Energique, sincère, avec un peu d’amertume. Non je ne parle pas d’un vin, mais bien d’un groupe, qui mérite ces trois mots plus que quiconque. Du bordelais nous viennent donc trois musiciens décidés, Jean Fernandès (guitare/chant), Lucas Chausson (basse) et Dan Mercier (batterie) qui avec ce premier album incisif et direct comptent bien se faire connaître dans toute la France. OBSYDIAN avec son accent sur le « i » lâche donc neuf compositions de Jean Fernandès (dont certaines coécrites avec Nicolas Chastel), soutenues par M&O Music, toujours à l’affut d’une nouveauté baraquée.
Une pochette absconse et grillagée, des tons pastels assez estompés, pour une musique qui sent bon les nineties, lorsque le Metal se teintait d’alternatif pour séduire plusieurs publics et/ou s’adapter. Le power-trio a même une définition toute faite pour ça :
L’énergie du Rock, la mélancolie du Grunge et le gros son du Nu-Metal.
Et cette formule facile semble en effet coller à la peau d’une musique certes classique, mais jouée avec les tripes, et striée de mélodies amères héritées de Seattle. On pense parfois à un mélange entre THERAPY ?, MILK et SOUNDGARDEN, avec une petite touche populaire de BUSH, soit la quintessence du contraste prononcé dans des clips stylisés. Le nom de STONE TEMPLE PILOTS est aussi évoqué, celui des premières années, avec les gros riffs et la voix sensuelle de Scott. Du beau monde donc pour fêter cette naissance inopinée, qui fait suite à celle d’un EP il y a quelques années.
Xploring Fate explore donc son propre destin en suivant un chemin personnel, mais emprunté par de nombreux musiciens depuis des décennies. Entre Metal et Rock, entre radiophonie et énergie brute, OBSYDIAN s’est fabriqué un tracklisting taillé pour le live, qu’il a réussi à traduire sur bandes avec une acuité impressionnante. On a souvent le sentiment d’être dans un bar de Bordeaux et alentours, un verre à la main, regardant un groupe local fouetter la foule de ses décibels en toute humilité.
Pour le simple plaisir de partager.
Partager quoi ? De bons riffs, des textes instinctifs, mais aussi la générosité harmonique qui permet de créer des textures qui s’empilent et des strates qui s’enfilent, sur une trame de nostalgie ou un tapis de mélodies. La voix pure et franche de Jean s’accorde parfaitement du caractère instinctif de ces morceaux qui empruntent à NIRVANA, ALICE IN CHAINS ou 7WEEKS, pour mieux redistribuer à un public potentiel. Et il y aura du monde qui fera la queue pour se procurer ce disque qui ramène l’époque du CD à l’aune de l’actualité.
Compression équilibrée, arrangements épars mais étudiés, unisson vocale et pistes doublées, le mariage des sous-genres est célébré en grandes pompes, et l’énergie qui émane de cet album permet de chauffer la pièce sans allumer la chaudière.
OBSYDIAN, c'est 3 mecs qui ont le feu en eux sur scène, 3 chevelus qui se sont juré de faire de chaque note un cadeau, de chaque concert un combat acharné. 3 artistes dont le répertoire s'adresse aux esseulés, aux angoissés, aux écorchés vifs, aux mélancoliques...ceux qui cherchent réconfort et combativité...
Une bio succincte, mais qui a le mérite de coller à la réalité. Il est vrai que la tonalité générale de l’album est plutôt introvertie, malgré cette énorme guitare grasse qui taille dans les grandes largeurs. On sent que ces morceaux s’adressent à la frange la plus intimiste d’un public Rock assommé d’informations année après année, une frange qui se replie souvent sur elle-même IRL pour révéler sa véritable personnalité lorsque les lumières s’allument sur scène alors qu’elles s’éteignent dans la salle.
