On ne perd pas de temps. A peine arrivé à Montréal au Québec, nous attaquons les concerts ! Et c'est ici le premier d'une longue série je l'espère !
Les concerts metal ce n'est pas ce qui manque par ici ! Incroyable le nombre de salles, de toutes tailles, qui accueillent des groupes de notre style de prédilection... En même temps Montréal c'est une métropole me direz-vous, donc tout s'explique... mais quand même, j'ai l'impression que c'est une ville plus Rock'n Roll que la moyenne. Ici et aux USA il n'est d'ailleurs pas rare que les gens considèrent Montréal comme la "capitale métallique" d'Amérique du Nord... de par sa scène, ses nombreux concerts et festivals (Heavy Montréal, La Messe des morts, Montebello Rockfest, etc...). Une scène metal riche en groupes connus (Kataklysm bien sûr, Cryptopsy, Beyond Creation...) mais aussi et surtout une scène underground très vivace.
Et aujourd'hui c'est à cette scène souterraine que nous allons nous frotter. Quatre groupes pour cette soirée, dont trois de Montréal et un groupe américain. Quatre groupes qui pratiquent des styles très différents, pas vraiment de cohérence donc dans cette affiche, mais tant mieux : on va ratisser large dans le spectre du metal extrême. Du metalcore avec REQUIOMEND, du brutal death technique avec HUMANITY'S DISGRACE, du thrash avec PARALYSIS (USA) et enfin du black/death/sludge avec la tête d'affiche DEATHBRINGER. Une soirée éclectique, extrême et underground !
REQUIOMEND ouvre donc la soirée. Bon autant être honnête, j'ai un blocage avec le metalcore. Je n'accroche pas du tout à ce genre, et ce n'est pas ce groupe qui me le fera aimer. Les gars sont jeunes, tout n'est pas parfaitement en place, mais ils y vont à fond. Mais rien n'y fait, le chant clair mielleux, cliché à souhait, je ne peux pas. Bon n'exagérons pas, il est finalement assez rare. Certains riffs thrash/hardcore sont tout de même assez accrocheurs et le groupe termine son court show par une reprise (écourtée) du Domination de PANTERA... Voilà, pas grand chose d'autres à dire... ce n'est toujours pas pour moi le metalcore.
Ensuite débarque HUMANITY'S DISGRACE, groupe de Montréal formé en 2015. Le public assez peu nombreux pour le premier groupe se montre un peu plus étoffé à présent. A vue de nez une petite centaine de personne. Les québécois balancent un death metal assez brutal et technique très accrocheur. Pas de surenchère technique, des riffs costauds et groovy bien envoyés, voilà la recette du groupe. Ça blast bien entendu sévèrement, mais le tout est entrecoupé de passages de guitares aériens et mélodiques bienvenues... tout ça pour relancer un riff de derrière les fagots juste après. Le chanteur est déchaîné et headbang à s'en décrocher la tête ! Il alterne parfaitement entre chant death, grunts de porcs et chant hurlé typé black metal. Il y'a un côté brutal death moderne dans certains passages, mais le son assez roots et naturel - en live en tout cas - rend le tout bien plus vivant que beaucoup de groupes qui jouent avec un son trop propre, trop clinique... Je ne sais pas si les groupes se connaissent mais en tout cas petit clin d'oeil à nos compatriotes de KRONOS : le chanteur en porte fièrement un tshirt !
Moules burnes, baskets blanches à languettes, cheveux longs. Je pense que pour faire partie de PARALYSIS tout cet attirail est obligatoire. Les gars jouent du thrash old-school et rien qu'au look on le sait d'avance. Et quand je dis thrash, je parle d'un thrash de tradition, un thrash AOP quoi, même s'ils ne sont pas de Californie. Le groupe nous vient du New Jersey aux États Unis. Et pour eux je serai prêt à parier que rien de valable n'est sortie apres 1989. Tout étaient déjà dit dans les années 80... Le plus drôle dans tout ça c'est que comme pour beaucoup de groupe de revival thrash, les gars sont jeunes, très jeune même. A peine la vingtaine quoi... mais alors qu'est ce qu'ils aiment ça ! Plus vrai qu'à la grande époque. Les vieux thrasheurs patchés de 50 ans qui ont vécu l'âge d'or du thrash doivent halluciner en voyant de tels groupes "cartonner" en ce moment. Bref trêve d'histoire, sur scène ça envoie comme il faut. Et que je te balance un riff à la SLAYER période "Show no mercy", suivi d'un riff dans la veine des vieux EXODUS... vous l'aurez compris on nage en territoire connu. Mais quel pied ! Malgré quelques approximations et hésitations par moment, cela fonctionne à 100%, tant les mecs y croient et sont à fond. Parce que sur scène ça bouge ! En même temps pas le choix si on veut se démarquer des milliers d'autres groupes qui pratiquent le même style... il n'y a que sur scène où on peut faire la différence... Nous passons tous un très bon moment avec un sourire au visage tout le long du concert. Il ne manquait que quelques boîtes de pizzas sur le côté de la scène pour parfaire le tableau.
DEATHBRINGER de Montréal, maintenant. Retenez ce nom. Je ne connaissais pas ce groupe, mais j'ai accroché à leur logo déjà (oui je sais c'est très con...) et la première écoute, juste avant de les découvrir sur scène, de leur EP "From silence was born the sound of death" sortie l'année dernière m'a mis une belle claque. Leur second EP "L'enfer c'est nous" sort ce jour même, en autoproduction, c'est donc la release party ce soir. Seulement 2 EP donc... mais quelle maturité déjà ! Impressionnant c'est le moins que l'on puisse dire... Les gars paraissent tellement sûr d'eux ! Pas de bassiste ce soir par contre, seulement 2 gratteux déchaînés, un hurleur possédé et un cogneur. Difficile de vous décrire le style joué par le groupe, mais une chose est sur : c'est sombre, malsain et puissant. On relève des passages black metal très rapide, du death metal lourd et des passages doom/sludge plus rampants. Certains diront du blackened sludge je pense... peu importe comment on l'appel, mais c'est un genre à la "mode" en ce moment. Et que j'apprécie particulièrement... on pense parfois aux Italiens de HIEROPHANT, à YOUNG AND IN THE WAY, ou encore BASTARD FEAST. Pas du "easy-listening" quoi... Le genre de musique qui condamne les groupes qui la pratique à rester dans l'ombre (et ça tombe bien, c'est ce qu'ils veulent !), même au sein de la scène extrême... mais peu importe, c'est les tripes qui parlent ! On pense aussi parfois aux Suisses de BOLZER, dans les moment black/death plus mystiques et occultes. L'un des guitaristes, un colosse qui impose le respect, est littéralement possédé par sa musique, il arpente la scène sans trop savoir où aller, frappe son instrument, le secoue et en sort des sons infernales ! Le chanteur lui vomit ses paroles (en anglais et en français), aussi à l'aise en chant hurlé dégueulasse qu'en chant death ultra caverneux... vous l'aurez compris ils vivent leur concert de façon intense, très intense ! Pas un mot échangé avec le public, ils ne sont pas là pour ça... un petit merci à la fin et basta, la messe (noire) est dite.
Ouch ! Je ressors du Piranha Bar heureux d'avoir assisté à cette soirée et surtout d'avoir découvert DEATHBRINGER ! Un groupe qui je l'espère fera parler de lui.
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