Asher Media est fier de vous présenter le premier album des canadiens de NOMAD, à paraître en mars 2023. Une intro bien formelle pour un album atypique, justifiée par la surprise de sa découverte, ce quatuor ne jouant décidément pas dans la même cour que les autres. Entre Groove, Metal progressif, Death aventureux, et violence mélodique, ces originaires de Colombie Britannique nous proposent donc un package complet, titillent l’heure de jeu, et osent neuf morceaux pleins, malins, charmants et envoutants.
Bretton Melanson, Matt Johnstone, Jeff Mabb et Josh MacDonald se situent donc en convergence de bien des styles, leur agence de promotion les rappelant au bon souvenir des fans de GOJIRA, LAMB OF GOD, ou PANTERA. Sauf qu’après écoute (même pas) attentive, les comparaisons font sourire, tant la musique gravée sur The Mountain n’a pas grand-chose à voir avec les références précitées. On penserait plutôt à un MASTODON moins engoncé, à un OPETH des débuts plus nuancé, et en tout cas, à une singularité, se formalisant autour de riffs gigantesques et de cassures rythmiques éléphantesques.
Produit par le batteur du groupe Bretton Melanson et masterisé par Christian Donaldson (CRYPTOPSY), The Mountain en est une à gravir, et un clin d’œil à celle d’Alejandro Jodorowsky. Ce premier album, audacieux et violent demande en effet des efforts conséquents pour être appréhendé, tant ses influences semblent se fondre dans un creuset personnel. Entre Doom/Death lourd et Groove Metal malin, NOMAD nous prend souvent à revers, se montre catchy lorsqu’on le pressent morbide, et finalement, échappe à tout étiquetage de rayonnage, pour se caler entre les iconoclastes et les bizarreries géniales.
Non que cette musique soit unique et la seule entendue dans le genre. Encore faudrait-il inventer un genre pour la situer, puisqu’elle évoque CARCASS, ACID BATH, DVNE, et autres représentants de la violence sous toutes ses formes possibles. Mais ce qui est indéniable, c’est que NOMAD joue la carte de la singularité, et avec un naturel désarmant.
Vous n’aurez pour le moment la possibilité que d’écouter un seul titre de ce tracklisting, le clippé « Burning Alive », ouverture qui évidemment ne symbolise pas le concept dans sa globalité. Ce morceau vous permettra de juger et de jauger sans précision, mais ne vous fiez pas à son groove huileux : le quatuor aime certainement plus les climats fielleux que les danses déhanchées sur une piste abandonnée. D’ailleurs, les surprises ne manquent pas, lorsque la défiance confronte la confiance. En prenant pour exemple le radical « Relentless », on devine les deux facettes du groupe, entre séduction brute et grimaçante, et travers vicieux et pernicieux.
Difficile de croire qu’un album puisse changer d’humeur au gré de morceaux tous reliés, mais indépendants dans leur démarche. Entre efficacité rythmique et grognements vocaux, The Mountain se voit flanqué de trouvailles assez malignes, qui sont ma foi parfaitement résumées par le groupe lui-même :
Nous espérons répondre à une demande de Groove sur la scène Metal. Nous avons souvent parlé au public après nos shows, et il nous a été dit qu’il y avait trop peu de groupes comme le nôtre qui osent jouer plus lourd tout en accrochant l’oreille de temps à autres. Nous pensons que beaucoup d’émotions et d’influences se font ressentir dans cet album, et nous sommes surs de donner du bon temps au public avec notre mélange de riffs Heavy, de blast beats et de chant dynamique.
Certes, mais ce qui marque avant tout, c’est cette volonté de proposer de nombreuses idées différentes au sein d’un même contexte. « A Lonely Wanderer », pour exemple, semble né de l’addition de différentes parties à l’origine destinées à devenir des chansons séparées. Quant à « Blood Moon », ses neuf minutes et quarante secondes en appellent autant au Stoner qu’au Death Progressif, se reposant sur un riff ultra redondant et un chant évidemment très raclé. Entre brutalité et musicalité, NOMAD a choisi de ne pas choisir, et de se laisser porter par son inspiration pour créer un monde de violence certes concrète, mais sympathique. En développant des breaks à rallonge qui permettent toutes les audaces, en citant les anciens pour les remettre au goût du jour, le quatuor canadien nous prend à rebrousse-poil, et nous bénit d’un art qui une fois n’est pas coutume, s’éloigne de la nostalgie simpliste.
On soulignera des aptitudes au chaos assez flagrantes (« Rise in the Fall »), mais surtout, une capacité incroyable à souffler le chaud et le tiède, entre plans catchy et accélérations cassantes. Si le groupe peut s’affilier au mouvement Death moderne le plus généraliste, les détails nous empêchent pourtant de le bloquer dans une catégorie bien précise. Certes, la rythmique heurtée et puissante et le chant régurgité en appellent aux sensations morbides les plus primales, mais les accès de joie et les thèmes accrocheurs ouvrent d’autres portes, comme si le quatuor ne voulait surtout pas se retrouver avec des serrures bloquées empêchant toute fuite.
Il y a du AT THE GATES là-dedans, en petites doses homéopathiques, mais il y a surtout du NOMAD qui jusqu’à la fin nous surprend de ses mutations, allant même jusqu’à imiter le SEPULTURA de Roots sur l‘intro de « Processor ». Si comme souvent la grosse caisse pourra irriter certains tympans, les reproches resteront mineurs, puisque le groupe ne nous prend pas pour des imbéciles qui avalent de la bouffe musicale industrielle au kilomètre. Et « Choke » referme d’ailleurs la page sans faire d’ultime concession au système, déroulant une fois de plus le tapis des atmosphères amères et des déviations sincères.
NOMAD continuera sa route comme son nom l’indique, mais campera quelque temps dans votre playlist personnelle. C’est une certitude, au vu de la richesse de son discours.
Titres de l’album :
01. Burning Alive
02. Haunted
03. Revolution
04. Relentless
05. A Lonely Wanderer
06. Blood Moon
07. Rise in the Fall
08. Processor
09. Choke
Merci!
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