Récemment, ce cher Vladimir a calmé les ardeurs de notre chef de l’état préféré, qui s’exprimait sur les mouvements de troupes en Ukraine. Le dirigeant russe a promis à notre petit pantin banquier des répercussions sérieuses à toute provocation, allant jusqu’à suggérer l’utilisation de l’arme nucléaire. Certes, ce drapeau rouge est régulièrement agité par notre Poutine préféré, mais admettons quand même que la perspective d’une ogive bien pointue sur la tronche n’est pas le scénario rêvé pour cette année 2024.
Ou plutôt si, mais seulement pour certains.
SHELLSHOCK est justement très porté sur les conflits, nucléaires bien évidemment, nous rappelant les peurs les plus ancrées en nous dans les années 80, pinacle de cette menace de plus en plus tangible, qui finalement, n’a toujours pas détruit la planète. Ce qui ne veut bien sûr pas dire qu’elle ne sera jamais mise à exécution par un tyran quelconque. Ce qui donnerait alors matière à écriture par cet énigmatique américain, qui cette année, célèbre la sortie de son premier longue-durée, très concerné par l’apocalypse et les retombées radioactives.
Sans autre information, je me dois de juger SHELLSHOCK comme un one-man-band obscur, sorti des entrailles fumantes des Etats-Unis. Mené de front par un seul homme assurant toute la composition et l’instrumentation, ce concept est donc très porté sur la violence la plus sourde et grave, comme le souligne cette production maison qui fait trembler les cloisons. Musicalement parlant, To End It All s’inspire de FROZEN SOUL, FACEBREAKER, DYSCARNATE et bien d’autres, titillant même la corde sensible des amateurs de Death à la suédoise.
Pour mieux s’attirer la sympathie des accros old-school du monde entier.
Oui, old-school, une fois encore. Mais du vintage qui s’est quand même donné la peine d’accrocher quelques fanfreluches à ses tripes, et de gerber sur le cuir d’une veste que personne n’achète depuis 1990. Basé sur un principe de Death compact et diffus, très influencé par les débuts de BOLT THROWER, mais aussi par la vague AUTOPSY la moins faisandée, To End It All est donc une phase terminale pour l’humanité, qui va finir sous une pluie de bombes.
On se prend d’affection pour ce DIY absolu, on en vient même parfois à oublier la programmation, bête noire des projets en solitaire, malheureusement, la monotonie de l’ensemble et la répétition de riffs peu inspirés viennent user notre patience assez rapidement. L’homme se cachant derrière ce projet est sans doute très sincère et honnête, mais il lui manque encore quelques astuces pour faire du beau neuf avec du magnifique vieux.
Même avec un accordage très bas, l’américain peine à nous captiver, encore plus à nous effrayer. Son exercice de style est donc finalement assez sage, et peu propice à la description d’une planète à l’agonie qui se fissure de toute part. Plus proche des conséquences de l’hiver nucléaire que du gigantesque champignon qui embrase le ciel, ce premier album est encore un peu trop poli, trop timide au niveau de ses options, même si l’atmosphère générale pourra fasciner les plus mordus des obsédés de post-ap.
Heureusement, quelques accélérations et autres sorties de route viennent animer ce road-trip vers l’enfer. Mais même lorsque le compteur monte dans les tours, la pression nous en joue et reste sous la barre de la surchauffe. On ne demande pourtant qu’à jubiler sous les coups de boutoir d’une guitare volubile, mais qui finit par rabâcher ses riffs comme un mutant atteint d’Alzheimer.
On attend vainement le morceau qui entrera le code fatal dans la machine, même si « Absolute Desolation » montre un certain panache dans la souplesse du pouce. Assez bien fait, (plutôt) bien enregistré, joué avec investissement, To End It All n’est pas vraiment terminal, et ressemble plus à un dernier avertissement qu’à un règlement de compte définitif. Manque à ce premier jet la folie des albums de Death les plus abjects et violents, et surtout, la capacité de sublimer des racines pour donner lieu à une floraison atomique en magnifiques champignons.
Si l’apocalypse est vraiment pour demain, SHELLSHOCK sera un peu juste pour en décrire musicalement les desseins. Nous restons donc en DEFCON 2.
Titres de l’album:
01. The Ultimate Genocide
02. ICBM Salvo
03. A Treacherous Conflict
04. To End It All
05. Adorned with Fire
06. Absolute Desolation
07. Reduced to Ashes
08. The Age of Radiation
Avec Massacra legacy, ça commence nettement à avoir plus de gueule ! Reste à voir la suite des annonces. Mais je crois que je vais plus préférer le Westill le mois suivant au même endroit cette année, déjà Elder et Wytch Hazel de confi(...)
13/05/2025, 07:48
Mea culpa....J'avais pas vu la news en première page - j'ai été directement te répondre.
12/05/2025, 14:33
S'il est du même acabit que le The Cthulhian Pulse: Call From The Dead City sorti en 2020, Mountains of Madness risque d'être un allday listening pour moi.J'ai hâte, bordel !
12/05/2025, 13:44
J'étais passé totalement à côté de cette petite pépite de Death Suédois!Vieux moutard que jamais!Puteraeon glisse de belles ambiances lovecraftiennes sur cet album et les arrangements apportent un plus à l'ensemble.
12/05/2025, 13:42
Necro est sympa, avec de bons passages groovy et d'autres où le groupe envoie du bois.Pas sûr de l'écouter durablement, d'autant plus que le prochain Puteraeon sort le 30 avril prochain.
12/05/2025, 13:40
Sentiment mitigé pour ma part Le chant de Johan Lindqvist n'atteint pas un pouïème de ce qu(...)
12/05/2025, 13:38
Au vu de la dernière vidéo-ITW en date du gonze sur ce site, pour ce qui est de "feu sacré", il a toujours l'air de l'avoir le mec.Je pars donc confiant.
08/05/2025, 09:17
@ MobidOM :oui, pas faux pour la "captation d'héritage" ! :-/ En même temps, s'il a encore le feu sacré et propose un truc pas trop moisi... De toute façon la critique sera sans pitié si le truc ne tient pas la(...)
07/05/2025, 11:52
Ah ce fameux BRUTAL TOUR avec Loudblast / MASSACRA / No Return et Crusher en 95 ! LA PUTAIN de bonne époque
07/05/2025, 11:04
@ Oliv : Montpellier étant une ville et une agglomération plus petite que Lyon, il n'y a véritablement de la place que pour deux petites salles orientées Rock-Metal-Punk-etc, à ce qui me semble après vingt-cinq ans d'observation. Au-delà,(...)
06/05/2025, 20:29
"Death To All", à chaque fois que je les ai vu ils avaient un line-up tout à fait légitime (dont une fois tous les musiciens qui ont joué sur "Human", à part Chuck bien sûr)Et puis la phrase "Chris Palengat pr(...)
06/05/2025, 20:28
Je ne vois pas beaucoup l'intérêt, et je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas attendu les trente ans de l'album l'an prochain. Ces dernières semaines je me retape les premiers, et ça reste un bonheur.
06/05/2025, 19:29
Vénérant ces albums et n'ayant jamais vu la vraie incarnation de Massacra, hors de question de louper ça (si ça passe à portée de paluche, pas à Pétaouchnok). Un peu comme un "Death To All"...
06/05/2025, 17:11
Ils sont juste trop faux-cul pour assumer le statut de tribute band, voilà tout.
06/05/2025, 16:15