Retrouvez dans cette rubrique intitulée "La cave" une sélection d'albums Metal Extrême plus ou moins obscurs (n'attendez pas d'y trouver un Morbid Angel ou un Emperor, ce n'est pas le but et ça n'aurait pas d'intérêt) complétement subjective et personnelle. Une rubrique qui reviendra régulièrement... ou pas !
Après un épisode consacré à ma chère Bretagne et un méga dossier Thrash Metal par notre inénarrable Mortne2001, nous opérons ici un retour aux sources de La Cave : une sélection toujours aussi personnelle et bordélique avec pour unique but la découverte d'albums Metal Extrême. Tout simplement !
Je ne sais pas si c'est la période pour le moins frustrante et étrange que nous traversons qui m'a fait me pencher sur ce que je pouvais dégoter de plus méchant et bestial dans ma disco (et ailleurs), mais c'est le fil conducteur dans ce nouvel épisode : la grosse violence musicale (... comme d'habitude en fait...)... C'est parti !
Poussez le volume à fond, fermez les fenêtres et prévenez les voisins... parce que ça va chier !
Voici La Cave épisode 6. Bonne (re)découverte / écoute !
SPEARHEAD - Theomachia (Black / Death Dictatorial / 2011 / Royaume-Unis)
On commence fort ! Frontal, ultra-rapide, violent, on ne manque pas de qualificatifs pour la musique des anglais. L'ambiance très guerrière et martiale, avec un côté totalitaire même (les discours belliqueux durant certains morceaux et intros) renforcent cet état d'esprit agressif et va-t-en-guerre. Le chant très hurlé et puissant, qui semble vociférer des ordres militaires abjects, nous rappel parfois celui d'un Angelcorpse et de toute la clique War / Black / Death Canadienne. Les fans de INFERNAL WAR (Pologne) devraient y trouver leur compte aussi. La bande son parfaite pour une charge de tank sur un village rempli de civils innocents !
Du son par ici !
PYREXIA - Age Of The Wicked (Total US Death Metal / 2007 / USA)
Là, nous sommes en seconde division (voir en troisième) en terme de Death Metal US. PYREXIA n'a jamais vraiment eu la reconnaissance que méritait leur musique très maitrisée et brutale à souhait. Typiquement américain, leur Death se veut brutal mais traditionnel malgré tout sur cet album. On oscille entre Death Brutal old-school à la Suffocation et Death bête et méchant à la Malevolent Creation. Autant dire que ça ne fait pas de quartier. Du blast, mais aussi du groove par moment, un chant agressif qui rappel Kyle Simons (passé justement chez Malevolent), tout était réuni pour exploser. Mais des changements de line-up incessants, une évolution vers quelque chose de plus "core" par la suite ont sabordé ce groupe pourtant plein de promesses. Mais bon, il nous reste quelques albums très efficaces et vraiment vénères à s'envoyer. Dont celui-ci qui fait bien des dégâts à chaque écoute !
L'album en écoute par ici.
OBLITERATE - Complete Human Annihilation - EP (War Black Death / 2020 / Indonésie)
Et non, il n'y a pas que du Brutal Death Metal en Indonésie ! Il y a aussi du bruit immonde, sale, de la musique qui sent le vomi. Et OBLITERATE fait clairement parti de cette catégorie. Les indonésiens nous balance, avec ce premier EP, un War Metal tout ce qu'il y a de plus standard : cris inhumains, brouhaha de guitares et de percussions. Mais aussi étrange que cela puisse paraitre, l'ensemble est tout à fait audible ! Et c'est ça qui fait la force de leur musique : malgré le chantier apparent, nous restons attentifs et scotchés par tant de véhémence. Parfois dans cette scène on cache ses lacunes de musiciens derrière un mur de son inaudible, mais pas OBLITERATE qui veut t'annihiler mais aussi que tu comprennes comment ils vont le faire. Une bien bonne découverte pour ma part.
Le EP juste ici !
