Nouveauté Bad Dog Promotions (UK) et Anesthetize Productions (FRA), un album totalement hors-norme, présenté dans un packaging musical de luxe, avec pas moins de deux CD, dont un entièrement consacré à un concept artistique ambitieux. Aux commandes, trois musiciens, Eric Bouillette, Clive Nolan & Laura Piazzai, passionnés de Metal symphonique et de Rock théâtral, et osons le terme, d’ambiances symphoniques, qui nous rappellent les plus grandes œuvres d’AVANTASIA, NIGHTWISH et tous les groupes fondus de morceaux lyriques et d’atmosphères plus grandes et profondes que celles de leur voisin.
La thématique ? Celle de Cosimo de Médicis et de la Contessina de Bardi, de leur union, et de l’ascension et la chute de la famille Medicis au quinzième siècle, un contexte très favorable à un épanouissement artistique sans limites ni gêne, qi privilégie donc les grandes envolées, les allusions au classique, mais aussi les performances vocales livrées par quelques guests jouant le rôle de personnages pivot.
Au menu de cette sortie d’importance, des intervenants, Eric Bouillette (composition, arrangements, claviers, keyboards, mandoline, violon), Clive Nolan (composition, arrangements, textes, claviers, programmation, chant), Laura Piazzai (chant - Contessina), Andy Sears (vocals - Cosimo), Elena Vladyuk (vocals - Lucrezia), Mark Spencer (vocals - Monks), Scott Higham (batterie), Bernard Hery (basse) et Isabella Cambini (harpe). Pas mal de beau monde donc pour aboutir à ce résultat opératique, qui pour une fois, place les accents classiques au même niveau que les impulsions métalliques, ce qui nous offre un bel équilibre et une œuvre forte et sensible, parfaitement adaptée à son thème. Et pour qu’un réfractaire à l’exercice comme moi se laisse emporter, autant vous dire que le travail accompli est remarquable.
Evidemment, nous avons droit à tous les passages obligés du symphonique et de l’évolutif cinématique. Les mélodies tragiques, les incarnations authentiques, les riffs qui déboulent de nulle part, les arrangements fouillés, les enchevêtrements de voix au quart de ton près, la rythmique volubile mais malléable, et donc, des chansons qui en sont vraiment, et pas de simples prétextes pour gonfler les ego ou sonner plus grand qu’une œuvre symphonique du dix-neuvième siècle.
De fait, IMAGINAERIUM s’impose avec de disque comme l’un des grands de son créneau, bien soutenu évidemment par un cheptel d’interprètes aux voix magnifiques. Et même sans suivre l’histoire en prêtant attention aux textes, on est séduit par cette fougue, cette précision, cette clarté de son qui n’amalgame pas tout au sein d’un même brouet, et The Rise of Medici est donc un travail très aéré, qui touche à l’instrumentation d’époque presque reproduite telle quelle.
L’immersion dans l’Italie de l’époque est donc totale, et on se prend au jeu, presque prêt à arborer la tenue adéquate et le masque pour le grand bal. Si les dominantes vocales sont féminines, parfois, la dualité homme/femme fait des merveilles, spécialement lorsque les chœurs intenses s’agitent en arrière-plan, à l’occasion du superbe et fougueux « Treachery ». Aucune condescendance ni ironie dans ce constat, puisque votre serviteur s’est fait plaisir en écoutant l’album plusieurs fois, sans lui trouver le moindre défaut. Cohérent dans son ensemble, plaisant dans ses détails, The Rise of Medici est une petite merveille de puissance et de sensibilité, qui revisite le répertoire opératique pour en proposer sa version plus musclée, et le talent des musiciens impliqués transforment un simple album en aventure historique.
« Duty of Love », le premier véritable morceau, est justement la porte d’entrée ouverte qui vous donne envie de pénétrer ce monde de tragédie et d’amours défuntes, avec sa longue partie hypnotique de chant qui soudainement, laisse place à une explosion de l’instrumental. Belle mise en jambes, révélatrice d’une optique, mais loin d’un vulgaire résumé.
Tout est en place sur cet album, le moindre détail a été travaillé pour que le tout sonne imperfectible, et on s’emballe vite au son de ces hymnes à la famille Médicis, via l’opératique « The Tide Will Change » digne d’un Verdi sous acides. Bien loin du symphonique en plastique qui joue les violons et les basses au synthé, The Rise of Medici est fouillé, ornementé, taillé dans le Rock, et surtout, versatile pour bien illustrer le contexte choisi et les sentiments ressentis. « Fortunes Reverse », judicieusement placé en fin de parcours laisse encore une fois les voix des deux genres s’affronter et se compléter, sur fond de mi tempo vraiment accrocheur, pour accoucher d’un tube incontournable.
Aussi ambitieux qu’abordable, IMAGINAERIUM ne manque pas d’impressionner par la somme de travail fournie. « Return of Medici », grandiloquent et presque onirique nous laisse sur une impression de perte et de tragédie inévitable, et « Legacy » de refermer définitivement le livre, par un ultime exercice de voix puissante et théâtrale.
Superbe, riche en détails, et qui exige des écoutes répétées et un investissement total, The Rise of Medici est une bien belle surprise venue d’Angleterre, et un album qui mérite franchement la lumière. A noter que l’objet est disponible en version deluxe avec un second CD bourré de nouveaux mixes, mais aussi d’interviews. Pas forcément indispensable, mais de quoi vous éclairer sur les intentions des auteurs.
Titres de l'album :
01. Festina Lente
02. Duty of Love
03. House of Dreams
04. The Tide Will Change
05. Never Close your Eyes
06. Glass Throne
07. Treachery
08. Fall from Grace
09. Will I Never Return
10. Fortunes Reverse
11. Return of Medici
12. Legacy
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