Pour la première fois depuis sa création Metalnews.fr était présent au Brutal Assault. Mold_Putrefaction et L'Apache nous raconte ce séjour en République Tchèque au sein de la forteresse de Josefov.
Mold_Putrefaction :
L’année dernière, lors de mon report du Party.San, j'exprimais ma lassitude de ce festival et mon envie d’aller voir ailleurs. Et il s’avère que chaque année, le festival tombe en même temps que le Brutal Assault, festival dont je vois passer les affiches depuis des années sans jamais y avoir mis un pieds.
Il y a un énorme engouement sur ce festival, notamment de la part du public Français (merci 2guys1TV ?), c’est donc avec enthousiasme que je me rends pour la seconde fois en République Tchèque cette année.
L’affiche cette année était sympa, car en plus de compiler toute les tournées européennes du moment elle possédait quelques exclusivités.
Le Brutal Assault, c’est donc quatre jours de festival sur cinq scènes avec presque autant de groupe qu’au Hellfest. D’ailleurs le festival partage beaucoup de point commun avec celui ci, notamment les aspects les plus négatifs, mais j’y reviendrais.
Chaque scène propose un melting-pot des genres, du hardcore au metal extrême, sans vraiment de spécialisation, et avec des horaires de passages qui font que les scènes jouent presque toute en même temps. Ca rends pour le coup les choix de running order pas toujours facile (deux groupes du même genre qui jouent en même temps, les temps de sets qui empiètent sur les autres concerts…).
Seul la KAL (Keep Ambient Lodge) propose une programmation spécialisée, dédiée aux musiques bruitistes et expérimentales (noise / drone / ambient / techno) durant tout le week end.
L’aventure commence pour ma part dès le lundi, avec un arrivé à Jaromer dans l’après midi. Il est difficile de comprendre l’organisation du festival car il n’y a pas beaucoup d’indications ni de monde de présent. Pourtant le concept est simple : toute la semaine le centre ville est monopolisé, il faut donc se garer là ou il y a de la place (littéralement, même devant les habitations) car les seuls parkings de disponibles sont payant. Et pour planter sa tente, c’est également là où il y a de la place (car là encore le camping délimité est payant), donc c’est en forêt que la majorité des festivaliers se retrouvent. Au fil des heures, le centre ville devient vraiment la continuité du festival, comme une sorte de Hell City Square géant (oui les références au Hellfest seront nombreuses) avec des bars et tabacs ouverts 24H/24.
Nous sommes mardi, la ville est envahie au sens le plus propre du terme, et le festival en profite pour proposer une after party avec une poignées de groupes Tchèques en ouvrant une toute petite partie du site. Les concerts se déroulent sur la scène Obscure, ça me permet donc de découvrir l’endroit où je vais passer une partie de mon fest.
Pour ma part je vais directement parler de la journée du lendemain et des groupes qui m’ont réellement marqués.
MERCREDI
Les concerts commencent tôt et terminent tard chaque jour, c’est donc du sport et ça s’annonce déjà être un festival fatiguant.
La journée commence notamment avec HEXIS, groupe Danois qui génère une mini hype et donc forcément une grosse attente chez le public. En effet le groupe a récemment fait le buzz avec son poster de tournée étalée sur plusieurs mois avec une centaine de dates au compteur. Un groupe qui cherche les records, et qui va malheureusement avoir celui de plus mauvais son du week-end pour ma part. Le festival va s'avérer irréprochable sur ce point là, pourtant là le concert commence avec un son super fort, limite agressif.
Surtout que le groupe pratique la fameuse formule très à la mode ses dernières années : le sludge / post-metal-hardcore / faussement blackisant. Ce genre de groupe mérite donc un son net et propre afin de distinguer toute les subtilités. Là les riffs sont noyés, c’est vraiment pas top.
Au delà de ça, sur scène, c’est les gimmicks habituels de cette scène : on essaye tant bien que mal de jouer les méchants, les énervés, ont gigote de manière agressive… Sauf que la sur la Jagermeister Stage qui fait office de Mainstage avec la Sea Shepherd Stage, c’est un poil too much.
Un groupe à clairement revoir dans une configuration club / bar.
On enchaîne directement avec l’une des plus grande débilité du festival, KRAANIUM. Cette première journée commence très fort.
