La concurrence fait rage dans les Hauts de France en ce weekend de Pâques, pour ma part je choisis le Chaulnes MÉTAL-FEST non pas pour son affiche mais pour son ambiance et les copains que je vais y retrouver car soyons honnête, l'affiche très portées sur le Metalcore et le Metal Moderne n'est pas vraiment faite pour moi mais j'y ai découvert tout de même quelques groupes intéressants. Récit d'un weekend comme on les aime, entre passion et amitié et bien entendu, la musique en principale animatrice !

Arrivée sur site le vendredi, l'équipe de l'organisation m'accueille avec le sourire, je retrouve cette salle que je n'avais plus vue depuis plusieurs années maintenant et les groupes s'affèrent aux balances avec l'équipe technique sur le pied de guerre. Arnaud, le sympathique maitre des lieux est toujours au poste et première chose, il convient de remercier cette équipe de bénévoles qui vont faire que ce weekend soit possible en ne ménageant pas leurs efforts alors que la plupart n'écoute visiblement pas de Metal, juste pour le plaisir des moments partagés avec un public bienveillant bien que clairsemé sur l'ensemble du weekend. Fut un temps où cet endroit était LE rendez-vous immanquable, aujourd'hui, malheureusement, beaucoup s'en détournent pour des raisons que j'ignore et qui ne me regardent pas spécialement, il est simplement dommage que ce soit ainsi lorsque l'on voit l'énergie mise par l'ensemble de l'équipe pour que tout se déroule bien. Parenthèse faite sur une fréquentation basse, place à la musique avec un groupe qui attire mes yeux sur l'affiche, TIGERLEECH, non pas que je sois spécialement fan de leur musique, à vrai dire je ne connais pas spécialement mais leur Hardcore mêlé de touches Sludge pourrait bien être la première bonne surprise du festival pour moi. Le groupe montre un très bon visage, avec une bonne présence scénique et effectivement les gaillards n'en sont pas à leurs débuts puisqu'ils viennent de publier leur troisième album, Bicephalous, en autoproduction. La musique du groupe est mélodique mais bien grasse, faisant raisonner ce mélange de Hardcore et de Sludge dans lequel se glisse quelques éléments Death dans le riffing par moment. Un show bien maitrisé et une ouverture de festival de très bonne qualité, le niveau est bien présent, Chaulnes n'a rien perdu de sa superbe dans la proposition de groupes en devenir en tout cas.

PAST THE FALL est prêt à prendre la suite et on verse déjà dans un Metalcore plus assumé. Toutefois, ce groupe en mode trio nous propose des riffs bien recherchés avec une consonance Groove Thrash Metal, le bémol étant cette batterie électronique et ces simulateurs d'ampli. Ça pullule au sein de la scène et si parfois on ne sent pas trop la différence, là c'est quand même assez flagrant et le son plastique ne me parle définitivement pas. Deux chanteurs se partagent les parties entre voix claires plutôt réussies du guitariste en voix de tête et voix claire et saturée du bassiste, le groupe offre également une prestation de qualité et variée avec un côté Progressif dans leur musique, nous avons par exemple "Full Circle" et son introduction calme qui repose beaucoup sur le duo basse batterie et "Beholden" qui est plus orienté Metalcore mid-tempo voilà qui offre encore une grosse demie heure de bonne qualité basée sur leur unique album, From Insanity's Ruin, publié en 2019 déjà.

Ce vendredi est bien varié dans son affiche avec désormais les Marseillais de GALDERIA et leur Power Metal. Le groupe a son public qui le suit et d'ailleurs, quelques nouvelles têtes font leur apparition avec cette soirée bien avancée, le temps de quitter le travail et de prendre la route. Même si, soyons honnête, il semble que ce soit essentiellement des gens du secteur qui soit là. Le groupe défend son Heavy Metal aux sonorités Progressive à l'image d'un VANDEN PLAS par exemple mais la surenchère des cœurs et le côté épique de leurs morceaux nous ramènent plus vers RHAPSODY OF FIRE ou FREEDOM CALL, autant dire pas du tout ma came. "Beyond The Cosmic Winds" nous renvoie vers le premier album du groupe, The Universality, paru en 2012 déjà ! Ce soir, GALDERIA nous offre un condensé de ses 3 albums à l'image de la compilation, Beyond The Cosmic Winds paru en 2023. Le claviériste est partie prenante dans le son du groupe, appuyant la puissance de la guitare mais une basse six cordes offre certes des possibilités mais a également tendance à écraser un peu le reste, est-ce vraiment utile ? Si le groupe maitrise bien l'occupation de la scène, musicalement c'est très en place mais la mise en son en façade n'aide pas non plus les Marseillais car les basses ressortent énormément dans cette salle qui sonne malheureusement un peu vide et la répétition des Oh OH Oh Oh sur les cœurs ont raison de moi, décidément pas du tout à l'aise avec ce style de Heavy Metal.

