Les prêtres du Riff, les prophètes de la lenteur, nous donne rendez-vous au Katacombes à Montréal. Et nous, pauvres adorateurs en perpétuelle quête de lourdeurs enfumées nous répondons présents en nombre dans cette salle qui servira de cathédrale du doom ce soir !
Les Katacombes, c'est la salle parfaite à Montréal pour ce genre de concert. Taille moyenne, déco sympa, étage pour regarder les groupes en hauteur et surtout bon son !
Il y'a beaucoup de monde ce soir en tout cas. Même pour le groupe qui ouvre : NORTH. On a déjà du mal à se faufiler dans la salle ! NORTH à donc bien entamé son show quand nous arrivons sur place. Les 3 américains balancent leur doom avec conviction. Un doom lourd et lent, assez aéré oserais je dire. De nombreux passages atmosphériques viennent s'intercaler entre les riffs bien balèze du combo. Je n'accroche pas plus que ça à ce genre de doom, hélas, pas assez groovy ni rock'n roll pour moi. Mais il en faut pour tout les goûts et le groupe se donne vraiment pour sa musique, ils y mettent toutes leurs tripes et rien que pour ça : bravo.
Alors là les choses "sérieuses" commencent vraiment. De groove et d'esprit rock'n roll, là, il va en être question. Et pas qu'un peu ! Voilà le topo : nous sommes à Montréal et le groupe suivant, DOPETHRONE, est d'ici. Et le chanteur guitariste, Vincent Houde, un fou furieux possédé, nous le fait comprendre avant même de commencer : ici c'est chez eux. "J'espère que vous avez posé vot' journée de d'main, parce que ce soir ça va être sale" qu'il nous dit avec son accent québécois à couper au couteau. Au moins c'est clair. Ce soir c'est riff en sueur, grosse rythmiques, bières à outrance et pétage de plomb collectif. DOPETHRONE ici c'est un peu les chouchous de la scène metal, d'autant plus que le groupe commence vraiment à bien décoller à l'étranger depuis quelques temps. On a vu Vincent se balader avec une béquille dans la salle avant le concert : je me dis merde ça va certainement l'empêcher de se donner à fond si il a un soucis. Que neni bien entendu. A peine le premier morceau balancé, qu'il est déjà en train de sauter sur place et d'headbanger comme un demeuré. DOPETHRONE pratique un stoner/doom très entraînant, ça groove, c'est lent et lourd et sans prévenir, boom, ça part sur un riff plus rapide qui rend tout le monde fou. Pour mieux ralentir la minute d'après et faire retomber le public en mode "zombie secouant lentement la tête". Je vous épargne les interventions pour le moins fleuri du guitariste fou entre les morceaux, mais ça vaut son pesant de houblon, surtout avec ses mots et expressions en québécois... Le public devient bien évidemment taré et un pit bien virile (pour un concert de doom, hein...) ne quittera pas la fosse de tout le concert. Ça sent le barbu en sueur là dedans. On ressent bien en concert l'influence que le stoner/doom made in USA à eu sur le groupe. Et un groupe en particulier vient à l'esprit : WEEDEATER. Le son, la façon de composer, la folie aussi nous rappel beaucoup les américains. A mon avis ces 2 groupes là doivent bien s'entendre... DOPETHRONE avec son énergie très punk entraîne complètement le public dans son trip et veut terminer son concert en beauté, entre potes. Deux chanteurs amis du groupe viennent donc tenir le micro sur les derniers morceaux. Une fille complètement cinglée au chant terrifiant, et un mec bien gras carrément siphonné lui aussi. Le morceau sur lequel chante celui ci (Scum Fuck Blues) est absolument dantesque en live, avec son refrain très imagé : "Smoke, drink, die" repris en coeur par le public. Voilà tout est là, si vous ne connaissez pas le groupe écoutez juste ce morceau. La bière coule à flot sur scène et le tout fini dans une ambiance de folie bon enfant. Une petite reprise de ZZ TOP (le morceau Tush, "bah oui pourquoi pas"!) pour calmer tout le monde et c'est déjà terminé. Quel groupe et quel putain de concert !
Je ne connais que très peu la tête d'affiche : les anglais de CONAN. Et je me dis que ça va être difficile de passer après DOPETHRONE. Eh bien non. Le power trio, joue un doom très très très lourd. Ça en est même impressionnant. Au début tu te demandes comment les amplis font pour tenir le coup, et puis après tu te demandes comment le bâtiments dans lequel on est, fait pour tenir debout ! Tout vibre là dedans ! Le plancher, les murs, les verres au bar, et nos corps ! La musique tu l'entends mais surtout tu la ressens physiquement, vraiment. Les mecs à la surveillance sismique du Québec on du avoir une frayeur ce soir. Les riffs sont tous plus énormes les uns que les autres, la lourdeur est terrifiante. La seule fois où j'ai assisté à un tel déchaînement de son, c'était à un concert de SUNN O)))... c'est vous dire... mais là, pas question de drone, non là, c'est du Doom, et à l'anglaise s'il vous plaît. Le public n'a pas relâché la pression depuis DOPETHRONE, et les premiers rangs sont carrément en transe au pied du groupe. Le chant hurlé du guitariste complète parfaitement celui du bassiste, en mode viking en plein pillage dans un monastère. Ça rigole pas quoi... Là encore le concert se termine beaucoup trop vite pour tout le monde, le public salue et remercie chaleureusement, pendant de longues minutes, le groupe qui semble un peu étonné d'un tel accueil. CONAN s'est certainement fait de nombreux nouveaux fans ce soir. Et c'est amplement mérité. Les barbares de Liverpool sont venus, ont tout saccagé et s'en vont vers leur prochaine date, tranquillement. Quelle claque !
Tout le mondes quitte les Katacombes un peu sonné et groggy, mais avec le sourire. Je viens (pour le moment en tout cas) d'assister à mon meilleur concert de l'année.
Smoke, drink, die.
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