En dix ans d’existence discographique, les américains de BLACK VEIL BRIDES sont devenus une institution pour les jeunes fans de Rock. Sans s’attirer la même ferveur et la même passion que des légendes comme MÖTLEY CRÜE ou KISS, ils ont réussi à s’attirer un following conséquent, entièrement dévoué à leur culte hédoniste. Et l’explication en est très simple et ne doit rien au hasard. En cause, un look de chiffonniers bigarrés, un maquillage immédiatement identifiable, mais surtout, un travail acharné, une science imparable du crossover logique entre le côté catchy du Hard-Rock le plus Sleaze, les hooks d’une Pop/Metal travaillée dans les moindres arrangements, et quelques autres gimmicks dont ils ont le secret. Alors, au moment de fêter ce onzième anniversaire musical (bien que leur naissance accuse quelques années de plus), il convenait de proposer à la fanbase une œuvre à la hauteur des attentes suscitées par Vale, dernier album en date datant déjà de 2018.
Comme tous leurs petits copains de scène, les BRIDES ont accusé le coup de la pandémie de COVID et ont rongé leur frein. Impossible de partir en tournée pour défendre un album, qui finalement aura pris quelques années de conception. Ainsi, The Phantom Tomorrow célèbre le retour du quintette sous les lights, et nous propose une nouvelle fois un concept album, exercice que le groupe affectionne particulièrement.
Seul changement notable du côté des BVB depuis Dale, celui du bassiste Ashley Purdy, remplacé en 2019 par Lonny Eagleton. Mais la base créative est restée la même, depuis les débuts ou presque. C’est donc avec joie que nous retrouvons nos héros Andy Biersack (chant), Jinxx (guitare), Jake Pitts (lead) et Christian "CC" Coma (batterie), plus en forme que jamais, et qui ne tarissent pas d’éloges sur leur nouveau-né. Discours promotionnel oblige, ce qu’on peut comprendre, mais les attentes étant grandes, il convenait de ne commettre aucun faux-pas.
Cet album concept, assez simple dans les faits, repose sur une histoire éprouvée déjà traitée de nombreuses fois. D’un côté, un anti-héros, surnommé « The Black Bird », de l’autre, une tribu de marginaux baptisés les Phantom Tomorrow. Entre les deux, des drames, des tensions, des combats, la vérité, l’obscurantisme et autres épreuves classiques dans ce genre de conte pour grands enfants. Produit par Erik Ron (GODSMACK, DANCE GAVIN DANCE, BUSH) et le guitariste Jake Pitts, The Phantom Tomorrow respecte donc la tradition établie par les BRIDES qui n’aiment rien tant que créer un monde unique, pour immerger leurs fans dans un univers qui leur est propre et dans lequel ils peuvent être eux-mêmes, des outcasts, des parias, des êtres différents du reste de la société, et des fans comblés par leurs héros de toujours.
Comme vous le savez, la pandémie COVID-19 a affecté l'industrie du disque à tous les niveaux. L'industrie de la musique a été durement touchée dans le sens où un énorme retard a été accumulé dans la fabrication des albums, vinyles, et autres produits physiques.
C’est ainsi qu’Andy Biersack justifie le long délai séparant les deux derniers albums du groupe, excuses tout à fait acceptables évidemment. Mais d’un autre côté, cet isolement a entraîné un recentrage sur les obsessions majeures du groupe, cet individualisme, cet esprit de rébellion et cette envie de se distinguer de la masse qui les anime depuis leur création et leur émergence. Ceci dit, un long laps de temps de création et de gestation ne garantissent pas l’accouchement d’une œuvre majeure. Sans avoir le recul nécessaire pour savoir si ce sixième album se hissera au rang des plus grandes réussites du quintet, autant admettre qu’il respecte le cahier des charges à la lettre, continuant le travail entrepris ces dix dernières années. On retrouve donc avec plaisir ces refrains anthémiques, cette voix un peu hésitante sur les passages les plus mélodiques, ces guitares affamées qui croquent tous azimuts, et ce mélange entre rigueur Rock et synthétisme Pop qui ont fait la gloire des représentant alternatifs de l’orée des années 2000.
Comme on ne change pas une recette qui gagne, les BLACK VEIL BRIDES restent donc sur leur trajectoire, se rapprochant parfois d’un Metalcore light, trahissant des influences LINKIN PARK sur les hymnes les plus immédiats, durcissant le ton lorsque les chapitres le réclament, pour nous proposer un Hard à tendance Heavy décomplexé, et joué tambour battant. De ce fait, l’opposition entre le séduisant et fluide « Fields of Bone », tube parmi les tubes et le féroce mais mélodique « Crimson Skies » est assez symptomatique de la démarche du groupe, toujours entre ombre et lumière, et noir et blanc ou couleurs.
Annoncé par le single plus que classique « Scarlet Cross », au riff simple mais entêtant, The Phantom Tomorrow ne surprendra donc personne, ne vexera aucun fan, mais ne risquera pas non plus d’élargir l’auditoire du groupe. Il n’en reste pas moins un album très solide, aux tonalités multiples, parfaitement mis en avant par une production moderne et claire, et une fois encore truffé de ces chœurs teen à base de « Oh-oh » répétés à l’envi et qui donnent parfois envie de baisser le son, comme de lever le poing, selon le camp dans lequel vous vous rangez.
Je ne traiterai pas ici de la pertinence des textes et de l’histoire, à chacun de se placer selon ses convictions. S’il est certain que The Phantom Tomorrow ne fera aucune ombre à The Wall, Operation Mindcrime ou Tales from Topographic Oceans, il propose une histoire simple, parfaitement soutenue par des chansons idoines. Du BLACK VEIL BRIDES dans le texte et le son, rien de plus ni de moins, et une nouvelle pierre à ajouter à l’édifice de leur culte.
Titres de l’album:
01. The Phantom Tomorrow (Introduction)
02. Scarlet Cross
03. Born Again
04. Blackbird
05. Spectres (Interlude)
06. Torch
07. The Wicked One
08. Shadows Rise
09. Fields of Bone
10. Crimson Skies
11. Kill The Hero
12. Fall Eternal
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