Yeah! Crew : du désert culturel au Desert Rock

Yeah! Crew

Dans le Grand-Est avoir une association organisant des concerts de Metal ce n’est déjà pas chose aisée, alors lorsque 3 passionnés décident de passer le cap pour proposer du Stoner, du Blues, du Doom et pleins de styles sous-représentés dans ce désert culturel, on prend la voiture et on va à la rencontre de ces amoureux, car c’est bien ce qui les définit le mieux, l’amour de la musique et c’est ce dont nous avons parlé avec eux, Damien, Fred et Xavier qui nous ouvrent les portes de leurs souvenirs et de leurs rêves. Quand on pense que ces dingues font venir THE VINTAGE CARAVAN à Chalons En Champagne, non mais… à Chalons… En Champagne, magnifique !!!

L’entretien s’est déroulé sous la forme d’une discussion ouverte, d’où l’impression de décousu parfois, allant et revenant d’un sujet à l’autre mais il était pour moi important de retranscrire la richesse de cet échange d’1h30 avec ces passionnés de la scène en espérant que cet amour de cette musique soit communicatif à travers ces mots !

Commençons avec les traditionnelles présentations. Comment est venue l’idée de cette association Yeah Crew et quelle fut la motivation, quel est son objectif dans l’organisation de concerts ?

Fred : C’est surtout Damien qui a lancé l’affaire, ils ont écrit leur livre ensemble sur le Stoner avec Xavier et nous, on avait déjà fait partie d’une association avec Damien, Mind The Rock, on s’entendait bien et on avait les mêmes goûts musicaux. C’est Damien qui a vraiment lancé l’idée et puis il y a eu les évènements liés à la pandémie qui a nous obligé à décaler la naissance de Yeah Crew.

Avec déjà cet objectif d’avoir, entre guillemets, une niche musicale ?

Xavier : Non ! C’était justement une des premières questions que l’on s’est posée, avant même de trouver le nom de l’association d’ailleurs, c’était de sortir de ce carcan que l’on avait Damien et moi, avec les contacts que l’on avait grâce au livre et eux deux, Fred et Damien, savaient que, dans un premier temps sur, et pourquoi pas continuer ainsi ensuite, qu’il fallait garder la porte ouverte à pleins de courants musicaux que l’on aime. En gros, la ligne directrice, ça va être le Rock, de manière générale et tout ce qui y touche de près ou de loin. C’est vrai que sur les premières dates, on est resté sur les contacts que l’on avait eus avec Damien, donc on était très Stoner Doom, mais on peaufine cela au fur et à mesure. On se rend compte qu’il faut déjà que l’on trouve notre public qui sera à même de vouloir découvrir des choses que l’on aime.
Damien : C’est pour ça que dans le nom de l’association, il n’y a pas le terme Stoner, pour avoir quelque chose de plus général, là on a fait du Blues avec BLUE ROSE DOWN, du Rock psychédélique avec SACRI MONTI, avec THE VINTAGE CARAVAN, on va plus s’orienter vers un Rock années 70, on fait du Doom avec WITCHFINDER, du Stoner avec HIGH ON WHEELS, comme le dit Xavier, la ligne directrice, c’est la guitare électrique sous toutes ses formes sans se cantonner dans un genre. On s’est rendu compte que le Stoner était un marché de niche. Certes, il n’y avait pas beaucoup de concert de ce genre dans le coin, mais c’est peut-être parce que le public n’est pas réceptif à ce genre. On peut en proposer pour faire découvrir, mais si on veut pérenniser l’association et continuer à organiser des concerts comme on voudrait le faire, il faut élargir le spectre musical.
Fred : En clair, ça va du Blues au Metal et tout ce qu’il y a entre les deux, ça rentre !

Vous êtes tous les 3 face à moi, y a-t-il d’autres personnes membres de la Yeah Crew ou s’agit-il plutôt d’aidants qui gravitent autour de vous ?

Xavier : Ce ne sont pas des membres officiels mais des membres officieux ! Nous avons nos épouses et compagnes qui sont bénévoles avec nous sur les dates et d’autres personnes également qui se greffent régulièrement. Pour l’instant, il n’y a pas de système de cotisation, d’adhérence, c’est des choses dont nous avons déjà discuté entre nous.

Fred : On n’est pas encore assez gros pour avoir une armée de bénévoles à côté de nous.

Xavier : On aimerait bien mais cela reste un projet.

Pour en finir avec les présentations, je vous propose d’évoquer les évènements que vous avez déjà réalisés. Vous avez déjà évoqué les 2 premières dates en salle à Chalons, SACRI MONTI, les évènements Blues, pouvez-vous nous parler de ces groupes que vous avez déjà fait jouer ?