ZOM - Flesh Assimilation (Black Death Bölzerien / 2014 / Irlande)
Découvert récemment ZOM a tout pour devenir un gros squatteur dans ma playlist "pas content du tout". Les irlandais nous balancent sur ce premier et unique album un Black Death bouillonnant, sale, velu et sauvage comme un orphelin abandonné dans les égouts de Moscou (désolé pour la comparaison bien foireuse). Mais disons le sans ambages si la musique du trio nous plait c'est aussi parce qu'elle nous rappelle furieusement un BÖLZER ! Plus Death tout de même, plus frontal et moins "mystique" que les Suisses, le chant nous ramène par contre sans arrêt à celui de KzR (avec cette réverbe très présente) tout comme la prod assez ample. Ajouter à cela un soupçon de rythmiques Thrash / Punk Crust bien vénères et tiens voilà du boudin.
Le chantier par ici !
NECRODIUM - Remnants (Death Metal caverneux / 2015 / Finlande)
La Finlande a toujours eu une place de choix dans le cœur (ou plutôt les oreilles) des fondus de Death Metal les plus pointus. Les puristes nous serine en effet souvent avec des "Mais bordel il n'y a pas que la Suède qui fait du Death de grande qualité !" et nous citent volontiers les Demilich, Demigod et Demimolle (non pas celui-là...). Moi j'avoue, je ne m'y suis pas plus attardé que cela sur cette scène. Mais là je vais me la ramener un peu en vous causant de NECRODIUM de Finlande (oui évidemment). Les Helsinkiens (formés en 2006) sortent en 2015 leur premier et unique album "Remnants". Et c'est réussi vous vous en doutez, les puristes devraient y jeter leurs esgourdes. Lourd - comme souvent dans ce pays - leur Death Metal se veut brutal, frontal et caverneux avec ce chant sorti d'un œsophage féminin... mais là il faut vraiment le savoir parce que bordel elle envoie ! A côté, Angela Gossow passerait presque pour un inoffensif oisillon appelant sa môman. Musicalement ça ne rigole pas non plus et dès la fin de la glauque intro on va ramasser ses ratiches tout du long : blast, break de porcs et rythmiques soutenus en continue. Un peu de groove aussi (dans la lourdeur) mais pas du groove à la floridienne qui appellerait à se dodeliner gentiment (qui a dit Obituary ?), non du méchant groove plutôt... Ça devrait plaire au fan de Death Metal pur, sombre et... finlandais !
Du Death finlandais AOC par ici !
MARTYRIUM - Abandon Hope (Black Thrash Death "à lever le poing" / 2020 / Pays-Bas)
Il y a des groupes qui ne sont pas bon en communication. MARTYRIUM en fait clairement partie. A peine 300 "fans" sur leur page Facebook, peu de chronique sur le net, pas de label... Bref c'est pas leur truc de faire parler d'eux. Par contre leur truc c'est le Metal Extreme bien fait, ça ils savent y faire. Les Bataves nagent dans le gros Black Metal violent et bas du front. Pas celui avec des claviers quoi... Celui de Triumphator ou du Marduk période Legion plutôt. On pense en effet parfois à l'album culte des Suédois : Panzer Division Marduk. Grosse production avec guitares abrasives bien en avant, haute vélocité, riffs martiaux et ambiance guerrière. Et chant rappelant Legion donc. Enfin chant... cris primaires et vociférations impies plus précisément. Pour le reste des influences, on saupoudre de Death Metal et de Thrash (limite punkisé par moment) pour casser un peu les rythmes infernaux et ça fonctionne parfaitement, voilà tout. Un album bien fait, qui tabasse du début à la fin. C'est plutôt pas mal pour un groupe qui n'avait rien sorti depuis... 19 ans !
Du son par ici.
MIASMATIC NECROSIS - Apex Profane (Deathgoregrind / 2020 / USA)
Découvert grâce à un collègue du zine, MIASMATIC NECROSIS propose un Goregrind pas commode du tout. Souvent le Goregrind c'est rigolo, mais pas là. Et pourquoi donc ? Et bien sans doute grâce à des gros riffs tout droit venu du Death Metal le plus primaire. Et aussi grâce à cette production ultra-massive qui colle à merveille au style pratiqué. Alors bien sur nous avons tout de même le droit aux ingrédients classiques du Goregrind : du chant pitché (mais juste comme il faut), des rythmiques dodues qui te donne envie de te mouvoir étrangement et de te déguiser en tutu (ne me demandez pas pourquoi) et des riffs bien groovy. Bref du Goregrind tout de même. Mais très Death Metal et très bien produit. Du Gutalax version evil quoi.