En discutant un peu avec les têtes connues dans la salle, on me vend EIGHT SINS comme étant un bon groupe de Thrash ! Moi qui m'attendais clairement à du Hardcore, me voilà intriguait car soyons honnête si le groupe semble jouir d'une certaine notoriété, celle-ci m'avait totalement échappée. En effet, EIGHT SINS c'est un très bon Crossover Thrash, Thrash Hardcore à la SUICIDAL TENDENCIES avec un chanteur au sourire bien vissé sur le faciès. Wall Of Death, jet de ballon de toutes les couleurs et de toutes les tailles dans le public, Loïc Pouillon, le chanteur souligne l'accueil du public, certes peu nombreux, mais très respectueux et participatif à la fête que le groupe propose pour clore cette première soirée de festival. Si vous aimez MUNICIPAL WASTE, voilà un groupe, qui œuvre déjà depuis 2006, qui devrait vous plaire. En tout cas, pour moi, c'est clairement le groupe surprise et la meilleure prestation du Weekend ! Avec mes acolytes d'UNDERGROUND INVESTIGATION, Sylvain et Michel, on passe un excellent moment et voyons l'ensemble du public aller sur scène pour le dernier morceau "Beer & Moshpit" extrait de leur deuxième album, Serpents (2016). Le groupe semblait disposé à faire un ou deux titres supplémentaires mais le manque d'engouement du public pour rappeler le groupe semble avoir eu raison de leur motivation mais étant donné le joyeux bazard que fut l'ultime titre d'une minute trente, difficile de coordonner un rappel en bonne en due forme. Pas grave, on retrouve les copains qui ont le sourire après cette belle performance, la salle va se vider tranquillement, Arnaud nous laisse basculer dans un univers parallèle avec mes 2 acolytes, on se retrouve avec 4 personnes qui sont encore là, bien éméchées et la séance de rigolade va durer une bonne heure encore avant de tomber dans un profond sommeil réparateur pour attaquer la deuxième journée de ce CHAULNES MÉTAL-FEST !

Le lendemain, Arnaud nous accueille de nouveau avec la sympathie qui le caractérise, nous sommes privilégiés et avons droit de pénétrer dans les antres de l'OCLC, son bureau pour un café bienvenu. L'équipe arrive au fur et à mesure et elle confirme sa sympathie, son dévouement à ce rendez-vous qui, soyons honnête, a perdu un peu de sa superbe avec les années, un public moins nombreux et une affiche moins attractive que par le passé, le festival ayant déjà reçu TANKARD, MISANTHROPE, SODOM et plusieurs autres grands noms, l'affiche de 2025 ressemble tout de même à un sacré recul de rang mais, encore une fois, cela n'entache en rien la volonté de l'équipe de tout mettre en œuvre pour que le public se sente bien et de ce côté là, c'est très réussi.

Il est 14h, WHEN REASON COLLAPSE se prépare à lancer la journée lorsqu'un problème technique va repousser le concert des Parisiens de 10 bonnes minutes. Le groupe de Deathcore a remporté le tremplin du festival qui se tient tous les ans en janvier et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on est loin du groupe amateur qui remporte un tremplin ! La chanteuse est dans son personnage, elle maitrise parfaitement la scène, son chant est parfaitement en place et le groupe l'est tout autant. Dommage que le public soit encore si peu nombreux en ce début d'après midi car là encore, le bassiste utilise une six cordes qui grossit considérablement les basses en façade, même problème que la veille et en plus le niveau sonore est clairement monté d'un niveau, on est à 110db pour 105db à peu près la veille. Résultat, on ne distingue pas tellement ce que le guitariste propose, et c'est bien dommage parce que cela semble très technique mais surtout bien mélodique, cela aurait pu être bien différent pour ce groupe d'ouverture avec un son en façade moins porté sur les basses fréquences. Le jeu de lumière est par contre bien soigné, tout comme la veille d'ailleurs, les titres s'enchainent sans blanc, WHEN REASON COLLAPSE prend le public à la gorge et c'est une bonne initiative permettant de garder l'influx nerveux au maximum, je ne suis pas amateur de ce style mais il faut reconnaitre à ce groupe une certaine aisance scénique et art de maitriser son style.

