Voici donc un album/débat de société. Marre du contrôle. Visiblement, c’est une question qui agite la France de nos jours avec cette histoire de pass sanitaire et de vaccination obligatoire pour se rendre dans des lieux culturels ou dans les temples de grande consommation. Une question stérile au moment où les Talibans ont encore repris Kaboul, menaçant l’Afghanistan d’une ère d’obscurantisme dont il se serait bien passé. Le monde va mal, très mal, non seulement en termes de libertés individuelles, de droits des femmes, mais aussi du monopole des lobbies qui continuent de vendre des flingues, et de polluer la planète. Alors, le contrôle, abordons-le comme des punks qui ne voient toujours aucun futur, ou alors comme des thrasheurs qui veulent justement s’émanciper et nous guider sur la bonne voie de la révolte ? Ainsi, les polonais de DECEADED nous proposent une alternative thématique et méchamment rythmique via leur premier album, qui quelque part, n’est pas sans rappeler le premier jet de bile éponyme des RAGE AGAINST THE MACHINE.
Non musicalement, mais thématiquement. Les obsessions ici sont de se libérer des chaines de l’oppression, et de dénoncer certains états de fait immuables. Artistiquement, les originaires de Rzeszów sont beaucoup plus proches d’un Crossover méchamment salé que d’un Rap-Metal à la ZEP qui tourne PUBLIC ENEMY, et nous persuadent de leurs riffs fielleux et de leurs harangues rebelles.
Nous sommes les DECEADED, un groupe polonais. Nous jouons un mélange de Thrash et de Nu Metal. Notre formation actuelle remonte à 2019, nous sommes les prisonniers du système comme toute la race humaine, mais nous en avons plus qu’assez. Nous allons propager la vérité comme un virus, en donnant des concerts. Si le monde vous rend aussi malade que nous, alors notre histoire pourrait vous intéresser.
Et l’histoire de ce quatuor m’a salement intéressée je dois l’avouer. Maks Zielinski (basse), Kacper Bojda (batterie), Mateusz Bober (guitare) et Jakub Pałysiewicz (chant), proposent donc une bio assez fidèle à la réalité, bien que la mention du Néo-Metal soit légèrement fausse. On retrouve bien quelques tics de la vague des suiveurs de KORN dans certains plans rythmiques et certains riffs taillés à la serpette nineties, mais la musique des quatre musiciens est beaucoup plus proche d’un Hardcore moderne que de MUDVAYNE ou des DEFTONES. Alors, finalement, qu’est ce qui se cache derrière la rage et l’envie d’un avenir plus centré sur le partage et l’empathie ? Un très solide album de Crossover moderne, rond aux entournures, encore un peu linéaire pour servir de pierre angulaire, mais méchamment teigneux et salement hargneux. Il faut dire que les lignes vocales de Jakub Pałysiewicz, aux accents très rauques et au phrasé parfois Rap (« Trap »), entraînent ses petits camarades sur la voix d’un triolisme affolant entre SOULFLY, RATM et BIOHAZARD, mais avec une solidité qui le confine parfois au coup de massue sur les tympans.
Ainsi, adeptes d’un mid tempo martelé ou d’un up tempo nerveux comme un pitbull en cage, les polonais nous pulvérisent immédiatement d’un hymne instantané, placé judicieusement en ouverture, et « Sick of Control » de nous ouvrir les yeux sur la situation actuelle, déjà très claire. On prend acte de cette production puissante et concentrée, de cette guitare qui s’essaie à toutes les situations pour en sortir les riffs idoines, de cet axe basse/batterie cimenté comme aux grandes heures de la mafia, et de cette ambiance générale qui sent bon la sueur et la rage trop longtemps gardée en dedans.
Pas de furie Thrash traditionnelle à attendre donc de la part d’un groupe qui préfère imposer son point de vue que tout détruire dans le chaos, néanmoins, certaines pistes proposent des explosions de BPM tout à fait crédibles, entre deux démarcages du SEPULTURA de Derrick. Ainsi, « Barren Land » sous des atours initiaux très lourds et compacts, s’autorise des embardées presque Thrashcore pour nous en donner pour notre colère.
Trente-deux minutes de ressentiment, des paroles qui font mouche, un professionnalisme certain, et une aptitude naturelle à jouer avec le beat pour le chalouper (« Bags of Flesh »), et éviter la redondance des coups de poings dans le punching-ball. Une sorte de hargne qui finalement explose à la face d’un monde pas si médusé que ça de la haine développée dans l’ombre, et qui finit par tâcher les rues de sang.
Méchant comme une teigne, collé aux tympans et au cœur comme une tique philosophique, ce premier album des DECEADED est une vraie bonne surprise, et un coup de semonce qui nous avertit de l’imminence d’une révolution à grande échelle. En espérant que la dite révolution ne tarde pas et qu’elle parvienne à inverser le cours des choses.
Titres de l’album:
01. Intro
02. Sick of Control
03. Barren Land
04. Delusions
05. Wall of Appearances
06. Trap
07. Bags of Flesh
08. Chopped Future
09. The Edge
10. Restless Hope
@ Oliv : Montpellier étant une ville et une agglomération plus petite que Lyon, il n'y a véritablement de la place que pour deux petites salles orientées Rock-Metal-Punk-etc, à ce qui me semble après vingt-cinq ans d'observation. Au-delà,(...)
06/05/2025, 20:29
"Death To All", à chaque fois que je les ai vu ils avaient un line-up tout à fait légitime (dont une fois tous les musiciens qui ont joué sur "Human", à part Chuck bien sûr)Et puis la phrase "Chris Palengat pr(...)
06/05/2025, 20:28
Je ne vois pas beaucoup l'intérêt, et je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas attendu les trente ans de l'album l'an prochain. Ces dernières semaines je me retape les premiers, et ça reste un bonheur.
06/05/2025, 19:29
Vénérant ces albums et n'ayant jamais vu la vraie incarnation de Massacra, hors de question de louper ça (si ça passe à portée de paluche, pas à Pétaouchnok). Un peu comme un "Death To All"...
06/05/2025, 17:11
Ils sont juste trop faux-cul pour assumer le statut de tribute band, voilà tout.
06/05/2025, 16:15
Si je comprends bien il n'y a qu'un seul membre d'origine ? et évidemment que c'est un tribute band, comment l'appeler autrement. à ce point autant commencer un nouveau groupe avec un clin d'oeil, pour affirmer une certaine continuité. Faut assum(...)
06/05/2025, 05:51
Perso, je suis plutôt preneur ! Reste plus qu'à espérer que ce soit à la hauteur de mes attentes !(Faut bien avouer que même si je suis fan de l'album Sick, mon préféré reste Enjoy the Violence ! Quelle tuerie absol(...)
05/05/2025, 23:34
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37