Xavier : On peut faire un rapide récapitulatif mais ce ne sera pas un bilan, car il y a une différence entre le bilan financier et le bilan artistique, appelons le ainsi. Avec le recul, les 2 premières dates nous ont permis de présenter l’association autant au public qu’aux organisations qui nous ont fait confiance, qui nous ont contacté, et aux groupes. C’était une sorte de première vitrine. Si cela s’était mal passé ou que l’on avait mal reçu les artistes, ça se serait su rapidement et à priori ça n’a pas été le cas.

Donc, la première date, le 23 octobre 2021 avec WITCHFINDER, OCCULT HAND ORDER et HIGH ON WHEELS, des groupes Parisiens, Lyonnais et Clermontois. On a été suivi sur cette date car il y avait des gens qui nous suivaient avec Damien à travers le bouquin, et qui ont fait l’effort de venir de loin. Ils étaient curieux de voir ce que cela pouvait donner, des fondus de Stoner Doom organiser quelque chose.

Damien : Dans la région, c’est quelque chose de vraiment nouveau. A part au Dropkick Bar à Reims, personne n’a programmé ce genre de musique et surtout pas sur ce format, 3 groupes en soirée un samedi soir. Comme le disait Xavier, on voulait montrer ce que l’on sait faire, du côté du public, ce que l’on pouvait leur faire découvrir, et côté artistes, on a mis un point d’honneur à accueillir les groupes comme il se doit. Avec un vrai logement décent, accueillant et convivial car tous les groupes logent dans le même endroit, ils étaient heureux de pouvoir faire connaissance et passer une bonne soirée après les concerts.

Xavier : Et on a eu un très bon retour tant du public que des groupes, ce qui a eu un petit effet boule de neige car les artistes entre eux parlent et donc, on a continué à être contacter et ça s’est même amplifier. On serait riche, on pourrait organiser énormément de concerts avec tous ces contacts, mais le problème reste là bien entendu. Mais de très bons retours sur la première date, et on avait enchainé avec une deuxième le 20 novembre avec un plateau Parisien, TREMOR AMA, STARMONGER et QILIN. Un peu moins de monde pour différentes raisons, tout ne s’explique pas forcément, mais la date était relativement proche, fin novembre n’est pas une bonne période, on a peut-être un peu pêché au niveau de la communication, les réseaux n’étaient pas complètement rôdés, et ils ne le sont pas encore, il faut que l’on travaille là-dessus. Ensuite, l’Espace Solana à Chalons est un endroit qui nous oblige à entraîner pas mal de frais dans la location et ce n’est pas encore un lieu connu comme un lieu de concert.
Fred : On est les seuls à organiser des concerts là-bas.
Xavier : On s’est planté gentiment car les artistes étaient ravis mais petite douche froide sur la deuxième date.
Damien : De toute façon, on savait très bien qu’en démarrant à 0, la première année on en serait de notre poche, et on en a été de notre poche. Il faut bien commencer quelque part.
Xavier : Après, on a réussi à faire jouer au mois de mai dernier, SACRI MONTI et KALEIDOBOLT qui étaient en tournée Européenne. Après moultes péripéties, on a réussi à les faire jouer au Shop & Bières Sacobri à Chalons. Ça se n’est pas trop mal déroulé, le concert a eu lieu, les artistes et le public étaient contents des concerts. On a fait connaissance avec d’autres personnes qui n’avaient pas forcément eu connaissance des premières dates et qui nous ont découvert à cette occasion. On a pu élargir notre public et essayer un autre lieu un peu plus cosy comme on cherche depuis le début d’ailleurs. Malheureusement avec le COVID, beaucoup de lieux ont fermé, il n’en reste pas beaucoup et souvent ceux-là n’ont pas forcément la même ligne directrice que la nôtre, ou ils sont bookés 6 mois à 1 an à l’avance.
Fred : Et puis, il y a des endroits qui organisent des concerts mais qui travaillent déjà avec des associations. Ils ont une association attitrée, ils passent par eux, ce qui pose des problèmes d’accès.
Xavier : Enfin, les deux dernières dates qui nous ont bien fait plaisir, puisque l’on a fait venir BLUE ROSE DOWN du Danemark qui a joué en acoustique à Epernay et qui était programmé depuis un moment déjà dans le cadre du festival Un Eté au Crypto à Reims.
Damien : La mairie nous a laissé carte blanche, on pouvait programmer ce que l’on voulait, donc le premier groupe c’était COTTON HOWLERS, du Roots Blues Rock, très Nouvelle-Orléans, Louisiane des années 50 ou 60, et enchainé avec BLUE ROSE DOWN, le Crypto était plein jusqu’en haut et on a eu de très bons retours. Personne ne connaissait quasiment mais les gens sont restés pour découvrir.

