Que voici un chilien prolifique au cœur vaillant. Pancho Ireland, musicien originaire de Los Ángeles (pas le L.A. de Californie, mais bien celui du Chili), nous inonde depuis le début de l’année d’informations musicales, et ose sortir non pas un, mais deux albums la même année. On connaît ce principe de prolixité, mais il est généralement affilié à l’extrême, et des artistes capables de produire une dizaine d’albums en douze mois, alors que les férus de Heavy Metal prennent plus volontiers leur temps.
Mais pas Pancho Ireland. Ainsi, quelques mois seulement après cette première déclaration d’intention qu’était Troops of Steel, le guitariste/chanteur s’en revient nous conter Metal sur fond de Power et de Heavy nobles. Et cette fois-ci, pas question de troupes d’acier, mais bien d’une compagnie sacrée, celle que l’on peut voir sur cette superbe pochette soignée par Yannick Bouchard.
Un évêque et des prêtres mécanico-zombifiés, voilà qui a de quoi attiser la curiosité, une rue de Los Ángeles en des temps reculés avec ses citoyens apeurés par cette menace venue de l’enfer, le tableau dépeint impressionne, et fait monter les exigences générées par ce graphisme de qualité. Et une fois les fichiers décompressés ou le CD glissé dans le mange-disque, ces mêmes exigences sont respectées et honorées d’une musique mélodique, puissante, même si un peu générique.
Première constatation, évidente, Pancho Ireland est un bon musicien. Sa guitare est bavarde et douée avec les discours saccadés, et son chant flamboyant nous ramène aux plus grandes heures traditionnelles d’HELLOWEEN et autres BLIND GUARDIAN, mais aussi à l’émergence de la scène italienne des années 90. Du traditionalisme donc, pour un deuxième album qui se veut au moins aussi bon que son aîné. Ayant fréquenté la fratrie, je peux même affirmer que The Holy Company tient largement tête à Troops of Steel, par un habile jeu de puissance modulée, de chœurs bien placés et d’harmonies bien utilisées.
Si l’on soulignera quand même l’imprécision de l’organe du chilien sur les notes les plus hautes, on appréciera d’un autre côté sa science exacte du riff qui tue, et de l’arrangement qui donne envie de partir en croisade contre le False Metal. En solo, l’homme assure sa réputation naissante, et nous sert entre deux déluges de sextolets des bends émotifs et des glissandos subtils. Ajoutez à ceci des breaks Folk du plus bel effet, et vous obtenez un album qui mérite les honneurs de la première page de l’imaginaire Power Metal magazine.
J’avoue avoir totalement craqué pour l’hymne « The Undying Fire », un peu pirate sur les bords mais sans les rots intempestifs de la confrérie RUNNING WILD, mais à vrai dire, tout le répertoire est digne d’intérêt. On passera outre les redondances d’usage et les emprunts un peu trop flagrants, pour se concentrer sur des compositions solides, collégiales, et qui se mettent au diapason d’un concept certes classique, mais toujours fédérateur.
D’autant que Pancho n’hésite pas à varier les ambiances en jouant avec la pression, se frottant au Power Metal le plus agressif, mais toujours allégé d’une mélodie centrale, et défiant tous les cadors du cru en opposant une unité digne d’un véritable groupe.
Sans aller trop loin et commettre péché de confiance et d’autosatisfaction, Pancho met en avant ses redoutables qualités, et nous offre des hits imparables, que l’on imagine flamboyants en concert. A l’image de l‘irrésistible « Warmarkers » (subtilement gâché par ces cris suraigus non maîtrisés), ou de l’imparable title-track et sa double grosse caisse programmée. Nous acceptons donc l’immersion qu’exige un tel album, et le voyage est loin d‘être désagréable. Il se termine même sur une dernière étape progressive, et un épilogue soigné, « Soul Eater », qui dévore votre âme plus rapidement qu’un Joey DeMaio affamé.
Une bien belle réussite entre Heavy traditionnel, Power aux grandes ailes et Speed pêle-mêle, avec toujours une ou deux petites idées pour relancer l’attention. Ce cher Pancho connait donc son boulot, et s’y donne entièrement, comme tous les passionnés. Une nostalgie légèrement rafraîchie pour correspondre à son époque, et une productivité qui ne se formalise pas au dépend de la créativité. Deux albums que l’on peut écouter dans la foulée, et qui dépeignent un univers de passion métallique sans failles.
Tous mes encouragements et félicitations pour ce travail d’artiste, qui mérite une fanbase dévouée à la cause d’un Heavy Metal racé et anobli par les années.
Titres de l’album :
01. Fly
02. Shout!
03. A Matter of Skin
04. The Undying Fire
05. Merciless Law
06. Warmarkers
07. The Holy Company (Genti di Muerti)
08. Soul Eater
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