CRUEL BOMB est un trio Thrash de Wilkes-Barre, Pennsylvania, qui n’a qu’un seul but : vous offrir le Thrash le plus dur et rapide du monde.
C’est ainsi que se présente ce groupe américain dans sa bio Bandcamp, et autant vous dire que la moitié des assertions sont vraies. La vérité, est que CRUEL BOMB est bien un trio qui joue du Thrash, mais certainement pas le plus dur ni le plus rapide du monde. Et heureusement d’ailleurs, sinon leur identité risquerait d’être réduite à un gimmick malheureux. Non, ces trois-là joueraient plutôt du Thrash maison, de saison, très old-school dans le fond, moins dans le son, avec une légère touche de Hardcore loin d’être désagréable, sans tomber dans le piège du Crossover. Né en 2018, le combo a déjà publié un premier EP, Manhattan Mischief, sorti en 2019 et ayant bénéficié de bons échos dans l’underground. Et c’est en se basant sur les retours obtenus relatifs à leur premier pamphlet que ces trois olibrius (Brandon James - guitare/chant, Kennie Barto - basse/chœurs, Kyle McKeown - batterie/chœurs) ont donc composé cette suite encore une fois en format court. Quatre morceaux pour moins d’un quart d’heure, ça suffit largement pour convertir le thrasheur et lui faire renoncer à laver ses jeans, puisque les quatre titres de ce second EP sont tous d’une persuasion féroce. La méthode n’a pas vraiment changé, aller chercher dans les racines de quoi faire pousser les branches, arroser le tout d’une production contemporaine et regarder pousser avec la satisfaction du travail bien fait. En termes d’influences, le trio revendique des accointances/parrainages avec BLOODEAGLE, TOXIC HOLOCAUST, MEGADETH, MIDNIGHT, HAVOK, mais on pourrait aussi les rapprocher de toute la nouvelle vague vintage Thrash, tout en leur concédant un flair SLAYER assez prononcé dans les moments les plus sauvages.
Le nom de SUICIDAL TENDENCIES ne doit pas non plus être occulté, mais plus en termes d’arrangements, tout comme celui d’AGNOCTIC FRONT doit être cité comme base de comparaison. D’ailleurs, le rapprochement avec le Hardcore est tout sauf anodin, puisque le gang a travaillé ses chœurs en triplant les pistes de chaque brailleur, ce qui donne à ces instants « gang », une épaisseur conséquente. Travail collectif, cet EP sent l’osmose et le travail dur mais bien fait, et on est emballé dès « The End », qui mixe le radicalisme véloce du Thrash et l’absence virile de concessions Hardcore. C’est très classique, mais sacrément bien foutu, et si chaque titre ne possède pas forcément une patte unique comme ses auteurs l’affirment, ils se démarquent suffisamment les uns des autres pour qu’on n’ait pas le sentiment d’écouter quatre fois la même chose. On remarque d’ailleurs plus volontiers le terminal « Atomic Demolition Munition », qui sous couvert d’une vitesse d’exécution accrue mélange le meilleur de la violence germaine à la fluidité Core new-yorkaise, tandis que les riffs et lignes de chant pondus par Brandon James sont de première bourre. Acceptons à l’inverse la production très moderne et brillante, même si la batterie a été sacrifiée sur l’autel de la régularité, avec une double grosse caisse un peu trop précise et synthétique. Mais que cela ne vous empêche pas de mosher grave au son délirant de « Fight or Flight », qui propose l’une des intros les plus accrocheuses depuis NUCLEAR ASSAULT ou POWER TRIP, avec encore en exergue un énorme riff qui débouche sur un refrain pugnace et terriblement street.
Rien à jeter donc sur ce Trinity Terror, qui renvoie l’image d’un groupe soudé, professionnel et terriblement en phase avec ses convictions. On sent que les musiciens aiment ce qu’ils jouent et composent, et avec des circulaires aussi rondes que le lick de « Teeth Grinder », on se prend à rêver d’une union virtuelle entre SLAYER, le FRONT et S.O.D, soir le meilleur des mondes de la brutalité joyeuse. C’est frais, spontané mais carré, ça file une pèche de tous les diables, et on a franchement hâte que ces trois larrons s’entendent comme en foire mais version LP. Un joli EP à se jouer plusieurs fois d’affilée pour bien digérer, qui laisse les pellicules à terre et la tête pleine de pensées positives. Alors certes, CRUEL BOMB ne joue pas le Thrash le plus dur ou le plus rapide, mais le leur est catchy et accrocheur. Et on n’en demande pas plus.
Titres de l’album :
01.The End
02.Fight or Flight
03.Teeth Grinder
04.Atomic Demolition Munition
Tourista, bien vu :-) Moi je dirais que c'est une décision avisée cela dit, d'autant plus que musicalement, et ça me coûte de le dire, étant un ENORME fan de Venom, mais du Vrai Venom ( Cronos, Mantas, Abaddon), Venom Inc ne propose pas grand chose d&ap(...)
03/12/2024, 13:55
Bravo pour remettre en lumière un groupe à part et spécialement la partie la plus ancienne de l'histoire de Stille Volk, largement méconnue (j'ai appris des choses). C'est en partie à cause du faible nombre d'interviews qu'ils ont pu fai(...)
02/12/2024, 20:13
"Le metalleux ne se fait pas au sans-gêne si fréquent partout ailleurs des papotages interminables aux premiers rangs"Tu m'étonnes John !!!C'est non seulement insupportable pour le public attentif, mais c'est surtout un manque de respect (...)
02/12/2024, 09:14
Ouch ! Fini de tout lire...Je connaissais déjà quasi tout ce qui est cité ici, mais c'est toujours un plaisir de se remettre dedans boudiou !Perso, j'adore les trois biopics cités précédemment. Certes, ils ont chacun leurs lot de f(...)
30/11/2024, 08:58
Et y'a même un "à suivre" The pick of destiny et Spinal Tap seront sûrement de la(...)
27/11/2024, 09:15
8 lettres: KHOLOSPVÇa veut dire "coloscopie" en langage mec bourré en fin de soirée.
26/11/2024, 18:14
Je ne suis pas au courant.. il s'est passé quelque chose récemment avec le groupe Al Namrood?
26/11/2024, 14:44