Je ne pouvais pas ne pas vous faire un épisode La Cave de ma région... Pas que je sois chauvin, mais notre scène bretonne est l'une des meilleures du pays (non, je ne suis pas chauvin je viens de vous dire).
Donc vous n'y échapperez pas !
Mais cette fois-ci je vais essayer d'aller un peu plus loin qu'une simple sélection d'albums. J'ai toujours eu envie d'écrire un papier (en toute humilité) sur la scène Metal bretonne. Alors je me suis dit, autant profiter de cette rubrique pour le faire. L'essence de La Cave est toujours là, il s'agit encore d'essayer de vous faire découvrir des choses et de dégoter des perles oubliées, mais ce sera cette fois-ci complété et enrichi d'un petit historique du Metal en Bretagne. En résumé, on va creuser un peu plus que d'habitude, tout en semant le long de notre chemin sombre et tortueux, des albums, EPs et autres démos tout droit sortis de la besace de l'Ankou !
Bonnes (re)découvertes / écoutes !
Poussez le volume à fond, fermez les fenêtres et prévenez les voisins... parce que ça va chier !
Voici La Cave épisode 5 : spécial Bretagne !
(On va parfois gratter profond dans l'underground ici, autant vous dire que le son de certaines démo sera bien dans son jus quoi...)
Avant d'entrer dans le vif du sujet, et de s'envoyer ensemble de l'underground des familles, des trucs velus, méchants, obscurs et faisandés, je vais essayer de vous faire un petit historique des origines du Metal en Bretagne. Cela me semble nécessaire de faire ce rappel quand on aborde la scène musicale d'une région. Pour des raisons pratiques et historiques quand je parle de Bretagne, je parle de la "Bretagne historique", j'intègre donc le département de la Loire-Atlantique et son chef-lieu Nantes. Cette petite précision géographique importante faite... c'est parti !
Istor Breizh...
Non, la Bretagne n'a pas (encore) engendré de monstre sacré du Metal hexagonal. La région n'a pas offert au pays des grands noms comme peuvent l'être les TRUST, LOUDBLAST, MASSACRA ou encore GOJIRA aujourd'hui. Mais ce n'est pas pour autant qu'il n'y a rien d'intéressant dans le passé metallique régional.
Aussi loin que mes petites recherches m'ont poussé pour retrouver "le groupe zéro" du Metal / Hard breton je suis tombé sur SQUEALER. Formé à Nantes en 1980 par Pascal Bailly, le groupe propose un Heavy Metal teinté de Hard Rock assez solide et bien dans son époque. SQUEALER (du nom d'un morceau d'AC/DC), sort son premier album D.F.R (Drinking, Fucking, Rocking) en 1987, puis son second méfait, le plus connu, Squealer's mark en 1989 sur le label français Vogue. Les nantais ouvriront entre autres à cette époque pour Motörhead et UFO. Même si SQUEALER n'invente rien, il faut avouer que son Metal se défend bien et se montre même souvent accrocheur. Des morceaux qui te donnent envie de lever le poing, des chœurs costauds, des rythmiques solides, un chant éraillé mais attachant (entre Udo Dirkschneider et Brian Johnson), bref tous les ingrédients pour un bon groupe de Heavy/Hard Rock couillu. Certains n'hésitaient pas à les comparer à ACCEPT, ce qui n'est pas anodin. Non seulement SQUEALER peut être considéré comme le premier groupe Metal breton, mais c'est aussi certainement un des premier groupe du genre en France ! Un troisième et dernier album sorti plus confidentiellement en 1991 (This Is What the World Is All About!) fera exploser le groupe un an plus tard. SQUEALER se reformera en 2009 pour un concert au Hellfest de Clisson. L'album Squealer's Mark en écoute juste ici.
Notons un autre groupe nantais sorti de nulle part et pour le moins méconnu mais formé dès 1982 : SANZ. Une démo puis un album, Sweet Revenge, sorti en 86 en autoproduction dans un certain anonymat pour rester poli. En même temps, pour être honnête, c'était assez bancale. Un Heavy Metal cliché, limite Glam par moment, pas trop mal interprété mais c'est le chant qui pèche ici. Disons-le franchement celui-ci est est vrai point faible. Le groupe semble disparaître suite à cet unique album. Retrouvez le en écoute ici.
A Nantes toujours citons quatre autres groupes, bien moins importants, mais assez en avance par rapport au reste de la région : TETRYL formé en 1981, CHARTER qui voit le jour en 1982, ABYSS formé en 1986 et SHARK en 87, tous les quatre évoluant dans un registre Heavy / Speed Metal d'époque et ne sortant qu'une ou deux démos chacun. Pour l'anecdote CHARTER a réalisé un clip en 84 pour son morceau Fils des Loups, je vous préviens ça a vieilli (visible ici).
Dans le même style, mais cette fois-ci à Lorient, XS voit le jour en 1984 et sort quelques démos avant de changer de nom (MONARK) mais split finalement en 89. Une compilation, sobrement intitulée XS, réunissant toutes leur démos est sortie en 2015 chez Cameleon Records.
A Quimper c'est AXTON PRYTE qui dégainera les premiers riffs Heavy Metal en 1984 avec une démo et même un EP, The Lab, sorti en 86 et doté d'une bonne production pour l'époque. Retrouvez le en écoute ici. Leurs voisins de LEGEND, dans le même style, sortiront quant à eux une unique démo en 1987, mais enregistrée dès 84 (si l'on en croit son titre).
