Je lis deux choses, et l’affaire est pliée. D’abord, le label, Dying Victims, qui a tout mon respect, ensuite, des influences choisies comme argument promotionnel : CELTIC FROST, HELLHAMMER, BATHORY, DISCHARGE, VENOM, WARFARE, et SACRILEGE. Immédiatement, REAPER a toute mon attention, à l’occasion de son premier album faisant suite à une démo épuisée depuis longtemps. Venu de Melbourne, ce quatuor de bestioles agressives répand donc ses effluves chaotiques depuis quelques années, fonçant dans l’underground comme une moto en feu pour semer terreur et désolation, de la même façon que BATHORY provoquait le courroux des Dieux de la bienséance pour s’attirer les foudres des fans de Metal propre et compréhensible.
Evidemment, la recette est connue depuis longtemps. Sincérité, sobriété, paillardise, niveau instrumental juste au bord de la marmite du savoir-faire, incantations sauvages, rythme échevelé, et cris de sorcière pendue à un cordon d’ail séché. R.T (basse), M.R (batterie), S.S (chant) et Adam Richie (guitare, depuis 2019 seulement) connaissent leur créneau sur le bout des ongles crades, et nous offrent avec ce Viridian Inferno un petit bréviaire des premières années du Speed maladif, bruyant, occulte et gentiment provocateur.
Truffé de riffs à la Quorthon, énergique comme un DESTRUCTION des jeunes années tapant le bœuf mort avec SODOM, ce premier longue-durée qui ne l’est pas vraiment gicle du pus par tous les pores, et nous macule les tympans de liquide séminal éventé. Véritable profession de foi, ce premier album tourne rond grâce à une attitude globale cohérente, à ce permanent défi du bon goût qui évidemment fait plaisir au mauvais, mais aussi grâce à une foi sans failles en ces premières années de débauche musicale, lorsque les magazines s’offusquaient de la violence de certains orchestres alors que les webzines leur consacraient des pages entières.
Bien sûr, je ne prétendrai pas que les australiens innovent, ce qui n’est guère le cas. Du début à la fin, on recolle les morceaux de l’urne de grand-maman avec de la colle HELLHAMMER et du scotch CELTIC FROST époque Morbid Tales, et vogue la galère, même avec des trous dans la faïence.
Autrement dit, une fois encaissé le choc des premiers morceaux, le plus dur est fait, et le reste passe tout seul, sans lub. Avec une basse à la Cronos bien proéminente, une guitare en scie circulaire qui découpe toujours la même partie de gamme, et une batterie qui oscille entre mid et fast, REAPER se la joue classique de chez nostalgique, juste assez old-school pour être apprécié come un faux artefact. Dès lors, si « Shadow of the Crucifix », « Satanic Panic » et « Taste of Blood » vous humectent les conduits auditifs comme un tord-boyaux de dix mois d’âge, le reste du répertoire vous procurera cette ivresse que l’on recherche toujours sur ce genre d’œuvre.
Nul besoin donc d’épiloguer pendant des heures, puisque Viridian Inferno est net et clair de son entame à son terme. En relisant les références lâchées par le label, vous avez toutes les comparaisons dont vous avez besoin, le reste de votre avis se fera en écoutant ce magnifique glaviot Black/Speed/Punk, dont certains titres auraient pu paraître en flexi-disc dans un numéro spécial « bêtes de foire » d’Enfer Magazine.
Le genre d’album que Metalion aurait adoré, adoubé, et mis en valeur dans son légendaire Slayer.
Huh !
Titres de l’album:
01. Shadow of the Crucifix
02. Satanic Panic
03. Taste the Blood
04. Drop of the Blade
05. The Reaper
06. Nothing Left to Waste
07. Decay
08. Sentinels of Heresy
09. Mass Grave
10. Internal Torment
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