1) Le bushido est le code des principes moraux que les guerriers japonais (samouraïs et bushi) étaient tenus d'observer
2) Un rōnin (浪人, 牢人?) était, dans le Japon médiéval, un samouraï sans maître.
Bon, tout ça fait beaucoup de Japon pour un groupe américain. Il n’y a aucun mal à s’intéresser à la culture ancestrale nippone, au contraire, mais lorsqu’on provient de Pennsylvanie et de Caroline du Nord, le voyage est peut-être un peu long pour faire ses armes à l’ancienne. Ce qui n’empêche guère les thrasheurs de BUSHIDO CODE de nous en donner pour notre sabre avec leur musique violente et concentrée, qui n’est pas sans rappeler une synthèse des courants Thrash en vogue depuis les années 90.
The Ronin nous raconte donc l’histoire de Da Shi, rōnin fictionnel qui traverse le temps à la recherche d’un guerrier suffisamment doué pour donner la mort. Un thème qui en vaut un autre et qui a le mérite de nous éloigner des turpitudes habituelles du Thrash, entre monstres et zombies et/ou préoccupations sociales et environnementales. Une optique fictive qui nous entraîne dans une histoire assez courte, étalée sur moins de trente minutes, mais qui suffit largement pour entrevoir le potentiel de cette jeune formation, dont la naissance remonte à quelques années. C’est après un EP en deux volumes que le groupe s’est donc lancé dans le grand bain, après avoir lâché les deux tomes de The Dying Virtues, et il est clair que les musiciens ont acquis suffisamment d’expérience pour prétendre assurer sur grande largeur. Et si leur thème se veut original, leur musique ne l’est pas moins, avec son mélange de Death nineties, de Thrash à la Bay Area, et de Hardcore velu made in NYC.
Crossover global ? On peut voir la chose ainsi, et entre des couplets qui jouent la lourdeur du Hardcore méchamment métallisé, et des soli posés dans la lignée californienne, BUSHIDO CODE picore un peu partout, mais nous offre un rendu cohérent. Cohérent certes, sauvage indéniablement, mais encore un peu trop « bloc » pour être apprécié à sa juste valeur. Le quintet (Shaun Holo - basse, Rocco Legato - batterie, Derrick Voricci & Kyle Bull - guitares et Mike Ledet - chant), est encore un peu rigide en version instrumentale, et le chant râpé et streetcore de Mike Ledet n’aide pas vraiment les thèmes à décoller, le tout restant au ras du trottoir pour impressionner comme un pitbull affamé. Du coup, la bande-son n’est pas toujours en adéquation avec le concept choisi, qui aurait mérité plus de nuances, que l’on retrouve quand même au détour de quelques morceaux, dont le lourd et emphatique/dramatique « Prelude To Battle ». Ce court instrumental offre d’ailleurs une bouffée d’air frais mélodique non négligeable, et son amertume nous permet de nous rapprocher de cette histoire d’honneur et de mort avec plus d’acuité.
Heureusement, la seconde partie de ce court LP nous permet de nous échapper un peu du carcan construit par le groupe sur les premiers morceaux, et entre le lyrisme poussé de « 1600 » et les embardées purement Core de « Harvest », l’ambiance change, et l’attention est redoublée. Plus à l’aise dans ce répertoire varié que sur les coups de boutoir systématiques d’entame, les américains révèlent donc un visage séduisant, qui grimace Hardcore pour mieux frapper Thrash.
« Loyalty » accentue cette impression de rage trop longtemps contenue, et les licks mélodiques à la guitare tissent un canevas d’arrangements d’arrière-plan assez finaud, et en restant systématiquement sous la barre des quatre minutes, le groupe gagne en concision ce qu’il perd en originalité. Ce qui ne nous épargne pas la boucherie finale de « Benevolence », condensé Crossover comme on en faisait dans les années 2K, avec splendide solo à la Rocky George, et riffs lourds en soutien.
Loin du sans-fautes, The Ronin est toutefois suffisamment intéressant pour lancer la carrière des BUSHIDO CODE, dont le code d’honneur prône des valeurs de sincérité dans la brutalité. Complètement Thrash n’Groove, assez Hardcore pour montrer les dents, ce premier long mérite qu’on s’y attarde, spécialement dans sa seconde partie qui illustre bien la montée en puissance de la quête de Da Shi. Le seppuku n’est donc pas pour demain.
Titres de l’album:
01. The Ronin
02. Aftermath
03. Stench of Cowards Rot
04. Relic War
05. Prelude To Battle (instrumental)
06. 1600
07. Harvest
08. Loyalty
09. Benevolence
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