Terrifier’s motto could well be « Thrashing is our business…and business is good »
Même avec un trou de mémoire passager, vous aurez tous saisi la référence…MEGADETH, EXODUS, SLAYER, TESTAMENT, METALLICA, KREATOR, mais aussi PANTERA, ICED EARTH, JUDAS PRIEST font en effet partie des influences majeures de ce groupe de Kelowna, qui porte haut l’étendard du Thrash Canadien, et qui en effet, ne semble avoir d’autre obsession que de jouer un Thrash franc du collier, agrémenté de quelques fantaisies rythmiques et mélodiques.
Mais, tout ça va un petit peu plus loin que ce résumé. Après tout, les combos nostalgiques d’une époque Thrash magique se comptent en rangs serrés, et il devient difficile d’extraire le bon grain de l’ivraie, même si la qualité globale est plus qu’excellente.
Alors, comment reconnaît-on un combo qui a les armes pour slammer plus haut ?
Des instrumentistes hors pair ? Des riffs d’enfer ? Des breaks qui ouvrent les océans et la mer ? Oui, ça, et le reste, mais surtout, comme à l’époque, de l’inventivité, de l’efficacité, et un poil de finesse pour tout faire passer.
Et ces qualités intrinsèques, les TERRIFIER les possèdent, et passent haut la main la rampe, mais autant dire qu’ils ont du métier.
Ayant passé quelques années à jouer sous la bannière SKULLHAMMER, ce quintette (Chase Thibodeau – chant, Rene Wilkinson et Brent Gallant – guitares, Alexander Giles – basse et Kyle Sheppard – batterie) n’est pas du dernier mosh né, et peut se targuer d’avoir déjà proposé un premier LP, Destroyers of the Faith en 2011, suivi d’un EP Metal or Death en 2013, dont le titre même était un aveu qu’on ne pouvait mettre en doute.
Il est en effet impossible de ne pas être convaincu de la sincérité de ces gars qui jouent leur Thrash comme si leur Heavy en dépendait, et en piochant allègrement dans les commandements du genre pour écrire leurs propres tables de loi, qui font foi.
Alors bien sûr, du classique au menu. Une section basse/batterie qui ne mouline pas dans le vide, une paire de guitaristes complémentaires qui tricotent des motifs saccadés et tout sauf insipides, et un chanteur au coffre profond, qui vocifère des textes à la gloire d’une musique qui nous fait tous vibrer de la tête aux pieds.
Stylistiquement parlant, ce Weapons of Thrash Destruction a les arguments de son nom, et propose un panaché d’EXODUS et de TESTAMENT, le tout claqué d’une approche Core à la OVERKILL sans sombrer dans le Crossover tâché, ce qui vous garantit une efficacité maximale et des hymnes à la pelle à tarte(s).
Certes, la démarche est tout sauf originale, mais là n’est pas le but de ces cinq Canadiens, qui manient aussi bien le Heavy malin que le Thrash assassin. Et puis sincèrement, un gang qui démarre les hostilités avec un morceau aussi fatal que ce « Reanimator » ne peut que s’attirer les faveurs d’un public fonceur non ? C’est effectivement le cas, et les riffs s’empilent avec malice, tandis que la rythmique tonne avec délice. On pense aussi à une version plus poussée du DESTRUCTION le moins nuancé, avec néanmoins quelques poussées d’acné sous la forme de blasts parcimonieusement disséminés pour faire monter la pression sans exploser.
Alors ça joue, ça avance droit devant sans éprouver le moindre regret, mais si la machine s’emballe avec audace, elle ralentit parfois sans vous laisser souffler, mais pour vous étouffer sous des couches de breaks Heavy du plus bel effet.
Un des meilleurs témoignages de cet art du mélange explosif reste ce terrifiant « Violent Reprisal », qui après une tonitruante intro déchaînée se répand en riffs saccadés et posés, dans une redondance affamée qui vous enserre les poignets et vous fait headbanger sans modération avouée.
Soli compétitifs et mordants, chanteur qui module, qui vocifère et hurle, et surtout, cohésion d’ensemble qui laisse incrédule.
On sent une véritable complicité chez ces cinq musiciens qui leur permet de proposer quelques perles un peu plus développées mais pas moins concentrées, à l’image de ce « Bestial Tyranny », qui passe en revue tous les trucs et astuces de la Bay Area et de l’école de la Ruhr.
Progressif ?
Dans un certain sens oui, mais sans jamais se départir de cette volonté d’exploser toutes les conventions pour fissurer le béton et chauffer le Metal en fusion. En l’état, Weapons of Thrash Destruction fonctionne comme une centrale nucléaire toujours en surchauffe, dont les réacteurs menacent d‘imploser, mais qui sont régulièrement rafraîchis par des interventions mélodiques rassurantes, mais pas mièvres pour autant.
Harmonies, speederie, tel est donc la recette magique de ce second LP, qui peut compter sur une paire de guitaristes inspirés soutenus par un pivot rythmique solide à l’assise endiablée. Il est évident que les travaux historiques de Gary Holt et Alex Skolnick les ont grandement inspirés, mais autant recycler les meilleures recettes, ce que les TERRIFIER font sans conteste.
Avec des morceaux dont la durée reste assez raisonnable mais légèrement étirée, ils parviennent à convaincre sans difficulté, et même à terminer leur boulot sur un ultime brulot, « Sect of The Serpent », qui mixe le radicalisme d’un TESTAMENT aux finasseries techniques d’un MEGADETH qui aurait ressorti les dents.
Ça tourne, ça chauffe, mais ça évite la surchauffe par quelques idées très fines, qui prouvent que le quintette n’a pas la technique dans sa poche.
Mais le fun n’est pas en reste comme le prouve l’irrésistible « Drunk As Fuck » et son thème incroyablement Heavy Metal Allemand, qui pourtant ne sonne ni éculé ni reculé, avec cette double grosse caisse omniprésente qui cède le pas lorsque les chœurs Hardcore se mettent en avant.
Du Thrash radical oui, mais futé aussi, pour une valse sans hésitation qui appuie sur le champignon pour vous briser les cervicales d’un seul riff béton.
Pas vraiment terrifiant, mais terrassant, et surtout, la preuve que cette énième vague Thrash de l’autre côté de l’océan n’a rien à envier à ses ainés thrashisant.
Titres de l'album:
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