Côté OVNI (il en faut toujours un) impossible de ne pas évoquer les bretons de XAAL formé en 1986 et qui propose un Rock / Fusion progressif et psychédélique instrumental assez lunaire. Leur unique album sorti en 1991 et intitulé On the Way (En chemin), intéressera certainement les plus ouverts d'entre vous (en écoute ici). Un groupe à part.
Même si il n'y a finalement que peu de groupes Heavy Metal à naître aux débuts des années 80 en Bretagne, on ne peut pas dire que la région soit forcément en retard par rapport au reste du pays dans ce domaine. La différence réside dans le fait qu'à part SQUEALER aucun ne perdurera ni ne se fera réellement remarquer à l'époque.
Kornôg Breizhat...
Côté Metal extrême à Rennes en 1986 se forme F.D.P groupe de Speed/Thrash qui ne sortira qu'une seule démo officielle, Death, Terror and Extermination, en 89 avant de se séparer. Tout comme le groupe de Thrash ANESTHESIA qui se volatilise après sa première démo de 91 intitulée It Took Balls to Do That!. Toujours dans la capitale bretonne PORTO PAK (formé en 1991) lui sortira deux démos Death Metal avant de jeter l'éponge. Un des membres de ce groupe, Grino, intégrera ensuite DARKSEID (Death Metal, Rennes) puis VOIGHT KAMPFF beaucoup plus tard. A Rennes encore, les thrashers d'ATOM sortiront une démo en 91 et un single deux ans plus tard avant de disparaître eux aussi sans laisser de trace.
A Rostronen (22) naît au tout début des années 90, DUSK, qui pratique un Death Metal mélodique et qui ne sortira quant à lui que deux démos (en 92 et 94) avant de disparaître des radars... BURST, combo de Thrash de Brest suivra le même chemin et splitera après une unique démo en 92. Même chose chez les Death Thrashers de CATARACT à Lorient qui réussiront à pousser le projet jusqu'en 1997 avec deux démos.
Sur Nantes c'est SOMBERNESS (renommé MALPHAS par la suite) qui fera rugir les premiers riffs Death Metal en 1989 avec deux démos (la Demo 2 en écoute par ici).
TOXIK TRASH de Ploeren fera lui parler la poudre dès 1987 avec trois démos d'un Grindcore teinté de Thrash furibard et bordélique, mais ne donnera plus de nouvelle après 1990. Un extrait ci-dessous :
Comme on le voit, les débuts de la scène extrême sont difficiles en Bretagne. La région est à la traîne à la fin des années 80 / début 90. Rappelons qu'à cette époque AGRESSOR, LOUDBLAST et MASSACRA sortent eux leurs premiers albums (entre 1989 et 1990) et ils rentreront dès lors dans l'histoire du Metal français. Souvent les groupes de Thrash et de Death bretons n'ont même pas le temps d'atteindre le palier du EP et encore moins du premier album avant de se séparer et de tomber dans l'oubli. L'énorme amateurisme et le manque de réseau de la scène expliquent en partie ce retard. Le fait aussi que ces projets ne sont souvent que des défouloirs entre potes plutôt que des projets sérieux, fait que cela ne décolle pas. On se rend compte en outre que très peu des musiciens, composant les groupes de cette "première vague" extrême, ne vont continuer par la suite à s'investir dans cette scène. Les exceptions sont très rares. Les études, le peu de soutient, peut-être même le service militaire en place à l'époque, brisent sans doute les motivations des jeunes musiciens bretons. Et puis il est ici primordial de noter l'importance de la scène Punk Hardcore en Bretagne à cette époque. Celle-ci de par son influence et son très bon réseau attire les potentiels jeunes amateurs de saturations électriques et de violence qui ne verront alors pas l'intérêt de chercher des sensations musicales fortes ailleurs. D’où peut-être un certain "désintérêt" pour le Metal extrême au profit du Punk à cette période. Le caractère apolitique de la scène Death / Thrash Metal (contrairement au Punk) joue peut-être aussi en sa défaveur à cette époque, pour certains.
Quelques groupes de cette "première vague" extrême bretonne vont néanmoins pousser les choses un peu plus loin qualitativement et quantitativement.
1989. Guipavas (29), un combo de Power / Thrash / Crossover voit le jour : POWERTRIP. Seulement quatre années d'activités, mais tout de même un album éponyme sorti en 93 (après deux démos en 90 et 91). Un seul album au compteur (puis le split peu après...) mais reconnaissons-le, ça tient bien la route, c'est à signaler car dans ce style ils étaient clairement les précurseurs en Bretagne et peut-être même en France. Christophe Menuet (alias Bichon) le bassiste du groupe, décédé en octobre 2019, fut aussi une figure de la scène Punk / Hardcore brestoise (Al Kapott, No Place For Soul, Working Class Zero...). L'album écoutable ici.
Les brestois de BURIAL VAULT ensuite. Formés en 1990 (sous le nom de BRAINSTORM jusqu'en 91), ils sortiront quatre démos entre 91 et 93. Dont l'avant dernière, The Quest Of Afterlife, plutôt bien produite dans le contexte et qui vaut clairement le détour dans un style Death US avec quelques légères touches atmosphériques (en écoute ici). BURIAL VAULT assurera la première partie de LOUDBLAST lors de leur passage à Carhaix en 1993. Le groupe se séparera peu après, suite au départ d'Antoine (chant) qui rejoindra POWERTRIP (cité plus haut) pour un court laps de temps. Assurément un groupe qui avait beaucoup de potentiel et qui, si il avait persévéré, avait indéniablement les armes pour rivaliser avec l'élite de la scène extrême française de l'époque. Le split, "sans réelle raison valable" (dixit le batteur Fred des années après), laisse un véritable gout d'inachevé. (Sur la photo : Burial Vault).