Le prochain évènement c’est donc THE VINTAGE CARAVAN ou vous avez d’autres choses au programme avant ?

Xavier : On a deux dates avant ça, le 30 septembre et le 6 octobre.
Damien : Le 30 septembre, on a THE STREAMLINER aux Vieux De La Vieille à Reims, un groupe de Meaux, et le groupe RED IS DEAD qui sont du côté d’Angers et qui viennent le jeudi 6 octobre au Shop & Bières Sacobri, soit 2 jours avant THE VINTAGE CARAVAN. Ensuite, on est en discussion pour 2 ou 3 autres évènements sur la fin d’année mais rien d’acter pour le moment. Mais là, il est clair que l’évènement qui va nous dimensionner la fin d’année c’est le 8 octobre avec THE VINTAGE CARAVAN, c’est en salle, donc il y a de la billetterie à assurer.
Fred : En effet, pour les évènements dans les bars, on est certain que ça se fera, on s’arrange pour que l’offre du bar corresponde avec ce que demandent les groupes, là, le 8 octobre, il a des frais à engager.

Justement, on voit beaucoup d’annulations d’évènements actuellement, que ce soit pour des raisons logistiques et/ou sanitaires avec les groupes étrangers, notamment en provenances des Etats-Unis, ou pour des raisons de manque de préventes. Personnellement, par exemple, avant le COVID, la prévente n’était pas forcément un réflexe mais aujourd’hui les associations avancent que les préventes sont nécessaires pour assurer la date vis-à-vis des artistes et des tourneurs. Comment vivez-vous ce virage par rapport au comportement du public ?

Damien : Les gens n’ont pas dans l’idée première de prendre des préventes, on a pas mal d’amis qui nous ont dit pour SACRI MONTI et KALEIDOBOLT que l’on n’a pas pu faire en salle, qu’ils pensaient prendre leur place le soir même lorsque l’on a annoncé l’annulation. Sauf que lorsque tu as des frais à engager vis-à-vis de la salle, vis-à-vis du bar à tenir, du groupe, du logement et tout ça, on ne peut pas se permettre d’engager des frais en espérant que des gens viennent. S’il te faut 100 personnes pour rentabiliser la soirée et que tu as 30 préventes à 2 semaines de l’évènement, tu cours à ta perte. C’est pour ça que l’on essaie d’axer la communication sur les préventes car la place est moins chère que le jour même et cela assure les finances et la pérennité de l’association.
Xavier : Je le vois également à travers mon activité professionnelle dans le commerce, il y a une opposition entre la volonté des gens de se faire plaisir après ces périodes de confinement, et l’effet de la spontanéité qui guide ces envies. Et la prévente c’est tout sauf de la spontanéité. Je ne sais pas comment cela se passait il y a 20 ans mais ça devait déjà être le cas, les banques ne prêtent pas de l’argent comme ça, le coût de la vie étant ce qu’il est, on a des frais de plus en plus élevés et à avancer de plus en plus tôt. Donc, c’est très compliqué de miser sur l’instant T à moins de faire une release party au fond d’un jardin.
Damien : Ou alors d’avoir un grand nom comme les ROLLING STONES mais ce n’est pas le même montant de frais à engager !
Fred : Mais pour ces gros concerts comme les ROLLING STONES, les gens achètent les préventes et aujourd’hui ça ne les dérange toujours pas, par contre pour les groupes moins connus les gens ne veulent pas s’engager, on connait tous la conjoncture actuelle et on peut le comprendre mais elle est également valable pour nous cette conjoncture. Ce qui fait que si nous n’avons pas de rentrer d’argent, c’est compliqué de faire l’évènement derrière.
Damien : Pour en avoir discuté avec des potes récemment, certains préfèrent se faire un gros concert dans l’année, se déplacer 1 fois pour quelque chose qu’ils connaissent, plutôt que de se déplacer 10 fois pour pas cher. On a l’impression que les gens ne veulent plus découvrir ainsi, en live, ils découvrent autrement via les plateformes. C’est dommage, mais si cela continue ainsi on va se retrouver qu’avec les ROLLING STONES, LADY GAGA et ED SHEERAN et les petits groupes vont mourir ou en tout cas ne plus pouvoir se produire. C’est ce que l’on essaie de réaliser, faire connaitre des choses mais c’est difficile de bouger les gens de leur canapé et de Netflix et nous les premiers, des fois la longue semaine de travail, le mauvais temps, le prix de l’essence, on n’a pas forcément envie de sortir. On se rend compte que l’on a un noyau dur de 15 à 20 personnes qui se déplacent à chaque fois et pour nous soutenir et pour découvrir, mais faire venir les autres, leur faire faire 1 heure de route c’est compliqué, c’est pour ça que la communication est clé.
Xavier : Beaucoup de gens ne sont pas dans la dynamique de recherche et il faut tout leur amener sur un plateau ou presque. Si le public se contente de ce qu’on leur suggère via la radio ou la télévision, ça tourne en boucle et ça ne sort pas des sentiers battus.
Damien : On l’a vu pendant les balances vendredi avec BLUE ROSE DOWN, il y a des gens qui entendent trois ou quatre notes de guitare, ils se renseignent, ça leur plaît et ils finissent par venir le soir au concert. S’ils vont au Hellfest, ils se déplacent 1 fois, voient 160 groupes.
Xavier : Mais la différence est que sur nos évènements, les artistes sont accessibles, lâcher 5 ou 600 euros au Hellfest c’est bien mais je ne suis pas certain que les artistes rencontrent les fans.
Damien : Les artistes peuvent parler au public et on l’a bien vu sur les deux premiers concerts à l’Espace Solana, les groupes discutaient avec les gens présents, c’est convivial.
Xavier : Après pour les 2 premières dates, on était encore en plein COVID avec le pass sanitaire qui a pas mal freiné les gens à sortir. Mais il y a aussi beaucoup d’évènements qui se déroulent aux mêmes dates et dans des endroits proches.
Damien : On a été voir Stöner avec Brant Bjork et Nick Oliveri à Paris, il y avait péniblement 100 personnes, en Allemagne ils étaient 1500, il y a un public Rock et même Metal là-bas. En France, la guitare électrique fait fuir le public…

