Ils sont deux, viennent du Japon, sont beaux et l’un est blond, mais les deux affichent une foi sans bornes et une attitude frondeuse digne des plus grandes stars internationales. D’ailleurs, tel est leur but. Entendre leur chansons jouées à la radio juste après celles de leurs idoles, partager les scènes des festivals avec eux, en gros, briller au firmament des charts et mettre les foules à genoux.
Pour ça, plusieurs facteurs, soignés et étudiés dans les moindres détails. Un look d’abord, hérité du Visual Key et de la scène J-Rock, un design savamment peaufiné, une iconographie manga apte à susciter l’adhésion de masse du jeune public local, mais surtout, une musique fédératrice, versant dans la démesure, tout en soignant une approche électro-Rock très futée. Et visiblement, en parcourant leur bio, on peut dire que la tactique fonctionne à plein régime, puisque le nom des VAMPS s’affiche sur de plus en plus de lèvres, et que leurs albums découlent sur des tournées de plus en plus massives.
Il faut dire que le duo n’a pas lésiné sur les efforts... Duo ? Mais quel duo ?
Celui formé par les décidément très photogéniques Hyde (L’arc-en-Ciel) et K.A.Z. (Oblivion Dust), qui depuis 2008 vivent leur rêve en technicolor. Et en un peu moins de dix ans, les deux associés au sein de VAMPS n’ont pas vraiment chômé.
Deux albums studio (Sex Blood Rock’n’Roll en 2013 et Bloodsuckers en 2015), quatre DVD live, des tournées et gigs au Chili, en ouverture de SIXX A.M aux USA, en Inde, un festival perso (VAMPARK FEST), des singles qui passent en radio, enfin, un parcours sans tâche et surtout, symptomatique d’un groupe cohérent qui place le travail avant toute chose et qui ne se contente pas de couiner en profitant d’un look avenant histoire de vendre du vent.
Musicalement, l’affaire est simple et complexe à la fois. Si les VAMPS peuvent se poser en dignes héritiers de la scène J-Rock des années 2000 et du Visual Key de la même époque, leurs influences sont aussi à chercher du côté des USA et de l’Europe, et surtout dans le voisinage des LINKIN PARK, de SIXX A.M, de Rob Zombie et autres PAPA ROACH, avec cette petite touche gothique et cinématique déviée des THE MURDER OF MY SWEET/THE BIRTHDAY MASSACRE et autres chantres du spectacle intégral. La question qui reste en suspens est donc celle-ci :
Les VAMPS sont-ils à même de faire oublier sur disque leur emphase visuelle au point de nous convertir à leur cause musicale, somme toute assez fondamentale ?
La réponse pourrait et devrait vous être donnée par ce troisième né, Underworld, à la pochette gironde et aux couleurs profondes. Mais sachez en tout cas que si vous n’adhérez pas, inutile de blâmer les deux chevaliers. Car une fois de plus, ils ont tout donné, et surtout pour votre argent. Alors inutile de les incriminer si vos goûts sont différents.
Produit et réalisé par Kane Churko (IN THIS MOMENT, FIVE FINGER DEATH PUNCH, OZZY OSBOURNE, PAPA ROACH), Underworld est un petit bijou de Metal moderne et professionnel, empruntant autant au vocable du Heavy électronique qu’à celui du Néo Metal en vogue dans les nineties, tout en gardant une solide accroche avec son époque. Les mélodies sont travaillées bien que très tendance, les riffs sont maousse bien que légèrement en retard dans leur avance, et le chant se veut aussi velouté que déterminé, ce qui rend ce troisième méfait taillé pour la scène, mais qui peut aussi s’apprécier dans un cadre plus intimiste et personnel.
Evidemment, les traqueurs de feeling et d’authenticité Rock en seront pour leurs frais. Le produit est évidemment calibré, taillé pour faire un carton au Japon, mais aussi sur les scènes des festivals US d’été, et des salles que les VAMPS vont bientôt arpenter en compagnie des I PREVAIL et STARSET. Niveau compos, le travail est solide et convaincant, même si la cible principale de nos deux héros reste un public plutôt adolescent, à même de se laisser pénétrer par ces refrains enflammés et ces couplets aussi électro que Rock costaud. Le mélange opère à plein régime, même si l’ensemble à des airs de déjà entendu qui parfois peut rebuter. Mais difficile dans le créneau de se renouveler, à compter que telle soit la volonté des deux lookés.
En substance, Underworld se veut aussi cohérent que varié, et nous rappelle quelques figures de style passées, comme les UNDEROATH, MADINA LAKE, SPINESHANK (en version plus light), et toute la clique des techno-Metalleux usant et abusant d’effets et de rythmiques synthétiques.
Parfois, Hyde et K.A.Z. se veulent plus concrets, comme le démontre l’ultra efficace « Rise Or Die », pour lequel ils sont accompagnés par le géant Richard Z.Kruspe des martiaux RAMMSTEIN, venu leur prêter guitare forte sur un mid tempo Rock.
Richard n’est d’ailleurs pas le seul guest de ce nouvel album, puisqu’on retrouve dans les rangs des invités les APOCALYPTICA, frottant leurs cordes sur le très syncopé « Sin In Justice », très SIN/HIM dans l’esprit, aussi intimiste qu’il n’est exubérant, et offrant de fait une bouffée d’air frais qui vient interrompre la belle mécanique huilée.
La créature Chris Motionless (MOTIONLESS IN WHITE) met son faciès et sa voix à disposition du très LINKIN PARK et speedé « Inside Of Me », tube virevoltant en puissance qui va mettre les foules en transe, mais les VAMPS prouvent en de nombreuses occasions qu’ils n’ont besoin de personne pour singer à la perfection les ORGY et autres MANSON (« B.Y.O.B. (Bring Your Own Blood) », anthem de party sanguinolente esquissant une succion discrète avec Rob Zombie).
D’ailleurs, et en restant objectif, il est aisé de constater qu’Underworld a été pensé pour être larger than life, concrétisation musicale d’un barnum conceptuel associant l’image et le son sans sacrifier l’un ou l’autre, et surtout, assemblage à la Frankenstein de hits imparables, ce que démontre « Underworld » dès les premières secondes. La méthode est sensiblement la même d’une tranche de vie à l’autre, des couplets syncopés et truffés de bidouillages sonores, découlant sur des refrains qui tuent la mort, postulat vite confirmé par le très malin « Calling » qui s’agite de ses BPM de dancefloor.
L’Electro prend d’ailleurs parfois le pas sur le Rock, lorsque l’émotion pointe le bout de sa sensibilité (« In This Hell »), mais le trip se conclut sur une belle décharge d’adrénaline saccadée (« Rise Up »), histoire de tenir le coup pour un after qui s’annonce agité.
Alors, je connais d’avance le couplet que vous allez me chanter. Tout ça sent le marketing à plein nez, et inutile de vous énerver, je ne peux qu’acquiescer. Mais c’est aussi de la musique faite pour être reprise en chœur, sans autre ambition que d’offrir un peu de bonheur et d’agiter les stades en temps et en heure. Et dans leur créneau, les VAMPS font partie des meilleurs, incontestablement. Underworld se veut équivalent musical de la série de films du même nom, un truc blindé de latex et PVC, qui court, virevolte et tire à vue, galopant dans les rues pour traquer les lycans et autres créatures malvenues. De l’entertainment de qualité. Rien de plus. Et de ce côté-là, pas d’arnaque. C’est la grosse claque.
Titres de l'album:
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