Ne commençons pas par confondre ces PAXTILENCE allemands avec les PESTILENCE hollandais. D’une part, pour une question de géographie, mais aussi de style. Alors que le combo de Martin Van Drunnen évoluait dans un Death barbare, puis technique après son départ, ces allemands-là préfèrent le plaisir d’un Thrash raisonnable, presque calme, et seulement agité par un chanteur juvénile, au timbre joyeux. Accusant plus de dix ans d’existence, ces originaires de Nuremberg ont pris leur temps pour développer leur style, accouchant aux forceps d’une démo en 2014, avant d’enfin tenter le coup du moyenne-durée en 2017 et Cyclotomic Warfare. Et cinq ans plus tard, le quatuor s’en revient enfin avec la volonté d’aller un peu plus loin et offrir à ses fans le longue-durée qu’ils méritent depuis un bon moment.
Wildfire est donc sur la sellette aujourd’hui, et semble vouloir faire honneur au leitmotiv de ses créateurs. Ce même leitmotiv est incrusté dans le Rock du Bandcamp du groupe, résumé en une ligne, et clair comme de l’Holt de roche :
Ok, la démarche est cernée, mais montre déjà ses contradictions. Car en effet, les PAXTILENCE n’ont absolument rien en commun avec les légendes citées, loin de la bestialité du KREATOR de jeunesse, et encore plus loin de la finesse technique vicieuse d’un MEGADETH. A la rigueur, seul le nom de WARBRINGER semble pertinent, et l’eut été encore plus accompagné de celui de GAMA BOMB. Du Thrash classique de chez classique, à vitesse contrôlée, certes truffé de riffs et de chœurs à l’Allemande, mais drivé par un esprit totalement américain.
EXODUS, EXUMER, EXPLICIT HATE, voici donc trois E qui peuvent vous aiguiller dans la bonne direction. Mais en précisant que les PAXTILENCE ont fait un pèlerinage en terre sainte de la Bay-Area, et qu’ils en sont revenus avec la fluidité californienne, l’indice suffit à vous faire comprendre ce qui vous attend. Et dès l’encaissement cash de « Wildfire », la vérité apparaît assez claire pour ne pas se poser de questions inutiles.
Le problème, une fois encore, est de trouver les mots justes pour décrire un produit qu’on a déjà entendu des centaines de fois. Car si la vague nostalgique joue sur la corde sensible et parvient à fédérer l’ancienne garde, elle échoue souvent à s’émanciper suffisamment pour ne pas incarner qu’un polycopié de plus. Et c’est évidemment le travers que l’on reprochera à Wildfire, qui n’est qu’un album plaisant de plus à ajouter à la longue liste des œuvres cataloguées et étiquetées avant même leur sortie.
Rythme peinard, riffs qu’on recycle de génération en génération, breaks Heavy subtilement mosh, chant pas trop agressif, mélodies insérées au chausse-pied, soli honnêtes et production sèche, les ingrédients sont toujours les mêmes, et dosés selon l’effet voulu. Rien de fondamental à reprocher aux allemands donc, qui jouent naturel et agencé, mais une certaine lassitude de ces effets de manche faciles qui laissent dépasser la tête de la colombe du chapeau.
Il manque donc le souffle magique qui transforme une esquisse old-school en sculpture rétrograde admirable. Peut-être que la suite des évènements montrera un autre visage de PAXTILENCE, qui pour l’instant reste une doublure au travail de reproduction honnête, mais sans âme.
Titres de l’album :
01. Wildfire
02. Estrangement
03. Last Words
04. The Blood
05. The Paxtilence
06. Radiation Sickness
07. Damnation
08. Born of Ashes
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