Parlons aussi de DELAYED ACTION BOMB qui naît à Lannion en 1990. D.A.B. c'est en fait le pré-GURKKHAS qui naîtra lui neuf ans plus tard, toujours à Lannion. D.A.B sortira de son côté une poignée de démos ainsi que deux full-length : Stormbringers en 95 et Beyond the Mirror en 97. Après une courte période Grindcore (entre 90 et 92) le groupe se réoriente vers un Death Metal efficace et traditionnel, puis se transforme donc en 1999 en GURKKHAS. Ce dernier sortira deux albums (Engraved in Blood, Flesh and Souls en 2000 et A Life of Suffering en 2001) plutôt bien reçus, même à l'étranger. Jean-François Rey, le chanteur bassiste de D.A.B, est aussi le fondateur de deux labels Metal : Deadsun Records et Konklav Records aujourd'hui inactifs, mais qui ont sorti pas mal de choses dans les années 2000 (RECUEIL MORBIDE, OTARGOS, ORIGIN'HELL, EVIL ONE, BEREAVED...).
Impensable non plus de ne pas mentionner ici THE MAD THRASHERS formé en 1988 à Vannes et toujours plus ou moins actif à l'heure actuelle ! Les Vannetais balancent depuis plus de 32 ans (!) un Grindcore braillard, engagé et virulent. Sous couvert de blagues potaches et de morceaux ne dépassant jamais les 1 minutes 30, le groupe fait tout de même les choses sérieusement et leurs différentes productions sonnent souvent bien (pour quelqu'un d'un peu habitué au genre, certes...). Le combo se produit toujours en live de nos jours (même si peu fréquemment) et s'est dans le passé fendu de split avec UNHOLY GRAVE (Japon) et AGATHOCLES (Belgique) ! THE MAD THRASHERS est donc une véritable exception dans le petit monde de l’extrême en Bretagne et est donc le plus vieux groupe de la catégorie encore en activité dans la région.
"Et le Black Metal dans tout ça ?" Vont commencer à se demander certains. J'y arrive, du calme !
Même si on ne peut pas affirmer qu'il y ai un style de Metal représentatif de la Bretagne (comme par exemple le Death Metal peut l'être pour la Floride aux États-Unis...), on peut tout de même dire qu'un genre en particulier a des racines solides dans la région. Le Black Metal est en effet surreprésenté si l'on se fie aux chiffres de Metal-Archives. Sur un total d'environ 380 groupes Metal référencés sur le site pour la Bretagne (avec la Loire-Atlantique), un peu plus de 150 le sont dans le genre Black Metal et dérivés. Ce qui représente, en gros, quasiment 40% de groupes BM pour la région sur le total ! Ces chiffres sont bien entendus à prendre avec des pincettes (Metal Archives malgré son sérieux, n'est pas totalement exhaustif), mais ils donnent tout de même un bon ordre d'idée. Et nous pouvons affirmer sans trop se tromper que le BM est bien ancré en Bretagne aujourd'hui. Et les fameuses Légions Noires (LN) n'y sont pas étrangères. Ce célèbre et nébuleux groupuscule Black Metal actif aux débuts des années 90 était en effet bien implanté en Bretagne et plus précisément à Brest (29). Je ne vais pas revenir ici sur l'histoire des LN, d'autres l'ont déjà fait bien mieux que je ne le ferais. VLAD TEPES, sans doute le représentant le plus connu des LN après MÜTIILATION, est en effet formé à Brest en 1993 par les mystérieux Vorlok Drakksteim et Wlad Drakksteim. Autour de ces deux musiciens et de l'entité VLAD TEPES gravitent, à Brest, de nombreux autres projets liés au Légions Noires : BLACK MURDER, SUSVOURTRE, BRENORITVREZORKRE, SEVISS, etc... En gros, comme c'est souvent le cas concernant le Black Metal et ses groupuscules primitifs (l'Inner Black Circle en Norvège, le Blazebirth Hall en Russie...), une petite poignée de musiciens motivés et très productifs ancraient pour les années à venir un style musicale dans une région. Même si bien entendu tout cela restait très underground à l'époque. Le guitariste chanteur des cultes SONIC YOUTH Thurston Moore mettra, des années plus tard, les LN sous les "projecteurs" et en particuliers VLAD TEPES en rencontrant Wald Drakkstein par l'intermédiaire de Arnaud Le Gouëfflec, patron du Festival Invisible (je vous invite à vous renseigner sur cette histoire, ça vaut le détour). Moore étant un grand fan de Black Metal et en particulier du mouvement des Légions Noires, il réalise un de ses rêves en rencontrant (dans le plus grand secret) l'une des têtes pensantes du mouvement en Bretagne. Comme quoi, les Légions Noires, des années après leurs disparitions, font toujours autant fantasmer !
Vlad Tepes
1993 est aussi l'année de sorti de deux démos énigmatiques de deux combos qui ne le sont pas moins : DARK VIRGIN et BESTIAL SACRIFICE. Deux "groupes" nés on ne sait même pas trop quand à Pleyben, une commune perdue dans le fin fond du Finistère. Très peu d'informations les concernant si ce n'est que ces deux combos semblaient liés par des membres en commun. Après avoir sorti chacun leur propre démo en cassette en édition ultra-limitée (une pratique qui rappelle Les Légions Noires...), nos deux obscures entités semblent s'évaporer dans la nuit. Le mystère restera entier les concernant, mais vous pouvez tout de même retrouver ces enregistrements pour le moins amateurs et "raw" sur Youtube.