C’est donc sur l’autre Mainstage qu’on retrouve l’une des figures les plus emblématique de slam européen des années 2000. J’ai vu le groupe pas mal de fois, notamment avec Martin, leur premier chanteur décédé il y a quelques années. Je suis pas giga fan du groupe, je l’ai déjà expliqué lors de mon report de l’OEF 2018, mais aujourd’hui, comme à ce concert, je vais trouver ça phénoménale.
Le son est bien fat, les riffs sont gras, on ressent les relents DEVOURMENT, ça fait vraiment le taf !
Le pit est bien vénère, zombie circle pit bien garnit, personnellement je m’éclate. Et le concert prend bien sûr tout son sens quand le groupe lance de nombreux marteaux en plastiques gonflables dans la foule.
Bon j’aurais toujours à reprocher la vieille voix du chanteur, car même si c’est plus Martin, le gars fait pareil, des vieux pig squeals aiguës, alors qu’on souhaite juste entendre du guttural bien salace. Mais après ça fait partie de la touche personnel du groupe, qui font qu’ils sont reconnaissable entre milles.
La setlist enchaîne quelques vieux classiques comme “Double Barrel Penetration” ou encore “Midget Fucker” en fin de set.
Un super moment et un des meilleurs concerts que j’ai pu voir du groupe !
Quelques mots sur la légende de Boston qui enchaîne, à savoir SLAPSHOT. Groupe archi culte de la scène Hardcore, c’est la première fois que j’ai l’occasion de les voir. Ils vont clairement pas me décevoir, ça sonne vraiment à l’ancienne avec la grosse patate qui va avec. Entre d-beat, passage groovy et un chanteur qui s’ouvre le front avec son micro (vu l’abondance du sang, y’a surement triche), c’est bien la haine sur scène. On peut rapidement se lasser, car tous les titres sonnent pareil, mais c’est pas pour me déplaire ! L’un des derniers titres est dédié à la famille du hardcore, aux groupes de metalcore, qui seront nombreux à fouler les Mainstages ce week-end. Un groupe plutôt rare en Europe, que je suis content d’enfin avoir vu. Un petit passage sous la scène Obscure, et son premier concert avec THE ARSON PROJECT. Là encore un groupe qui s’inscrit dans la mouvance hardcore / crust bien moderne et qui encore une fois va s’avérer ultra efficace en live. Il faut imaginer une sorte de ROTTEN SOUND du Hardcore avec des breaks bien vénères. L’ambiance de ce chapiteau se prête parfaitement pour ce genre de concert, même si on déplore un pit très faible au vu de la violence proposée. Le son est encore une fois terrible, ce qui rend honneur à un groupe dont je prendrais peut être pas autant de plaisir sur CD.
Comme au Hellfest, on passe du tout au tout, et là c’est VOIVOD, groupe pionnier qu’on ne présente plus. Je ne suis pas un die-hard du groupe, ni même un grand fan, j’ai vu le groupe qu’une fois en concert et j’en garde pas un souvenir terrible, de plus la longueur et la diversité des compositions me rebute un peu. Mais aujourd’hui, et avec la setlist de cette tournée, ça fait le taf.
Les hostilités commencent avec “Post Society” et sa d-beat propre au début du groupe. C’est la baston, et sur scène c’est ultra énergique. Snake bouge partout dans son cuir sans manche remplit de logos de groupes au blanco. Y’a pas à dire c’est vraiment old-school !
Forcément en 45 minutes le groupe n'a pas le temps de jouer beaucoup de titre, mais l'enchaînement “Obsolete Beings” / “The Prow” fait plus que plaisir.
Une pensée est dédiée à Piggy, membre fondateur du groupe, décédé il y bientôt 15 ans.
Fin de set sans surprise sur l’incontournable “Voivod” morceau culte et énergique de la carrière des Canadiens.
Une chose est sure, ce concert va me donner envie de renouer avec la discographie du groupe !
