Cela fait deux ans que le Mosh Fest de Montpellier n'a pas pu se tenir à cause de la pandémie. Mais son public local est toujours là, et il a faim. Reconstituer l'esprit de ce festival extrême et sans prétentions le temps d'une brève soirée était une excellente initiative. En plus, ça nous réchauffera au moment où les températures descendent en flèche.
L'assistance pouvait se résumer à une réunion des habitués du secteur, relativement limitée au vu de la grande cohérence de l'affiche qui ne ratissait pas dans les publics voisins du Grindcore pur et dur. Mais il s'agit de vivre une passion, pas de gonfler les marges. À l'intérieur, la salle était toujours ornée d'une décoration d'Halloween.
Les Black Mountain Bastards (BMB) descendaient de Mazamet, ainsi que leur nom y fait allusion. On les voit assez souvent maintenant entre Toulouse et Montpellier. Comme souvent ici, il a fallu attendre qu'ils aient atteint la moitié du premier morceau et son intro de série télé ringarde et incongrue pour que les gens restés dans la cour se réveillent et viennent dans la salle. Les Tarnais envoient un Punk Hardcore old-school teinté de Thrash, bref du Crossover taillé pour le Mosh. Oh, le son était assez mauvais et le chant faiblard, mais ce n'était pas très grave. Le tempo triple galop était coupé de plans plus ralentis comme il se doit, voire d'une intro à la basse slappée donnant une saveur déjantée assez inattendue dans ce style. Les annonces étaient généralement faites par le guitariste, qui parlait aussi vite que sa musique, tellement vite que j'ai loupé les trois quarts de ce qu'il disait lui aussi. La sauce a pris à mesure, les moshers frustrés ayant beaucoup d'énergie à donner sur un set basique mais fait pour eux. Une reprise de Toxic Holocaust pied au plancher en avant-dernière position ne pouvait que les satisfaire. On ne le savait pas encore, mais ce fut le set le plus long de la soirée.
Les Lillois d'UNSU étaient déjà venus ici en festival. Avec eux on basculait dans le Grind pur et moderne, de haut niveau : des titres brefs, hargneux et résolus, faits pour être enchaînés. C'est la batterie qui permet d'atteindre cette rigueur, cette précision sans laquelle les trois autres ne pourraient pas sembler si tranchants. Le son, cette fois, était bon, et même savoureusement plus compact que l'option HM2-adorateurs de Nasum des quelques morceaux en version studio que je connais. Pour ne pas perdre le temps des confinements, ils ont justement écrit de nouveaux titres, nous en avons eu six qui n'ont pas montré la moindre déviance artistique ou commerciale… On dirait que le nouveau chanteur est là depuis toujours et sa prestation était impeccable. Dans ce pilonnage, il y avait quelques passages plus ralentis, surtout destinés à égayer les Moshers qui n'ont pas fini d'évacuer des mois de frustration en pogotant ou tournant en circle-pit autour du pilier au milieu de la salle, qui leur avait manqué. La prestation fut brève, j'en aurais bien pris un quart d'heure de plus, mais c'est la loi du genre.
CHIENS était attendu de pied ferme par les fans locaux, la meute n'ayant jamais été au programme du Mosh Fest. Et nous avons compris pourquoi ils sont considérés comme le meilleur combo de la jeune génération du Grindcore Français. Ils en envoient du violent, sans concessions à aucun style voisin ni pas de côté vers quelque croisement accepté dans le milieu pour se rendre plus digeste à l'oreille. Même les échantillons servant d'intro dans les versions studio ont été amputés. La très grande vitesse du répertoire va avec de fréquents changements de riffs, y compris au sein des morceaux alors qu'ils ne dépassent guère souvent la minute. Si le magma des moshers n'en avait peut-être cure, tout occupés qu'ils étaient à faire des paquitos rapidement disloqués dans des pogos enragés, on constatait avec un minimum d'attention la très grande qualité d'une musique réellement extrême et intense. Le batteur en remontre aux professionnels du Death brutal, encore mieux que celui d'Unsu. Le chanteur chauve et tatoué jusque sur son crâne, délesté de ses extensions auriculaires le temps du set, exprime une colère bourrue en accord avec son attitude aimable mais réservée lorsqu'il veut communiquer entre les morceaux. Son retour a été renversé je ne sais combien de fois par la fosse sans que cela ne semble le gêner. Vingt-cinq minutes à ce régime suffirent presque à tout vaporiser. Ils consentirent en rappel à rejouer quelques-uns des premiers titres, mais Même avec cela je ne crois pas qu'on ait atteint la demi-heure. Le meilleur Grindcore n'a pas besoin d'étaler pour convaincre.
On aurait décidément aimé prolonger par un groupe de plus, c'est sans doute pour ça que j'ai rêvé quelques heures plus tard que j'y étais encore. Play fast or die !
Chiens en live c'est juste une énorme branlée !
Perso, je suis plutôt preneur ! Reste plus qu'à espérer que ce soit à la hauteur de mes attentes !(Faut bien avouer que même si je suis fan de l'album Sick, mon préféré reste Enjoy the Violence ! Quelle tuerie absol(...)
05/05/2025, 23:34
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03