La même année encore, deux autres groupes naissaient en Bretagne : BAYEMON qui ne sortira qu'une démo en 97 (The Emperor of the Withered Land, disponible ici) et surtout ANAON de Quimper qui sera actif de 1993 à 2001. Le groupe sortira plusieurs démos et EPs. Pour la petite histoire (et pour ceux qui aiment les détails) ANAON verra passer dans ses rangs deux futurs musiciens de renoms : Dirk Verbeuren (SCARVE, MEGADETH, ABORTED, SOILWORK, et beaucoup d'autres) ainsi que Sylvain Coudret lui aussi passé chez SCARVE. Ces derniers exemples sont certes plus anecdotiques mais démontrent que l'implantation du BM en Bretagne n'est pas uniquement le fait des Légions Noires et de VLAD TEPES en particulier.
On le voit, la Bretagne, même si elle n'est pas le berceau du Black Metal en France, a pris le train en marche pour ce style. Et même si on note une période un peu plus creuse après 96, les années 2000 puis 2010 verront beaucoup de groupes naître dans la région.
Après cette petite rétrospective sur les débuts de la scène bretonne je vous propose maintenant de revenir plus classiquement à la présentation d'albums choisit en provenance de la région. De revenir, en fait, au but premier de cette rubrique La Cave : la découverte d'albums plus ou moins "obscurs" ! Pour un peu plus de clarté, je vais diviser cette sélection en trois parties : Le Black Metal breton, le Thrash / Death et le Stoner / Doom. Cette dernière partie étant une sélection du collègue JTDP plus calé que moi dans ce domaine. N'oubliez pas que ces sélections sont totalement personnelles et subjectives et n'ont pas pour but de présenter tout ce que la Bretagne a pu produire (on n'en aurait pour des journées entières !). Autre précision : beaucoup des groupes qui seront cités ici, sont plus ou moins liés les uns aux autres. Ce n'est un secret pour personne, mais les scènes extrêmes régionales sont souvent des microcosmes ou les musiciens montent plusieurs projets et passent souvent d'un groupe à l'autre au fil du temps...
Bonne lecture et bonne (re)découverte !
La Bretagne, son histoire, ses légendes et... son Black Metal !
FALLAKR - LVC (Black Metal de terroir / 2015 / Morlaix)
J'ai envie de dire que FALLAKR joue un Black Metal très... français ! Le chant, dans la langue de Molière, n'y est bien sûr pas étranger... Mais on retrouve dans les riffs une patte qu'on peut déceler chez d'autres défenseurs d'un Black "provinciale", je pense à Autarcie, Wyrms voir même Aorlhac quand ceux-ci se font plus épiques (dans La Haine Menant le Pas par exemple). Alors les puristes diront que ça sonne très BM finlandais (Sargeist en tête), ils ont certainement raison mais je ne suis pas un expert en BM finnois. La production est idéale pour moi avec ce côté crade (mais audible toujours) comme il faut. Pour le reste vous avez à faire ici à un Black traditionnel assez virulent (ça blast beaucoup), braillard et belliqueux souvent (Gloire à Satan, qui te donne envie de lever ta pinte bien haute) et bien entendu sombre et froid comme un chemin des Monts d'Arré une nuit d'hiver. Leur second méfait vient de sortir chez Asgard Hass Productions.
Du son par ici.
BELENOS - Spicilège (Pagan Black Metal / 2002 / Beaurains puis Tréguier)
C'est à sa sortie en 2002 que je découvre ce fantastique album. A l'époque je suis un jeune metalleux je n'y connais pas grand-chose et je ne sais même pas encore ce que signifie "Black Metal". Mais le premier morceau écouté, Tal Infern, me marquera à jamais. La preuve, je vous en parle aujourd'hui en me rappelant sans difficulté les sensations éprouvées à ce moment. Un souffle glacial, épique et mystérieux se dégage de cette musique et de cet album. Second essai du groupe (après Errances Oniriques, très bon aussi), Spicilège propose un Black Metal furieux, sombre et lumineux à la fois, profondément marqué par la mythologie celtique. Les parties de chant Black très crues et lointaines sont adoucies par du chant clair et des chœurs tout à fait à propos (c'est rare en BM !). Quelques parties acoustiques (dont le morceau Noz Pagan qui vous fera voyager en terres païennes) apaisent les assauts furieux des morceaux violents et guerriers typiquement Black Metal. En fait cet album c'est un clair / obscur permanent ou différentes sensations s'enchaînent : la colère, la fierté, la beauté, la mélancolie... Pour moi BELENOS est au sommet de son art sur ce second effort, même si le reste de la discographie du groupe est aussi à découvrir. Quelques années plus tard je voyais BELENOS sur scène, pourtant assez rare en live, dans un Mondo Bizarro (Rennes) plein comme un œuf. Et l'ambiance chaude, sauvage et survoltée (chose rare pour les concerts dans le style) durant le show me confortais dans l'idée que ce groupe est à part dans le paysage BM français. Loïc Cellier, guitariste chanteur et tête pensante du projet, mène encore aujourd'hui son groupe comme bon lui semble avec ses tripes et ses croyances, sans faire de vague ou de déclaration fracassante. Loin des tumultes de la scène BM. Et il a bien raison quand on voit ce qu'il crée. Cet album est une pépite Black Metal et il m'accompagnera certainement encore très longtemps... "Par Belenos nous sommes les Gaulois. Par Belenos nous sommes des guerriers !"
