Soirée placée sous le signe du Rock, au Clos, avec le retour d’un des groupes bordelais les plus aimés de sa génération. Un groupe qui sent bon les seventies, les amplis Orange, les bouclettes et…le patchouli. Dans le mille Emile, les DATCHA MANDALA reviennent en terre charentaise pour nous enivrer de leur encens et de leurs riffs épais comme le casier judiciaire de Sarkozy. Les trois joyeux drilles, forts d’un cinquième album paru l’année dernière (Koda, si tu ne l’as pas écouté vas t’en brouter) vont prendre la scène d’assaut pour se mettre au diapason d’une météo venteuse, mais joyeuse. Et comme d’habitude, le public est au rendez-vous, entre très petits et grands, en famille ou solitaire passant le long du port et attiré par un son très fort.
Un backdrop sobre, et toujours cette odeur qui accompagne les campagnes live du groupe. Ces sagouins ont beau être dépenaillés et coiffés comme un mouton sous la mousson, ils n’en maîtrisent pas moins ce vocable irrésistible que les hippies de Haight-Ashbury aimaient tant. Mais la seule drogue en vente libre ce soir est musicale, et la tension monte alors que la sono recrache quelques tubes que votre maman chantait avant votre naissance.
Et hop, comme dans un rêve lysergique sans les effets nocifs, la machine baba-pas-trop-cool se met en marche, et les DATCHA rentrent dans le vif du sujet sans attendre. Avec un réservoir de titres méchamment rempli, les trois potes Nicolas Sauvey (basse/chant/harmonica), Jérémy Saigne (guitare/chœurs) et Jean-Baptiste Mallet (batterie/chœurs) ont de quoi voir venir, et cette tournée est encore une fois placée sous l’égide d’une certaine authenticité Rock diluée dans un esprit psychédélique soft.
Quand on affiche un compteur de concerts au-delà des sept-cents unités, on est capable de mettre n’importe quelle foule à ses pieds. Mais les intentions des résidents de Mérignac ne sont pas de nous assouvir, mais de nous assouplir, avec des chansons parfaitement dosées entre Pop musclée, Heavy-Rock allusif et Blues enraciné. Les trois mélangés donnent ce cocktail détonnant qui dès la première seconde, fait apparaître les sourires et oublier le pire. Un concert du trio, c’est un moment partagé entre fans de toutes générations, sans distinction, sans politique ni religion. Et à part la cathédrale du fun, les DATCHA ne fréquentent aucune église.
Un son rond comme les deux bosses d’un chameau, un Nico qui comme Julien Truchan est toujours aussi étranger au concept de « chaussures » (mais qu’est-ce donc ?), et qui occupe la scène comme un gymnaste la piste, lançant ses jambes, secouant sa tignasse rebelle, et tapant du talon pour nous injecter le rythme directement dans le cœur. De son côté, à droite de la scène, Jérémy Saigne et ses doigts aussi, entre ces énormes licks qui transpirent et ces superbes soli qui déchirent, en phase avec ses camarades, et en osmose avec la batterie de son compère JB.
Le répertoire fait évidemment la part belle au petit dernier, promotion oblige, mais les autres albums ont aussi un droit de visite. Qu’il est loin le temps où ces gamins étaient encore imberbes et le cheveu finement coupé, avec entre les mains quelques exemplaires d’Eden Sensuality, un premier album qui avait trouvé pas mal de tympans pour l’apprécier. Nous avons désormais en face de nous une machine de guerre, qui a traîné ses chèvres en transhumance à travers l’Europe, et qui a eu le culot de supporter les ex-TELEPHONE le temps d’une prestation au stade de France. New York, Montréal, le Hellfest, mais ce soir, Le Clos, pour une même énergie, qui passe comme le courant entre le public et les showmen.
Et dire que les marsouins savent la tenir est d’un euphémisme lénifiant.
