Certains diront : « et allez, encore un nouveau festival », d’autres se réjouiront de voir la scène de l’Est bouger un peu car les endroits pour les groupes de Metal s’exprimer se font rares alors voir le MC Outlanders de Tinqueux ouvrir ses portes et prendre le pari du Blue & Black Metal Fest avec Fabrice (également guitariste d’IN HELL) c’est à souligner et à prendre en exemple. Alors oui, l’affiche est plutôt éclectique et quand vous avez 10 groupes à l’affiche, il vaut mieux que ce soit ainsi, oui il y a eu quelques petits couacs, on en parlera plus tard, mais dans l’ensemble, la fréquentation, la programmation, l’organisation, l’accueil, ce fut une bien belle journée à Tinqueux en ce samedi 2 septembre. Récit d’une journée chargée, festive et réussie !

Réussie car lorsque j’arrive sur le site aux alentours de 13h30, on sent que le public a répondu présent et c’est bien 250 personnes qui auront répondu à l’appel du club de motards qui nous accueillent gentiment et avec le sourire. Un chiffre que personnellement je n’aurai pas imaginé car sans manquer de respect aux groupes présents, il n’y a pas de grosse tête d’affiche, de locomotive, non c’est bien une réponse à un appel à soutenir la scène qui est donnée et c’est tant mieux pour vue que cela fasse des émules dans les prochains concerts car le Mc Outlanders programme des concerts encore sur la fin d’année, un lieu où je vais être amené à aller de plus en plus souvent c’est certain.Le temps de saluer rapidement les gens sur place et que je connais et voilà DEADLY PRAYER’S qui commence son show et la journée, et ce n’est jamais une tâche facile. Le groupe d’Evreux propose un Metal assez standard qui pioche dans différents styles, le rendu est assez Rock, le son encore timide en ce début d’après midi et l’enthousiasme affiché des quatre bons hommes ne suffit pas à gommer l’aspect ‘amateur’ de leur musique, sans leur faire offense, dans le sens où on ne sent pas de ligne directrice, de personnalité affirmée, ça se cherche encore, le groupe est assez neuf, laissons lui le temps mais cela permet de lancer la machine.

Et pour cela, WARFAITH va mettre les pieds dans le plat, même pas le temps de digérer la première bière que le groupe nous envoie un "Beerminator" dans les gencives. Le groupe pratique un Crossover Thrash Metal sur un concept bien particulier et pointu qui est basé sur deux piliers immuables, la bière et les chats. Les 2 guitaristes et le bassiste s’affichent avec des hauts imprimés avec des chats, le chanteur arrive en petit short, lunettes de cyclope lumineuses et bandeaux fluo ainsi qu’un haut imprimé avec un torse musclé et une ceinture de force remplie de six bières. Vous l’aurez compris, ça ne va pas voler bien haut, c’est dans l’esprit du style, leur dernier album, l’excellent Atomic Hangover est mis à l’honneur, mais le fun n’empêche pas la qualité. Jeux de mots, wall of death, circle pits et moshs, tout y passe et WARFAITH met le feu à la salle, le public répond de suite et il n’est que 14h30 ! Déjà là, on peut se dire « bon courage aux prochains groupes car le niveau est posé par les fous de WARFAITH ! » L’avis de recherche est lancé, ils recherchent activement Alf, l’extra-terrestre qui mange des chats et c’est "Alf Must Die" qui est proposé. Avec une telle énergie, un show aussi dynamique, bon enfant, peut-être aurait-il été bienvenu de proposer ce groupe plus tard dans la soirée, histoire de couper un peu l’enchainement des groupes extrêmes par exemple, entre le Black et le Death Metal… mais c’est toujours facile de faire cette remarque à posteriori… Toujours est-il que, comme je l’ai déjà dit dans la chronique de leur dernier album, Atomic Hangover, ce groupe est à surveiller de près car dans le genre, ils sont d’une efficacité redoutable !