(Petite précision géographique tout de même : à l'époque de cet album Belenos n'était pas établi en Bretagne, comme c'est le cas aujourd'hui. Je prends donc une légère "liberté" ici. Mais je ne pense pas être hors sujet, en espérant que vous ne m'en voudrez pas...).
L'album (en version remastrerisé) par ici !
LEGION MORTIFERE - Les agoraphobes prophètes (Black Metal ravageur / 2008 / Saint-Brieuc)
LEGION MORTIFERE proposait un Black Metal de grande qualité, violent et cru juste comme il faut. Cette seconde démo est dotée d'une production sale mais puissante qui colle à merveille au style sauvage de ce Black Metal très sûr de lui. Bien des groupes de BM pourtant plus établis et qui ont sorti plusieurs albums feraient bien de jeter une oreille sur cette démo tant elle semble mure et "pro". Nos gaillards savaient où ils voulaient en venir. Et c'est réussi : ambiance malsaine, chant possédé, richesse des riffs... Tout cela nous donne un BM old-school bien agressif et rude mais non dénué de passages plus mélancoliques. En gros, du grand Black Metal. Le groupe splitera en 2009, mais deux de ses membres officient aujourd'hui dans Les Chants De Nihil (Plérin).
La violence par ici.
MÖHRKVLTH - A-dreñv ar vrumenn (Black Metal bretonnant / 2018 / Plougonven)
Difficile d'avoir un groupe plus à sa place que MÖHRKVLTH, avec son premier album A-dreñv ar vrumenn, ici. Un groupe de BM breton chantant en breton ! Et qui plus est, qui propose une musique d'une telle qualité. Ce n'est en effet pas donné à tout le monde de sortir dès un premier essai une œuvre aussi aboutie, mure et personnelle. MÖHRKVLTH offre un BM très bien fait, et même si celui-ci propose une recette assez traditionnelle du style, nous devons noter une certaine modernité dans la production et dans les ambiances qui peuvent nous rapprocher de certains groupes de Black atmosphériques. Alors attention, nous sommes tout de même loin de l'extrême mélancolie qui règne parfois dans cette scène, mais les riffs épiques assez étirés et très présents donne une ambiance plus contemplative et "apaisante" qu'un groupe de BM satanique de base. Le combo de Plougonven n'en oublie néanmoins pas les parties plus méchantes, ni les blast de rigueur quand il faut. Cet album me fait penser par moment à du Belenos, en moins cru... MÖHRKVLTH serait-il son fils spirituel ? Peut-être bien...
Du son par là !
TAN KOZH - Lignages oubliés (Pagan Black Metal / 2019 / Paimpol)
Encore un groupe et un album qui démontre que la Bretagne sait y faire en matière de BM traditionnel. Mais aussi que la scène BM bretonne n'oublie jamais vraiment ses racines : patronyme breton, ambiance païenne et histoire régionale. Musicalement nous sommes dans un pur BM qui se montre parfois guerrier et épique mais qui sait aussi retomber dans une ambiance teigneuse avec des riffs limites Black Punk (...et la Haine nous sauvera tous...) quand il le faut. L'ambiance "pagan" ressort quant à elle dans certains riffs et dans les passages acoustiques, mais n'attendez pas de flutiaux ou autres instruments acoustiques traditionnels, non ici on reste dans le BM bagarreur, turbulent et relativement sombre (même si nous ne nous vautrons jamais dans l'ultra-violence que le style revendique parfois). Vous n'aurez pas forcément envie de sortir vos kilt quoi. Un premier album solide donc, on attend la suite avec impatience. A noter qu'on retrouve chez TAN KOZH des membres (live) de Belenos (ben tiens) et des ex-Les Chants de Nihil (re-ben tiens). Le mond... la Bretagne est petite !
L'album par ici !
Thrash, Death et autres bourrineries Bretonnes...
PERVERSIFIER - Perverting The Masses (Alcoholic Thrash Black Metal / 2013 / Hôpital-Camfrout - 29)
On commence avec le premier et unique album de PERVERSIFIER sorti en 2013. Des riffs Thrash à l'ancienne, un feeling Black Metal - à l'ancienne aussi - par touches discrètes, des paroles ne donnant pas dans la métaphysique, voilà la recette gagnante et très efficace du combo breton. Si ça vous rappel un peu Toxic Holocaust, c'est tout à fait normal... Avec des membres de Venefixion, Nuclear Abomination, Necrowretch, Morbid Rites, etc... Le groupe split 2 ans après cette déflagration old-school. L'album est sorti sur le très bon label underground Armée de la Mort Records (Hexecutor...). On ajoute à tout ça un bel artwork complétement raccord avec la musique et vous obtenez du tout bon !
Du Thrash par ici !
TRYSKHELL - Awakening of Bigoudeath (Melodic Thrash Death Metal / 2006 / Roussay)
Unique démo pour le groupe qui a semble-t-il splitté après cette sortie... Et c'est bien dommage, parce qu'ils faisaient déjà preuve d'une énorme maturité et d'un bonne maitrise technique ici. Et j'imagine qu'une suite aurait été encore plus aboutie... Leur Thrash Death mélodique et disons-le assez technique se montre très entraînant. Quelques blast bien sentis pointent le bout de leur nez aussi. La production, bien évidemment maison, n'a de plus pas à rougir du tout et tous les instruments respirent : même la basse qui se fait plaisir ! Avec un nom moins cliché, un artwork un peu moins... laid et un peu de persévérance, je suis sûr que ce groupe aurait percé, tant tous les autres ingrédients étaient bons ! Deux anciens membres de TRYSKHELL sont aujourd'hui dans le groupe de Death Metal Roussayais Unfragment, toujours actif lui depuis 2000.
