L’angoisse, la peur, la mort, le vide, la folie, l’horreur, tant de choses par lesquelles la scène metal est fascinée. Pour beaucoup d’artistes de cette scène, le but n’est pas seulement d’illustrer ou de teinter leur musique de cette aura mystique et incomprise qui anime ces concepts. Non, c’est bien plus que cela, le metal extrême c’est vouloir aller au fond des choses, là où personne n’est allé au part avant. Toujours aller plus loin pour se rapprocher de l’essence même de ces notions. C’est descendre dans des profondeurs abyssales pour y remonter LE morceau qui nous fera sentir la réalité la plus intrinsèque de chacune de ces émotions. C’est surement le défi qu’a voulu relevé DEATH. VOID. TERROR.
Mais qui est donc ce groupe ? Et bien c’est un groupe suisse faisant partie du Helvetic Underground Committee, ce cercle de groupe underground de Zurich. On retrouve dans ce cercle des groupes comme Ungfell, Dakhma, Ateiggär et bien sûr DEATH. VOID. TERROR.
En 2018 le groupe nous dévoilait son premier album intitulé To The Great Monolith sorti chez le label Iron Bonhead Production. Un album très opaque qui relevait presque du Drone plus que du Black Doom. Un album très linéaire bien que l’ambiance développée était très saisissante.
Avec ce To The Great Monolith II, sorti chez Repose Records (CD) et Relapse Records (Digital), D.V.T. reprend là où il s’était arrêté en continuant dans sa découverte de l’inconscient cauchemardesque. Cependant il ne se contente pas de nous fournir la même recette. On retrouve ici une production beaucoup plus claire qui garde l’essence du premier opus, en lui injectant un cadre plus défini, une armature plus solide. La batterie est beaucoup plus présente, les reverbs et delays y sont atténués ce qui permet de distinguer un peu mieux le son des guitares. Tout est plus structuré et moins vaporeux et c’est une bonne chose. Ce côté plus rythmé permet de garder notre intention et facilite l’état de transe vers lequel D.V.T. cherche à nous amener. On y perd cependant légèrement en folie, la musique est moins angoissante, les samples horrifiques en provenance directe des abysses de l’enfer sont plus discrets et moins angoissants. Ce deuxième volet cherche d’avantage à nous hypnotiser à travers une sorte de rituel initiatique occulte, capter notre intention vers un vide intérieur inhumain. On se croirait au cœur de La Divine Comédie à la place de Dante entrain de contempler les tréfonds de l’enfer, et le supplice des damnés.
Un petit texte accompagnant l’album développe une petite symbolique entourant le Great Monolith, ce qui confère au groupe une dimension un peu plus mystique. Certes, c’est une chose assez courante maintenant que les groupes jouent la carte de la voie initiatique et autres inspirations ésotériques, mais je trouve ça cool quand un groupe développe sa propre symbolique, ses propres mythes (ce qui est déjà un peu plus rare). Cela renforce et facilite l’immersion dans l’univers du groupe (je trouve).
Pour conclure, un album qui selon moi corrige les faiblesses de son aîné tout en gardant sa substance. Un album plus construit, plus compréhensible, toujours très saisissant, nous embarquant toujours plus loin dans cette morbidité cosmique dont le groupe a le secret.
Titres de l'album :
1- (- -- -)
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