Le virus de la haine.
Oui, ce virus-là est plutôt costaud en effet, plus en tout cas que celui de la COVID. Et surtout, plus ancien, et revenant par vagues nauséabondes successives en période d’élections ou de conflits armés. Les INTERNAL ont donc tout compris à l’humanité, et à l’heure ou l’extrême droite monte en puissance chez nous, et où ce cher Vladimir joue avec ses chars en Ukraine comme un gamin contrarié, on se dit que la haine a encore de très beaux jours devant elle, tout du moins jusqu’à ce que le monde agonise une bonne fois pour toutes.
INTERNAL, selon sa propre définition, est un quatuor de Grind/Noise/Sludge de Sacramento, soit la quintessence de la brutalité américaine sous toutes ses formes. Une musique qui dérange, qui aplatit les tympans, et donne des acouphènes autant qu’elle ne bouffe le peu d’espoir qui reste en nos petits cœurs fragiles. Pas grand-chose à dire au niveau biographie, puisque le groupe est assez radin en informations, tout au plus pouvons-nous penser que ces quatre-là sont un peu feignants sur les bords, puisque si l’on en croit leur Bandcamp, cet EP succède à une précédente réalisation lâchée en…2013.
Neuf ans séparent donc ces deux EP’s, mais l’attitude est toujours la même. Jouer à fond les ballons un Grind vraiment puissant, épais, agressif et chaotique, dominé par un batteur/centrale nucléaire poulpe qui donne du fill à retordre à ses toms, et une dualité vocale gravissime et épaisse comme un glaviot de cancéreux du poumon.
Du Crust, du Grind, de la vitesse, du ressentiment, mais surtout, des riffs sombres et hystériques, et un jeu de guitare qui tient tout autant du Mathcore que du D-Beat suédois. De la créativité donc dans la débauche, pour un quart d’heure de torture sonore, à la limite constante de la rupture.
Difficile de décrire Virus Called Hate sans tomber dans la paraphrase de centaines de chroniques déjà écrites sur le sujet. Ardu d’en décrire avec acuité l’ébouriffante énergie, le mouvement constant, et la solidité d’un batteur qui ne semble pas connaître le sens du mot « linéarité ». Heureusement, quelques passages plus lourds et gentiment Sludgy nous sauvent de l’étouffement, mais autant dire que ces américains dominent leur sujet. A tel point qu’on en regrette cette brièveté, même si elle joue sur l’impact de l’album.
Des cris, des accélérations fulgurantes, une grosse caisse qui sonne trop compressée pour être honnête, pour un recyclage savant des riffs de l’Anarcho-Punk anglais, agrémentés de fantaisies US. On prend son pied, et on remet l’album au début pour en apprécier une fois encore la déflagration sismique.
Du solide donc, qui se passe de mots et qui se subit plus qu’il ne s’écoute, dans le bon sens de l’expression. D’ailleurs, le bon sens exige que vous alliez immédiatement sur le Bandcamp du groupe encaisser ce choc frontal, fait de dissonances, de méchanceté rythmique et d’hystérie vocale. Car en effet, INTERNAL, selon sa propre définition, est un quatuor de Grind/Noise/Sludge de Sacramento.
Et l’un des meilleurs.
Titres de l’album :
01. Intro
02. Anxiety
03. Virus Called Hate
04. Caged
05. Imprisoned Mind
06. Masquerading
07. Bleeding Ulcer
08. Clinical Trials
09. Praying Mantis
10. Cleansing the Filth
11. Paralyzed
12. Self Centered Fear
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