Retour à l'Antirouille pour une tournée rappelant les grandes heures du Black Sheep. Je vous avais souvent emmenés dans ce dernier bar où la programmation Head Records avait fini par se fixer définitivement, si bien que la petite cave a accueilli nombre de concerts organisés par elle, même du temps où le rez-de-chaussée supérieur était occupé par un restaurant. L'orientation Indie/ Grind/ Stoner/ Psyché/ HC New-School de cette programmation a incarné pendant quinze ans l'identité de la scène locale. L'autre association WTF y avait organisé aussi des soirées au thème cohérent avec l'identité de cette salle, et ainsi Dvne avait été l'un des derniers groupes à y passer il y a presque trois ans, vers la fin de la période de rémission du COVID de l'été 2021. Le Black Sheep n'accueille plus de concerts mais le public demeure. Il était donc convié à nouveau un dimanche soir dans cet autre lieu situé à l'extrémité opposée de la vieille ville, salle moins liée à la scène malgré son ancienneté, mais plus grande et confortable.
L'affluence était correcte, assurément plus importante que ce qu'on pouvait caser dans la cave du Black Sheep. C'était peut-être aussi le signe du succès croissant gagné par la tête d'affiche, et du bouche à oreille d'une fois sur l'autre.
Le trio Belge MY DILIGENCE entamait son set avec difficulté en raison d'un problème à la première guitare, ce qui empêcha de comprendre si l'effet de la seconde, porté par le guitariste chanteur, était l'intro prévue ou juste un moyen d'aider son compère. En remplaçant l'outil défaillant, le reste du spectacle put se dérouler sans accroc. Assez connus après trois ou quatre albums dont le dernier vient d'arriver, les Bruxellois ont développé un Stoner Psyché sans basse, relativement décalé envers leurs dégaines qui suggéraient plutôt l'Indie Rock détendu. Au fil des morceaux je m'y suis immergé avec succès, leur son étant assez moderne à mon goût par ce chant légèrement en retrait esquissant presque une parenté oblique avec Deftones ou Tool. Les effets de lumière devenaient peu à peu possibles avec le crépuscule, la lucarne située à la verticale de la fosse donnant directement sur le toit ne laissant plus passer de jour (c'est de saison !). Je n'étais pas le seul à adhérer progressivement, les acclamations se faisant plus fortes d'un morceau à l'autre. Si le répertoire choisi était homogène, notamment grâce à un jeu de batterie classique pour le style et rapidement assimilable pour l'auditeur, les riffs et les effets variaient suffisamment grâce aux pédales et à une ingéniosité d'écriture certaine, une paire de plans auraient pu titiller l'envie du Tony Iommi le plus aventureux. Impossible de s'ennuyer dans une ambiance assez positive. Par contre, ils ne communiquèrent quasiment pas au long des cinquante minutes de jeu, achevées sur une note laissée en quittant la scène avant que le guitariste chanteur ne revienne couper son ampli.
DVNE était cette fois en tête d'affiche et la large scène était mieux adaptée, permettant d'avoir une toile de fond et un éclairage plus ambitieux que l'autre fois. Rapidement, les progrès acquis en trois ans se laissaient voir même si le quintet n'a pas dévié de sa recette de Stoner Sludge empruntant au Psyché et au Progressif, au son un peu comprimé notamment au niveau des claviers. La sensibilité est toujours là, dans le balancement entre les vocaux graves et ceux du guitariste Français, plus clairs, qui restent un poil justes mais qui sont à présent appuyés par les chœurs du nouveau claviériste, lui aussi Français, qui doublait régulièrement l'un et l'autre des deux vocalistes principaux. Cela aussi est un progrès par rapport à la précédente titulaire (pour laquelle on ne se fait pas de souci puisqu'elle a été embauchée par Goldfrapp !). Traçant toujours sa route entre le vieux Mastodon et The Ocean, le groupe à base Écossaise emballait la salle au-delà de ses fans grâce à ses riffs héroïques, soulignés par des effets de synthé bien pensés et une interprétation engagée à l'image de ce batteur à la frappe dure sous une attitude réservée, dans une tonalité visuelle mauve bleue assez originale. Les compos ont dû gagner en concision, car je n'ai retrouvé à aucun moment cette sensation de délaitement qui caractérisait certains moments du set en 2021. Seul notre compatriote guitariste prit la parole entre les morceaux, les membres Britanniques s'amusant de ne pas comprendre ce qu'il disait au nom de tout le groupe. De toute façon, la chaleur de la communion issue du succès des titres choisis suffisait. À coups de bras levés pour célébrer, elle était même étonnamment triomphale pour un groupe qui a encore une grande partie de sa carrière devant lui. Mais ils savent emmener l'assistance dans leur propre dynamique, le style assez mélodique captive facilement même les faux fans comme moi. Dvne s'affirme comme un Messie (…) pour une scène qui n'avait sans doute pas encore tout dit, en tout cas l'un de ses meneurs en seulement trois albums. La nature primaire, Black Crust, de la base Metal qui reste tout au fond de la recette de leur répertoire s'affirma complètement avec le dernier morceau purement growlé, plus rapide et même franchement D-Beat tout du long, différente et défoulatoire qui déclencha un pogo assez bienvenu pour épancher les émotions accumulées sur presque une heure et quart. Il n'y eut pas de rappel bien qu'une partie du public en voulait clairement encore.
Comme c'était dimanche soir, le staff n'a pas laissé les gens s'éterniser trop longtemps. Assez quand même pour que le stand soit un peu dévalisé ce qui est très bien. Et puis de toute façon il faut revenir dans la semaine !
En sortant, tout le quartier puait le brûlé à cause d'un incendie assez important qui avait eu lieu pendant le concert à une rue de là, sans blessés graves heureusement… dans l'immeuble de mon garage ! Tout va bien je vous rassure.
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09