Et bien justement, parlons de cette salle que je ne connaissais pas. Comment vous le disiez ce n’était pas référencé comme une salle de concert. Vous avez réalisé deux types d’évènements différents, le concert en salle où le public se déplace pour le concert et le concert en bar où le public n’est pas forcément là pour les groupes mais découvrent du coup des artistes. Est-ce que c’était quelque chose que vous vouliez dès le départ ou plus une condition d’opportunité ?

Fred : Les 2 formats étaient une volonté dès le départ.
Damien : Et SACRI MONTI nous a permis d’ailleurs de voir comment on pouvait organiser dans un bar.
Fred : Avec SACRI MONTI c’est exceptionnel car on avait fait très peu de préventes que l’on a été obligé de rembourser bien entendu, et dans le bar, il y a des gens qui sont venus spontanément nous donner de l’argent en guise de soutien et on s’est retrouvé avec plus d’argent que les préventes.

Si on en revient à l’Espace Solana, comment avez-vous connu cet endroit ?

Damien : C’est au moment où on a créé l’association, on a fait un peu le tour de certains endroits à Reims et puis par l’intermédiaire de Bernard des DIRTY RAVEN qui étaient en résidence là-bas, on a rencontré le propriétaire qui est un don du ciel pour nous. Il nous a soutenu énormément, il connait pas mal de monde dans l’évènementiel dans la région et il a une salle originale, très aérée. Il a fait des travaux de sonorisation, d’isolation, beaucoup d’investissements, et la première fois où on l’a visité ce n’était pas comme c’est aujourd’hui.
Fred : Il nous a raconté la genèse de cette salle. Dans le cadre de son activité professionnelle, il a acheté ces locaux là, il travaille dans les différentes formes de pomme de terre, il avait besoin d’un lieu de stockage et il s’est rendu compte qu’il n’en utilisait que la moitié. Comme c’est quelqu’un qui navigue beaucoup dans les milieux de l’organisation d’évènements, il a fait venir un acousticien et lui a demandé combien il faudrait pour pouvoir accueillir des concerts. Il a reçu un devis et il s’est lancé, le gars avait une envie et il a été jusqu’au bout.
Damien : On était la première association à y organiser, on lui a présenté le projet et nous a donné son accord aussitôt. Il ne voulait pas d’une organisation professionnelle et voulait aider les petits jeunes qui débutent. Notre projet lui a plu, on propose sa bière et ses chips qui sont en plus de bons produits, ce qui ne gâche rien. Le logement avec qui on travaille est à 10 minutes à pied de la salle, on a un parking gratuit à disposition, 5 minutes à pied de la gare, à 5 minutes de l’autoroute, c’est l’endroit parfait, il faut juste faire connaitre l’endroit.
Fred : On a montré l’endroit à d’autres associations et c’est vrai que même à Reims, il n’y pas d’équivalent. Il y avait l’Appart Café, ça n’existe plus, il y avait l’Excalibur, ça n’existe plus, le Tigre à l’époque. Il reste le Dropkick Bar et les Vieux De La Vieille dans un style moins Metal. Il n’y a pas de milieu entre le Dropkick et la Cartonnerie à Reims, c’est soit 50 personnes, soit 400. On a trouvé ce qu’il nous fallait sur Chalons En Champagne.
Damien : Par exemple, on nous avait proposé KING BUFFALO qui a finalement joué à Lille, en plein mois de juillet… ça aurait été n’importe quand dans l’année, on disait oui mais là c’était perdu d’avance. C’était à notre portée mais un samedi en plein mois de juillet et à Lille, ils ont vendu 50 billets, alors à Chalons, c’était un plantage assuré alors que c’est un des dix meilleurs groupes lives actuels. Sinon, sur le même format que le Cabaret Vert, tu fais venir Véronique Sanson et SLIPKNOT mais là ça ne s’adresse pas au même public que le nôtre, c’est autre chose, mais ça brasse du monde hétéroclite.

