La franchise et la lucidité ont toujours été deux qualités que j’admire plus que tout, même si elles ne sont pas forcément les deux plus utiles lorsqu’on évolue dans le monde de la musique. Mais WALK THE WALK n’a pas l’intention de se vendre sur des arguments fallacieux, et c’est ainsi que les deux musiciens du groupe n’hésitent pas dans leur bio à jouer la carte de l’humilité. En lisant cette petite introduction à leur monde sympathique, nous sommes de fait assez heureux de tomber sur une accroche comme « ne vous méprenez pas, ce groupe n’a pas réinventé la roue, et joue juste la musique qu’il aime ». Et dans un monde où n’importe quel clampin avec une chaîne Youtube pitoyable se prend pour le nouveau Howard Stern, cette modestie fait du bien, d’autant plus qu’elle est terriblement à-propos. Effectivement, les WALK THE WALK n’ont absolument rien inventé, mais ils proposent une musique rudement fraîche, bien construite, écrite avec amour et jouée avec précision et sincérité. Les origines de ce groupe qui n’en est pas vraiment un, mais plutôt un duo, remontent à l’époque où le guitariste Traci G (DIO, etc…) a pris sur lui de présenter J. Adler à Paul Alfery, afin que les deux hommes visiblement complémentaires s’entendent et enregistrent ensemble.
Ces deux noms ne vous diront sans doute pas grand-chose, alors je préciserai que le chanteur J. Adler a enregistré pour David Ellefson (MEGADETH), Ray Luzier (David LEE ROTH), Tim Gaines (STRYPER) ou Larry «Bones» Dennison (Lita FORD, DIO), tandis que le multi-instrumentiste Paul Alfery s'est régulièrement produit sur Sunset Strip à Hollywood dans les années 80 et au début des années 90, partageant la scène avec Zakk Wylde, Steve Vai, Tony Iommi et d'autres musiciens notables. Deux sidekicks de luxe donc, qui ont décidé à l’instar des membres de TOTO de publier quelque chose de plus personnel sous leur nom en formant l’entité WALK THE WALK, histoire d’honorer tout un pan de l’histoire musicale américaine des années 80.
Faussement rangés sur l’étagère de l’AOR, signés sur le label référentiel AOR Heaven, les deux américains n’en sont pas pour autant des chantres mélodiques niais élevés au biberon JOURNEY, REO SPEEDWAGON ou STARSHIP. Non, leurs influences sont plutôt à chercher du côté de l’âge d’or du Hard ricain des eighties, avec cette petite pointe européenne les rapprochant encore plus des DEF LEP. Leur album déborde donc de réminiscences du Billboard des années 86/89, avec de sérieuses allusions à la domination de BON JOVI, MOTLEY CRUE, SLAUGHTER, POISON et autres adeptes d’une fête Rock ininterrompue. Et si effectivement nos deux complices n’ont pas inventé la roue, ils la font glisser sur l’autoroute de la nostalgie avec une aisance incroyable, nous proposant un voyage unique dans nos souvenirs les plus chers.
On comprend assez vite pourquoi ce cher Traci G a tenu à associer les deux hommes. Ensemble, ils accomplissent un travail extraordinaire de reconstitution, et saluons pour l’occasion le talent incroyable du polyvalent Paul Alfery, qui s’est occupé de toute la partie instrumentale. Dans un travail de mimétisme incroyable, le musicien a recréé des circonstances exceptionnelles datant de notre adolescence, âge où nous découvrions la première ligne US d’attaque internationale et les plaisirs soft du Hard FM et du Glam. Guitariste capable, bassiste compétent, mais surtout, songwriter au flair indéniable, Paul Alfery a tissé pour son complice J. Adler une trame resserrée de mélodies accrocheuses et de refrains anthémiques, histoire de redécouvrir le passé d’une nation qui n’a jamais été la dernière à prôner le « party all night long ». Les deux influences les plus sévères du projet restant DEF LEPPARD et BON JOVI, les champions du monde en termes de vente et de rayonnement, Walk the Walk se place immédiatement sous l’égide de monstres des charts pour diffuser la bonne parole d’un Hard Rock solide et légèrement Glam.
Inversant la tendance actuelle qui consiste à blinder un album pour en donner aux fans pour leur argent, les deux complices vont à l’essentiel, et s’offrent ainsi le luxe de dix hits incontournables qui ne seront pas sans rappeler des sensations aux quadras et quinquas que nous sommes. « Heaven’s on It’s Way Down » suggère ainsi que les astuces de POISON et SLAUGHTER ne sont pas passées à la trappe, ni celles de WARRANT, avec ces « wow, wow » entonnés avec force et conviction. On pense aussi irrémédiablement au DEF LEPPARD de « Let’s Get Rocked », mais immédiatement, « Running from You » change de ton pour ramener le BON JOVI le plus brillant au centre du diadème.
Les couplets sont solides, la voix d’Adler parfaitement en place, et la diversité créative de Paul Alfery à fond. Rien de fondamental en soi, pas de quoi jeter sa discographie à la poubelle, mais une vague de nostalgie qui vous heurte avec délicatesse dans la mer des souvenirs. Bien loin de l’AOR le plus accessible parfois lénifiant - ne le cachons pas - les deux comparses préfèrent nous aborder sous l’angle Hard Rock le plus pêchu pour gagner nos faveurs. Ainsi, « Two Miles to Go » explose de son up tempo en étincelles, tandis que le travail des chœurs se montre terriblement persuasif.
Dès lors, avec trois minutes au compteur, les morceaux distillent leur parfum enivrant pour mener l’opération séduction à bien, et si « Find the Light » ressuscite l’esprit du séminal Slippery When Wet de qui-vous-savez, « Fight on Your Feet » préfère faire monter la température. Cette opération de lifting ressemble à un best-of des années 80 à peine recouvert d’un glaçage personnel, et entre le très DEF LEP « Get Busy Livin’ » ou le plus classique et SURVIVOR « Move On », Walk the Walk fonctionne à plein régime et risque de se répandre comme un virus contre lequel aucun vaccin n’existe.
Il eut été dommage que ce cher Traci n’introduise pas les deux hommes - en tout bien tout honneur - tant ce premier album du duo WALK THE WALK exhale le fluor de dents blanches et la santé d’un cœur tout frais. Un trip trente ans en arrière, et un sacré plaisir en solitaire ou en groupe. Ou à deux pourquoi pas ?
Titres de l’album:
01. Heaven’s on It’s Way Down
02. Running from You
03. Are You There
04. Two Miles to Go
05. Find the Light
06. Fight on Your Feet
07. Get Busy Livin’
08. Move On
09. Never Been To California
10. Getaway
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04/05/2025, 12:35
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Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
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03/05/2025, 08:03
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51