Je profite que les groupes suivants ne m’intéresse pas pour visiter le site. Il s’agit donc d’une forteresse historique regorgeant d’endroits improbables. C’est simple, on peut passer le festival à faire plein de choses autre que voir des concerts. Il y a pleins d’animations (souvent payantes) comme des reconstitutions, des expos, une crypte, un cinéma (avec une programmation toute la journée), et même une maison de l’horreur. De plus de nombreux bars sont dans des annexes de la forteresse : c’est un véritable labyrinthe, dans des grottes en pierre souvent très mal éclairées voir pas du tout (j’ai mis une heure pour trouver l’exposition de crâne). C’est littéralement le Puys du Fou, donc forcément le cadre est incroyable et ça explique pourquoi autant d’étrangers se déplacent.
Si l’endroit est super grand avec des recoins interminables, les zones concerts restent petites et vite inaccessibles.
C’est le cas de la scène Octagon, située entre deux bâtiments. BELZEBONG s'apprête à jouer, sauf que l'espace est plus que saturé avec une capacité de moins de 200 personnes (alors que le festival est sold-out avec plusieurs dizaines de milliers d’entrée). Je vois pas grand chose sur scène, de toute façon c’est pas vraiment ma came. En plus il pleut et il y a eu une coupure de l’écran vidéo situé derrière les membres.
Je visite par la suite la K.A.L., avec la performance de ANTELOGOS. Ici il s’agit d’une salle en pierre avec de nombreuses banquettes, et ou on regarde les prestations assis. Il s’agit surtout d’un espace détente, mais la programmation reste de qualité. Là le propos est axé sur un projet ambiant, sous forme de rituel satanique. Tous encapuchonnés et avec des corpsepaint, trois hommes fredonnent des incantations, pendant que deux femmes passent dans le public avec des l'encens dans un crane et qu'un autre homme diffuse une musique drone via son PC. Enfumé et avec plusieurs drapeaux avec une imageries sataniques, l'ambiance est minimaliste et répétitive. C’est à la fois prenant et grotesque (les “heil satan” en fin de rituel, c’est pas pour moi), mais ça donne une idée de l’ambiance de cette scène, même si j’y attends surtout les groupes les plus bruitistes et frontals qui vont se produire ici durant la semaine.
La fin de journée est proche, on arrive sur les “gros groupes” et là les problèmes arrivent : les mainstages sont difficilement accessibles, de plus elles sont pas bien hautes, ce qui empêche la visibilité avec la masse de public devant. C’est simple, si on veut voir il faut être en hauteur, une colline est là pour ça, mais elle est… Payante ! Difficile donc d’apercevoir les gars de CULT OF LUNA. J’ai jamais vraiment de chance avec ce groupe, je l’ai ai toujours vu en festival, mais toujours tard et fatigué. Là encore, je suis pas un grand connaisseur du groupe, mais c’est le genre de musique qui arrive à faire mouche chez moi. Post-metal ? Post-hardcore ? Pour sur une musique pleins de riffs prenant et “émotif”, parfait à voir comme ça de nuit. Sur scène il y a deux batteurs (j’ai pas l’impression que ce genre de config fait gagner en puissance un groupe, à vrai dire je comprends rarement l'intérêt autre que visuel) et un décors de scène fait de draps représentant des montagnes ou la banquises, je sais pas trop, en tout cas, oui visuellement c’est la classe. Surtout que le jeux de lumière est ouf, et le son aussi. Là encore pas le temps de jouer beaucoup de titre, mais c’est suffisant pour me faire passer un bon moment, surtout qu’ils ont joué “In Awe Of” un de mes titres préférés.
On continue dans la même “scène” avec DECULTIVATE, des Tchèques qui ont pour rôle de clôturer cette journée de concerts. Ici on est plus dans du CONVERGE worship avec des gros relents neo-crust et des breaks à bagarre mais le public reste plus ou moins le même. Bon bien sûr là l’affluence est bien plus faible, dommage car c’est vraiment super efficace ! Comme HEXIS, ça joue les méchants, en mode on a grave la haine, sauf que là sur cette petite scène ça marche bien mieux. Le chanteur se tape le crâne avec son micro pour souligner la violence sonore, et ça fait le taff, au point que le micro finit par être défoncé et ne plus marcher.
De manière random les gars sortent les canons à confettis afin de les faire péter dans la foule, et de jeter un carton entier de confettis, en mode c’est la teuf : le décalage avec la musique est complet.
Il s’agit là d’un des meilleurs concerts du jour, avec un set pas trop long et ultra efficace, et surtout une tente accessible sans trop de monde, et ça ça fait du bien.
