Slaves, hebrews born to serve, to the Pharaoh.
Rassurez-vous, je vais vous la faire courte et vous éviter une interprétation a cappella du classique de METALLICA, qui ne me sert que d’introduction à cette chronique. Rien à voir avec la Californie, encore moins avec l’Egypte ou le Thrash, puisque les CREEPING DEATH sont des texans pur jus, qui évoluent dans un registre Ô combien plus cruel et caverneux.
Formé en 2015 dans ce grand état dont furent aussi originaires les PANTERA, CREEPING DEATH est une sorte d’archétype de Death band qui n’a cure des modes, et qui accommode les restes des nineties pour les faire réchauffer au feu de 2021. Du pur old-school donc, mais méchamment groovy, ce que le premier album de la horde Wretched Illusions prouvait il y a à peine deux ans. Pour autant, ne vous attendez pas à une suite conséquente de leurs aventures morbides, puisque ce nouvel EP est aussi court que son format lui permet, et qu’en sus, les brutes ont pris le soin de réenregistrer trois de leurs anciens classiques.
A moitié inédit, à moitié compilation, The Edge of Existence n’en est pas moins d’importance. Témoignage des capacités actuelles d’un line-up renouvelé, ce format moyen dévoile donc trois inédits et trois interprétations actualisées, pour le plus grand bonheur des fans d’un Death solide, épais comme de la pourriture noble, et suintant comme du salpêtre sur les murs d’une crypte.
Le groupe (Rico - basse, Trey - guitare, Lincoln Mullins - batterie, Reese - chant et A.J. Ross III - guitare depuis l’année dernière) se présente donc à nous le torse bombé, et les intentions claires : continuer son ascension/descente vers ses enfers les plus personnels, en accentuant la méchanceté américaine naturelle d’une touche de froideur glaciale purement suédoise. Les musiciens ne le cachent d’ailleurs pas, ils n’ont cure de ce qu’on est en droit d’attendre d’eux, et ne jouent que pour leur plaisir.
C’est ainsi que Trey Pemberton déclare sans ambages :
Je dois admettre que nous sommes un peu égoïstes. Nous n’écrivons de la musique que pour nous. Nous jouons une musique qui nous plaît, et que nous aimerions écouter. Après tout, c’est nous qui allons vivre avec ces chansons nuit après nuit !
Mais cet égoïsme ne se traduit pas par une musique élitiste ou trop brouillonne. Le Death proposé par les texans est fort en oreilles, conséquent, reposant sur une rythmique monstrueuse et polyvalente, et des riffs solides et légèrement faisandés. Et en écoutant cet EP, il est difficile de faire la différence entre le présent et le passé, tant la cohésion entre les deux époques est flagrante. Si les fans hardcore reconnaîtront immédiatement les trois titres du premier EP Sacrament of Death même après leur lifting, les néophytes apprécieront cette tranche de mort servie tartare et en pleine décomposition.
Produit et mixé par Ryan Bram (GATECREEPER, BITTER RIVALS, SEX PRISONER), The Edge of Existence est donc une sorte de Golem émergeant de la boue de l’humanité, bien décidé à remettre de l’ordre dans l’immoralité générale. On y retrouve l’efficacité brute de SUFFOCATION, la pesanteur d’IMMOLATION, mais surtout le groove nouveau siècle qui permet au formalisme de se transcender pour nous offrir des plans vraiment catchy, que quelques blasts viennent égayer de leur vélocité (« Sacrament of Death »). Un classicisme indéniable, mais une réelle envie de jouer le Death avec foi, et des instincts naturels pour placer des idées légères. On prend acte de cette déclaration d‘intention qui propose un instantané fidèle du groupe en 2021, qui à n’en point douter reviendra bientôt sous la forme d’un second longue-durée.
En attendant, cet EP est un amuse-bouche qui calme les fringales les plus poussées, et entre l’hymne post-mortem « Relics From The Past » et la franchise radicale du final « Skinned Alive », tout n’est que joie et démembrement dans un coin reculé du Texas, où personne ne vous entendra mourir.
Titres de l’album:
01. The Edge of Existence
02. Relics From The Past
03. Humanity Transcends
04. Sacrament of Death
05. Doused In Flames
06. Skinned Alive
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