On aura du mal à recommander un morceau plutôt qu’un autre, puisqu’ils sont tous plus ou moins bâtis sur le même moule, se subdivisant en tempi différents, avec parfois un afflux de fièvre incontrôlée (« Blamed Boy », qui t’agite les guiboles sans demander l’obole), ou un enthousiasme un peu déluré (« We're Not Numbers », parfait pour introduire/conclure un concert incendiaire). Il y a du PEARL JAM aussi là-dedans, celui qui avait opté pour le clair-obscur, pour mieux s’éloigner de la hype.
Xploring Fate pose les dés sur la table et laisse le destin faire son boulot. Avec quelques éclairs Metalcore, des allusions grand public, et un fond noir et blanc, OBSYDIAN propose un joli panel de possibilités, et raconte ses histoires à qui veut bien les écouter.
Et je connais des milliers d’oreilles à intéresser.
Titres de l’album:
01. Clean
02. Sad Greeter
03. Blamed Boy
04. My Nothing
05. The Truth Is I Lie
06. Two Bleak Spaces
07. Black Point Lands
08. We're Not Numbers
09. Better To Hide
Perso, à part leurs deux premiers albums qui sont vraiment géniaux, le reste est quelconque et prétentieux.
08/03/2025, 16:08
Tout comme Gargan, bien plus ADIPOCERE que HOLY à l'époque.HOLY étant bien trop atmo-avant-garde-mélo-musique-du-monde pour moi.Pout autant, GLOOMY GRIM et TRISTITIA ont été de très grandes révélations au mili(...)
08/03/2025, 10:09
Le catalogue était culte avec ses descriptions d'albums !!! ("la batterie va à 1000 km/h", "l'album de la maturité",...) Ma discothèque s'est constituée au début en grande partie grâce à eux.
07/03/2025, 16:48
@ Mortne2001 :J'ai maté les films que tu conseillais et que je n'avais pas encore vu (voir même entendu causer...) :- ODDITY : Mouuuais... ... ...Idée de base pas mal mais des incohérences scénaristiques qui gâche totalement t(...)
04/03/2025, 12:25
Possible qu'ils tournent, étant donné que Bobby est devenu un meme depuis quelques jours....
04/03/2025, 10:50
De mon côté, j'ai forcément découvert Holy Records avec Metallian dans les années 90. J'avais acheté le premier Septic Flesh parce que j'avais aimé la pochette. J'ai aimé la zique dans la foulée. J'aimais bien (...)
03/03/2025, 13:09
Pour moi Holy, c'était principalement Elend, groupe qui m'est toujours resté cher. Mise à part ça je n'étais pas un holy maniac hehe. Pour la distro, j'étais plus Adipo, même si je me souviens avoir passé des heures sur le(...)
03/03/2025, 10:45
Yep, c'était le war volume III de chez SOM. De mémoire les deux autres étaient ceux de Bloodthorn/And Oceans et Bethzaida/Anata. Un peu comme à la même époque le Thorns/Emperor mais c'était chez Moonfog :)
03/03/2025, 10:39
Leivato ne sera sans doute pas longtemps considéré comme allant à contre courant... Puisque fort d'une créativité inépuisable ce groupe crée lui-même un nouveau style.Pour l'instant ce second album est donc le manifeste d&apo(...)
02/03/2025, 14:48
Beaucoup de souvenirs a l'évocation d'Holy Records… SUPURATION, NATRON, BALROG, GARWALL, TREPALIUM, GLOOMY GRIM, EXHUMATION, HECTIC PATTERNS et j'en passe…Un label qui m'a permis de découvrir tout un tas de groupes qui deviendront , pour ma p(...)
28/02/2025, 10:25
Holy Records était un label ambitieux avec une identité bien marquée, et une vision artistique large qui réunissait l'ensemble de leurs signatures. Même le style visuel se reconnaissait instantanément. C'était aussi ma distro' fran&cc(...)
27/02/2025, 20:00
Autant ils nous ont habitué à quelques pochettes bien merdiques, autant es deux dernières dont celle-ci sont magnifiques !
27/02/2025, 10:50