L'Apache
Voilà un moment que je regardais les affiches, les reports et les vidéos du Brutal Assault en me disant à chaque fois « Putain, ça à l’air vraiment terrible ce festival ». Puis, tu croises des gens qui y sont déjà allés et qui te racontent leurs voyages, on te dit « vas-y tu ne seras pas déçu », « Le Brutal ça vaut vraiment le coup ! ». Alors quand une bande de pote s’est décidée à y aller je me dis que c’était l’occasion ou jamais de vérifier par moi-même. Un seul coup d’œil sur l’affiche et je vois déjà plus d’une trentaine de groupes dont j’apprécie la musique … Ni une, ni deux je saute sur l’occasion ! Pour nous, la solution retenue pour y aller a été la voiture. D’ailleurs on constate que la route se fait vraiment bien. Un arrêt à mi-chemin en Allemagne et on est bon. En tout une 15aines d’heures de route voire moins.
Une fois sur place on constate la jungle dans la ville. Tout le monde squat le moindre coin d’herbe pour planter sa tente, la ville est envahie ! Heureusement nous nous étions déjà un peu renseignés sur les spots de camping gratuits. On trouve donc un super terrain au bord de la rivière, avec toilettes à proximité. Quand je vois les campings VIP je me dis qu’on a bien fait de faire ça. En effet, dans ces derniers le moindre centimètre carré de pelouse est occupé, les festivaliers sont les uns sur les autres alors que nous nous avons de la place pour 3 groupes comme le nôtre ! Seul inconvénient, nous sommes un peu loin du festival.
Nous sommes donc le mardi et les festivités commencent aujourd’hui avec un petit Warm-up plutôt sympathique. J’arrive donc sur le site où seule la scène Obscur est ouverte. J’assiste à la fin du concert de FLESHLESS un groupe de Death Metal Tchèque, un petit peu influencé Dying Fetus. Je vois vraiment trop peu de morceaux pour me faire un avis donc je passe mon tour. En tout cas ce que j’ai entendu ne m’a pas déplu bien que cela reste très classique. Cependant cela me permet de constater que le son est vraiment bon sous ce chapiteau. D’ailleurs il le restera quasiment tout le temps, même sur les autres scènes.
La soirée continue ensuite avec NAILED TO OBSCURITY, groupe de Melodic Death Doom. Un super groupe, je fais là une magnifique découverte. On sent des accointances avec INSOMNIUM (mais avec le côté un peu épic moins mis en avant), ou même plus discrètement à du SHADE EMPIRE sur certains passages. Et après avoir réécouté je crois que j’apprécie plus ce groupe INSOMNIUM. De plus sur scène les musiciens se défendent bien, avec un show plutôt cool, un jeu de lumière plutôt bien fichu.
La soirée de Warm Up s’arrête là pour moi car le dernier groupe à jouer est FROG LEAP, et comme certains le savent déjà, je ne suis pas fan des reprises et encore moins à cette sauce.
On retourne donc se coucher pour se préparer aux 4 prochains jours. Je me réveille un peu crevé ce matin. Après avoir pris l’eau toute la nuit et avoir trempé mon matelas, mon duvet, mon oreiller et une partie de mes affaires je me dis que la suite du fest ne pourra être que mieux. Donc je ne m’arrête pas là, je suis bien décidé à aller voir des concerts. D’ailleurs ça tombe bien il y a HEXIS qui joue.
Mon premier concert de la journée commence donc. Le groupe a frappé fort cette année avec une tournée de plus de 111 concerts sur 109 jours (oui il y a plus de concerts que de jours). Il faut dire que c’est plutôt impressionnant. Heureusement on est au début de la tournée donc je les vois certainement dans leur meilleure forme ! Mais pas avec leur meilleur son malheureusement. Avec leur Hardcore/Black Metal le groupe nous balance un mur de son sur la tronche : le son est beaucoup trop fort (mais bon ça rend le show encore plus intense comme on dit) et mal réglé donc on n’entend pas correctement les différents éléments… Le concert reste cool, bien que le groupe aurait été mieux sous la scène Obscur.
