« Tant que c’est gratuit et que ça débarrasse ».
« Y’a pas de mal à se faire plaisir ».
Le genre de phrases toutes faites auxquelles j’ai eu droit durant toute ma jeunesse, mais qui s’appliquent assez souvent dans un contexte concret. Prenez par exemple le « dernier album » des américains de MOS GENERATOR. Vu comme ça, ça à l’odeur de l’inédit, une nouvelle étape dans la carrière des originaires de Washington, mais en fait, il n’en est rien. Fans, si vous en étiez restés à Shadowsland en 2018, sachez que l’histoire n’a pas vraiment avancée en trois ans, et que The Lantern n’est pas le dernier épisode d’une saga que vous suivez avec passion. Cette lanterne est donc une gentille vessie qu’on essaie de nous faire passer comme telle, mais ces cinq titres n’ont rien d’inédits, puisque vous les avez déjà écoutés en 2006 à l’occasion de The Vault Sessions. Scooter Haslip (Basse), Tony Reed (Chant, Guitare, Claviers) et Shawn Johnson (Batterie) se sont en effet amusés à synthétiser cet album légendaire (leur second, après The Late Great Planet Earth) pour n’en retenir que sa substantifique moelle, et en réenregistrer certains morceaux pour l’occasion, confinement oblige. Du coup, c’est à une relecture contemporaine à laquelle nous avons droit, avec une nouvelle approche, une nouvelle interprétation, de nouvelles illustrations, soit l’art du maquillage pour faire passer une vieille face dans le reflet du miroir d’aujourd’hui.
Néanmoins, et malgré sa courte durée, The Lantern n’est pas dénué d’intérêt. Cet intérêt sera évidemment plus flagrant pour les fans du groupe, qui redécouvriront ces morceaux avec un éclairage 2021, mais cet EP constitue aussi un point d’entrée non négligeable pour les néophytes désireux de faire connaissance avec ce sympathique trio qui a arpenté les scènes avec des légendes comme SAINT VITUS, FU MANCHU, ELDER, SPIRIT CARAVAN ou ATOMIC BITCHWAX, et qui a changé de label comme de chemise (Listenable, Roadburn, Small Stone, Ripple, Nasoni, Lay Bare, Hevi Sike, H42 , Devil’s Child, Kozmik Artifactz, Heavy Psych Sounds). C’est aujourd’hui sur Argonata Records que nous retrouvons les MOS GENERATOR qui envoient une fois encore la purée Stoner/Doom, avec cette petite pointe de Sludge qui a toujours lié la sauce. Mais l’ambiance de cet EP se veut résolument Rock et psyché, avec des interventions dignes des seventies, et une sacrée ambiance de fête en l’honneur du Rock le plus pataud et décontracté.
Le groupe l’avoue lui-même, les choses se sont faites avec spontanéité, et il arrivait souvent que les musiciens décident de leur approche une fois en studio. C’est donc du naturel pur jus qui transpire de ces cinq morceaux, toujours aussi convaincants, et même plus aujourd’hui qu’il y a seize ans. Le groupe prouve qu’il est en forme, et qu’il croit toujours dur comme fer à sa musique, même composée il y a des lustres. Le résultat est immédiat, et on se laisse emporter dans ce voyage dans le temps qui accommode le passé à la sauce actuelle, et dès « Dyin’ Blues », classique parmi les classiques, la magie est intacte. En moins de cinq minutes de lourdeur à la BLACK SABBATH, le trio tire ses meilleures cartouches, et nous emporte dans un voyage simple, mais agréable. Le riff est toujours aussi bluesy mais Heavy, et la voix incroyable de Tony Reed gorgée de feeling de plomb. Plus axé sur le côté léger de la personnalité des américains, l’EP expurge donc pas mal de morceaux de la version d’origine pour se concentrer sur les points forts, et lâcher des riffs et des arpèges superbes (« In The Upper Room »). Pas de raison de bouder son plaisir donc sous prétexte que la nouveauté n’en est pas une, spécialement en reposant nos oreilles sur « The Lantern », proto-boogie malmené façon greaser, qui nous ramène à l’époque bénie des enregistrements les plus analogiques, auxquels cette production 2021 rend hommage.
Du coup, on valide l’intention, et on accepte sa concrétisation. Histoire de nous faire patienter, MOS GENERATOR ne se fout pas de nous et Stone à fond, sans être stone si vous saisissez l’allusion, et modernise un répertoire classique. Ce qui leur va à merveille, les sagouins donnant vraiment le sentiment d’avoir pris beaucoup de plaisir à se replonger dans leur histoire la plus reculée. Artwork superbe, vinyle bientôt disponible, l’œuvre, aussi anecdotique soit-elle, vaut le coup d’être testée par vos tympans qui ressortiront ragaillardis par cette réappropriation aussi malicieuse que justifiée.
« Tant que c’est gratuit et que ça débarrasse ».
« Y’a pas de mal à se faire plaisir ».
Du bon sens, tout simplement.
Titres de l’album:
01. Dyin' Blues
02. In The Upper Room
03. The Lantern
04. Nightwolf
05. O'Cataa
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51
Je suis sur le dernier de mon côté, Malignant Worthlessness, sorti cette année. Du tout bon, même si il n'y a plus l'effet découverte "c'est qui ces tarés !?"
01/05/2025, 22:41
Tout le monde voyait bien ces difficultés dans l’activité de la salle depuis la pandémie, et j’étais au courant par plusieurs biais des soucis d’un autre ordre. Les lecteurs de Metalnews savent bien que je suis un habitué des lieux depuis vingt(...)
01/05/2025, 21:22
Je sais bien que je tourne en rond mais le principale problème c'est le manque de renouvellement du public, autant j'ai maudit ces courant type metalcore/deathcore, ils apportaient un nouveau public. Je suis trentenaire et parfois je me sens jeune dans un concert black/death meta(...)
01/05/2025, 19:06
Le nouveau line-up est top ! Mais le morceau ne me fait pas grimper au rideau... Finalement j'aime Suicidal quand c'est plus Metal que Punk, avec les solis magiques de Rocky George. Bref, je suis un nostalgique, et même si je serai intéressé pour revoir le groupe sur(...)
01/05/2025, 17:54
Qui écoute encore cet album en 2025? Groupe que je découvre que maintenant... Quel album ! Tourne en boucle
01/05/2025, 16:57