Après la déferlante Thrash, voici la brutalité Grind Death. C’est la première fois que je vois le trio TOURETTE et je serais amené à les revoir bientôt. Guitare en mode HM-2, basse au son énorme et batterie blastée ultra percutante. Le guitariste growle pendant que le bassiste se concentre sur des cris plus typés Grind Death. Des samples rythment le show qui est d’une incroyable intensité. Le groupe Rémois est assez jeune puisque formé en 2021 et il défend son unique EP, Tourette, paru chez Cracra Records en septembre 2022. On note le titre "Urine Kakarine" particulièrement réussi mais on se régale également des ralentissements aux frontières du Doom Death qui interviennent pour laisser respirer cette musique aussi violente que noire. Le concert du groupe passe incroyablement vite et entre deux insultes gratuites, bah oui c’est un peu le principe de TOURETTE, le bassiste dédicace un titre à ceux qui nous gouvernent, le majeur bien dressé. L’attitude Punk Grind du bassiste contraste avec un look plus typé Black Metal, on croirait voir devant nous Jon Nödtveidt de DISSECTION. A n’en pas douter, il ne faudra pas arriver en retard à Chalons le 30 septembre prochain pour le concert du groupe avec PUTRID OFFAL et MASSIVE CHARGE, une soirée pleine de poésie qui promet énormément, je vous en reparlerais. En attendant, TOURETTE a réussi à maintenir le niveau d’intensité insufflé par WARFAITH juste avant. Un enchainement dans la brutalité, 2 salles 2 ambiances, un énorme plaisir commun !

Si le Death Metal de CARN n’est pas moins réussi que le Death Grind de TOURETTE il faut avouer qu’il est un peu plus passe partout, MONSTROSITY, CANNIBAL CORPSE, voilà les influences principales de ces 5 gaillards. A 5 sur cette petite scène, on passe un peu sur le côté le temps de prendre un rafraichissement au bar et on peut admirer le jeu de batterie de leur batteur. Il tape juste, c’est carré, ultra efficace, très old-school, les influences sont immédiatement reconnaissables et c’est peut-être la seule remarque négative à propos de CARN, le manque d’originalité. Parce que pour le reste, il faut admettre que la prestation du chanteur Vincent Depasse que l’on a déjà pu voir avec VISCERAL DISSECTION il y a quelques années, est re-mar-quable ! Le visage grimé de faux sang, le bonhomme sait tenir une scène de même que ses comparses. Un show dynamique particulièrement réussi et qui met en valeur leur tout nouvel EP, leur deuxième, Colors With Your Flesh, sorti le jour du festival et qui est logiquement joué entièrement. Si je râle régulièrement que les groupes de Death actuels mettent trop de groove dans leur musique, les Rémois nous envoie un Death Metal rampant et bestial, une brutalité qui fait de CARN un groupe à suivre pour tout amateur de Death Metal, le potentiel est là avec ce "Supposed To Rot" pour clore les débats ! Brutôôôôl !

Le timing du festival est déjà totalement au chou et c’est avec un certain retard que les CONQUERORS prennent d’assaut la scène avec leur Black Metal sans concession. Malheureusement, un problème technique va entacher la prestation du trio. Je les avais vu à Fismes il y a quelques années où ils avaient déjà été victime de problème de son, suis-je le chat noir du groupe ? Toujours est-il que la basse n’a plus de son et que le micro chant de Morty rend l’âme également. C’est un boitier de scène qui a claqué, il va donc falloir attendre de très longues minutes que le problème soit résolu et CONQUERORS pourra finir son show dans une brutalité revigorée par ces problèmes indépendants du groupe. Morty finira le dernier titre en lançant sa guitare au sol, une rage non feinte car le groupe avait une carte à jouer ce soir. Personnellement, je suis plutôt client de ce genre de Black Metal jusque dans l’attitude mais ce n’est pas le cas de tout le monde dans l’assistance. Mais la vraie question est pourquoi l’organisation a-t-elle laissé le groupe finir sa prestation après de longues minutes d’interruption, pas que le concert n’était pas bien ou que CONQUERORS ne méritait pas de finir mais le retard était déjà conséquent alors et on le verra mais cela va avoir un impact non négligeable sur la fin de soirée. Bref, tout cela est facile à dire de l’extérieur et sans avoir tous les tenants et les aboutissants, revenons à CONQUERORS, leur Black Metal emprunte parfois au Thrash avec des rythmiques plus frontales, plus directes mais jamais easy-play, se permettant même le luxe de claquer quelques structures plus alambiquées sur un pattern de batterie bien droit. Le batteur, justement, n’attache pas ses cymbales, si cela participe bien au son du groupe, cela donne un batteur courant après ses cymbales entre deux morceaux. Bref, il manque peut-être un peu d’expérience scénique au trio pour gérer ce type de concert où tout va de travers sauf la qualité de leur musique interprétée avec la hargne, la rage et la noirceur qu’elle requiert. Un jour peut-être je verrais ce groupe sans accro, en attendant, il est fort possible que je me penche sur leur dernier méfait, Stormbringer, paru en 2019 chez M.U.S.I.C. Records car si les premières sorties ne m’avaient guère convaincues, ce que j’ai entendu là me paraît avoir gagné en qualité de plusieurs crans. A revoir donc !