Je profite du concert de KRAANIUM pour aller faire un tour aux nombreux stands de restauration. Là il n’est pas l’heure d’écouter du Brutal Death dégueulasse, (d’autant que le groupe n’est pas non plus d’une très grande originalité). De plus on me dit dans l’oreillette que ce n’était pas dingue comme concert. En tout cas ici, il y a du choix sur les stands de restauration, j’hésite parmi toutes les propositions alléchantes ! Tout à l’air succulent et c’est vraiment pas cher du tout, surtout pour un festival. Franchement il n’y a rien à redire là-dessus.
On se remet en route direction l’Obscur afin de voir THE ARSON PROJECT, groupe qui est affiché dans le genre Power violence/Hardcore. Théoriquement ce genre de groupe ce n’est pas trop mon truc mais là pour le coup je dois avouer que ça botte méchamment des culs. En effet, souvent ce genre de groupe à tendance à se reposer sur les mêmes types de riffs, ce qui fait qu’au bout de 15min j’en ai plein les oreilles… Mais là on y retrouve du bon gros blast de bourrin, des gros break vénères, des bonnes vieilles rythmiques hardcore un peu bas du front, des petits passages D-Beat, puis le tout est entrecoupé de petites intro plus lancinantes, des passages limites sludges... Puis le chanteur est bien énervé et balance la purée comme il faut donc c’est une bonne surprise, un groupe qui me donne envie de me pencher d’un peu plus près sur cette scène.
J’enchaine ensuite avec VOIVOID. Bon j’ai un avis assez mitigé sur ce groupe. Autant j’adore l’instrumentale, que je trouve d’une finesse et d’une virtuosité remarquable, mais d’un autre côté, qu’est-ce que c’est que ce chanteur ?? En fait VOIVOID, fait partie pour moi de tous ces groupes qu’on trouve cool et qu’on respecte mais qu’on n’arrive pas à écouter notamment à cause du chant. Partant avec cet à priori je me décide quand même à aller voir le groupe et au final je suis agréablement surpris. Bon, pas grâce au chant, c’est toujours pas ma tasse de thé, mais j’arrive au final à m’en écarter et à me concentrer sur l’instrumentale et je passe donc un super moment. Puis je me devais d’aller voir ces papas du Thrash Prog, sans eux on n’aurait peut-être jamais eu de VEKTOR.
Je passe ensuite faire un tour devant FORGOTTEN SILENCE, un groupe au style assez Hybrid, oscillant entre le prog, le death, le thrash, et le rock, et on pourrait encore en rajouter... En fait je ne connaissais pas le groupe, pour le coup j’ai suivi les recommandations de certains potes sur place. Et je suis vraiment bien surpris par la qualité des compositions. On retrouve pas mal de petites influences orientales qui moi me font toujours plaisir. On a un batteur vraiment bon, plutôt original, qui arrive vraiment à mettre en valeur tous les arrangements de guitares. Après… j’ai trouvé certains morceaux un peu moins bien que les autres car il y a parfois une grande disparité de style entre les morceaux. Je réécouterai chez moi pour trancher.
Il est maintenant temps d’aller voir INCANTATION, un des groupes que j’attendais le plus du festival car je suis un fan incontournable de ce genre de Death Metal, qui a su garder l’essence pure du death metal avec son côté occulte, morbide. Le show est un vrai régal (sans surprises), pur sans artifices, le groupe est là pour nous donner la leçon du bon vieux death à l’ancienne. Avec leur 25 ans d’expériences, les bonhommes savent de quoi ils parlent. Et sous ces 50 ans bien tassés McEntee est toujours là à se déboiter les cervicales ! Je m’étonne de n’entendre aucun morceau de l’album Profane Nexus. Bien que ce ne soit pas mon préféré, et de loin, je pensais pourtant qu’on entendrait quelques morceaux.
