Dès le départ, et sans avoir écouté une seule note, le rapprochement semble évident et inévitable. Transylvanian Glare, Transylvanian Hunger, le parallèle entre ARNAUT PAVLE et DARKTHRONE ne manque pas de chatouiller l’esprit, mais si les deux groupes partagent quelques points communs, notamment au niveau de la saleté du son, ils n’en sont pas moins différents.
ARNAUT PAVLE, dix ans après sa première démo sort enfin son deuxième long, quatre ans après avoir explosé nos neurones via un éponyme début qui ne faisait pas dans la dentelle. Originaire de Finlande, ce mystérieux projet s’est rangé de lui-même dans la frange la plus extrême des groupes de BM nationaux, par le moyen le plus roublard qui soit : jouer comme des punks, tout à fond, et sans regrets. Et ces mêmes regrets éventuels seraient ridicules au vu d’un résultat qui dépasse toutes les espérances. Et une fois Transylvanian Glare avalé et digéré, la satiété est plus que satisfaisante : pérenne.
La recette est simple, de la noirceur, beaucoup, mais une réelle volonté de musicalité dans le boucan, qui transforme ce deuxième essai en claque majeure à la mauvaise humeur d’une scène constamment repliée sur elle-même et détestant les ouvertures extérieures. Enregistré il y a deux ans à Helsinki et flanqué d’un artwork signé H.V, Transylvanian Glare est un cri de révolte paillard, un appel aux armes trivial qui ne cherche aucunement la discrétion des révolutions silencieuses. Une sorte de transposition des canons initiaux de BATHORY dans une version plus carrée aux épaules, et le moyen de séduire une nouvelle génération qui n’a connu ni le jeune Quorthon ni les débuts du MAYHEM historique.
Mais attention, si le propos est cru, la technique est affutée. Les zigues savent composer, et savent jouer carré. Pas question de se laisser aller à des approximations de débutants, mais bien de trousser de petits hymnes à la vulgarité crasse, avec la bite et le couteau, et surtout, l’envie de sortir un style du marasme, en gommant ses prises de position les plus sérieuses.
D’où cette logorrhée de moins de trente minutes qui impose sans ambages une philosophie de jeu. Guitare en avant, chant surmixé, rythmique bloquée sur 130 BPM, et arrangements tournoyants qui filent le tournis. Le tout est impeccable, et aucun reproche ne saurait être formulé à l’encontre de cette attaque en règle, qui se place sur les avant-postes d’une rébellion finnoise annoncée.
Catchy en diable, mais encore assez crade pour assurer la crédibilité, Transylvanian Glare est une grosse glaire crachée à la face du bon goût, mais surtout, un excellent album de Black N’Roll teinté de gros Punk revival des années 2000. Un coup de poing dans la gueule de la complexité et de l’alambiqué, et surtout, un réservoir d’hymnes imparables. L’étiquette Black Punk est donc la bonne, puisque les deux styles sont dosés avec beaucoup de pertinence, et une fois les trente minutes écoulées, le sentiment de plaisir continue de se diffuser.
Ce sentiment nait dès les premières mesures de « Come Curses », et se voit amplifié par la calotte classe « Baptized in Jesus Piss », comme si la pisse de Jésus soignait les plaies comme les piqûres de méduse. On trouve du VENOM dans ces blasphèmes bon enfant, des allégories genre « we drink the vomit of a priest », mais aussi beaucoup d’énergie, et pas celle du désespoir de ne pas être entendu.
Avec une première partie lapidaire et supersonique, ARNAUT PAVLE joue l’immédiateté, avant de céder aux sirènes de l’ambition. Ainsi, « Final Descent » d’enfin honorer Nocturno Culto et Fenriz, d’un tempo lent que Panzerfaust imposait avec fermeté, sans pour autant négliger l’apport séminal de la période viking de BATHORY. Mais rassurez-vous. Les BPM finissent par reprendre le dessus, et « Judgement from Below » d’enlever la masse pour que le triphasé vous chatouille les balloches.
Impeccable de bout en bout de sa linéarité homogène, ce deuxième album est un modèle du genre, sombre, noir, poisseux, mais heureux dans la débauche. Pas question d’une partie fine pour élites aux chairs fatiguées, mais bien de fête populaire à la gloire d’un Blackened Punk qui ne fait pas semblant de tendre le majeur. On peut trouver ça redondant et simpliste, mais il est impossible d’en nier l’efficacité.
Titres de l’album:
01. Come Curses
02. Viperblood Transfusion
03. With Sulphur Carriage
04. Baptized in Jesus Piss
05. Transylvanian Glare
06. Final Descent
07. Judgement from Below
08. Call from the Void
09. On a Shrine of Rats
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