This is a sub-30-minute slab of pure butchery that is not for the self-proclaimed audio genius (read: pretentious), this is violent, visceral and somehow stinks of rotting meat.
A la rigueur, je pourrais m’arrêter là, puisque tout est dit dans cette phrase loin d’être sibylline. FLESHROT joue donc la franchise, et ce, depuis la sortie de sa première démo en 2020 qui avait éveillé un intérêt poli dans l’underground. Mais aujourd’hui, place aux ambitions via ce premier album, qui en effet, n’est rien de moins qu’une attaque sensorielle d’une petite trentaine de minutes nous renvoyant au pire/meilleur des exactions Death des années 90.
FLESHROT est un cas d’école des classes nostalgiques, et ne conçoit son Death Metal que putride, malsain, simplissime et exhalant d’un doux parfum de marais encombré de cadavres ou d’égouts bouchés par des immondices ineffables. Sur la traditionnelle photo de fin d’année, le quatuor serait placé en fond de photo, l’air patibulaire, les bras croisés, et le regard tourné vers le passé, sans une esquisse de sourire. Le groupe (AB - basse, Tanner - batterie, Casey Garcia - guitare, Phil - guitare/chant) se plait donc à rendre un sérieux hommage aux anciens, en mélangeant des impulsions de Brutal Death à des lancinances typiques de la Floride, et assez proches de ce que le maladif AUTOPSY a pu produire, ou des malheurs Gore que les OBITUARY ont décrit à grand renfort de borborygmes.
Mixé par Dan Lowndes au Resonance Sound Studio, masterisé par Greg Chandler au Priory Recording, Unburied Corpse est une petite merveille de blasphème et de profanation, un énorme glaviot craché sur une terre stérile, et une envie de retrouver l’impulsion d’origine, avant que le genre ne soit surproduit pour plaire au mainstream. Ici, le milieu de la route passe à travers un cimetière ravagé, les cadavres s’animent sous terre au son d’une musique grave, lancinante, parfois lente et de temps à autres cadencée, et le ballet à quelque chose de fascinant pour qui a découvert en temps et en heure la sortie des morts-vivants sous les applaudissements de la Floride et de Stockholm.
Décrire cette musique parait si redondant que le seul conseil judicieux reste le sempiternel : écoutez, et jugez par vous-même. Quoiqu’il en soit, dès les premières notes faisandées de « Wrapped in Entrails », on comprend que tout ça va sentir les boyaux et la tripaille séchée au soleil. Néanmoins, un sens inhabituel du groove via un mid tempo accrocheur, et quelques fantaisies de micro permettent aux américains de s’extirper de la masse, tout en respectant la tradition.
IMMOLATION, OBITUARY, AUTOPSY, voilà de quoi vous frayer un chemin dans le brouillard. Pour vous rendre compte que toute échappatoire est illusoire. Véritable retranscription du purgatoire avant la mort définitive, sorte de démarque de l’enfer de Dante version Miami sous le soleil des alligators, Unburied Corpse va piocher dans des pellicules comme Le Crocodile de la Mort ou Zombi de Fulci de quoi alimenter son imagination musicale, certes traditionnelle jusqu’à la dernière blanche mais efficace pour tous les accros old-school qui n’en n’ont jamais assez.
Et à propos d’assez, j’en ai assez dit, il y a longtemps que vous avez compris. Alors, plongez le sommeil dans ce cauchemar éveillé, plombé de riffs tous plus froids les uns que les autres, et appréciez le talent de conteur d’un hurleur qui connaît son boulot et qui a visiblement apprécié les premiers jets de NIHILIST mais aussi les exactions les moins recommandables de MORTICIAN.
Et n’oubliez pas : seule la mort est réelle.
Titres de l'album :
01. Wrapped in Entrails
02. Intricate Dissection
03. Draining the Liquified Remains
04. Unburied Corpse
05. Post Burial Extractions
06. In Filth and Pain
07. Haunted of Sick Depravities
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