J’enchaine ensuite avec EYEHATEGOD… Alors je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression d’être le seul mec dans toutes mes connaissances qui n’aime pas ce groupe. Ce groupe m’ennuie au possible ! J’ai essayé de faire un petit effort en allant voir, « parce qu’en concert ce n’est pas pareil » ! Non rien à faire je trouve leurs musiques trop répétitives, tout est au même tempo lent et chiant, les riffs sont bateaux, la batterie beaucoup trop soporifique et inintéressante… Alors certains petits malins me diront que c’est un peu le but recherché… C’est triste dans ce cas ! Moi désolé ça ne passe pas. Je pars donc du concert et me dit « pourquoi ne pas tenter d’aller voir BATUSHKA », après tout j’ai jamais vu le groupe en live, et même si c’est la formation du chanteur plein d’ambition et non du gratteux compositeur de Lithourgiya, je me dis que ça sera toujours moins chiant que ce que je suis en train d’écouter. Mais bon, je me rappelle vite pourquoi je m’étais dit que j’irais voir EYEHATEGOD et non BATHUSKA. Les compostions sont d’un chiant et d’une longueur pas possible. Il n’y a pas un seul riff intéressant, on sent que la composition a été forcée pour pouvoir sortir un Skeud avant l’été et tourner dans les festivals. Moi qui ai beaucoup aimé Lithourgiya, je suis triste de voir comment le projet a été saccagé par le chanteur pour en faire juste un petit spectacle black metal orthodoxe. Heureusement que le guitariste continue la composition sous Батюшка (même si les compositions sont moins cools également que dans Lithourgiya).
Ensuite je décide d’aller visiter le K.A.L scène Noise installer dans une bâtisse de la forteresse où l’ambiance est très cool, on a des canapés posés un peu partout, ça chill tranquillement en buvant des cocktails d’absinthe. Je me pose donc pour voir ANTELOGOS. Ici tout le monde est assis, l’ambiance y est très calme les gens sont d’avantage ici pour se reposer que pour voir le groupe. On a donc ici un espèce de Drone sous forme de rituel satanique. Le tout fait un peu ridicule d’ailleurs dû au fait que personne ici n’est vraiment là pour écouter le groupe. Je trouve ça dommage, car les gars avaient l’air de vouloir fournir un show sérieux et de qualité mais l’endroit ne s’y prête pas vraiment.
Du coup je profite de ce désarroi musical pour aller manger et revenir pour voir COVEN. A vrai dire je n’attendais pas beaucoup de ce concert, car si le groupe est légendaire notamment pour avoir été le premier groupe à avoir développé une imagerie anti-chrétienne et satanique, musicalement ce n’est pas du tout mon truc. On a le droit à une intro de 15 minutes ou Jinx Dawson sort d’un cercueil, bon… ça va on connait le truc, pas la peine d’y passer 15 minutes. Après c’est vrai que la musique déploie une petite aura mystique, mais les morceaux sont musicalement pas très intéressants (je trouve). On comprend facilement pourquoi c’est BLACK SABBATH qui est plus communément cité en tant que pionnier de l’imagerie metal. Mais bon je voulais voir au moins une fois ce groupe légendaire, c’est maintenant chose faite, passons à autre chose. Allons plutôt bien nous placer pour CULT OF LUNA.
Effectivement on est bien placé, pile au centre, à une 10aine de mètres de la scène. Quand on aime CULT OF LUNA il faut vivre l’expérience dans les conditions les plus optimales. Et bon, sans surprise, l’expérience fut saisissante, bien que j’ai un peu de mal à me mettre dedans au début, le groupe commence avec leur nouveau "The Silent Man" sorti quelques semaines avant le festival, puis les « tubes » arrivent derrière avec "Owlwood", "Finland", "Ghost Trail" et bien sûr "In Awe Of". Seulement 5 morceaux, en même temps avec une moyenne de 10 minutes par morceaux… Je suis un peu déçu de l’absence de morceau de l’album Vertical, mon album préféré. Le jeu de lumière est juste excellent, on sent que le show est travaillé ce qui leur permet de nous emmener plus aisément avec eux dans leur musique.
Je sors du concert encore plein de paillettes dans les yeux, à moitié anesthésié par la musique du groupe et j’enchaine directement avec THE OCEAN autre groupe dont j’adore le travail. L’enchainement entre les deux groupes se fait super bien car les deux groupes jouent un style pas si différent. Et quelle claque on prend ici. Autant je suivais le groupe un peu de loin, j’écoutais les albums quand ils sortaient, je trouvais ça super d’ailleurs… Mais là en concert quelle claque ! L’énergie que transmet le groupe, la beauté des arrangements, le talent des musiciens, un batteur avec un jeu très riche et original… On sent des influences progressives, voir djent parfois qui ne sont pas là pour me déplaire. J’ai l’impression de redécouvrir le groupe alors que je le connais pourtant bien… Un des concerts qui figurera dans mon top concert du weekend.
to be continued...
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