Revenons sur la date de SACRI MONTI, car elle était prévue en salle, puis le passage en bar, comment avez-vous vécu cette expérience en tant qu’organisateurs ?

Damien : Trois semaines avant la date, on a vu le nombre de prévente, on s’est réuni et on s’est dit qu’on allait droit dans le mur ! On avait pris le parti au début, d’annuler et de rembourser les préventes, mais le logement étant booké, on logeait de toute manière les groupes qui, au pire, faisaient un day-off à Chalons.
Xavier : On leur devait une partie du cachet quoiqu’il arrive, on préférait perdre le moins possible.
Damien : Mais le tourneur nous a rappelé une semaine avant en nous demandant si nous n’avions pas un plan B pour que la date se fasse tout de même. Là-dessus, le Sacobri nous a contactés en nous disant qu’habituellement il ne faisait pas de concert le mardi mais comme Yannick, le gérant de l’Espace Solana, est un très bon ami, et qu’il a été élogieux à votre sujet, on pouvait faire ce concert le mardi soir. La veille du concert, on nous rappelle, l’entourage des groupes nous dit que finalement ils n’ont pas trop envie de jouer et qu’un jour de repos ne ferait pas de mal.
Fred : Sachant que la veille était déjà un day-off pour eux !
Damien : Là-dessus je rappelle le Sacobri pour leur annoncer la nouvelle, il n’était pas chaud pour une annulation de dernière minute sachant les frais qu’il avait engagé pour faire la soirée, il fallait donc que les groupes jouent. Là je rappelle l’organisation qui me dit que s’il y a des frais d’engager, les groupes vont jouer sans problème. Et finalement, en discutant avec les groupes le soir même, on s’est rendu compte qu’ils n’étaient pas du tout au courant de toutes ces histoires. Et finalement ça s’est très bien passé, ils ont fait un super concert. Et le lendemain, ils m’ont dit qu’ils étaient très ravis de la soirée, au niveau merchandising ils ont halluciné par les ventes réalisées ce soir là.
Fred : On a l’expérience de notre ancienne association et donc on sait que neuf fois sur dix, les problèmes ne sont pas avec les membres du groupe mais avec leur entourage, ce ne sont pas les artistes qui sont capricieux.

Parlons un peu des souhaits de l’association, quels sont les groupes que vous voudriez faire jouer ?

Xavier : Le problème c’est que les groupes que l’on voudrait faire jouer nous ont déjà contactés et que financièrement, nous ne pouvons nous le permettre pour le moment. Si je ne parle qu’en mon nom, parce qu’avec l’écriture du livre, les recherches que l’on a pu faire, les découvertes, les articles écrits à propos de tous ces groupes, on a eu énormément de contact avec cette scène là. Et beaucoup nous ont contacté mais soit la date ne collait pas, soit les finances ne suivaient pas, le plus gros regret reste KING BUFFALO. Mais si on réussi à pérenniser l’association, on aimerait pouvoir faire un petit festival d’une dizaine de groupes, ce ne serait pas dans l’immédiat car ce n’est pas la même organisation, la même logistique, mais je dirais ça. Ou ALL THEM WITCHES, ouais ce serait mon kif ultime !
Fred : Moi je dirais SLIFT.
Damien : Pourquoi pas AIRBOURNE, un truc bien pêchu comme ça, en plus le chanteur a déclaré qu’il aimait bien jouer dans les petites salles, nous on l’accueille. Sinon, on avait la possibilité de programmer SEPULTURA, c’est un joli nom, mais ça ne sert à rien de se bouffer avec les autres associations, Lez Arts Aki ou MyFist le font très bien, le Thrash, le Metal extrême, ce n’est pas notre ligne directrice et il faut agir intelligemment. Ou alors, MY SLEEPING KARMA tiens !

