Huit ans d’existence, et déjà deux albums longue-durée à son actif, le collectif BLACKENED et son nom subtilement emprunté à l’hymne écologique de METALLICA continue donc sa route sans se poser de questions. Depuis The Aftermath en 2018, le quintet n’avait pas donné de nouvelles, mais préparait son grand retour dans l’ombre. Ce premier album avait alerté l’underground de son classicisme Thrash légèrement empreint de Death (spécialement au niveau du chant), et exigeait évidemment une suite, que ces parisiens nous servent en autoproduction.
Voices From The Void nous entraine donc dans les couloirs du vide, à l’écoute de voix venues d’ailleurs. Un vide qui pourrait très bien être l’au-delà, un trou noir, ou bien le manque total de communication de notre génération, plus volontiers portée sur les plaisirs virtuels. Et ces voix sont illustrées par celle toujours aussi ferme de Rui, qui grogne comme un damné, soutenu évidemment par un backing instrumental solide, et traditionnel. Traditionnel, c’est le bon mot, puisque le Thrash des parisiens va chercher ses influences du côté de la violence des eighties, la made in California, mais aussi dans les soubresauts Death des nineties, sans jamais sombrer dans la brutalité gratuite. De la fluidité donc, du formalisme de rigueur, pour un voyage old-school certes attendu, mais toujours efficace dans les faits.
Autour du chanteur grognon, nous retrouvons donc la paire de guitaristes Cyrille et Boris, et la section rythmique formée par Jo (batterie) et Adrien (basse). Le quintet offre un visage soudé à son public, ne ménage ni les effets ni les intros, travaille ses ambiances, ne crache pas sur un brin de mélodie dérangeante, et se souvient avec panache des trames plaquées par SLAYER sur ses deux derniers albums 80’s.
Mais qui dit classique et sous influences, ne dit pas manque d’ambitions. Et ces ambitions sont soulignées par des structures progressives, puisque plusieurs morceaux piétinent allégrement la barre des six, sept et huit minutes, ce qui a pour effet de donner à l’album une dynamique particulière. J’en veux pour preuve cet énorme « Blackening », posté en seconde position sur le tracklisting, et qui fait montre d’un panache indéniable dans le recyclage finaud de plans éprouvés.
Rois de la syncope catchy, les BLACKENED savourent leur culture Thrash, et la servent avec une petite pointe de culot personnel. Ainsi, le nerveux et agressif « Tomb Of Horrors » reste propice à un headbanging de rigueur, mais n’en néglige pas pour autant quelques dissonances de bon aloi, permettant même à la basse de briller l’espace de quelques mesures.
Doté d’un son très propre, peut-être un peu trop dans les moments les plus sauvages, Voices From The Void est un voyage dans l’inconnu connu, traversé d’interludes mélodiques et acoustiques (« Whispers Of Tormented Souls »), de duels de guitare dans la plus directe lignée d’un mariage TESTAMENT/ANNIHILATOR (« Voices From The Void », à la lourdeur progressive et la tension palpable savoureuses), mais aussi de fulgurances plus purement Thrash comme ce lapidaire « Mind Flayer ». Le meilleur des deux mondes donc, entre sophistication et réactions épidermiques, pour un trip passéiste de grande qualité.
Quelques réflexes Thrashcore impulsifs comme un fan de CRYPTIC SLAUGHTER (« Torture », une minute de chaos en défouloir), une acmé encore une fois truffée de plans surprise et de montées en puissance appréciables pour les amoureux de la vitesse contrôlée (« The Spider's Embrace »), pour un final plus ambiancé, mais toujours groovy/furieux dans les faits (« Silent Death »).
Pour un deuxième album, Voices From The Void en impose dans l’approche old-school et se montre solide de bout en bout. Loin de noircir sa réputation, BLACKENED nous apporte la lumière d’un Thrash classique, mais personnalisée pour ne pas se noyer dans la pénombre des hommages trop respectueux.
Titres de l’album :
01. Trapped In Purgatory
02. Blackening
03. Tomb Of Horrors
04. Whispers Of Tormented Souls
05. Voices From The Void
06. Mind Flayer
07. Torture
08. The Spider's Embrace
09. Silent Death
Je l’ai écouté c’est une tuerie ct’album, trop d’ac avec la critique!
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