Changement d'ambiance avec PERSEIDE et son Rock très 90's entre Grunge et Alternative Rock aux contours Punk. Cela est bien plaisant en ce début de journée, cela offre une pause salutaire, le trio est plutôt à l'aise même si on n'est pas subjugué par le niveau des morceaux sur lequel s'applique un chant saturé, toutefois, la réponse du public est bonne. Entre NIRVANA, SOUNDGARDEN, THE OFFSPRING et THE SMASHING PUMPKINS, PERSEIDE a offert la petite pause fraicheur de la journée.

DRIFTING AWAY va de suite remettre le niveau de brutalité à plusieurs crans au-dessus avec son Death Metal aux touches core et groovy. Les titres des français sont là aussi très variés mais malheureusement le retard accumulé entraine le raccourcissement de leur set d'un titre. Le public a parfaitement répondu toutefois et le groupe les a bien secoués permettant un retour du secouage de tête de rigueur. Le groupe tourne pas mal en ce moment et nul doute que le Death Metal à la croisée des sous-genres de ce style riche leur permettra de plaire à bon nombre d'entre vous.

Je connais SANCTUARY sur album, ils ne m'avaient pas laissé un souvenir impérissable, leur style étant encore bien vert et manquant encore un peu d'assurance. En voyant les membres du groupe qui apparaissent sur scène maquillés, je constate que ce sont de très jeunes musiciens et que cela est peut-être simplement de la jeunesse. Mais, Antoine, le guitariste chanteur est également impliqué dans ACEDIA MUNDI et le claviériste dans MONOLITHE. Et je comprends mieux pourquoi ce sont ces deux membres qui me sautent aux yeux comme étant les plus à l'aise avec une gestuelle scénique cohérente avec le style, contrairement à la section rythmique plus réservée, presque trop gentille pour le Symphonic Black Metal que le groupe semble vouloir défendre. Il y a cependant, tout de même un mélange des genres qui soit un peu contre nature, c'est bête à dire mais lorsque l'on plonge ne serait-ce qu'un orteil dans le milieu Black Metal, il y a des choses qui ne sont pas compatibles comme la bonhomie apparente, le manque d'assurance derrière son instrument et l'énergie mise dans sa prestation scénique. Très clairement le groupe avec le show le moins impressionnant du weekend et lorsque le son en façade est de nouveau aussi peu avantageux, on obtient une bouillie sonore qui dessert clairement SANCTUARY. J'attendrais donc de les revoir dans de meilleures conditions avant de me faire un avis plus définitif.

La suite, c'est ARES, un groupe qui tourne depuis 2006, comptant deux albums à son actif et bientôt trois si l'on en croit les dire de son chanteur, Damien Gaudois, qui nous l'annonce sur scène. Le style du groupe est un Heavy Metal très traditionnel, on pense à HELLOWEEN par son aspect plutôt speed, j'ai déjà pu voir le groupe à Fismes notamment et jusque là le style ne m'avait pas tellement marqué. Ce soir, je ne sais pas si c'est le trop plein de Metalcore qui met en valeur ce Heavy Metal plutôt basique, mais c'est aussi quelques accents du chanteur qui me rappellent le grand Mark Shelton comme sur "The Pawn (Not Playing This Game)" par exemple, titre qui nous offre également une bonne ligne mélodique. Le son est encore assez brouillon et le groupe de Senlis jouant à deux guitares, cela rajoute encore à la bouillie, l'équipe technique n'aura pas réussi à trouver la solution sur ce weekend pour mettre en avant le jeu de guitare des différents groupes, dommage. Là où beaucoup de groupes sont un peu perchés, ARES possède un petit sens de l'autodérision comme le montre le chanteur qui débranche accidentellement son micro juste avant d'attaquer une ligne de chant et lance après coup un "c'est pas grave, de toute façon, je ne me rappelais plus des paroles" avec un large sourire. Le jeu de scène du groupe est classique mais appliqué, on a le droit à toutes les poses du Heavy Metal, à deux, à trois, dans toutes les positions, mais ça fait le job ! Un ultime titre est proposé après que l'organisation leur ait signifié devoir sacrifier un morceau de leur set prévu, c'est donc "Veil" qui apparaitra sur le prochain album du groupe, qui est envoyé en clôture du show. Un titre très Helloweenien, assez mélodique, avec un chant rageur qui manque encore parfois d'assurance, mais cela est tout à fait normal étant donné qu'il s'agit d'un nouveau morceau, le titre se termine sur la chute du batteur qui se lève de son tabouret mais qui se rassoie alors que ce dernier est parti dans le mouvement. Sans conséquence pour lui, fort heureusement.

