La France avait les L5 (les « Elles 5 », du génie…), le monde à désormais les VENUS 5, qui comme leur nom ne l’indique pas, ne sont pas les filles illégitimes des JACKSON 5 et de Venus Williams. Non, ce projet monté de toutes pièces par l’insatiable Serafino Perugino pour gonfler le catalogue de son label est simplement l’union de cinq chanteuses européennes en version Avengers, et une façon de célébrer le talent de cinq musiciennes ayant déjà fait leurs preuves pour certaines. Nous retrouvons donc au casting de ce girls-band des noms déjà fameux et d’autres plus intimes, avec au générique Herma (SNB), Karmen Klinc, Jelena Milovanovic, Tezzi Persson (INFINITE & DIVINE), et Erina Seitllari.
Le communiqué de presse de Frontiers souligne un point assez intéressant : l’image du groupe est secondaire, et seul le talent des chanteuses vaut d’être mis en avant. Point qui soulève quelques doutes lorsqu’on regarde cette pochette où les cinq comparses sont alignées façon mannequins en finale d’un concours quelconque, et lorsqu’on s‘intéresse de plus près à la genèse de cette association.
Evidemment, à chanteuses talentueuses, compositeurs, arrangeurs et producteurs émérites. Là encore, de grands noms s’agitent dans le bocal, et on retrouve en back office des gens aussi capés qu’Aldo Lonobile (SECRET SPHERE, TIMO TOLKKI’S AVALON, SWEET OBLIVION), Jake E. (CYRHA, ex-AMARANTHE), Stefan Helleblad (WITHIN TEMPTATION, qu’on retrouve à la guitare), et Per Aldeheim (DEF LEPPARD, H.E.A.T, STANFOUR). Du beau linge donc pour une machine qui laisse le tissu immaculé, et un Metal aux sonorités Pop qui se rapproche de la vision d’origine de ce bon vieux Serafino.
Si le concept sur le papier est alléchant, si les photos sont séduisantes, qu’en est-il de cette musique composée dans l’ombre par des cadors et qui se devait d’épouser les personnalités des diverses protagonistes ? La réponse est assez simple et rapide, un Metal moderne, décomplexé, à la limite de l’Alternatif, sevré de mélodies et gorgé d’interventions vocales plus brillantes les unes que les autres. D’ailleurs, « Lioness » met les points sur les « i » immédiatement, après une intro gentiment synthétique, et lâche les watts pour permettre aux divas de vocaliser en toute préciosité et agressivité. On saisit donc le propos sans avoir à trop réfléchir, et dans une version AMARANTHE pour charts Rock, VENUS 5 tire bien son épingle du jeu, et nous livre une prestation digne d’une Eurovision Metal quelque part entre la Russie et la Suède.
Avouons-le, Venus 5 est un produit redoutablement bien calibré, apte à faire fantasmer les jeunes amateurs de Metal 2K qui ne crachent pas sur un brin de sensualité féminine. Mais loin d’une innovation et d’une capitalisation sur un gimmick alléchant, ce premier album sonne un poil trop convenu, trop policé pour vraiment convaincre, en dépit d’un pedigree remarquable pour chacune des intervenantes. Ceci étant posé avec objectivité, il est tout à fait possible d’apprécier un disque remarquablement agencé et produit, pour peu qu’on en accepte le postulat de départ. Fondé sur un principe de chansons courtes et percutantes, Venus 5 fonctionne comme n’importe quel album de Pop/Rock des années 2000, avec son lot de tubes, d’arrangements soignés, et de performances vocales au-dessus de tout soupçon. Les compositeurs ont varié le ton et utilisé une palette assez large pour ne pas se répéter et couvrir un terrain d’inspiration conséquent, entre chœurs Hair Metal et percussions très DRAIN (« The Simulation »), ou sensibilité lyrique accentuée par des nappes vocales célestes (« Nothing But A Heartache », du Bonnie TYLER dans le texte, mais sans Jim Steinman).
Accompagnées par trois guitaristes (Stefan Helleblad, Aldo Lonobile et Gabriele Robotti), et une section rythmique formée par Dann Arisi à la basse et Alfonso Mocerino à la batterie (sans oublier le soutien important d’Antonio Agate aux claviers et arrangements Electro), nos cinq chanteuses s’en donnent donc à gorge joie dans un mode Glee Metal, entre refrain irrésistible et couplets ravageurs.
Sans l’image, le résultat est tout à fait honnête, et il est donc certain que les demoiselles n’ont pas à se vendre pour séduire le fan de Metal lambda, qui aime ses riffs saccadés, dilués, trempés ou durcis. Et si l’ambiance de l’album est plutôt bon enfant, certains chapitres font monter la pression Heavy, à l’image de ce terriblement efficace « Bride With Blackened Eyes », entre Nu et Symphonique, ou le diablement malin et presque THE MURDER OF MY SWEET « Monster Under Your Bed ».
Beaucoup de savoir-faire donc dans l’élaboration, une interprétation sincère, des tubes comme s’il en pleuvait, énergiques (« Tom And Ms. Amy Lee »), syncopés (« We Are Dynamite », le vrai hit de l’album), plus nuancés sur mid tempo lourd et emphase vocale (« Save You »), pour un résultat convaincant à défaut d’être révolutionnaire.
Une bonne idée en théorie, un résultat qui déçoit un peu de sa convenance trop formelle, mais qui fait passer un agréable moment en compagnie de cinq chanteuses visiblement heureuses de collaborer. L’union fait donc encore la force, du moins partiellement.
Titres de l’album :
01. Lioness
02. The Simulation
03. Nothing But A Heartache
04. Bride With Blackened Eyes
05. Monster Under Your Bed
06. Inside
07. Tom And Ms. Amy Lee
08. Because Of You
09. We Are Dynamite
10. Save You
11. Bury Me
De prime abord, j'ai l'impression d'entendre toujours la même chanteuse sur les 5.
Aucune ne se distingue de ses copines.
Anneke n'est pas prête d'avoir une concurrente.
Je passe mon tour.
musicalement ignoble, hyper formaté et ultra prévisible.
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09