Tiens, voilà des vandales et des beaux. Venus de Santiago de Querétaro au Mexique, les membres d’EVIL SHADE affichent tout de suite la couleur de leur Metal en citant des influences, parfois assez atypiques. Pour ce premier EP qui aurait dû être LP si l’un des musiciens ne s’était pas fait la malle, les mexicains nous parlent de leur amour pour RUNNING WILD, HELLOWEEN et…ADX, ce qui fait toujours plaisir venant d’un groupe aussi éloigné de la France. Mais après tout, le grand Chuck lui-même s’avouait mordu de SORTILEGE et de Hard français, alors pourquoi pas ?
L’histoire de ce groupe est des plus classiques, avec un duo à la création constitué d’Iván (batterie) et Rod (guitare), déjà complices au sein de QUESTION, plus porté sur le Death, et vite rejoints par le reste de la bande, à savoir Diego Rojas au micro, ex-chanteur de VICTIME, lui aussi porté sur le Speed Metal, rapidement suivi par Mike à la basse et Diego WK à la seconde guitare. Depuis, Ivan a quitté le navire, et le reste du groupe a donc opté pour un format plus modeste, histoire de faire connaître sa musique. Une musique évidemment rétrograde au possible, ancrée dans les années 80, et qui nous fait humer l’air de la nostalgie à plein naseaux.
Et autant dire qu’EVIL SHADE a mis le paquet pour sonner casher. Plus précisément, aussi casher que les premières sorties Noise, à cheval entre le Heavy classique et le Speed naissant, et donc bien calé entre GRAVE DIGGER, RUNNING WILD, et d’autres représentants notables comme SINNER, RAGE, DIGGER et autres ASGARD.
Du beau monde donc pour quatre compositions originales, une reprise honnête de RUNNING WILD, et une prise de contact tout à fait sympathique. Doté d’un son à la frontière entre la démo vraiment pro et le EP au rayonnement intimiste de la période 84/85, Vandals présente une image beaucoup plus civilisée que son titre ne le laisse paraître. D’une part, EVIL SHADE a le bon goût de nous éviter les pseudos de carnaval et le combo cuir/clou accompagné de grimaces evil. D’autre part, sa musique se rapproche plus d’un Heavy mordant que d’un Speed démoniaque, et les titres proposés sonnent vraiment comme de purs hymnes eighties exhumés d’une cave aux cartons débordant de tapes toutes plus obscures les unes que les autres.
L’aspect collector est donc savoureux, et si trois des quatre titres sont assez similaires, avec un « Wicked Crusades » isolé dans sa cadence échevelée à la HELLOWEEN, les ambitions ne sont pas pour autant laissées au placard, comme en témoigne la durée de ces chansons. Un peu Doom parfois, limite progressif gauche, Vandals a donc un goût qui reste en bouche, pioche chez ST VITUS et TROUBLE de quoi alimenter sa locomotive Noise, et saupoudre d’épices mexicaines un Heavy à l’allemande traditionnel, mais servi avec politesse et soin.
La reprise du classique de RUNNING WILD, « Black Demon », qu’on trouvait sur l’initial et séminal Gates to Purgatory est jouée comme à la parade, avec évidemment un chant beaucoup moins rauque que celui du flibustier Rock n’Rolf, mais aux guitares aussi tranchantes. Le bilan est donc satisfaisant, en espérant que cet apéritif soit suivi d’un diner conséquent, le talent des EVIL SHADE pour recréer un banquet des années 80 méritant bien plus de plats et d’invités.
Titres de l’album:
01. Vandals
02. Wicked Crusades
03. Beneath the Pentagram
04. Shade of Evil
05. Black Demon (RUNNING WILD cover)
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