Le nouveau GO AHEAD AND DIE arrive bientôt ! Il est plus brutal, féroce, extrême et intense qu’auparavant ! L’album est une plongée profonde dans les méandres de la santé mentale et a été produit par Igor A ! C’est le disque le plus anarchique auquel j’ai pu participer dans toute ma carrière !
Au moins avons-nous droit à une belle démonstration d’enthousiasme de la part du cauchemar de tous les revendeurs de shampoing de l’univers. S’il est évident que notre bon vieux Max « punk à chien » Cavalera n’allait pas plomber l’aventure avec une déclaration modérée, il convient évidemment de prendre ses propos avec circonspection. La promotion, c’est une chose, la réalité des faits une autre. Mais pour une fois, la légende brésilienne s’est montrée assez honnête dans ses assertions, puisque le deuxième album de son projet familial GO AHEAD AND DIE est effectivement l’un des plus torturés depuis ses exactions des années 80.
On connaît le concept, père/fils plus un batteur pour faire le lien, et le premier éponyme nous avait apporté un peu de joie pour supporter la routine de nos misérables vies. Non que le concept fut révolutionnaire ou étonnant dans le cadre d’un truc monté par la famille Cavalera, mais son efficacité, sa noirceur et sa passion garantissaient un traitement différent, loin des fondations CAVALERA CONSPIRACY, SOULFLY et autres succédanés d’un SEPULTURA des primes années.
Mais alors, qu’en est-il de ce retour inopiné, avec un ajustement de line-up ? Autant présenter les choses avec honnêteté, et affirmer qu’Unhealthy Mechanisms est vraiment un disque méchant, noir comme la mort de l’espoir, mais enthousiasmant musicalement. Le père et le fils ont poussé le bouchon le plus loin possible du bord de l’étang, et nous proposent un combat à mort entre nous et le Thrash/Death/Hardcore/Crust, et faites-moi confiance, il y a peu de chances que vous en sortiez vainqueur.
A l’image de son titre (tapez-le dans YouTube et vous verrez un bel avertissement à signaler un cas de suicide potentiel), Unhealthy Mechanisms est une dépression soignée par la violence artistique la plus crue. Avec l’arrivée d’un nouveau cogneur (Johnny Valles, ENSEPULCHER, GORESHACK, HEALING MAGIC, PROCTOLOGIST, SWAMP WITCH, BLACKBRAID (live), CEREBRAL ROT (live), ex-ATOMIC VIOLENCE, ex-FIEND, STINKER, ex-EVULSE, ex-SKELETAL REMAINS, ex-VEIL OF NITHAEL, ex-ARTERY ERUPTION), Max et Igor se sont senti pousser des ailes de démon, et ont enregistré l’un des disques les plus énervés de cette fin d’année. D’ailleurs, si le père est plus qu’enthousiaste à propos de cette nouvelle collaboration, le fiston lui emboite le pas sans hésiter :
Je suis vraiment excité de sortir ce disque monstrueux ! Cet album vous amènera dans la noirceur et la folie d’une santé mentale qui décline. C’est de loin l’album le plus Heavy que j’ai réalisé jusqu’ici et j’ai hâte qu’il soit diffusé au grand public !
C’est donc chose faite depuis le vingt octobre, et en un mois, les fans ont eu le temps de digérer la bête, qui au contraire de son aîné n’hésite pas à aller puiser dans toutes les influences son essence. Si les éléments Hardcore sont toujours présents, si le background de Max déteint toujours sur les options prises par son fils, Unhealthy Mechanisms sonne beaucoup plus comme un album extrême sans frontière, et s’éloigne des références allemandes prônées sur le disque précédent. Sans aller jusqu’à dire que ce nouveau chapitre sonne plus anglais et Anarcho-Core, il est assez honnête de dire qu’il balaie devant la porte des légendes du Crust/Grind de la perfide Albion, ce que nombre de morceaux prouvent avec une énergie incroyable.
Je ne cacherai pas que ce gigantesque cri m’a défoncé les tympans. La famille Cavalera a tout donné, accéléré le tempo, fricoté avec le Thrashcore, le Grind, le Death suédois, le Hardcore américain, pour produire plus d’énergie qu’une centrale nucléaire en surchauffe. Et on s’en rend compte dès les premières mesures de « Desert Carnage », qui blaste comme un dératé et nous en colle plein la tronche en mode Thrash/Death velu et plein de poux.
L’objectif semble avoir été de rechercher la méchanceté coûte que coûte. Et il est atteint sans le moindre problème, la production d’Igor mettant l’emphase sur des graves cryptiques et une densité digne des sorties Earache les plus fielleuses. Et avec un mixage et un mastering signés par le fidèle Arthur Rizk (CAVALERA, SOULFLY, TURNSTILE), le tout est épais comme un glaviot de tuberculeux craché à la face de la société et du bon goût.
Faisant fi de toute étiquette, le duo créatif n’a pas eu peur d’aller trop loin, et cette collaboration père/fils est bien plus convaincante que le premier essai, encore un peu timide. Ici, on braille, on gesticule, on défouraille, et on tente tant bien que mal de retranscrire la folie la plus noire en musique. Ce qui donne des inserts cauchemardesques comme « Chasm », blindé de feedback et digne d’un HELHAMMER passé par la salle de muscu en écoutant un album d’AMEBIX inédit et vraiment hideux, ou « Tumors », mid tempo malsain et très orienté Black/Thrash sud-américain.
Quelques petites fantaisies viennent émailler cette guerre permanente des sens, entre fausses accalmies thrashy qui dégénèrent vite en guérilla urbaine tragique (« Blast Zone »), mais la majorité de l’album cherche le coup fort à tout prix, au point de se rapprocher d’un Black Hardcore anarchique et épidermique (« Unhealthy Mechanisms »).
Donc.
Si vous cherchez la bande-son idéale à cette époque de merde et de propagation d’idées nauséabondes d’ultra-droite, alors Unhealthy Mechanisms est fait pour vous. Il vaut tous les slogans du monde, et prouve que la folie, parfois, est l’attitude la plus sensée dans un monde devenu complètement barge.
Titres de l’album:
01. Desert Carnage
02. Split Scalp
03. Tumors
04. Drug-O-Cop
05. No Easy Way Out
06. M.D.A. (Most Dangerous Animal)
07. Chasm
08. Cyber Slavery
09. Blast Zone
10. Unhealthy Mechanisms
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