En tombant sur cette superbe pochette en noir et blanc, je me suis demandé à quel genre de groupe je pourrais avoir affaire en me laissant séduire. Tout semblait indiquer un genre de Post Metal cryptique, un Death Metal lettré, ou même un Black d’obédience classique. En gros, beaucoup de choses, mais certainement pas un album de Thrash pur jus à tendance Punk.
Il n’est donc pas interdit de s’éloigner des graphismes habituels, entre monstres radioactifs et cités post-apocalyptique, pour proposer une imagerie plus absconse et fort peu en phase avec les buts artistiques. Alors, ce mystérieux HILARY MELVILLE s’est retrouvé piégé dans mon lecteur via sa page YouTube, et si l’épiphanie n’a duré que l’espace d’un instant, le résultat n’en est pas moins surprenant.
HILARY MELVILLE, c’est un peu le John Doe du Thrash des années 2020. Un Thrash assez Rock qui se laisse aller à une simplicité de thèmes pour mieux imposer une rythmique puissante et des accélérations limite Crossover. John Doe, car le groupe ne dispose d’aucune page officielle, Bandcamp, Facebook ou autre VK, au point que même sa nationalité pose problème. Eu égard à certains indices laissés quant au faux label parfois mentionné, je me suis décidé à accorder au concept la nationalité Danoise, qui semblait logique quant à l’utilisation du suffixe DK, mais le projet pourrait tout aussi bien être américain, russe, anglais ou brésilien. Et peu importe.
Musicalement, We Are Dead sonne comme un brouillon maladroit des deux albums de nos chers ACID BATH, le tout agité d’une énergie Punk à la polonaise. Un Thrash plutôt agressif, mais qui n’en est pas vraiment, un extrême primaire et barbare, mais compréhensible, et plus généralement, un Metal grossier, mal embouché, parsemé de chœurs de mercenaires en mission dans la jungle, et de quelques soli assez propres. En gros, de tout, n’importe quoi, mais pas n’importe comment. Et je parierai ma chemise de la dernière tournée de Marcel Amont que derrière ce nom se cache celui d’un musicien seul qui a décidé de se faire plaisir sans se démasquer.
Pourquoi ? A cause de la production qui sonne maison comme une tarte aux pommes, de cette rythmique un peu louche sur les bords et au milieu, et de ces structures simplistes qui pourtant cachent de modestes ambitions.
En remontant à l’âge d’or du Metal des années 80, mais en acceptant l’approche moins restrictive des années 90, HILARY MELVILLE nous livre un croquis sympathique à défaut d’être admirable. La pochette de We Are Dead est donc plus hermétique que ce qu’elle cache, même si l’ensemble dégage un parfum de naïveté assez touchant. Le chant est raclé, les riffs directs mais efficaces, et si l’homogénéité excessive empêche toute personnalisation de détail, on reste sous le charme de cette musique personnelle, qui nous ramène aux grandes heures des expérimentations les moins basiques.
L’album étant disponible gratuitement sur YouTube, je vous conseille d’y jeter une oreille, ne serait-ce que par curiosité. Une curiosité légitime pour un Thrash joué avec sincérité, et des moyens limités, mais une imagination respectable. Un Thrash qui nous change des attaques incessantes de l’armée old-school, et qui reste frais tout en étant approximatif et naïf.
Souhaitons qu’HILARY MELVILLE se donne un peu plus de mal la prochaine fois sans perdre de sa candeur.
Titres de l’album:
01. A Field Full of Coffins
02. Aleister Crowley
03. Alone
04. Anger of the North Gate
05. Cannot Hide
06. Light in the Dark
07. The Day of Your Death Is Coming
08. Tyrannosaurus Hellerei
09. We Are Dead
10. We're Standing Here
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09