Au-delà du jeu de mot bien finaud de son titre qui forcera Stallone à sourire de tout son sphincter, les tchèques de GUTALAX s’en reviennent nous conter leurs histoires de monstres péteurs, de diarrhée goulue, de partouzes à l’allemande avec bâches et urinoirs humains, et autres délicatesses que l’AUTOPSY de Shitfun avait déjà célébrées en son temps. Mais comme c’est dans le(s) besoin(s) qu’on reconnaît ses vrais amis, autant dire que les originaires de Křemže font partie de la famille depuis longtemps. Depuis 2009 plus exactement, un an avant que ces maniaques de la porcelaine maculée ne se présentent via un Split tout à fait décent, et deux ans avant leur premier longue-durée qui mettait déjà les rouleaux de pécu au point : Shit Beast.
GUTALAX c’est un peu le tonton bec de lièvre de la famille. Celui qui pète à table en accusant le berger australien (très à la mode depuis quelques années), celui qui pète en public en regardant le ciel orageux, celui qui pète en se levant pour provoquer la fanfare du coin, celui qui pète le soir avant d’aller se coucher pour rendre l’air plus sympathique, et qui bloque toujours les toilettes de ses chiasses ininterrompues. L’oncle qui a un transit formidable, mais qui sait rester drôle lorsqu’il empeste la maisonnée. Et six ans depuis sa dernière coulante, l’oncle revient cette année avec dans son bide les flatulences qui composent l’essentiel de ce The Shitpendables. Sauf qu’en lieu et place d’un seul oncle, nous en avons quatre.
« Diarrhero » met immédiatement les choses au fion. Une intro en forme de film des années 60, avec un Blob péteur qui tue par les narines, et cris de belette d’une victime apeurée de tant de caca lâché dans les rues qui bouchent les égouts. Une intro qui sent bon la merde, et qui largue des louises en version Goregrind, mais pas n’importe lequel. Pas le Goregrind estampillé catégorie 3 HK, et qui se contente de quelques borborygmes d’évier sur fond d’instrumental inaudible. Non, le Grind des tchèques est parfaitement compréhensible, et je dirai même plus : ludique et amusant. Ludique parce que strié de samples et autres arrangements de fond, et marrant parce que joué par de véritables musiciens qui savent composer des riffs catchy pour mettre en place des morceaux qui tiennent la route. Tentez de vous boucher le nez en écoutant le faux-Rap de « Duch Sratý », c’est impossible. Vous finirez par lâcher la pression sur les narines pour humer cet air fétide, mais tellement agréable de cet esprit de famille potache.
Comme d’habitude, entre les fulgurances foireuses de fin de repas et les chiasses relâchées la porte ouverte, le groupe se partage et tergiverse, nous offrant le spectacle réconfortant d’un anus qui tourne à plein régime. Toujours aussi prolixe en ce qui concerne les matières fécales et autres émanations gazeuses, GUTALAX se bourre la panse d’intros et de samples idoines, et ose les blagues les plus incongrues et débiles. Celle sur laquelle repose l’improbable « Vaginapocalypse » est digne d’une scène de stand-up un peu louche dans un café/concert aux murs étrangement marron, mais le groove développé par le quatuor empêche toute résistance liée au bon goût.
Kebab (basse), Mr.Free (batterie), Kojas (guitare) et Maty (chant) ont donc une fois encore ingurgité un maximum de flageolets, de haricots blancs, de chou, et autres légumineuses et féculents avalées goulument, pour nous lâcher une grosse tôle en pleine face. Mais Maty s’en donne encore une fois à cul joie avec ses interventions, allant du débouchage de fosse septique au phrasé Hardcore plus précis, et nous enchante de ses histoires à larguer debout face à une bande de potes hilares.
Alors, bien sûr, du Grind, mais aussi du Hardcore, du Gore de fion, mais aussi de véritables crises de foi Crust/Grind comme ce « Ass My Kiss » totalement hystérique. De là, pas forcément indispensable de passer tous les titres en revue, sauf pour signaler que notre cher Julian « BENIGHTED » Truchan s’offre un featuring fameux sur le savoureux « Backdoor Boys », bien lubrifié façon boys-band en backstage, le cul en l’air. Gros pets qui percent la couche d’ozone (« Heavyweight Fart »), allusions plus ou moins délicates au répertoire cinématographique mondial (« Shitbusters »), reprise rigolote des ROMPEPROP (« Dislocated Purple Stoma ») pour un final orgiaque qui sent bon la merde, et l’affaire est déjà emballée en une demi-heure, avec un vieux foireux lâché dans le frigo en guise d’adieu….temporaire.
