Avant la tournée mondiale de Dead Can Dance (DCD pour la suite), Brendan Perry a calé une autre petite tournée européenne solo qui fait la part belle à la France. Cela peut se comprendre par le fait que depuis quelques années il s'est installé en Bretagne. La date de Toulouse était pratique (un samedi), à un prix plus qu'abordable, et coïncidait avec l'anniversaire du Metronum. Même si la tempête empêchait de profiter de la cour j'aime bien le confort de cette SMAC, au nord de la ville, proche dans l'esprit comme dans l'architecture de la Paloma de Nîmes et de toutes les salles construites ces dernières années dans des matières métalliques, entre le blanc et le jaune. Le déroulement de la soirée était donc spécial avec les sets de djs et autres performances de groupes locaux, Perry se retrouvait programmé inhabituellement tôt pour un musicien de cette envergure. J'avais donc bien fait de viser vraiment à l'heure ! L'affluence était bonne dans cette salle de capacité moyenne, c'était bien le moins qu'on pouvait attendre.
Comme les chaises et instruments déjà posés sur scène le suggéraient BRENDAN PERRY se présenta avec deux assistants pour un set assis. Ses deux comparses, à vrai dire, ne sont pas exactement des jambons : Richard Yale à la basse, technicien de tournée pour MetallicA ou Muse, collabore à DCD depuis la reformation. Astrid Williamson, musicienne Écossaise préposée aux claviers et tous autres instruments a derrière elle sa solide carrière en groupe ou solo où elle a pu croiser des gens comme John Cale, Bernard Sumner, Johnny Marr… et elle participe aussi à la réincarnation de DCD.
Certains concerts basculent dès les premières mesures et il en restera un bel exemple. Avec ce volume étonnamment fort pour qui n'aurait jamais vu DCD, tous les clichés du set acoustique volaient en éclats. La basse jouissait d'un large espace mais c'est surtout la voix, cette voix du maître à laquelle les vrais fans anciens sont autant attachés qu'à celle de Lisa, qui plaça le niveau très haut dès qu'elle se fit entendre. Elle n'a fait que se bonifier légèrement avec l'âge, sans rien perdre de sa puissance. Déjà que d'habitude DCD s'amuse à truffer ses sets de reprises ou de titres inédits là c'est bien simple, je n'ai presque rien reconnu ! Pourtant je crois connaître plutôt bien les deux albums de Perry comme bien entendu son groupe principal. Ainsi qu'il y fit allusion pour introduire un titre, il a un nouveau disque solo prêt et nous avons donc découvert en partie ce nouveau répertoire. C'est une sensation étrange de revoir une de ses idoles de longtemps n'offrir que des créations fraîches, d'autant plus qu'au début elles étaient dans la ligne de la Country Gothique de son premier disque, accompagnées à la Gibson par le boss au centre (qui en changeait à chaque titre), entre une basse imposante et des claviers restituant des effets sobres ou déjà connus chez son groupe principal, comme la harpe chinoise chère à sa partenaire historique.
Logiquement, Perry fit l'effort de communiquer exclusivement dans un français approximatif mais méritoire, qui relâchait l'ambiance un peu solennelle que dégage une telle musique. Le programme évolua vers quelques surprises tel ce titre totalement Latino en Portugais, celui plus intimiste où Astrid prit une aussi une guitare pour quelques notes réverbérées posant l'ambiance, ou le retour de la reprise de "Song to the Siren" de Tim Buckley, raccourcie mais bouleversante à vous dresser le pelage. Surtout, les titres originaux prenaient peu à peu une tournure plus épaisse, s'éloignant de la sobriété initiale pour se rapprocher des orchestrations amples de DCD ou de l'album "Ark". Demeure invariablement ce schéma de composition épurée très classique, sans facilités, qui caractérise toute son œuvre qu'il soit seul ou avec Lisa. Après avoir présenté ses compagnons, au moment où on se disait qu'il serait bon de recevoir ce nouvel album à venir pour revivre cette soirée, Yale abandonna sa basse et le trio embraya un "Severance" tiré du vieux répertoire classique de DCD sous les acclamations, mais servi débarrassé de sa texture néo-médiévale originelle, par cet accompagnement au piano synthétique. Cette recréation sagement iconoclaste acheva une heure de set franchement enchanteur.
Très rapidement le directeur de la salle prit la parole pour présenter le reste de la soirée, rendre hommage à son personnel technique mais aussi à Spatsz, tête pensante du mythique Kas Product qui venait de nous quitter subitement. Après diffusion de quelques extraits vidéos du passage du groupe Lorrain dans cette salle, la soirée reprit tranquillement.
Après cette parenthèse de poids, nos prochaines aventures nous éloigneront des chauves qui jouent assis pour des cheveux longs qui riffent le pied sur les retours…
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