Un morceau juste ici !
VENEFIXION - Armorican Deathrites (Death Metal primitif / 2016 / Finistère)
Je ne vais pas vous le cacher, cet EP est un des coups de cœur de cette sélection bretonne. Tout dans le Death Metal des bretons est fait pour me plaire. On remonte, avec ce premier EP sorti en 2016 (chez le génial Iron Bonehead Productions...), aux balbutiements du Death Metal. A une époque ou Thrash et Death copulaient encore allègrement dans une orgie de cuir, de clou et de bière pas fraîche. A une époque bénie ou ça se mettait sur la gueule entre Death/Thrashers et Glameurs dans les rues de Los Angeles... A une époque où les posers... Pardon je m'emballe... Enfin bref à l'époque où le Metal extrême n'était ni plus vraiment Thrash ni totalement Death. Chant bestial et incompréhensible, riffs crasseux et sales comme un cendrier en fin de soirée, rythmiques brise nuque ou surnage encore quelques influences Punk. Bref tout est parfait. En gros on mélange la sauvagerie des vieux Possessed, la saleté des vieux Sepultura, on saupoudre le tout d'effluves Thrash/Speed (parce que c'est cool) à la Slayer (époque Show No Mercy). Et voilà. Vivement un vrai album (qui ne devrait plus trop tarder on l'espère) !
Du sauvage en veux tu en voilà : par ici !
ATROCIA - Dystopia: The Machine Murders (Death Metal sauce US / 2015 / Saint-Nazaire)
Il vous sera difficile, pour ceux qui découvriront cet album, de vous dire que ça vient de chez nous. De Bretagne je veux dire. ATROCIA nous propose en effet un Death Metal des familles très inspiré par la scène US. C'est à dire bas du front, bien solide et brutal comme il faut. Pas old-school, mais pas moderne non plus, nous sommes face à un groupe qui mixe parfaitement ses influences. Qu'elles viennent du Death Brutal des origines (Suffocation en tête), que du Death plus tradi mais toujours aussi bête et méchant (Deicide, Vomitory, Cannibal Corpse...). Ajoutez à cela une production idéale pour le style : balèze, claire et précise et vous voilà avec un très bon album de Death Metal dans les oreilles. Vous l'aurez compris, rien de nouveau ni d'original ici, mais bordel que ça fait du bien par où ça passe ! Ce manque d'originalité (pourtant bien corrigé par un gros savoir-faire) est sans doute la seule explication à leur manque de reconnaissance par ici. On peut le comprendre, mais c'est quand même bien dommage, car cet album (leur second) vaut carrément le détour !
L'album en écoute par là !
DEMONIC OATH - Crypt of Mournful Summoning (Death Metal des profondeurs / Démo 2012 / Finistère)
DEMONIC OATH est un des nombreux projets de K. Desecrator (Perversifier déjà évoqué ici, mais aussi présent chez Venefixion, chez Deströyer 666 pour du live et à la guitare chez Necrowretch pendant quelques années). Vous l'aurez compris, il n'y aura pas de trace de modernité sur cette démo sortie en 2012 (en cassette chez Impious Desecration Records). Non, ici c'est "Total Death Metal", sombre, traditionnel, viscéral et bestial. Riff d'outre-tombe, chant démoniaque et caverneux, le tout enrobé d'une bonne production pour le style (et pour une démo !). Pas d'originalité certes, mais du Death Metal comme il doit être fait : pur et authentique. Rien à ajouter.
Du son des cavernes par ici.
MORBID RITES - Celtic Thrash Metal (Black Thrash Metal / 2001 / Rennes)
On continue dans les démos avec la deuxième et dernière sortie par les Rennais de MORBID RITES. Ici non plus pas d'originalité, mais un Thrash / Black couillu, bête et méchant. Des paroles primitives, des hymnes efficaces qui te font lever le poing en secouant méchamment la tête et une tradition bien respectée. On aime la tradition en Bretagne (vous le saviez pas ?). A noter que dans cet éphémère groupe (1999 - 2002) plusieurs musiciens reconnus y ont joué : Gildas Le Pape qui a été guitariste live pour Satyricon durant quelques années (souvenir d'un concert des Norvégiens à Rennes où notre compatriote avait reçu un accueil triomphal quand Satyr l'avait "présenté" !) et Glaurung à la batterie passé lui chez Enthroned. Attention, oreilles sensibles s'abstenir : la production gratte un peu sur ce Celtic Thrash Metal !
Attention ça va piquer ! (Pas trouvé d'artwork...)
