Solide, propre, mélodique, puissant.
Voici les premiers mots qui me viennent à l’esprit après écoute du nouvel EP des frenchies d’EVENLINE. Ceci étant dit, il n’y a rien de surprenant à ce constat, le groupe étant rodé à l’exercice du studio depuis plus d’une décennie. Mais il est toujours agréable de reprendre contact avec de vieux amis, et de constater qu’ils n’ont pas changé, et qu’ils se montrent toujours aussi à cheval sur la qualité.
Les fans vous diront évidemment : tout ceci est un peu court, surtout après un silence de six ans. Car il faut en effet remonter jusqu’en 2017 pour trouver trace d’une production discographique de la part d’Arnaud (chant), Fabrice (guitare), Thomas (basse) et Julien (batterie). A l’époque, The Coming Life venait clore une trilogie entamée par Dear Morpheus et augmentée d’In Tenebris, et soulignait la trajectoire ascendante d’un collectif en pleine possession de ses moyens, beaucoup moins prévisible que nombres de candidats de la concurrence.
Mais en 2023, loin de Morphée et des ténèbres, EVENLINE nous montre son nouveau visage, un peu plus buriné, un peu plus ridé, mais toujours aussi séduisant. Très professionnel, le quatuor a donc accouché de cinq morceaux qui sont autant de hits potentiels, pour peu que le marché s’ouvre à ce genre de revival alternatif aux accents Post-Grunge.
En totale autoproduction, avec un son gigantesque peaufiné par Thomas Jaegle, bassiste du groupe, EVENLINE a retrouvé l’impulsion et la magie en se recentrant sur lui-même. Et en découvrant les morceaux de ce nouvel EP, on ne peut qu’être complètement foudroyé par tant d’aisance mélodique faisant bouillir la marmite de la puissance.
Certes, j’en conviens, le format court permet d’éviter les redites et les balbutiements regrettables. Mais même en gardant ça en tête, le résultat est quand même hallucinant de maîtrise, et délivre une prestation de haute volée qui annonce des concerts à venir en totale exposition. On pense toujours à la scène des nineties, cette scène hésitant entre la rue et les salles pour propager son message, entre Seattle, Washington et Los Angeles. Dans un registre proche d’ALTER BRIDGE, dont ils avaient fait la première partie, EVENLINE joue sur du velours, et peut s’appuyer sur un argument de taille : le chant incroyable d’Arnaud, toujours aussi dégoulinant de feeling, au vibrato profond et au voile légèrement brumeux.
Alors, on se laisse porter par cette combinaison mélodies/force, et en découvrant « White & Blue » et « Not The Same », les deux morceaux portés en vidéo, on se plait à replonger la tête la première dans nos souvenirs, lorsque les charts avaient encore une raison d’être en dehors du streaming et des plateformes diverses. Le voyage dans le temps est indéniable, mais pourtant, la nostalgie n’est pas le but recherché par les musiciens. Ils vivent dans leur époque, à l’aise avec l’arrière-plan, mais le regard perçant de l’avant.
De cette énorme production maison émergent des titres porteurs, tous d’ailleurs, qui une fois assemblés dessinent un puzzle complet mais pas forcément complexe. EVENLINE a toujours été le chantre d’une séduction mélodique assumée, et The Scars We Left Behind ne fait nullement exception à la règle, même après un long hiatus qui a permis aux membres de se concentrer sur d’autres projets…pour revenir encore plus motivés par leur concept principal.
Mais découvrez par vous-même la magie de ce cinq-titres pas comme les autres. Entre des graves qui s’imposent, des harmonies amères que l’on dépose, « Behind The Mask » scelle les retrouvailles dans les effusions authentiques, le quatuor conchiant toute forme de concession pour plaire au plus grand nombre. Quelques accents Metalcore, des hurlements épars et très bien placés achèvent de consacrer ce retour à la lumière, et EVENLINE signe un sans-faute absolu, digne de sa réputation.
Les années à venir seront sans doute très fertiles pour nos quatre amis. Mais avant de penser au passé, attendons les concerts presque présents, qui vont ennoyer la sauce et faire parler la poudre, tout en gardant en tête que ce romantisme viril est l’arme de séduction massive la plus efficace du marché.
Titres de l’album:
01. White & Blue
02. Don't Be Afraid
03. Nothing Last
04. Not The Same
05. Behind The Mask
Un report ? Je crois que j’y reviendrai l’an prochain mais deux jours afin de mieux profiter. J’en connais qui ont du moins apprécier le camping avec l’orage du dernier soir
16/05/2025, 06:52
Avec Massacra legacy, ça commence nettement à avoir plus de gueule ! Reste à voir la suite des annonces. Mais je crois que je vais plus préférer le Westill le mois suivant au même endroit cette année, déjà Elder et Wytch Hazel de confi(...)
13/05/2025, 07:48
Mea culpa....J'avais pas vu la news en première page - j'ai été directement te répondre.
12/05/2025, 14:33
S'il est du même acabit que le The Cthulhian Pulse: Call From The Dead City sorti en 2020, Mountains of Madness risque d'être un allday listening pour moi.J'ai hâte, bordel !
12/05/2025, 13:44
J'étais passé totalement à côté de cette petite pépite de Death Suédois!Vieux moutard que jamais!Puteraeon glisse de belles ambiances lovecraftiennes sur cet album et les arrangements apportent un plus à l'ensemble.
12/05/2025, 13:42
Necro est sympa, avec de bons passages groovy et d'autres où le groupe envoie du bois.Pas sûr de l'écouter durablement, d'autant plus que le prochain Puteraeon sort le 30 avril prochain.
12/05/2025, 13:40
Sentiment mitigé pour ma part Le chant de Johan Lindqvist n'atteint pas un pouïème de ce qu(...)
12/05/2025, 13:38
Au vu de la dernière vidéo-ITW en date du gonze sur ce site, pour ce qui est de "feu sacré", il a toujours l'air de l'avoir le mec.Je pars donc confiant.
08/05/2025, 09:17
@ MobidOM :oui, pas faux pour la "captation d'héritage" ! :-/ En même temps, s'il a encore le feu sacré et propose un truc pas trop moisi... De toute façon la critique sera sans pitié si le truc ne tient pas la(...)
07/05/2025, 11:52
Ah ce fameux BRUTAL TOUR avec Loudblast / MASSACRA / No Return et Crusher en 95 ! LA PUTAIN de bonne époque
07/05/2025, 11:04
@ Oliv : Montpellier étant une ville et une agglomération plus petite que Lyon, il n'y a véritablement de la place que pour deux petites salles orientées Rock-Metal-Punk-etc, à ce qui me semble après vingt-cinq ans d'observation. Au-delà,(...)
06/05/2025, 20:29
"Death To All", à chaque fois que je les ai vu ils avaient un line-up tout à fait légitime (dont une fois tous les musiciens qui ont joué sur "Human", à part Chuck bien sûr)Et puis la phrase "Chris Palengat pr(...)
06/05/2025, 20:28
Je ne vois pas beaucoup l'intérêt, et je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas attendu les trente ans de l'album l'an prochain. Ces dernières semaines je me retape les premiers, et ça reste un bonheur.
06/05/2025, 19:29
Vénérant ces albums et n'ayant jamais vu la vraie incarnation de Massacra, hors de question de louper ça (si ça passe à portée de paluche, pas à Pétaouchnok). Un peu comme un "Death To All"...
06/05/2025, 17:11