Si tu veux que ton trou de balle soit relax, prend du GUTALAX. Un slogan comme les autres.
Titres de l’album:
01. Diarrhero
02. Nosím Místo Ponožky Kousek Svojí Předkožky
03. Poopcorn
04. Buttman
05. Duch Sratý (feat. Sodoma Gomora)
06. Sweet And Sour The Coprophillic Soul
07. Vaginapocalypse
08. Ass My Kiss (feat. Roman Vician)
09. Rosamunde Pitchshifter
10. Spermustache
11. Shit Hit
12. Backdoor Boys (feat. Julien Truchan)
13. Heavyweight Fart
14. Shitbusters
15. Dislocated Purple Stoma (ROMPEPROP Cover)
Un report ? Je crois que j’y reviendrai l’an prochain mais deux jours afin de mieux profiter. J’en connais qui ont du moins apprécier le camping avec l’orage du dernier soir
16/05/2025, 06:52
Avec Massacra legacy, ça commence nettement à avoir plus de gueule ! Reste à voir la suite des annonces. Mais je crois que je vais plus préférer le Westill le mois suivant au même endroit cette année, déjà Elder et Wytch Hazel de confi(...)
13/05/2025, 07:48
Mea culpa....J'avais pas vu la news en première page - j'ai été directement te répondre.
12/05/2025, 14:33
S'il est du même acabit que le The Cthulhian Pulse: Call From The Dead City sorti en 2020, Mountains of Madness risque d'être un allday listening pour moi.J'ai hâte, bordel !
12/05/2025, 13:44
J'étais passé totalement à côté de cette petite pépite de Death Suédois!Vieux moutard que jamais!Puteraeon glisse de belles ambiances lovecraftiennes sur cet album et les arrangements apportent un plus à l'ensemble.
12/05/2025, 13:42
Necro est sympa, avec de bons passages groovy et d'autres où le groupe envoie du bois.Pas sûr de l'écouter durablement, d'autant plus que le prochain Puteraeon sort le 30 avril prochain.
12/05/2025, 13:40
Sentiment mitigé pour ma part Le chant de Johan Lindqvist n'atteint pas un pouïème de ce qu(...)
12/05/2025, 13:38
Au vu de la dernière vidéo-ITW en date du gonze sur ce site, pour ce qui est de "feu sacré", il a toujours l'air de l'avoir le mec.Je pars donc confiant.
08/05/2025, 09:17
@ MobidOM :oui, pas faux pour la "captation d'héritage" ! :-/ En même temps, s'il a encore le feu sacré et propose un truc pas trop moisi... De toute façon la critique sera sans pitié si le truc ne tient pas la(...)
07/05/2025, 11:52
Ah ce fameux BRUTAL TOUR avec Loudblast / MASSACRA / No Return et Crusher en 95 ! LA PUTAIN de bonne époque
07/05/2025, 11:04
@ Oliv : Montpellier étant une ville et une agglomération plus petite que Lyon, il n'y a véritablement de la place que pour deux petites salles orientées Rock-Metal-Punk-etc, à ce qui me semble après vingt-cinq ans d'observation. Au-delà,(...)
06/05/2025, 20:29
"Death To All", à chaque fois que je les ai vu ils avaient un line-up tout à fait légitime (dont une fois tous les musiciens qui ont joué sur "Human", à part Chuck bien sûr)Et puis la phrase "Chris Palengat pr(...)
06/05/2025, 20:28
Je ne vois pas beaucoup l'intérêt, et je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas attendu les trente ans de l'album l'an prochain. Ces dernières semaines je me retape les premiers, et ça reste un bonheur.
06/05/2025, 19:29
Vénérant ces albums et n'ayant jamais vu la vraie incarnation de Massacra, hors de question de louper ça (si ça passe à portée de paluche, pas à Pétaouchnok). Un peu comme un "Death To All"...
06/05/2025, 17:11