ORIGIN'HELL - Human Decadence (Thrash / Death Metal et plus encore / 2004 / Vitré)
Alors là j'en vois venir "le mec il nous cause de ses potes !". Ma réponse : "oui, et ?" Premier album des vitréens sorti en 2004 chez Deadsun Records il y a de quoi ici satisfaire bon nombre de metalleux. ORIGIN'HELL est pétrit, à l'époque, d'influences très diverses (du Hardcore au Heavy Metal en passant bien sûr par le Thrash Death) et mélange tout ça avec passion, savoir-faire et une bonne grosse dose d'insouciance. Et de violence aussi, car entre les hymnes Heavy / Thrash (Handle With Care) les parpaings Thrash / Death Metal (Extreme Body Art, Nuclear Christ...) et un morceau instrumental qui défonce tout, il y a de quoi se péter le cou. Bref ça cogne, ça groove, ça chie des titres qui ont fait bien des dégâts en live. Je ne vous parle pas des soli bordéliques mais jouissifs qui nous rappellent l'une des plus grosse influence du combo : Slayer. Enfin bref, cet album est une tuerie absolue, un défouloir, une déclaration d'amour au Metal au sens large. Et pour moi des souvenirs par paquets de quinze. Et vous savez quoi ? Ces gars sont toujours là, vont nous sortir un cinquième album cette année, vont continuer à faire parler la poudre sur scène et à chérir cette putain de musique. Ça fait 20 ans que ça dure...si ça c'est pas une preuve d'amour...
L'album en écoute par ici !
HEXECUTOR - Poison, Lust and Damnation (Speed Thrash Metal / 2016 / Rennes)
Impossible bien évidemment de ne pas vous parler ici des actuels porte-étendards de la scène extrême bretonne. HEXECUTOR propose un Speed / Thrash d'un autre temps, mais ultra efficace et totalement indispensable bien entendu. Des prestations live bourrées d'énergie, carrément Rock'n Roll même, une maîtrise du style et instrumentale parfaite... Bref on se demande comment c'était avant HEXECUTOR tellement ils semblent faire partie du paysage Metal Breton (et même français) aujourd'hui. Un premier album essentiel donc pour tout fan de Metal de tradition qui se respecte. Je n'allonge pas la sauce, ceux qui ne connaissent pas encore (pauvres fous !) iront découvrir ça d'eux même et seront des nouveaux convaincus très bientôt. Vivement un nouvel album.
Du méchant Speed Thrash par ici !
Stoner / Doom et autres lourdeurs enfumées bretonnes...
Je vous laisse maintenant pour cette sélection Stoner / Doom breton entre les mains expertes de JTDP, mon collègue étant bien plus pointu que moi dans ce domaine.
La Bretagne, terre de mythes et de légendes, est une région où pas mal de groupes aux sons lourds, lents et poussiéreux ont vu le jour, notamment depuis le début de ce nouveau millénaire.
Alors évidemment, quand on évoque le Stoner / Doom et le Sludge en Bretagne, STONEBIRDS (dont le 1er single du futur album est une pure tuerie), HUATA et plus récemment FANGE viennent assez vite en tête. Mais il en existe d'autres qui valent également le détour. Petite présentation non exhaustive.
STRÖMB - Antebellum (Stoner / Doom Théâtro-Mystico-Psyché / 2016 / Brest)
Le groupe n'a pour l'instant publié qu'un EP 3 titres et un...court-métrage documentaire ! Sur fond de mysticisme et d'autodérision, les brestois développent une musique purement Stoner/doom au grain appréciable. Le petit plus est la voix très versatile de sa chanteuse, Princesse Gaïa, qui donne une couleur toute particulière à leur son.
Du son ici. De l'image ici et là.
DUCKHUNTERS - Extinction Road (Heavy Stoner / 2015 / Brest)
Là aussi pas mal de second degré pour ce groupe brestois qui développe un son tout ce qu'il y a de plus Stoner avec une (grosse) touche de Heavy. Et puis, rien que pour cette reprise, respect quoi.
CARSON HILL - Sonora (Stoner / 2016 / Quimper)
On reste dans le Finistère mais on descend un peu plus au sud, à Quimper plus précisément, avec les 3e larrons de chez Drop Dead Records, label géré par le batteur des DUCKHUNTERS, et sur lequel sont signés les 3 groupes cités au-dessus. Là encore, fuzz et lourdeur sont au rendez-vous avec un côté plus rock que ses acolytes, faisant la part belle au groove et aux développements plus progressifs.
STANGALA - Klanv (prononcez "clan") (Bigoudoom / 2016 / Quimper)
Alors là attention, gros GROS coup de cœur pour ce groupe et cet album en particulier. Quimpérois également, le groupe, dans lequel on retrouve Steven Le Moan (la tête pensante) et Thomas Coïc (désormais également impliqué dans TRANZAT), développe une musique tout à fait originale auto-qualifiée (non sans second degré là encore) de "Bigoudoom". Comprendre donc que les finistériens mélangent allègrement sons de grattes purement doomy, avec des parties de biniou, de saxo et même de blast-beat histoire de ne rien faire comme tout le monde. Le tout chanté en breton bien sûr, il faut rester cohérent. C'est rafraîchissant, d'une efficacité folle, et groovy à mort. Bref à recommander sans modération ! A noter qu'ils ont également sorti un split album avec STONEBIRDS qui vaut son pesant de kouign-amann !
OAKS CROWN - s/t (Stoner / Sludge / 2017 / Vannes)
Notamment formé par Pi-Eï, ancien bassiste de YUGAL ici à la guitare et au chant, OAKS CROWN est un trio vannetais qui œuvre depuis 2015 dans un Stoner à l'esprit punk et au son cradingue. S'il ne s'agit pas de Sludge à l'état pur, l'ambiance générale s'y rapporte. Depuis leur 1er EP éponyme, les trois gaillards ont beaucoup joués et incontestablement gagnés en assurance, ce qui leur a d'ailleurs permis d'ouvrir pour DAGOBA lors du WARM UP HELLFEST à Vannes et d'être à l'affiche de l'édition 2019 du MOTOCULTOR. On attend désormais la suite de leur aventure discographique avec impatience !
