Gogol n’est pas mort, il règne encore ! Live report de leur concert à Villeneuve d'Ascq en juin dernierpar David Mauqui. Photos de Laurent Bricart.
C’est un beau soir d’été. Sur le parking, des fidèles se rassemblent déjà et se mettent en condition en écoutant les premiers tubes du Maître d’une époque où ils dansaient le pogo dans les tranchées. Les coupes iroquoises se font rares à présent, hormis un enfant qui accompagne ses parents à la grande messe punk, mais les armoires des tee-shirts ne laissent aucun doute sur le bon goût et le passé musical des convives. Lorsque les portes s’ouvrent enfin, la queue se forme tranquillement et une spectatrice se demande amusée si les vigiles ont mis des gants en latex pour procéder aux fouilles. L’un d’eux lui répond par un clin d’œil complice. C’est dans cette atmosphère bon enfant que le maître fait son arrivée, traversant l’assemblée, les années l’ayant vu monté en grade puisque désormais vêtu de l’habit des cardinaux.
Tandis que les lumières faiblissent, les deux guitaristes des Rhinogrades entrent en scène vêtus de chemises hawaïennes et de masques de Lucha Libre. Dans ces uniformes néo-décadents, ils entament un set endiablé aux sonorités des Shadows et passent en revue des standards des années 50/60 dans une dualité amicale, accompagnés d’une boîte à rythmes épurée qui contraste avec la virtuosité des artistes. La foule, d’abord timide, finit par se rapprocher de la scène et accompagne au chant le dernier morceau tout en dansant. Qui n’a jamais vu des anciens punks chanter du A-Ha ?
Setlist : Batman/Wipe Out – Body Board – Raw Hide – Run Chicken Run – Rumble – Sheena is a “Surf” Rocker – Spyder Finger – “Surf” Like an Egyptian – Surf On Me – The Wedge – Twingo – Woo Hoo
Après un court break, la salle est cette fois remplie et l’attente du retour du dernier descendant d’Attila le Terrible est palpable dans la moiteur de l’air. Vêtus d’une redingote et d’un haut-de-forme pour l’un et d’un casque à cornes teutonico-Goldorak pour l’autre, les deux guitaristes introduisent l’entrée d’un colosse, moitié catcheur moitié bourreau, qui harangue la foule à accueillir dignement Gogol Premier. L’entrée est triomphale et Gogol se nourrit des acclamations avant d’enfourcher sa batterie pour entamer son tour de chant qui alterne nouveaux morceaux et vieux tubes. À sa gauche, une peluche de chien est crucifiée sur une croix en polystyrène. Celui-ci est livré à l’amusement du public sur Cent Millions d’Amis. Alternant les sorties et les changements de costumes, c’est coiffé de deux plugs anals que Gogol revient pour le titre Vampire, retournant la croix sur sa base en une figure néo-sataniste. Côté public, on n’est pas en reste de spectacle car ça pogotte dur et à l’ancienne et je regrette de ne pas avoir gardé mes chaussures de sécu ou mis une paire de Doc Martens pour éviter quelques écrasements d’orteils inévitables. L’enfant punk que j’avais remarqué à l’entrée montre l’exemple et fait un magnifique saut de scène, nageant sur la foule qui le porte… Ah non, il va s’écraser un peu plus loin en bon keupon qu’il est et revient à la charge le visage éclairé d’un sourire innocent. Au final, la croix gigantesque est jetée dans la foule et se désintègre dans la gigue chaotique et un tonnerre d’applaudissements. Qu’on se le dise et qu’on colporte la nouvelle : Gogol n’est pas mort, il règne encore !
Setlist : Ouverture – Les Médiums – La Disco – Xambiance – Je Bois – Tchernodébile – Anti Atomique – Dieu Or – Demon n’Roll – Réincarné – Come A Rome – Cent Millions d’Amis – Fuck Système – Pull Bleu Marine – Narco – Vampire – Président – Chanteur Punk – J’Encule
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