Thrasheurs, ne vous réjouissez pas trop vite, NOCTURNAL ne propose pas son cinquième album, mais bien des rééditions luxueuses de ses deux premiers essais. Une excellente initiative du label germain Dying Victims Productions qui propose donc dans de superbes versions vinyles Arrival of the Carnivore et Violent Revenge, sortis respectivement en 2005 et 2009. Pourquoi me direz-vous ? Et bien parce que, et c’est là la meilleure réponse. Après tout, les vilains NOCTURNAL se sont construit une réputation intra-muros qui justifie amplement cet intérêt de la part des labels, et aujourd’hui, nous parlerons plus en profondeur du fameux sophomore des bêtes diaboliques, Violent Revenge.
Et quel meilleur baptême pour un second album que cette revanche violente, qui accentuait les côtés les plus brutaux du premier album, tout en gardant prise avec une certaine finesse d’exécution, pour ne pas passer pour de vulgaires huns tondant la pelouse sans qu’on leur ait demandé.
Un peu d’histoire en forme de bio en précisant pour les néophytes que NOCTURNAL s’est formé en 2000, ramant pendant cinq ans dans l’underground en publiant moult démos, EPs et autres splits, avant d’enfin se lâcher en long-play via l’atomique Arrival of the Carnivore. Et comme arrivée de carnivores, on ne pouvait pas faire mieux, les rythmiques cruelles et les riffs mortels de la bande faisant plus ou moins le même effet que des dents plantées dans une chair encore vivante. Adeptes d’un Black Thrash formel mais paillard, les allemands imitaient donc leurs confrères d’Amérique du Sud pour nous convaincre de leur caractère primitif, mais c’est véritablement Violent Revenge qui a mis le feu aux poudres, avec son caractère plus professionnel et sa production made in Brazil des années 86/87.
A l’époque, N.Vmtr (basse), Avenger (guitare), Tyrannizer (chant) et Hellbastard (batterie) ne s’embarrassaient pas de principes, et faisaient revenir dans une même poêle le premier KREATOR, VULCANO, BATHORY et quelques autres représentants occultes d’un Thrash porté sur la bestialité la plus crue, mais joué avec un certain sens de esthétique.
De fait, si les titres de ce deuxième album semblent familiers à la première écoute, c’est uniquement parce que les allemands sont allés puiser à la source du mal leur inspiration. Mais la précision dans les saccades, l’amour des syncopes imposées durant un riff primaire, l’enchaînement simple des combinaisons révélait le visage d’un groupe sur de son fait, et up to date en matière de décalque sud-américain. L’Allemagne envieuse donc du Brésil et de ses premiers démons, voilà le menu d’un album qui sorti en 2009 est toujours d’actualité, jouissif, persuasif, méchant comme une teigne, et de mauvais poil comme un Lucifer réveillé par un aumônier pas content de collecter son obole en enfer.
De l’efficacité, mais aussi pas mal de perversion, à l’image de « Dark Rat Eyes », petit concentré de vilénie en mid tempo, plaçant avec beaucoup de panache quelques accélérations fumeuses, avant de nous les hacher menu. Bien que très convenu dans le style, Violent Revenge possède ce petit plus qui faisait/fait la différence. Une agressivité plus débridée, la voix unique et râpée de Tyrannizer, et l’unisson entre la guitare et la rythmique sur les passages les plus mid évoquant un panzer roulant sur les os de pauvres victimes de guerre.
On ne peut évidemment s’empêcher de penser à l’écurie Cogumelo, mais aussi à SODOM et KREATOR, les deux héros nationaux, et ce mélange en cocktail explosif fait du bien aux oreilles trop bien lavées, qui risquent de se boucher de cérumen après une attaque pareille. Quelques soli assez drôles, des compositions fleurant bon des aisselles mais pas trop, pour un résultat qui n’a pas trompé à l’époque les fans les plus mordus de Black Thrash. Depuis NOCTURNAL est devenu une véritable institution, et peut se targuer aujourd’hui d’une œuvre conséquente. Avec deux autres albums depuis, et cette campagne de réédition, le quatuor allemand revient sous les feux de la rampe pour affirmer sa position.
Et sincèrement, une telle débauche en vinyle, il faudrait vraiment être grenouille choquée de bénitier pour y résister.
Titres de l’album :
01. Hellhunt
02. Atomic Warfare
03. Slaughter Command
04. Death Is the Answer
05. Beast of Hades
06. Disgracer
07. Dark Rat Eyes
08. Swarm of Insects
09. Creation of the Possessed
10. Hells Forces
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