Du son ici.
DJIIN - The Freak (Stoner Rock Psyché / 2019 / Rennes)
La particularité de ce groupe rennais est d'incorporer dans son Stoner Rock aux teintes bluesy et psyché, la sonorité d'une Harpe électrique. Ajoutez à cela la voix charismatique de sa chanteuse et vous obtenez une musique à la croisée de BLUES PILLS, WITCH MOUNTAIN et des groupes psyché des 70's. Non dénué d'un certain mysticisme se faisant à la fois dérangeant et envoûtant, l'univers sonore fouillé et varié du groupe vaut le détour.
Du son ici
IXION - Enfant De La Nuit (Doom/Death Atmosphérique / 2015 / Pontivy)
Voilà un groupe pour le moins unique en son genre, lequel est pourtant relativement balisé. Partant d'une base Doom/Death, IXION dévoile une musique très aérienne et spatiale, à l'image de l'artwork de leur 2e album. Une invitation au voyage interstellaire loin d'être psychédélique mais plutôt terriblement rationnelle. Soit, finalement la vision de l'Espace tel qu'il est : aussi grandiose que redoutable.
Le début du voyage par ici
LUX INCERTA - A Decade of Dusk (Gothic Doom / 2012 / Nantes)
Enfin un représentant de la scène nantaise. Et quel représentant ! Mis sur pied par Benjamin Belot (PENUMBRA) et Gilles Moinet (THE OLD DEAD TREE), le groupe verse depuis l'an 2000 dans un Gothic Doom de tradition, classieux et fort bien troussé. Après un EP sorti en 2004 et de multiples péripéties, le groupe sort enfin son 1er album, A Decade of Dusk, en 2012 qu'il rééditera 6 ans plus tard.
Du sombre là
CLOUDS OF DEMENTIA - Seventh Seal (Doom / 2016 / Nantes)
Autre groupe et sortie à signaler pour les amateurs de Doom "pur", celle du premier EP des CLOUDS OF DEMENTIA. Seventh Seal verse en effet dans un Heavy Doom de tradition et propose une musique lourde et mélodique sachant se faire efficace et "tue-nuque" quand il le faut. A découvrir !
Du lourd là
Le HS :
HERZEL - Unis Dans La Gloire (Heavy Metal / 2015 / Quimper)
Comment ne pas terminer cet article spécial Bretagne sans parler de HERZEL ou le hold-up de la NWOTHM version française. En seulement 2 titres et une intro, les bigoudens se sont imposés comme les fers de lance d'un Heavy Metal de tradition en France. Si vous voulez, de la cavalcade, de l'épique, du riff qui tue et des vocaux à l'avenant (mon dieu cette voix !), foncez donc écouter ces deux titres et demi, et rejoignez la ribambelle de fans qui, depuis, rongent leur frein dans l'attente d'un premier album. Lâchez le câble, à priori c'est pour bientôt...
L'épée au clair et le cheval au galop ici
Un grand merci à JTDP pour cette sélection tout en lourdeur !
Il est maintenant temps de refermer la porte de ce La Cave spécial Bretagne. Mais avant de vous laisser partir voici une liste de groupes bretons qui auraient très bien pu figurer dans ces sélections (mais il a bien fallu faire des choix !). Voilà de quoi faire pour découvrir en profondeur toute la richesse metallique de notre belle région...
CADAVERIC FUMES (Death Old-School, Rennes)
TALIANDÖRÖGD (Black / Death symphonique, Finistère)
GOATSLAVE (Black Metal, Finistère)
RETENTUM CURIAE (Black Thrash, Rennes)
NEMETON (Raw Pagan Black, Tonquedec)
BESTIAL NIHILISM (Blackened Crust, Rennes)
GOTHOLOCAUST (Black Metal, Nantes)
VOIGHT KAMPFF (Thrash technique, Fouesnant)
DEATHLESS BASTARDS (Speed / Black n'Roll, Brest)
RECEDANT SOMNIA (Crust / Hardcore / D-beat, Rennes)
FILTHCULT (Noise / Sludge / Crust, Rennes)
HUATA (Doom, Rennes)
FANGE (Sludge / Noise, Rennes)
MANTRA (Metal Prog, Rennes)
DEFENESTRATION (Death Metal, Nantes)
RED DAWN (Death technique, Rennes)
INSEMINATE DEGENERACY (Slamming Brutal Death, Rennes)
ENDE (Black Metal, Rennes / Angers)
BREIZH OCCULT (Raw Black, Nantes)
SALE FREUX (Black Metal mélancolique, Bretagne)
DUR DABLA (Folk Black Metal, Brest)
LONE RELIEFS (Doom / Prog Rock, Rennes)
APPALOOZA (Stoner Metal, Brest)
STONEBIRDS (Stoner / Sludge, Rostrenen)
TRANZAT (Metal Prog, Brest)
BRIEG GUERVENO (Celtique Rock Prog, Saint-Brieuc)
Etc...
Merci tout d'abord à JTDP et merci à tous ceux qui m'ont aidé pour la partie "historique" de cet article, les potes, les inconnus (via Facebouc) qui m'ont envoyé des messages, des infos, etc... et à Metal-archives aussi bien sûr !
J'en profite pour faire appel à d'autres passionnés et "historiens" qui seraient intéressés pour nous faire un historique de leur scène régionale. Si vous êtes intéressés et si vous avez un peu de temps à y consacrer (parce que c'est un peu de temps quand même) n'hésitez pas à nous en faire part !
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09