En faisant le tour des stands de merchandising des groupes du jour, je tombe sur celui de NECROSCUM et autant dire que le logo du groupe, le design des chanteurs attire mon attention. Une petite affichette signale "Pour les amateurs de DYING FETUS, SUFFOCATION", voilà qui promet d'être intense et j'attends donc leur prestation avec beaucoup d'intérêt. Le genre est clairement orienté Old-School Brutal Death Metal à la CRYPTOPSY, BENIGHTED comme le montre le titre "The Progress Of Misery" extrait de leur premier et unique album, Gates Of Misery, paru en 2023. Avec le côté lourd de SUFFOCATION on regrette encore le manque de définition de la guitare en façade, qui, pour ce groupe est pratiquement inexistante, cela rajoute un côté Deathcore à la prestation des Nancéiens lorsque les morceaux sont un peu moins en mode rouleau compresseur comme ça a pu être le cas sur le début et la fin du show du groupe. Car au milieu de leur prestation, c'est la boucherie totale, le chanteur se met à arpenter la scène en se tapant la tête, tel une personne enragée, il regarde le public avec une rage qui semble difficile à contenir. Le guitariste, Michael Munch, n'est pas en reste en termes de présence scénique, ce qui n'est pas le cas du bassiste, François Hetzel qui semble avoir du mal à se positionner par rapport aux autres membres du groupe. Il est régulièrement derrière un autre membre, souvent du même côté que le guitariste, c'est dommage visuellement mais c'est un détail qui peut être corrigé très facilement, trois membres du groupe sont arrivés en 2023 dont le batteur Paul Loup que l'on connait à travers VOORHEES également. Le show brutal de NECROSCUM est une excellente surprise et il convient de garder un œil sur ce groupe qui a une très bonne carte à jouer sur la scène Death française qui a clairement le vent en poupe en ce moment avec une concentration de très bons groupes ! 

Je profite du show de CARBONIC FIELDS pour manger, désolé pour ce groupe, j'assiste toutefois à la montée sur scène du groupe costumés et maquillés, je pense à GOTHMINISTER avec cet aspect théâtral caractérisé par le grand chanteur. Le groupe nous vient du Havre, là aussi, je vois le nom circuler en ce moment, et j'aurais d'autres occasions de croiser ce groupe même si ce que j'ai pu voir, le dernier titre du groupe pour ce soir, ne me laisse pas non plus de grands regrets, mais impossible de me faire une opinion catégorique sur ces Normands avec cela. Le public, lui semble avoir bien répondu présent et c'est le principal. Restons sur cette note positive pour CARBONIC FIELDS.

INWARDS est groupe Rémois que j'ai déjà vu quelques fois, là aussi le Metalcore de ces gars ne me parle pas vraiment même si, à chaque fois, je souligne la bonne présence scénique et l'engagement mis dans leur musique. L'aspect DAGOBA me rebute totalement, là encore, cette prestation est très énergique, le bassiste est très communicatif dans son interaction avec le public qui lui réserve un bon accueil. Tout cela m'amène vraiment à penser que c'est moi qui suis en marge de la scène actuelle car je n'arrive pas à accrocher à ce genre. C'est très en place et INWARDS ne démérite pas mais bon, les goûts et les couleurs...