Vous avez écrit, Damien et Xavier, deux livres, The Stoner Freaks Anthology, d’où est venue l’idée, quelle fut votre motivation et quel était l’objectif du volume 1, puis du deuxième volume ?

Damien : Je suis allé au Hellfest en 2014, seul, et je connaissais déjà des grands noms de la scène comme MONSTER MAGNET, CLUTCH, MASTODON. Et ce jour là, un samedi après midi, j’ai découvert KADAVAR ! Je suis resté devant et je me suis dit que c’était ça que je cherchais depuis des années. L’année qui s’est suivie, j’ai creusé un peu cette scène et l’été suivant, on est allé au Hellfest avec Xavier. Au départ, l’idée était de faire une playlist d’une centaine de titres pour les potes qui voulaient découvrir le genre car tout le monde pense que c’est une musique de drogués. Avec internet, tu découvres beaucoup de truc, on a vite vu que 100 ce ne serait pas suffisant, on arrivait à 1500 ou 2000 groupes ! Et un soir, on discutait et on a lancé l’idée d’un fichier genre PDF avec les informations récoltées, on a vu que personne ne l’avait fait avant, ni même de bouquin. Pour moi, mon livre de chevet c’est celui de Denis Protat qui a répertorié tous les groupes des années 70, et je me suis dit pourquoi pas le même genre de livre sur ce style là. On a compilé nos 2 ou 3 années de recherche, ce fut un vrai plaisir à réaliser et début 2020, c’était près. Pas à l’impression mais on avait déterminé la façon dont on voulait le présenter. Ensuite, arrive le confinement et on a décidé, pour voir si notre entreprise était crédible, les 10 personnes que l’on jugeait les plus influentes du style. On a donc contacté Gabriele Fiori des BLACK RAINBOWS, Josh Homme, Brant Bjork, John Garcia et Nick Oliveri, Ben Ward d’ORANGE GOBLIN, les gars de KADAVAR, de CLUTCH, de MONSTER MAGNET et par on ne sait quel miracle, tout le monde a répondu exceptés Josh Homme et John Garcia pour des raisons que l’on comprend très bien. Du coup, on s’est dit que si eux répondaient, d’autres le feraient aussi et on a du envoyer 350 mails avec nos questions. C’était pendant le confinement, donc on avait, entre guillemets, que ça à faire ! Et surtout, eux-aussi, donc deux heures après, on avait déjà des réponses.
Xavier : Tout était au point mort, personne ne pouvait sortir de chez soi, donc ils ont sauté sur l’opportunité qu’on leur offrait de parler d’eux. Certains anciens étaient même étonnés que l’on ait pensé à eux, comme Bobby Liebling de PENTAGRAM.
Damien : Oui, il nous a dit qu’il était surpris que l’on se souvienne encore de lui mais c’est comme si tu faisais un livre sur le Rock Anglais sans contacter Paul MacCartney quoi ! Il a fallu passer par des agents, notamment pour les américains, mais ensuite, les artistes contactaient directement d’autres en leur parlant de nous. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé par Skype avec Jean Paul Gaster (CLUTCH) car il ne voulait pas traiter par email. On était ravi et on a gardé l’enregistrement. Septembre 2020, tout était calé, on a donc contacté les maisons d’édition qui nous ont forcément répondu que ça ne se vendrait pas, que ça ne touchait pas assez de personne, que ce n’était pas le bon format, on pouvait le sortir mais à condition que ce soit totalement revu, on a donc refusé car sinon il fallait soit tout faire en noir et blanc, ou uniquement les interviews ou alors sans les interviews selon les interlocuteurs. On a décidé de se débrouiller par nous même et l’idée du crowdfunding a été lancée en se disant qu’en en vendant 50, ce serait le bout du monde. Pour un livre vendu 40 euros, cela nous coûtait 38 à faire, on n’a pas été millionnaire avec ça. Il fallait compter 23000 euros pour 500 exemplaires, dont 600 euros de frais de port pour l’envoi des livres… ça fait un peu mal. Je ne sais pas comment, je l’ignore toujours, mais avec le bouche à oreille, ça a fonctionné et on a atteint 140% à la fin de la campagne. On en a donc tiré plus, 700 exemplaires qui sont partis très vite. Suite à cela, Damien des Editions Des Flammes Noires en Bretagne, une maison d’édition spécialisée dans les livres sur le Metal. Il en a tiré 1000 et il ne lui en reste que 150 je crois au bout de neuf mois ! L’idée du deuxième est tout simplement venue car on n’avait pas assez de place dans le premier pour tout mettre.
Xavier : On avait une telle liste de groupes et on nous demandait souvent quand sortirait le deuxième volume. On a eu de tels bons retours que l’on s’est décidé à le faire et en plus les 3 quarts du livre étaient déjà près avec les recherches déjà réalisées. Certes, il y aurait moins de grosses pointures dans le deuxième, mais c’est un bon complément au premier volume et en plus d’autres groupes se sont proposés spontanément pour y apparaître. Et comme, on arrivait à un niveau plus confidentiel pour le volume 2, les groupes étaient encore plus surpris que l’on parle d’eux et ils ont joué le jeu du partage ce qui n’a fait que fait grossir le bouche à oreille, la communication autour de cette sortie.

