Un hiver au paradis ? Je suis preneur, puisque après tout, c’est déjà l’enfer sur terre…Mais quel paradis au juste ? Eh bien, un paradis du genre scandinave, avec grandes étendues blanchies par la neige, petite cabine de bois et feu dans la cheminée, avec en arrière-plan, un groupe, simple, honnête, jouant une musique aussi chaleureuse que les branches qui brûlent…
La carte postale vous fait envie ? Vous êtes prêt à partir ? Alors tout va bien, ne bougez pas de votre siège, car ce paradis virtuel est à portée de main, emballé dans un CD dix titres concocté par un quintette Suédois de première qualité, dans lequel on retrouve un ou deux noms fameux qui devraient vous éclairer un peu.
Les SWEET MARY JANE n’ont rien à voir avec la Sister Jane des VELVET et ne savent pas non plus ce que la Mary Jane des BEATLES a à raconter de neuf, mais ils connaissent quand même quelques histoires qu’ils se font un plaisir de vous narrer en musique depuis leur création en 2012. Et ce Winter in Paradise a beau être leur premier essai, il sent le coup de maître et l’expérience musicale accumulée.
Louant l’hiver mais formé en été, 2012 du côté de Sundsvall, les SWEET MARY JANE s’articulent autour de l’ossature duo Tomas Nässlin (ex ROULETTE) et Per Olof Åsberg (ex AIRBORN, non, pas ceux-là, il manque deux lettres), sur laquelle se sont greffés Alexander Olsson (ex ANACONDAH) et Andreas Sparby (ex L.A.C.K).
Un peu plus tard, Tomas Berggren (ex RAZAMANAZ) est venu leur prêter voix forte, se portant micro civil pour enrichir le line-up, et c’est ainsi que la formation fut complète, et prête à en découdre avec les fans d’un Hard Rock mélodique tirant sur l’AOR, qui a tendance à devenir une spécialité suédoise typique ces dernières années.
Et à l’écoute de ce Winter In Paradise, on comprend aisément pourquoi les scandinaves ont la main mise sur le créneau, puisqu’une fois de plus, on frise la perfection dans un style pourtant réputé difficile d’accès.
La méthode des SMJ n’est pourtant pas différente de celle usitée par leurs homologues, ni des principes édictés par les grandes figures du genre il y a vingt, trente ou quarante ans.
Niveau ingrédients, des guitares, légèrement mordantes mais pas blessantes, une rythmique smooth qui sait parfois se donner un coup de fouet pour accélérer, et bien sûr une jolie voix de tête, épaulée par quelques cœurs disséminés avec intelligence. En gros, rien de novateur, mais un modus operandi qui fonctionne à plein régime, sur n’importe laquelle des entrées de cet album de présentation.
L’opération commence d’ailleurs en fanfare avec un gros hit en puissance, de ceux-là mêmes qui placent un LP sous les meilleurs auspices, et « Fire In Your Eyes » de nous convaincre en quelques petites secondes que nous avons fait le bon choix. Nous replongeons alors en plein âge d’or de l’AOR ricain des années 80, avec cet équilibre guitare/clavier si fragile et difficile à trouver, pour une ambiance dorée à la HAYWIRE/KING KOBRA/JOURNEY.
Chant sobre mais convaincant, riff de guitare propre mais entêtant, ébènes et ivoires caressés avec doigté, et bien sûr, refrain d’acier qui s’envole au paradis pour mieux préparer notre arrivée. C’est du très bon travail, qui donne envie de pousser l’écoute encore plus loin, ce qu’un solo lyrique nous incite encore plus à faire si besoin.
La suite ? Un déroulé assez impressionnant, composé de morceaux courts et hautement radiophoniques, qui n’oublient pas pour autant leur Hard Rock au vestiaire. Ainsi, si « No Retreat, No Surrender » joue la carte du romantisme électrique, si « Winter In Paradise » évoque autant RAINBOW que EUROPE, « Madeleine » ne vole pas celle de Proust ou de WINGER, mais cavale d’un Hard saignant digne d’une fiesta sur le Strip un samedi soir de printemps.
Cet enchaînement nous mène jusqu’à la longue et lente pièce « Miracle » qui en créé un petit, avec ses allusions plus Folk et son intimisme bluesy torride, citant les BLACK CROWES, CINDERELLA, BON JOVI, mais aussi Mellencamp ou Marc Cohn, dans un élan collégial de lyrisme transpirant de feeling de fin de soirée. Avec ces cinq premiers titres, les SWEET MARY JANE prouvent qu’ils sont beaucoup plus qu’un simple AOR band de trop destiné à séduire le following des LAST AUTUMN'S DREAM et autres TREAT, mais bien un authentique Rock band, versatile, à l’inspiration multiple et plus profonde. Ça tombe bien, puisque cette même inspiration nous en offre à foison, et que le reste de Winter in Paradise remue aussi le charbon.
« Carry On » revient dans le giron et développe de jolies accointances FM tout sauf mièvres, juste avant que la demie ballade « Angel of Mine » ne nous transporte loin en arrière, lorsque les blue songs de JOURNEY, SLAUGHTER, SURVIVOR ou DANGER DANGER trustaient les premières places des charts. Mais les suédois le sont justement, et ne tombent jamais dans le piège de l’eau de rose ricaine qui empeste, grâce notamment au timbre de leur chanteur, tout sauf mielleux, avec ce petit grain qui rend les débats plus nerveux.
Et comme en plus ils prouvent avec célérité qu’ils sont capables de mettre le feu ailleurs que dans la cheminée sur le final torride de « Don’t Be Late », qui rebondit d’un up tempo élastique et de parties vocales juvéniles, l’affaire est rapidement entendue, et le rendu charnu.
Entre temps ?
Quelques perles évidemment, dont un « Keep The Fire Burning » aux percussions rappelant les DARE ou MAGNUM, soit les racines européennes du genre, et un « Angel of Mine », symptomatique de l’art ciselé consistant à juxtaposer une guitare en arpèges ouvragés et un clavier aux touches effleurées.
Parfait ?
Nous n’en sommes pas loin, en ajoutant dans la balance un « Surrender » que le TOTO de IV ou Isolation n’aurait pas renié, ce qui nous rapproche en effet d’un hold-up bien troussé.
Alors, finalement, cet hiver au paradis ? Cosy, mais pas trendy, solide mais fragile, chantant et jubilant. Le genre d’album que seuls des suédois semblent être capables de produire depuis quelques temps, et qui poussé par une bonne promotion devrait faire grand bruit au-delà de ses frontières.
Mais comptez sur les passionnés d’AOR Heaven pour faire leur boulot, d’autant plus qu’ils ont de l’or entre les mains qu’ils vous vendent pour une bouchée de pain.
De quoi passer l’hiver au chaud, enroulé dans une musique aussi énergique que romantique, sa belle à ses côtés, et la neige qui commence à poudrer.
Pas mal comme programme non ?
Titres de l'album:
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@Warzull Pour le coup, dans cette news, c'est bien de politique dont il est question...
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Non honnêtement j'ai été trop gentil c'est une affiche de merde qui cherche à contenter tout le monde, est-ce qu'on peut avoir un grand festival de metal extrême ou c'est trop demander?
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