Du sang et du pus par ici !
WULKANAZ - HaglaNaudizEisaz (Ritualistic Black Metal / 2012 / Suède)
Thématique païennes sombres, chant en langue proto-germanique, production crue, sale et étrange... WULKANAZ présente un Black Metal très personnel. Le one man band de Magnus Eriksson propose à la fois un retour aux sources du genre dans le son, l'élitisme, le radicalisme dans la démarche, mais aussi une grande originalité avec ces passages rituels, dark ambient, noisy, acoustiques, rock parfois même. Difficile de s'y retrouver par moment, mais une chose est sûre : c'est le dépaysement assuré, même pour un fan de Black Metal avisé un peu habitué à certaines bizarreries. Et c'est fascinant, limite hypnotisant que de s'envoyer cet album au casque. Pour vous situer le genre un peu plus précisément on pourrait évoquer par moment l'orthodoxie occulte d'un Funeral Mist, mais sans l'énorme production derrière. L'ombre de Darkthrone plane aussi sur la musique de WULKANAZ, avec ces riffs décharnés et criards que n'aurait pas renié le duo norvégien. Pour le reste, des sons inquiétants, des grésillements, des grincements, des passages acoustiques malsains et sombres, parfois des percussions tribales semblant venir du fond des âges et un chant complètement allumé et possédé. Un ovni absolu, un projet qui vient des tripes, qui n'est pas là pour plaire, qui n'est sans doute fait d'ailleurs à l'origine que pour le plaisir de son géniteur. Certainement une de mes meilleures découvertes et une des plus grosses gifle BM de ces dernières années. Si vous aimez et que vous voulez creuser un peu, penchez-vous sur tous les autres projets de Magnus Eriksson (TOMHET, WAGNER ÖDEGARD, etc.) c'est du tout bon aussi. Ce mec est talentueux, vraiment.
Le rituel par ici !
THE SECRET - Solve Et Coagula (Blackened Crust Grind Sludge / 2010 / Italie)
On termine cette sélection avec un petit chouchou : les ritals de THE SECRET. Après deux albums versant plutôt dans un Metalcore chaotique et agressif (on pense à Converge un peu) mais sans grand intérêt pour moi, le groupe plonge ensuite plus profondément dans la fange et la noirceur. Solve Et Coagula, leur troisième full-length sorti en 2010, nous amène en effet vers des rivages Sludge / Crust / Grind qui auraient marinés dans le Black Metal. Ne le nions pas c'était assez à la mode à l'époque ce genre de mélange. On pense à Young And In The Way, Hierophant et surtout à Trap Them. Pas de grande originalité donc, mais de la violence, de la maitrise et une production bien balèze signée, je vous le donne dans le mille, Kurt Ballou (le maître pour ce style de prod). Étouffant, abrasif et cathartique cet album ne vous lâchera qu'une fois qu'il vous aura bien secoué et démantibulé dans tous les sens. Et pour les avoir vu sur scène à l'époque je peux vous dire que c'est encore "pire" en live.
Du râpeux par ici !
Voilà pour ce nouvel épisode de La Cave, faites attention en remontant à ne pas vous cogner la tête.
Bonne fin de vacances pour les veinards qui y sont encore !
Alors !
J'ai enfin pris le temps d'écouter tout cela cher Jus de cadavre (car j'ai moi aussi de mon côté des trucs en attente à ouïr...). Et autant le dire tout de suite, je ne connaissais aucuns groupes de ta sélection.
Alors c'est pas mal hein... Mais pas révolutionnaire. Pas de quoi délier les cordons de ma bourse. Cela reste de la seconde zone. De bonne qualité forcément, mais de la seconde zone tout de même.
Disons que ceux sur lesquels j'ai le plus accroché, c'est indéniablement MARTYRIUM et surtout ZOM. WULCANAZ est pas mal non plus mais comme tu le disais : "Difficile de s'y retrouver par moment". Cela manque de cohésion entre les différents titres de cet album. La fluidité d'écoute en pâtit donc. Dommage...
Bref, quoi qu'il en soit, merci pour les propositions mon gars !
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21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09