Dans le genre Doom, il y a l’excellent livre Doom Metal Lexicanum qui répertorie les groupes avec les albums, il y a également eu un volume 2. Avec les nouveaux groupes, les mises à jour, vous pensez faire évoluer vos livres avec des albums plus récents mis en valeur ou simplement faire grossir la liste des groupes du style Stoner ?

Damien : Depuis la sortie du volume 2, on a référencé 500 groupes supplémentaires qui ont soit émergés entre-temps ou que l’on avait zappé car c’est difficile d’être exhaustif lorsqu’un gars au fin fond du Vermont a sorti un EP 3 titres sans aucune visibilité ! Une mise à jour oui car j’ai déjà réalisé un fichier où le volume 1 & 2 sont réunis sur plus de 1000 pages donc soit dans 2 ou 3 ans, pas avant je pense, on sort un volume 3 avec ces nouveaux groupes, soit une sort une méga-édition qui compilerait les 3, sachant qu’Emilien nous relance déjà pour republier des volumes 1 et 2 donc on va prendre notre temps. On avait évoqué également l’idée de faire un livre avec uniquement les visuels et les pochettes d’album du style, j’en avais discuté avec la personne qui nous a réalisé la couverture du livre mais après cela pose un problème de droits. Pour avoir l’aval de tout le monde ça me semble compliqué.

Justement en parlant de la personne qui a réalisé les couvertures de The Stoner Freaks Anthology, pouvez-vous nous le présenter ?

Damien : Il s’appelle Joe Riou, il est Parisien et il a déjà réalisé une bonne centaine de pochette d’album pour des groupes de la scène. Je l’ai rencontré en septembre 2019 à Paris, j’accompagnais DIRTY RAVEN qui ouvrait pour VALLEY OF THE SUN et il était là avec un stand. Je lui ai parlé de notre idée de livre et il était plutôt prudent en nous disant que ce serait compliqué, que c’est un marché de niche. Mais au mois de juin, on s’est vu sur Paris, il a vu que l’on avait réalisé le projet et on lui a demandé s’il voulait réaliser le visuel du livre. Et c’est venu en discutant, d’un seul coup il nous demande une feuille et un papier et il a dessiné l’ébauche de la pochette en nous expliquant vouloir dessiner le roi du Stoner sur son trône dans le désert ! C’était parti, tous les mois il nous envoyait l’avancé du projet.
Xavier : Ce n’était pas évident car il fallait qu’apparaissent tous le clichés des différents courants du Stoner, le psychédélisme, le Doom, la weed, le cosmonaute et il a réussi ça.
Damien : Rien que le visuel en noir et blanc était déjà top et ensuite ce n’était qu’une question de détails ! Et bien sûr au moment d’aborder le volume 2 on a de nouveau fait appel à lui car on était content de son travail mais aussi pour garder une continuité avec le premier volume.

Revenons sur l’association en parlant de vous et de vos coups de cœur, commençons avec votre dernier coup de cœur sur album ?

Damien : Je dirais le dernier album de KING BUFFALO. A chaque album ils arrivent à se surpasser, je ne sais pas comment ils font, j’adore ce groupe, ils pourraient réciter l’annuaire j’achèterai quand même !
Fred : Pour moi le dernier coup de cœur, c’est le premier album d’HOWARD.
Xavier : Pour moi c’est le dernier album de GNOME, un vrai concept album avec une réelle évolution dans la succession des titres. C’est un groupe sorti de nulle part mais qui a sorti un album qui a fait l’unanimité.

Et maintenant votre dernière claque en live ?

Damien : SLOMOSA ou STÖNER car voir Brant Bjork et Nick Oliveiri cote-à-cote jouer deux titres de KYUSS, ça n’a pas de prix quoi !
Xavier : Et bien je prends les deux là SLOMOSA et SLIFT, ils arrivent à t’emmener avec eux dans leur prestation c’est incroyable.
Damien : Ah oui, je confirme j’ai du faire une centaine de concerts avec Xavier, c’est la première fois que je le voyais partir en pogo en dix ans !