Vient ensuite le show controversé du weekend. Là aussi MARCH OF SCYLLA a le vent en poupe, bien poussé par leur deuxième album, Andromeda, paru en mars dernier chez Klonosphere et dont la chronique est à (re)lire ici. Le chanteur est encapuchonné, les lumières sont super soignées, bien plus encore que pour les autres groupes, le son est énorme, la scène est parfaitement occupée par le groupe, mais, parce qu'il y a un mais... qu'est il réellement joué live par ce groupe. Des intros de morceaux à la guitare samplées, des chœurs nombreux sur bande, une scène très sombre ne permettant pas de distinguer ce qu'il s'y passe, un afflux de fumée bien conséquente, tout cela entretient le doute sur le côté live de ce groupe de Metalcore. Le style ne me parle déjà pas beaucoup mais là, et c'est un mal qui touche beaucoup de groupes sur scène désormais, tout est au clic, peu de vie sur les prestations où on a ni plus ni moins l'impression d'assister à une écoute de l'album dans de moins bonnes conditions ! Alors on ne va pas être catégorique sur ce que produisent ces Amiénois mais c'est assez inquiétant pour l'avenir si tout est sur bande et que le moindre contre-temps ou soucis technique mettrait fin à la prestation. Un groupe, pour moi, caractérise cette dangereuse pente de l'assistanat, c'est ROTTING CHRIST que j'avais vu il y a quelques années et qui m'avait laissé la même impression de show chorégraphié. Pour moi qui vient de l'école du live ou les pains sont partie intégrante du show, où les titres prennent une nouvelle dimension sur scène, me voilà bien déçu par ce qui se trame avec cette génération là où les guitariste sont cantonnés à des parties rythmiques sur la même note en continu, désolé ce n'est pas ma scène ça !

ACOD a la lourde tache de clôturer ce festival. Lourde parce que la programmation a pris du retard et qu'une partie du public aurait pu quitter les lieux, heureusement, il reste du monde pour soutenir le Death Black Metal du groupe Marseillais, venus défendre son dernier album en date, Versets Noirs, paru en 2024 Hammerheart Records, belle trajectoire de la part de ce groupe, figure de ces français qui s'exportent bien. Il faut dire que le quatuor maitrise très bien son style et le visuel qui va avec, le chanteur, Fred, est en mode cuir et sobriété qui va avec la scène actuelle. Là aussi, quelques arrangements sont sur bande mais à l'instar d'un BELPHEGOR, c'est au service de l'ambiance et de l'atmosphère du show et non pour remplacer un ou plusieurs musiciens. Jérôme le bassiste et Fred, le chanteur, étant les deux membres permanents du groupe, on comprend pourquoi les musiciens de session sont encapuchonnés, peut-être veulent-ils préserver leur anonymat ou est-ce une volonté plus visuelle de montrer avant tout les deux têtes du groupe accompagnées par deux personnes sans importance apportée à leur identité, cela peut s'entendre. Le show des Marseillais est très intense, très réussi, le public ne boude pas son plaisir et réserve un excellent accueil à un groupe qui semble bien surpris par ce dernier, un mot très touchant de Fred est adressé à l'organisation qu'il remercie chaleureusement et sincèrement. Voilà un très bon groupe français de Death Black Metal et une excellente conclusion à ce Chaulnes MÉTAL-FEST 2025 qui aura réservé son lot de découverte comme on pouvait s'y attendre.

Une nouvelle fois, merci pour l'accueil de la part d'Arnaud et de toute son équipe de l'OCLC, une affiche un peu plus attractive en termes de nom et de style devrait permettre à ce festival de lui redonner un petit coup de boost en termes d'affluence, mais il est surtout désolant de voir que ceux qui, jadis, ont profité de l'hospitalité bienveillante de l'organisation, aujourd'hui s'en détourne, l'équipe a subi de nombreuse défection dans son effectif mais la flamme brûle toujours en eux, et heureusement qu'il reste encore des gens comme ça pour faire vivre la culture alternative en France. Un peu moins de Metalcore aiderait aussi à faire revenir les anciens, un son en façade moins brouillon serait aussi un plus, mais, un grand bravo pour ce beau weekend qui m'a permis de retrouver Sylvain et Michel d'UNDERGROUND INVESTIGATION pour un deux jours qui vont définitivement restés dans les anales ! A l'année prochaine, j'espère ! Shows à retenir, ceux de NECROSCUM et surtout EIGHT SINS, la baffe du weekend !