Il était prévu ensuite une heure d’happy-hour, sauf que l’horaire est largement dépassé et peut-être que rattraper ne serait-ce qu’une demi-heure aurait été bienvenue pour les groupes suivant. Mais ce n’est pas bien grave, on profite du soleil, du lieu très accueillant et puis il est l’heure également de se restaurer donc on peut comprendre également la volonté de l’organisation de laisser le temps au public de se restaurer pour ne pas rater les prestations qui vont suivre. Et c’est avec RANKKEN, un autre groupe local opérant dans un Thrash Metal teinté de Heavy Metal et de groove assez moderne qui donne l’impression d’entendre un mix d’EXODUS et de TRIVIUM. J’ai déjà vu le groupe il y a quelques mois sur une prestation assez solide, c’est également le cas aujourd’hui, preuve que ces gars se sont nettement améliorer dans la régularité. Le show est carré même si les titres sont finalement assez standards dans le sens où ne retient pas vraiment les titres. Ca joue très bien mais un petit déficit de composition empêche le Thrash Metal de RANKKEN de vous exploser à la gueule et c’est bien dommage car les gaillards tiennent bien la scène, ils maitrisent leur musique, il ne manque que cet éclat mais attention, le groupe renvoie une image très pro, nous n’avons pas cette sensation de groupe amateur, c’est juste un peu trop générique pour quelqu’un comme moi qui ne suis pas trop amateur de Thrash surtout lorsqu’il lorgne vers la branche la plus contemporaine du style. Mais j’admire l’opiniâtreté du guitariste chanteur, David, qui mène son groupe avec beaucoup de conviction qui emmène les amateurs du genre dans son sillage. C’est une nouvelle fois History Of Violence, le dernier album en date du groupe qui se taille la part du lion. Je vais peut-être laisser passer un peu de temps avant de les revoir histoire de voir la progression avec les nouveaux morceaux que le groupe va nous proposer.

IN HELL débarque avec son Black Death Metal qui lorgne assez largement sur BEHEMOTH. Alors soyons honnête, ce n’est pas le style que je préfère, cela manque de saleté pour moi, je préfère la branche la plus War du style mais bref, il n’est pas ici histoire de mes goûts mais de la prestation des Nordistes dont le guitariste, Fabrice, est également à l’origine de cette journée. Inutile de vous dire que le bonhomme est rincé tant le cumul est énergivore mais il n’y paraît rien, le bonhomme est arcbouté sur son manche et donne tout ce qu’il a. Depuis quelques temps, c’est Olivier Dentreuil, le guitariste, qui a repris le chant et personnellement je dois avouer ne pas trop accrocher à ce type de vocaux, ce qui m’empêche d’entrer pleinement dans la prestation du groupe. Ensuite, il manque encore un élément pour que le groupe marque les esprits au-delà du mode rouleau compresseur qu’ils maitrisent parfaitement. Le quatuor tient très bien la petite scène du MC Outlanders mais il manque des leads, solos, des changements de rythme, des variations pour que l’on se souvienne un peu plus d’IN HELL en dehors de la tête éclatée par la violence de leur show, des moments marquants tout simplement. Toutefois, on assiste à un concert de très bonne qualité, on voit que le groupe est heureux d’être là, qu’il a ses marques malgré le fait qu’ils soient assistés d’un batteur de session, Ethan Ducrocq, et que c’est parfaitement rôdé, l’enchainement des concerts du groupe devrait donc être bénéfique pour le prochain album qui est en gestation. Il conviendra de voir la progression de ces gaillards car dans le domaine, il n’y a pas non plus pléthore de groupes en France, il y a donc une place pour IN HELL et si je parlais tout à l’heure de la conviction de David pour RANKKEN, la foi de Fabrice dans son groupe, dans la scène Française et francophone impose le respect. C’est un sacré bonhomme qui ne se ménage pas et je crains que son groupe en pâtisse parfois un peu. A revoir dans un cadre hors-festival aussi, car les concerts s’enchainent et la fatigue me gagne, c’est peut-être aussi ce qui explique que je ne suis pas totalement rentré dans le concert des Nordistes qui ont pu s’attirer les félicitations d’un public conquis. Prestation solide de nos gaillards !