Tout à l’heure parler des festivals et il existe des rendez-vous très ciblés sur le Stoner. En France, pas de trop,  mais lesquels conseilleriez-vous à nos lecteurs ?

Xavier : Le Up In Smoke en Suisse, tous les Desertfests même si ça reste assez large dans le genre puisque ça va du Psychédélique au Doom Occulte. Ensuite, il y a notre chouchou, le Freak Valley Festival qui propose un peu moins de Doom mais qui donne ambiance plus seventies. C’est un petit festival, car ce n’est pas plus de 3000 personnes, où que tu sois sur le festival tu vois les concerts, il n’y a qu’une scène, donc pas de groupes qui se chevauchent. Tout est fait pour le confort du public comme pour celui des artistes. Tu es dans un écrin de verdure, dans un cadre très familial. On s’est rendu compte que ce n’était pas un orphelin en Allemagne car il y a plein de petits festivals du genre dans ce pays, on connait celui-là car c’est le plus proche de nous mais en plus ils proposent des affiches de malade. D’ailleurs, si on veut voir les groupes que l’on suit, il faut que l’on fasse des kilomètres, on est monté à Lille, Lyon, Paris, Nantes même, pour voir les groupes que l’on aime ou sinon c’est l’Allemagne et il y a ce no man’s land entre Paris et l’Allemagne. On sait qu’il y a une place à prendre de ce côté-là mais il faut que le public nous connaisse et, peut-être, découvre le style.

Est-ce que ce n’est pas une question d’éducation artistique également et de soutien à la culture ?

Xavier : Effectivement, après on ne peut forcer personne à venir à nos évènements mais il y a un vrai lien avec la politique culturelle mais dans certaines villes, certaines régions, il existe un vrai soutien aux associations culturelles qui n’existe pas ailleurs. Et quand cela dure depuis des années et des années, c’est ancré et difficile à faire bouger.
Fred : Après, ça ne bouge pas tellement au niveau national non plus ! La politique culturelle est tournée vers l’art urbain mais pas pour le Rock, la scène repose sur des passionnés qui se battent pour faire vivre la scène.
Xavier : Pourtant, il y a un public Rock mais c’est difficile d’organiser des évènements.

C’est là où je voulais en venir, c’est un cercle vicieux, la culture passe par des évènements où le public va découvrir mais comme c’est compliqué d’organiser, on ne peut pas faire faire ces découvertes et éduquer le public au Rock.

Xavier : Et quand tu n’es pas sur du mainstream, les gens ne vont jamais tomber dessus à travers la radio ou les playlists Spotify donc ils ne découvriront jamais ces artistes.
Fred : C’est aussi l’évolution de la société, les gens sont un peu plus fainéant sur ce point aujourd’hui, ils avalent ce qu’on leur donne, ce qu’on leur infuse sans chercher eux-mêmes !
Xavier : Beaucoup de lecteurs ont été sidérés par la montagne de groupes que l’on avait compilés pour le livre. Alors que, le plus gros du travail c’est de la recherche, de la volonté de découvrir, et pour nous ça n’a jamais été un travail car on adore ça, mais beaucoup sont des suiveurs et n’ont pas cette démarche de découverte par eux-mêmes, de curiosité qui se perd aussi.
Fred : Les médias ont transformé la musique en un produit de consommation, un tube dure un mois aujourd’hui et les gens sont habitués à ce rythme. Ils n’ont plus cette culture musicale, ils avalent, ils avalent mais c’est tout.

Merci à vous trois pour l’accueil et le temps accordé à nos lecteurs, je vous laisse finir sur le mot de votre choix, un message à faire passer, un aspect que l’on n’aurait pas abordé… c’est votre espace de liberté. 

Damien : Levez-vous de votre canapé et bougez !
Fred : Il faut faire vivre le spectacle vivant !
Xavier : On voit passer certaines communications sur les réseaux sociaux sur la rémunération des artistes par Spotify ou YouTube, mais si vous aimez un artiste, il faut acheter leur musique certes, mais il faut aussi les voir en concert car c’est très souvent différent et c’est surtout ça qui les fait vivre. Ce n’est pas facile après une semaine de travail de se motiver, mais sur nos évènements par exemple, il y a une proximité avec les artistes et des échanges très riches ! Et le message ce serait, faites nous confiance, on va vous programmer des super groupes, vous ne connaissez peut-être pas mais dans les quelques personnes qui nous suivent, certaines vont jusqu’à ne pas écouter les groupes avant de venir aux concerts et jusqu’à maintenant ils n’ont pas été déçus. Et enfin, THE VINTAGE CARAVAN, ça déchire, il faut venir les voir, prendre vos préventes…

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The Vintage Caravan + Volcanova | Billets

par Simony le 04/09/2022 à 12:00
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