Le public ? Heureux comme un californien sur la route de Katmandou, et prêt à abandonner tout bien matériel pour aller à la recherche du Rock bluesy des seventies, celui que DATCHA promeut à longueur de vœux. Ceux qu’ils ont prononcés il y a maintenant 16 ans n’ont jamais été rompus, et s’ils préfèrent les colliers et babioles au col romain, il y a fort à parier qu’ils connaissent la vraie valeur de leur destin.
Mais que les minutes passent vite en leur compagnie…
Ambiance après ambiance, musclé, cool, tarpé et coiffure boule, l’image est saisissante et la chaleur dans la salle indécente. Tout le monde a soif, mais c’est DATCHA qui paie sa tournée, qui va se prolonger tout au long de l’année. Mais avec un album comme Koda sous la selle du bouc, pas de raison de s’arrêter. La voie royale est pavée, et le public prêt à sauter.
Encore une sacrée soirée sans Jean-Pierre mais avec le Labo des Musiques Actuelles et Le Clos, qui doucement et gratuitement, commence à faire son chemin en tant que lieu incontournable de la culture charentaise. La région, pas les chaussons.
Pour moi Loudblast, ce sont des suiveurs avec un bon train de retard sur ce qui se fait à chaque époque et Clearcut fait partie de cela... Bref, je ne suis pas très client de leurs albums, on m'avait chanté les louanges de Burial Ground, je me suis ennuyé..(...)
22/04/2025, 16:04
@RBD : ton dernier paragraphe est plein de vérité. Quant au pseudo DPD je préfère le laisser croire ce qu'il veut. Vu comment il écrit, il a pas dû encore sortir de l'école. J'encourage néanmoins les thr(...)
22/04/2025, 13:35
@Tourista : tu t'es trompé, la news sur les 40 ans de Loublast, c'est plus haut
21/04/2025, 20:53
Le Metal est parfois sur le fil du rasoir de la beauferie... Voire tombe carrément dedans.
21/04/2025, 11:45
Vidéo vue, merci.De mon côté, je préfère le son de Sublime à celui de Disincarnate et c'est aussi le style de death que j'affectionne. Bien lourd, posé et mid tempo tout en étant agressif. Par exemple, c'est pour cela qu(...)
20/04/2025, 18:02
Comme je le dis dans la vidéo, leur sommet c'est Desincarnate. Puis The Burial Ground. Je suis moins fan de Sublime.
20/04/2025, 14:08
Pour moi Loudblast c'est surtout Sublime Dementia et Cross the Threshold. (Quand à la vidéo je ne manquerai pas de la regarder ce soir).
20/04/2025, 12:45
Si je comprends, cette charge allait contre cette part non négligeable du public Metal qui reste bloquée aux groupes de leur jeunesse mais ont cessé de se tenir au courant dès qu'ils ont reçu des responsabilités (premier travail, première rela(...)
19/04/2025, 14:36
J'écrit comme un enfant de 5 ans ici et je dois encore ajouter des précisions, imagine le truc, peut-être que l'Ehpad c'est metalnews au final. Combien de personnes postent depuis leur lit de mort ici ?Le metal généraliste c'est d&eacut(...)
19/04/2025, 09:13
J'ai pas tenu 30 s...J'imagine qu'ils seront sur la mainstage au HELLFEST en juin prochain non ?
19/04/2025, 08:38
Jus de cadavre, je parle pas des captations audio dans un instant précis, je crois d'ailleurs que certaines œuvres sont intemporelles, mais ce qu'il reste de ces gens aujourd'hui, c'est extrêmement différent. Bien entendu qu'il faut écoute(...)
19/04/2025, 05:07
@Deathcotheque : Il y a eu confusion entre Aborted et Benighted au moment de poster la nouvelle, ellle a été éditée, mais pas complètement.Bonne nouvelle pour Kevin, après s'être fait éconduire par Archspire, il cherchait justemen(...)
18/04/2025, 12:13
"les prochaines dates de la tournée européenne serait assurée par l'ancien batteur du groupe, parti en 2024, Kevin Paradis." Vérifiez ce que vous écrivez, Kevin n'a jamais été dans Aborted.
18/04/2025, 10:35