POST-MORTEM fait partie des groupes que je voulais voir par curiosité car si leur dernier album que j’avais écouté, God With Horns en 2016 ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable, j’avais noté de grandes qualités qui pouvaient faire leur effet en live. Le groupe de Mulhouse débarque avec un line-up totalement remanié. Nous avons le batteur Laurent Greder et un guitariste session pour remplacer l’habituel gratteux également connu via ALEISTER et KARELIA, les indéboulonnables du groupe avec le chanteur Xavier au coffre et à la voix nettement plus convaincante en live qu’en studio, une histoire de production certainement. Mais quelle présence du gaillard, ça pue le Brutal Death Metal old-school. C’est une jeune bassiste, Anna Bourennane, qui est présente ce soir, comme sur les précédents shows d’après les photos que j’ai pu voir et la demoiselle tient bien son rang, son sourire est aussi grand que sa capacité à tenir les lignes de basse en lieu et place d’un Pierre qui se concentre sur sa santé en attendant. Mais pour en revenir à ce guitariste session dont je n’ai pas retenu le nom mais il faut lui tirer un grand coup de chapeau pour le travail accompli car il ne s’est pas contenté de faire de la rythmique, c’est solos, leads, mélodies, le bonhomme semble être chez lui et l’impact du groupe est surpuissant. POST-MORTEM sera de la partie pour la release party du nouvel album de MORTUARY à Lunéville le 18 novembre prochain, j’aurais donc la joie de me prendre un deuxième uppercut dans les gencives ce soir là. Belle découverte d’un groupe qui existe depuis fort longtemps maintenant mais dont les longues périodes d’inactivité ne l’aide pas à franchir le cap d’un certain seuil de reconnaissance qu’il mérite pourtant. A revoir très très vite, et il est urgent également que je me repenche sur la discographie de ce groupe Alsacien maintenant que j’ai cerné leurs intentions grâce à cette prestation intense et parfaitement jouissive, d’ailleurs le public ne s’y trompe pas, l’accueil est au top !

Problème pour le groupe suivant, PROTOGONOS, désolé mais leur Metalcore ma dépasse totalement, gavé de gimmicks déjà entendus 45 fois et que je ne trouvais déjà pas pertinent à la première écoute. Alors, oui cela peut paraître discourtois pour ce groupe qui travaille sa musique, je n’en doute pas mais c’est au-dessus de mes forces, je ne peux pas assister au show de ce groupe… On ne peut pas plaire à tout le monde, l’occasion de discuter avec quelques têtes connues alors que le nuit est bien présente désormais. Mais si vous aimez le Metalcore, nul doute que ce groupe viendra à vous tant il tourne.

