L’Allemagne, le pays du Heavy Metal. Et du Black Metal. Et du Tanz Metal. Bon bref, l’Allemagne, le pays du METAL, avec des majuscules. Mais aussi le pays du Hard-Rock, le style pas forcément le plus représentatif mais qui s’exprime au travers des déclarations musicales d’une poignée de groupes n’ayant pas forcément envie de porter haut l’étendard du gras qui tâche ou du sombre qui blaste. Ainsi, les BACKDRIVE ont choisi une option assez intéressante, et en convergence, traitant le Hard avec fermeté mais le Heavy avec légèreté. Avec ce premier album, ce sympathique quatuor (Felix Ammann - chant/basse, Dirk Weidmann & Carsten Tradt - guitares et Marco Tradt - batterie) a décidé de ne pas décider, et de proposer une musique plaisante, qui certes enfonce des portes ouvertes, mais qui fait agréablement la liaison entre les décennies. Violent Seduction est donc le type même d’album que vous aurez déjà entendu avant de l’avoir écouté, mais qui laisse un souvenir doux-amer dans la bouche. La séduction chez les allemands n’est pas forcément violente, mais elle est ferme dans les options. En se basant sur des riffs typiques de l’école alternative des nineties, et des nappes vocales plus volontiers Rock, le quatuor signe des chansons simples, que l’on peut chantonner sous la douche en laissant tomber le savon.
Enregistré, mixé et masterisé au WideSoundStudio par Dirk Weidmann, et décoré d’un artwork sexy signé Franco Ergoi, Violent Seduction aguiche, affole le regard, et donne du plaisir aux tympans. Rien de sexuel là-dedans, bien que la musique propose des pistes assez charnelles, mais un beau trait d’union entre les frasques Rock de THE ALMIGHTY, la douceur radiophonique des LINKIN PARK (discrète toutefois), la souplesse des 7WEEKS, et l’accroche des combos les plus portés sur les harmonies commerciales de cette décade dominée par le Grunge. Ici, pas question de Post-je-ne-sais-quoi, pas question non plus de Metalcore putassier, mais bien d’un Hard Rock traditionnel, pas glam pour deux sous, surtout pas FM, mais rugueux, un peu râpeux, mais souple en oreilles.
Il y a d’abord la voix du chanteur/bassiste Felix Ammann, décidée, mais pas imposée, puis ensuite, les riffs sobres tricotés par la paire Dirk Weidmann & Carsten Tradt. Il y a ensuite ces refrains fédérateurs qui nous replongent dans l’époque des college radios américaine diffusant du NADA SURF et du NIRVANA. Mais il y a surtout un désir de ne pas se compliquer la vie pour jouer une musique immédiate, mais beaucoup plus peaufinée et pensée qu’elle n’en a l’air au prime abord.
Les syncopes sont fréquentes, les arpèges aussi, la douceur se confronte à la virilité dans un ballet masculin/féminin ininterrompu, et tout le monde peut y trouver son compte, à condition de mettre ses aspirations d’originalité de côté. Mais en écoutant un tube de la trempe de « Buried Alive », je ne peux m’empêcher de penser que les BACKDRIVE auraient fait un malheur il y a quelques décennies, en défiant les américains sur leur propre terrain. Mais leur Rock est évidemment plus âpre que celui de leurs homologues d’outre-Atlantique, plus sincère aussi, moins porté sur la radiophonie, tout en acceptant les conditions de diffusion de masse : des couplets qui retiennent l’attention avec des gimmicks, pour des refrains qui enjoignent l’auditeur à empoigner le balai pour se croire on stage.
« I Can’t Breathe » joue d’ailleurs la franchise immédiate, avec son riff en cliché de saccades, et ses arrangements classiques en étendard. L’approche est formelle, mais le résultat savoureux, et cette production claire et sobre met admirablement bien en relief cette humilité artistique. Le produit est donc fini, est prêt à être lâché sur les plateformes d’écoutes, en attendant une version physique qui ne saurait tarder. Je ne joue pas les camelots ici, tentant de vous vendre par tous les moyens un produit anonyme en le faisant passer pour la révolution domestique du siècle, mais je tiens quand même à mettre en valeur ses nombreux atouts, qui le transforment en couteau suisse musical assez pratique en mains.
Parfois, le Hard-Rock cède sous les coups de boutoir d’un Heavy pas franchement assumé mais lorsque les riffs se densifient, la tension monte sans que les mélodies n’en pâtissent. Ainsi, « Violent Seduction » se pose en acmé de puissance d’un premier album étonnant de maturité, et laisse même une énorme basse rouler sur la pente de l’inspiration, pour signer l’un des morceaux les plus forts du répertoire, qui fera certainement un malheur lors des prochains concerts d’un groupe. Violent Seduction reste donc d’une qualité constante, et s’arrête pile au bon moment, juste avant de sombrer dans la redondance du trop-plein. En une demi-heure à peine, les allemands nous donnent donc une leçon de simplicité et d’efficacité, et font tourner un répertoire aux consonances live, qui respire la fraîcheur et le plaisir de jouer. Parfois, on n’en demande pas plus, et on préfère même ça à une énième digression grasse comme une saucisse au petit déjeuner.
Titres de l’album:
01. Drone
02. I Can’t Breathe
03. Heatwave
04. Scream
05. Buried Alive
06. Collateral Disease
07. Violent Seduction
08. Wrath of God
09. Hole of Life
10. Locked (Remastered 2021)
Je n'avais pas été vraiment convaincu par l'album précédent, trop gonflé aux hormones inutilement, là ça respire, ça pue le old-school à plein nez, ça sent l'achat !
29/03/2025, 07:54
On va peut-être vous ouvrir un sujet "La Géopolitique vue de ma fenêtre" dans le forum, ça pourrait vous être utile parce que je ne suis pas certain que ça passionne tout le monde tout cela....En tout cas, étant donné qu'il y(...)
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26/03/2025, 16:53
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La Russie organise un génocide ? Il faut faire attention aux mots qu'on écrit parfois.
26/03/2025, 13:42
Merci oui c'était bien eux. J'avais beaucoup aimé leur prestation sans donner suite, c'est l'occasion de se rattraper.@Buck Dancer : sur Reign of infinite je trouve également.
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Pour une fois je soutiens complètement les festivals qui ont autre chose à faire que de se farcir ce genre de polémique. Ça n'a rien à voir avec exhumer des paroles volontairement provocantes écrites il y a 20 ans. Et puis on parle quand (...)
26/03/2025, 11:24