Chronique éclair pour un groupe qui s’est affirmé via une première démo sans nom en 2021. Cette démo a été professionnalisée et augmentée d’un titre en 2022 pour se transformer en premier EP éponyme, taquinant les vingt-quatre minutes et donc la durée d’un LP moyen. A la différence près que le créneau choisi ose souvent les œuvres prenant leur temps pour imposer leur ambiance, ce qui est immanquablement le cas de ce Void Witch.
VOID WITCH, le groupe, est originaire d’Austin, Texas, mais ne joue aucunement avec les codes sudistes ou boogie de cet état réputé pour ses rock n’roll bands et autres power-trio. D’ailleurs, les VOID WITCH sont quatre (Jason - Vibesman, Nic - Voidsman, Luke - The Throat and Fundament et Adrian - Drumwitch, pour l’amour de la formule), et plutôt obsédés par la lancinance, les itérations, répétitions, et autres écrasements de vertèbres impitoyables.
Evoluant dans un créneau putride de Death/Doom de tradition, VOID WITCH nous offre donc trois morceaux équilibrés, évidemment développés à outrance, mais faisant preuve d’un panache dans la diversité qui empêche de considérer ce premier produit pro comme un monolithe. Si les valeurs prônées nous ramènent au meilleur de MY DYING BRIDE, OPETH, ANATHEMA, INCANTATION et autres cadors de la lenteur plus ou moins mélodique, le rendu est tout à fait acceptable, et même recommandable : ainsi, le premier morceau « My Coffin Overfloweth » ose de petites choses qui permettent aux musiciens de se différencier de la masse sans s’éloigner des objectifs de départ.
On trépigne donc sur ces plans catchy, aérant l’atmosphère morbide, on sifflote ces mélodies maladives brodées sur un linceul souillé, et on dodeline au gré de cette rythmique volubile, qui ose les blasts, les blanches martelées avec conviction, et ces accrochages de double grosse caisse qui alourdissent les riffs. Ces mêmes riffs sont traditionnels et renvoient aux débuts de PARADISE LOST, mais efficaces, et la voix plus que caverneuse rapproche le tout d’un Death vraiment poisseux, spécialement lorsque le rythme monte dans les tours et nous protège d’un Doom répétitif (« Asphyxiation Ritual »).
Classique et old-school, ce premier EP n’en est pas moins agréable en tympans, et savoureux pour qui aime sa chair faisandée. Si le son de batterie souffre de parcimonie excessive dans les médiums, le mixage est assez stable pour soutenir la démarche artistique, et les arrangements de guitare, nombreux et efficients rendent le tout encore plus digeste, et incitent à la profanation de tombes fraichement creusées.
Breaks en son clair, attitude ferme et position affirmée, VOID WITCH passe en revue le bréviaire le plus traditionnel d’un Death/Doom vraiment pesant, fardeau porté par des musiciens avides de pesanteur et d’oppression. Seul bémol à apporter à l’affaire, son côté trop concis, qui nous frustre lorsque la limite est franchie. On aurait évidement préféré un album entier, tant l’inspiration est multiple, pour pouvoir se plonger dans la psyché traumatique de ces texans grognons.
Pas de quoi donner des cauchemars à la ENCOFFINATION, mais un supplice délicieux pour encaisser une nouvelle journée sans intérêt, Void Witch est une entrée en matière compacte, juste, séduisante, et subtilement déviante. On gardera pour la bonne bouche le nouveau titre proposé, ce « Boudoir Bloodfeast » qui promet quelques exactions de premier ordre dans l’ombre des alcôves sanglantes, via un mid tempo propulsant des mélodies amères. Cet inédit est donc le petit plus qui fait la différence, et qui confère à et EP une aura particulière, annonciatrice d’un futur heureux pour ces fossoyeurs de l’extrême.
A conseiller aux plus accros des Death/Doomers, qui ne rechignent pas face à un brin de fantaisie égayant un classicisme de fond.
Titres de l’album :
01. My Coffin Overfloweth
02. Asphyxiation Ritual
03. Boudoir Bloodfeast
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