La discographie exhaustive des japonais de SETE STAR SEPT est à l’image de celle de bon nombre de groupes de Grind de la planète. Bordélique, à la manière d’un puzzle de ciel bleu sans aucune autre nuance. Véritables maniaques de la production, au même titre qu’un Rogga Johansson ou qu’un Frank Zappa, les marsouins dérangés de Tokyo nous brisent les tympans depuis vingt ans, sans aucune pitié pour notre santé mentale déjà chancelante. Et même lorsqu’ils ne s’amusent pas à foutre les miquettes avec d’autres cinglés de leur catégorie, ils dispensent des enseignements solo que seuls les plus perturbés d’entre nous peuvent supporter.
J’en prends pour preuve ce dernier-né, The Judgment By Reaper qui en moins de dix minutes nous agresse, nous viole la conscience, pour nous laisser hagard et étendu pour le compte sur le tapis familial en synthétique.
SETE STAR SEPT, c’est un fait avéré, conçoit le Grind comme l’exutoire ultime, et la catharsis des musiciens qui ne peuvent s’épanouir dans la musicalité. Et en huit morceaux coupés fins, les deux lascars font la nique aux potes en se débridant complètement de l’arrière-pensée artistique. Entre un groupe de Free-Jazz tombé dans les affres des drogues dures et un duo Grind parfaitement conscient de sa psychopathie, The Judgment By Reaper ne laisse guère le temps de réfléchir aux tenants et aboutissants, et colle une calotte d’enfer dans la face du bon goût et de l’harmonie.
Entre trente-trois secondes et une minute et vingt-sept secondes, ce nouvel « album » réchauffe l’atmosphère, et s’accorde très bien de cette odeur de dessert dominical. Apéro pris sur le pouce en attendant la bidoche saignante, il permet de s’enivrer de violence et de se repaître de véhémence. En gros, tout ce qu’on attend d’un Grind libéré et fou, ce que nous aimons par-dessus-tout de la part de la scène japonaise.
Je n’irai pas plus loin, c’est inutile. Les fans sauront, et les autres s’en moqueront. Alors, que chacun reste dans son camp et se délecte de ses propres travers (de porc évidemment).
Mais quand même.
Grind forever.
Titres de l’album:
01. Rituals of Desire
02. Repeated Blunders
03. Flash of Light
04. No Overlap
05. Poison Pizza
06. Exploitative Abuse
07. Power to Push Forward
08. Pre-Established
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09