J’aurais bien soufflé un vent de nouveauté au creux de vos oreilles pour faire plier vos reins, mais las, l’actualité me ramène encore en terrain connu ce matin. Au menu, la Suède, une grosse HM-2, une ambiance congelée, pas de quoi s’animer sous la couette, mais largement de quoi déambuler dans les couloirs de l’histoire avec quelques souvenirs en tête. Le projet DEARTUATE est plutôt cryptique dans sa musique, et ses origines semblent incertaines, les sites Internet ne prenant même pas la peine d’aborder leur cas. Ou plutôt SON cas dans celui-ci très précis, puisque derrière ce nom de baptême ne se cache une fois de plus qu’un seul homme, Marko Kardum, également aux commandes de projets comme WINTER IS A COLOURED BIRD ou NIGHTCHYLDE. Encore un one-man-band de cave sorti de nulle part pour propager la bonne parole d’un Death/Doom/Crust à la scandinave, mais une fois n’est pas coutume, l’homme ne nous assomme pas d’une énième litanie à la ENTOMBED/GRAVE/DISMEMBER histoire de pérenniser son propre héritage. Si l’atmosphère dégagée par ce premier EP est aussi mortifère que celles propagée par quelques albums phare, l’approche est sensiblement différente, le musicien compositeur n’hésitant pas à faire appel à des éléments extérieurs pour se démarquer.
En totale autoproduction, et en totale auto instrumentation, DEARTUATE nous propose donc une carte de visite sous la forme de trois titres plus une intro, et si l’aperçu est encore un peu maigre pour juger de ses capacités, on sent que l’homme a de la volonté, et un sens aigu de l’agencement des idées. Se dégage de ce premier effort en format court un titre parmi les trois autres, le très malin et fourbe « Chains », qui en quatre minutes passe par toutes les ambiances possibles, entamant son cheminement avec la résignation d’un doomster perdu dans une époque trop moderne et trop rapide, avant de revenir tâter du Crust bien morbide pour accélérer le tempo. On sent bien sur l’importance de groupes comme NIHILIST ou TOTALITAR, mais sans s’éloigner des sentiers battus et rebattus, Marko Kardum sait faire preuve de suffisamment d’individualisme pour ne pas trop s’embourber dans le bourbier nostalgique des sorties actuelles.
Certes, son Death multimonochrome a de quoi étonner parfois, les riffs massifs appuyant sur une rythmique pesante, et son chant à l’agonie permettant aux mots de se détacher d’un dernier souffle avant l’extrême onction. De fait, le final maladif « The Frozen King » rappelle le meilleur de la scène Death/Doom des années 90, avec son insistance maladive et son statisme éprouvant. Mais en trois morceaux seulement, le musicien prouve qu’il est capable de faire preuve de variété dans l’attaque, et laisse présager d’un éventuel premier album assez varié et nauséabond. Son sec à la basse noyée dans le mix, chant passé en arrière-plan, batterie totalement analogique qui frappe mat, le résultat est assez savoureux, et ce petit quart d’heure passe décidément bien vite. D’autant qu’il est introduit par une entame assez envoutante (« Vålnad »), amère à souhait, et qu’il frappe fort dès l’attaque punky de « Throne Of Barren Earth ». De quoi rassasier la faim de tous les amateurs de Swedish Death moins prévisible qu’à l’ordinaire, méchant comme une teigne, et froid comme un hiver sans fin et sans pain. Pas de quoi révolutionner l’underground mais de quoi s’y faire une bonne place dans un coin et placer des options pour l’avenir. DEARTUATE, un nom à noter sur vos calepins, au cas où Marko Kardum se décide à bosser un peu plus pour nous offrir un LP complet dans la même veine.
Titres de l’album:
1. Vålnad
2. Throne Of Barren Earth
3. Chains
4. The Frozen King
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