Years of Lead
Coffin Nail
01/04/2022
Autoproduction
Quoi de plus efficace que vingt minutes de Death/Grind pour commencer la semaine ? Ça ne garantit pas un lundi au soleil, mais ça galvanise plus efficacement qu’une dizaine de Red Bull avalés d’une traite, et avec les américains de COFFIN NAIL, le résultat est immédiat, et les meubles en mauvais état.
Actif depuis trois ans seulement, ce collectif de Floride nous a gratifiés d’un longue-durée par an, en commençant son travail de sape par Charnel Visions en 2020, avant de le poursuivre via Witchfurnace en 2021. Mais plus que de collectif, il convient plutôt de parler de one-man-band, puisqu’on retrouve Vok à tous les postes, l’homme ayant l’habitude de se partager entre plusieurs projets assez similaires.
Au sein de COFFIN NAIL, il propose une méthode efficace et éprouvée, celle de l’attaque permanente des sens, à la NASUM, BRUTAL TRUTH, FULL OF HELL ou THE KILL. Soit une palanqué de riffs simplissimes sur fond de rythmique féroce, le tout assaisonné d’un chant grognon et de quelques fantaisies.
La quintessence du Grind donc, qui a su rester viscéral et typiquement américain, avec un entrain notable, et des capacités de composition ne l’étant pas moins. On tremble donc de tous ses membres, d’autant que la production de Years of Lead est exemplaire, avec ses graves bombés et ses médiums exacerbés.
Des années de plomb pour un énorme gnon, quelques soli pour tremper son oignon, et l’affaire est emballée en vingt minutes à peine. Pourtant, pas de petites blagues supersoniques, pas de transition atmos, juste des morceaux intenses qui en appellent au ressenti le plus classique de cette musique qui ne supporte pas la moitié d’un investissement. Toutefois, le floridien n’hésite pas à alourdir son humeur pour la rendre plus opaque et limite Doom/Death, à l’occasion de « Visnomican », qui se précipite vite dans le giron de blasts rassurant pour assurer la pérennité de la cause.
De quoi passer une poignée de minutes en bonne compagnie, celle d’un homme qui connaît bien son boulot, et qui cite les grands modèles américains sur le bout de moignons. On pourra toujours arguer du caractère insupportable de ces cymbales qui vrillent les tympans ou de l’uniformité d’une guitare bloquée sur un riff purement Crust, mais il sera impossible de nier le caractère cathartique de cette réalisation, qui présente la violence sous son jour le plus chafouin.
Juste assez, pas trop, quelques ambitions, mais une efficacité de tous les diables, pour s’éclater au son d’une brutalité saine et totalement Grind n’Crust. Assez musical et compréhensible, ce troisième long aux allures de moyen-format est donc une réussite pour COFFIN NAIL, qui continue d’enfoncer les clous dans le cercueil du solfège et de la bienséance.
Vite, fort et sans pitié, Years of Lead ressemble à ces canalisations charriant une eau chargée en plomb, nuisible pour la santé, et qui laisse des séquelles irréversibles sur le cerveau et le corps. Vous êtes maintenant prévenus, alors ne venez pas vous plaindre d’avoir des plaques et des pertes de mémoire.
Titres de l’album :
01. Abpolity
02. Lucretian Empire
03. Claimed in Disease
04. Ireform
05. Comatic God
06. Suspected/Subdued
07. Visnomican
08. Chemical Hammer
09. By Hand of Glory
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Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
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Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
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15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30