2021 sera câlin ou ne sera pas. Des câlins à n’importe qui et n’importe quoi, et en partant d’un point de vue animiste après tout, chaque plante, chaque fleur, chaque arbre cache une sensibilité propre qui mérite qu’on la prenne en considération. Alors, comme Francis Lalanne qui écoutait les arbres parler et qui communiait avec les loups, allez dans la forêt, et étreignez un arbre au passage. Il vous le rendra au centuple. Alors, on en parle de cette pochette fabuleuse ? Une femme à poil dans les bois qui prend dans ses bras un arbre qui a certainement du sentir ses branches se raidir au passage ? De bon goût, cet artwork subtil et bucolique est de ceux qui vous introduisent aux groupes légèrement excentriques, qui en veulent pas révéler leurs desseins trop tôt. Mais dévoiler des seins oui, ceux de cette pauvre fille qui n’a rien demandé et qui se retrouve sur la cover du second album des finauds américains de DICHROIC SHRED. Les mecs sont habitués aux allusions fines et au Jazz-Rock de première bourre, c’est en tout cas ce qu’on avait pigé en écoutant leur premier pamphlet sorti en 2019, et sobrement baptisé Evicerated Feculant Scab, qui n’était que notes fantômes à la batterie et progressions chromatiques à la guitare. Adeptes de la religion TRIBAL TECH et Miles DAVIS, ces originaires de Colombus, Ohio nous présentaient alors une partition complexe, faite d’accords triturés et de soli élaborés, aptes à rassasier les anciens élèves de conservatoire en manque de préciosité.
Sauf qu’évidemment, comme d’habitude, ne je vous raconte que des conneries, et que les DICHROIC SHRED ne sont que des gros bourrins qui mangent du boudin.
Fondé un jour de diarrhée par Nathan Keister tout seul comme un grand, le genre de mec qui multiplie les projets comme d’autres éjectent les colombins après un repas copieux (excusez du peu, mais le mec affiche quand même les groupes suivants sur son parcours dément : DISCRETIONARY KAYOSS, FROM THUNDER, THE PLATINUM MIND, A BID FOR MAGIC, A, COMMA, A-GAME IS A LAME NAME, A.B. STRACKT FASHUN, ALIKE VIBRATE, AND BLAME, ANGERISMS, BEYOND THE AFT HATCHES, BYOGRAPHI, CONCESSIONS, CREAMY ALBINO AND THE GROOVEALEPTICS, DENUDATION, DJ LARGE KEISTER, EDWIN WAS AN OPTIMIST, ELVES AREN'T THE SAME, EMBROIDERY, FOOK HING, ID (AHHS), LOW END BEATS GLOCK, MS. FOURTUNATE UPPERCUT, OCTANE JUDO, PART OF A HAND, SHORTMENN, SNACK MAKER, STARTS WITH, STATIC EMPIRE, THE JUNIOR HIGH SCHOOL SLOW DANCE, THEIR FUEDERY, TO MOVE OR TEND, TRAIL OF THE TREE, WHITE TOAST, Y BEFORE I, ex-ABNORMALLY FREQUENT INTESTINAL EVACUATIONS, ex-DELICIOUS, ex-JINX PALM, ex-KOPAZ, ex-VIS-A-VIS, ouf, vous pouvez respirer de nouveau), DICHROIC SHRED est donc une solide affaire de Death Grind qui se fout un peu de notre gueule en affirmant que ce Tree Hugger à l’envergure d’un LP alors même qu’il ne dure que seize minutes. Mais on s’en fout, parce que la décharge anale et musicale est fameuse, et que ce cher Nathan s’y entend comme personne pour mettre nos tympans à dure épreuve.
Ecolier des bancs bruitistes des années 90, l’homme a donc encore une fois pris en charge tous les instruments, mais sonne comme un véritable groupe, ce qui n’est pas la moindre des performances. D’autant que son barouf n’est pas que borborygmes et éructations plus ou moins crades, mais bien du Death Grind fameux et très digeste, qui tire parfois sur le Gore, mais pas trop longtemps. J’en veux pour preuve l’expérimental « Monolith », qui rappelle l’école avant-gardiste autrichienne de la fin des années 80 avec ses dissonances et son chant clair un peu louche. Mais le reste est justement servi à la louche, se présente sous une couche verdâtre de violence, et abat un rendement proprement hallucinant de violence et de perversité. Et le mec nous parle de câlins après ? Oui, le genre de câlin qu’un arbre peut vous faire quand vous le percutez de plein fouet en VTT, poursuivi par un ours mal léché qui en veut au miel de vos oreilles.
Soyons un peu sérieux, mais avec des pistes comme « You Smell Like A Sardines Twat » (classe), « Vomit BLAST » (fin qui se mange sans faim) et « Regurgitational » (digestif apprécié), que pouvions-nous attendre d’autre qu’une grosse bourrinade qui met le sourire, mais qui est largement assez bien conçue et jouée pour se ranger dans les meilleures sorties de la catégorie ? Alors après, vous faites ce que vous voulez, mais après tout, un moment de tendresse dans la forêt permet d’évacuer les ondes négatives. Et éventuellement, après avoir étreint ce chêne centenaire, vous pourrez toujours chier derrière, ça fera un excellent engrais naturel.
Titres de l’album:
01. 48
02. Deadhouse
03. You Smell Like A Sardines Twat
04. Vomit BLAST
05. More Hip Than A Hippie
06. Throbbing And Quivering
07. Regurgitational
08. Jettatura
09. Monolith
10. Necropolitan
11. Swollen Rubbish
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29/04/2025, 02:27
Je veux une scène vivante et organique voilà tout. Je constate une baisse en qualité, la scène metal ressemble de plus en plus à un musé. Mon expérience c'est que tu as un bon groupe sur 4 dans une soirée live maintenant. Il y a pas si (...)
29/04/2025, 02:24
@DPD:Pour finir, là où je pense te rejoindre (je suis presque quinqua, pourtant), c'est que je trouve insupportable les anciens qui prennent les jeunes de haut en leur disant que ce qu'ils font ne sera jamais au niveau de ce qu'ils ont connu.
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@DPD: que METALLLICA n'apporte plus rien à la scène depuis 30 ans, je pense que ça fait plus ou moins consensus. Mais je ne vois pas ce que LORNA SHORE apporte non plus.Ceci étant dit, qu'est-ce qu'un "jeune" de la scène. Moins de 40(...)
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