Il reste un groupe à voir, ZOE, dont le Hard Rock teinté de Stoner fait de lui un groupe définitivement à part sur cette affiche brutale. Il est tard et une partie du public a quitté les lieux. Il est vrai que 10 groupes c’est beaucoup, beaucoup trop en fait, la fatigue fait que l’on ne peut pas apprécier toutes les prestations et même moi qui me suis aménagé quelques créneaux de repos, j’ai du mal à gérer l’horaire très tardif, plus d’une heure de retard sur l’horaire prévu. Mais, il n’est pas question de blâmer l’organisation, c’est la première édition, la volonté de mettre un maximum de groupe pour faire déplacer les gens est tout à fait compréhensible et c’est réussi puisque c’est 250 personnes qui ont répondu présentes !  Certes, il y a quelques questions qui restent en suspend, cette gestion du retard qui a fini par totalement échapper au contrôle de l’organisation, le volume sonore de certains groupes, notamment CONQUERORS qui était vraiment abusé, le coup du gobelet collector à 3€ à l’entrée présenté comme étant obligatoire alors que ça ne l’était pas, un collector à ce prix bon… la monnaie d’échange pour acheter à boire et à manger, pas de prix dégressif en fonction de la quantité achetée, une nourriture au prix un peu surprenant, 5€ le hot-dog, c’est peut-être un peu too much, la présence d’un food truck dans les lieux mais qui restera fermé une large partie de la journée, ne servant que quelques crêpes dans l’après midi, assez surprenant. Mais tout ceci n’occulte en rien, la gentillesse, l’amabilité des hôtes du jour, de la réaction fantastique d’un public ayant répondu en masse à cet appel au soutien de la scène locale, du prix dérisoire de l’entrée, 12€ pour 10 groupes ! Le prix très cohérent des boissons, le cadre vraiment sympathique et particulièrement adapté à ce genre d’évènements. Il faudra peut-être penser à mettre l’ensemble des stands, y compris ceux des groupes, à l’extérieur, pour gagner en capacité à l’intérieur de la salle. L’ambiance bonne enfant est également à souligner, les sourires sont sur les lèvres, le pari de l’organisation est réussi haut la main, un énorme bravo pour cette belle journée et les couilles mises sur la table pour monter cet évènement qui montre que c’est possible.
Et donc, après un show pyrotechnique où une dame cracheuse de feu joue avec les flammes, un show assez court mais plutôt réussi, marquant une pause avant l’ultime groupe, ZOE.

J’ai déjà pu voir le groupe 2 fois auparavant, je connais donc la musique du groupe mais ce soir c’est clairement leur meilleur show. Alors oui ça pose un peu, ça monte sur les enceintes, ça se jette à terre, c’est Rock’n’Roll quoi. Mais alors, qu’est-ce que c’est bien foutu, maitrisé, rôdé et ultra percutant en live. Ce petit côté QUEENS OF THE STONE AGE mêlé à PLACEBO, MUSE, AC/DC est parfaitement jouissif ce soir, le concert d’une heure se fait devant les derniers combattants mais pas un seul ne restera à l’extérieur, ceux qui sont restés voulaient voir ZOE et ceux qui pensaient ne voir que quelques titres, comme moi étant donné la fatigue, se laissent prendre au jeu et tapent du pied, secouent la tête, applaudissent et répondent aux sollicitations du guitariste chanteur dont la ressemblance avec Nicolas Sirkis s’arrête à quelques traits de physique. Après plusieurs albums, le groupe tire son épingle du jeu et du coup la frustration de cet horaire est encore plus grande car plus tôt dans la soirée le groupe aurait vraiment mis le feu à un public déjà survolté. Bon les occasions de voir le groupe sont nombreuses tant ils tournent, et c’est aussi ce qui explique que c’est certainement le meilleur show de cette journée au niveau qualitatif et professionnalisme du groupe. On pourrait se targuer du manque de spontanéité tant toutes les interventions semblent prévues et millimétrées mais cela ne gâche en rien le concert et puis la musique parle pour le groupe. Bref, si vous avez l’occasion de découvrir ces bonhommes, c’est à ne pas louper !

Il est déjà bien tard mais déjà on sent que l’on a vécu une journée fondatrice, tout le monde était unanime, le Blue & Black Metal Fest 1 est une réussite et il faut que cela se pérennise, le tout sans prévente, dans le genre saut à l’élastique sans élastique ni filet ça se pose là ! Inutile de vous dire que l’on guette d’ores et déjà l’annonce d’une deuxième édition en ces mêmes lieux mais soyez tranquille, je vous reparlerais de ce MC Outlanders car de nombreux concerts sont annoncés sur la fin de l’année. Il ne reste qu’à féliciter l’organisation, les bénévoles, les techniciens, le public et les groupes pour cette réussite, on a connu des premières éditions bien plus chaotique, bravo et n’oubliez pas que le soutien à la scène locale, la scène francophone et à l’underground en général est important pour la richesse de la culture dans notre pays, si demain on veut avoir le choix, il faut soutenir la diversité actuelle même si dans les faits, moi-même je fais ma tête de vieux con sur PROTOGONOS, que voulez-vous, on ne se refait pas ! Après le THUNDER IN THE EAST, la scène française aurait-elle trouvé un soutien de premier choix dans l’Est de la France ?

 Les groupes de cette journée auront été pour moi WARFAITH, TOURETTE, CONQUERORS, POST-MORTEM et ZOE, à l’année prochaine !