HELLFEST 2024 / Clisson

Metallica, The Casualties, Satyricon, Nile, Kataklysm, Fu Manchu, Sanguisugabogg, Prodigy, Kvelertak, The Black Dahlia Murder, Wiegedood, Mork, Gaupa, Wormrot, Sodom, Blockheads, (dolch), The Acacia Strain, Kerry King, Morne, Imperial Crystalline Entombment, Speed, High On Fire, Brutus, Show Me The Body, Total Chaos, Sorcerer, Drug Church, High Vis, I Am Morbid, Rendez-vous

Clisson, Clisson (France)

du 27/06/2024 au 30/06/2024

17ème édition du HELLFEST à Clisson, et nous y sommes toujours ! 

Cette année Metalnews a dépêché deux rédacteurs (Jus de cadavre et Mold Putrefaction) pour couvrir une fois de plus l’événement. Forcément, même si nous faisons de notre mieux, impossible de couvrir totalement le festival devenu depuis quelques années un géant dans tous les sens du terme.

Mais vous êtes chez Metalnews ici et contrairement aux médias mainstream on va se focaliser sur les "plus petits" groupes du fest. Pas question de camper h24 devant les Mainstages par chez nous.

Allez, ouvrez une bière et suivez-nous en enfer !

Merci au HELLFEST pour les pass presse et pour la confiance accordée à Metalnews.

Jus de cadavre


Vendredi :

Cette année pour moi se sera 1/2 Hellfest seulement, les obligations professionnelles me font arriver seulement en fin d'après-midi le vendredi et repartir le dimanche en début de soirée. C'est la vie.

Après avoir récupéré mon pass presse je file sur le site d'un pas décidé, non pas pour voir un groupe en particulier mais pour prendre la température du fest. Même si j'ai beaucoup de mal avec l'orientation ultra-grand public du Hellfest ces dernières années, c'est tout de même toujours un plaisir de revenir à Clisson. 

Après une première pinte qui me coute une couille (la Grim à 9 euros ça pique un peu) je me retrouve devant MORK sur la Temple. Le Black Metal des norvégiens m'en touche une sans faire bouger l'autre (je l'ai laissé au bar, suivez un peu). A l'image du maquillage des musiciens, très propre et sans bavure, je trouve leur BM assez quelconque et trop... propre. 

Je me retrouve devant la Valley ensuite pour découvrir GAUPA que je ne connais pas du tout. Les suédois donnent dans un stoner très imprégné de rock 70'. Et ça fait carrément le taf. Leur chanteuse Emma Näslund, pied nue et très naturelle sur scène, fait plaisir à voir (elle est jolie déjà ce qui ne gâche rien), elle arpente les planches sans arrêt, danse comme une hippie en pleine montée d'acide et surtout elle chante bien. C'est envoûtant, planant et ça donne envie d'enfourcher une moto. Soleil, Desert rock enfumé, bonne ambiance : tous les ingrédients étaient donc là pour passer un bon moment.

En se dirigeant tranquillement vers la Temple pour SATYRICON (c'est une petite expédition en soit cette traversée du site de la Valley à la Temple avec le monde présent !), je fais une petite halte devant STEEL PANTHER qui se produit sur la mainstage 2. Du heavy / glam ultra efficace, de la déconne en veux tu en voilà et surtout des miches. Des tonnes de nichons ! C'est incroyable, à chaque fois qu'on les voient j'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de filles seins à l'air à les rejoindre sur scène pour le dernier morceau. Ils ne doivent même plus y faire attention nos quatre glamouses de Los Angeles. Enfin bref, le concert est bon, le son aussi, c'est ultra beauf, il y a de la bonne humeur dans l'air (tu m'étonne) et la setlist pioche dans les titres les plus tubesques du quatuor. STEEL PANTHER est l'archétype du groupe qui fait les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.

Setlist STEEL PANTHER :
Asian Hooker / Friends With Benefits / Death to All but Metal / 1987 / 17 Girls in a Row / Gloryhole / Community Property / Eyes of a Panther


SATYRICON donc ensuite. Je préfère vous prévenir : il y aura beaucoup moins de seins. Mais il y aura un concert dantesque des norvégiens. Pfiou quel pied ! Déjà le son est tout simplement excellent, même pas besoin de bouchon d'oreille (et je suis très vigilant là dessus). Ensuite la setlist est juste monstrueuse pour qui aime ce que le groupe fait ces dernières années. J'en fait partie même si je vénère aussi leur début de carrière. Et puis le groupe est à fond. Satyr est un showman impressionnant, impossible de ne pas chanter avec le groupe lorsqu'il nous le demande. "To Your Brethren in the Dark" tirée du dernier "vrai" album studio du duo me souffle littéralement (première fois sur scène pour ma part). Et puis vient l'enchaînement final terrifiant d'efficacité : "Now Diabolical", où tout le monde chante avec Satyr le poing en l'air, "Fuel For Hatred" qui est le plus grand morceau de Black'n Roll jamais composé (ce groove du diable!) et "Mother North" (évidemment) qui est l'un des titres de BM les plus épiques de l'histoire. Voilà, c'était fou. Les plus grandes pages de l'histoire du Black Metal norvégien sont certainement dernière nous, mais SATYRICON continue, lui, d'écrire sa propre histoire. Ce groupe c'est juste la classe.

Setlist SATYRICON :
Black Crow on a Tombstone / K.I.N.G. / To Your Brethren in the Dark / Now, Diabolical / Fuel for Hatred / Mother North


De retour devant l'immense Valley pour les légendes du stoner rock de FU MANCHU en cette fin de soirée. Il y a un monde fou devant la scène, ça sent la weed, nous sommes au bon endroit. Les pères fondateurs du stoner / desert rock américain (avec Kyuss bien sûr) sont toujours très attendus et moi qui ne connais pas bien le groupe et qui ne l'ai jamais vu en live je vais comprendre pourquoi. Après une intro à base de gros fuzz le quatuor attaque avec "Eatin' Dust". Et d'un coup, ça y est, tu es dans le désert du sud californien. Imparable. Et ça ne va pas arrêter pendant une heure que dure le concert. Le son est monstrueux (comme toujours ou presque sur la Valley cette année), l'ambiance chaude comme une bière de punk et les zicos à fond. Les titres du nouvel album "The Return of Tomorrow" qui vient de sortir ne dépareillent pas du tout au milieu des anciens morceaux, voilà un groupe qui ne change pas une recette qui fonctionne. Bref, c'est le pied du début à la fin !

Setlist FU MANCHU :
Eatin' Dust / Evil Eye / Hands of the Zodiac / California Crossing / Laserbl'ast! / Hell on Wheels / Loch Ness Wrecking Machine / Squash That Fly / Weird Beard / The Return of Tomorrow / Mongoose / Saturn III



THE PRODIGY va donner un concert que je qualifierai d'efficace, de  nostalgique mais manquant un peu d'âme tout de même. J'ai parfois eu l'impression d'écouter un album dans mon salon. Évidemment le style n'y est pas étranger, mais ça me chafouine un peu. Enfin bon, se prendre les "Smack my Bitch up", "Their Law" et autres brulôts d’électro / rock dans les dents, de nuit, avec un jeu de lumière magistral, c'est quand même très bon. Sans compter que le son est absolument parfait. Un concert qui te fait retourner en adolescence (mais en sommes nous seulement sorti ?). Content d'avoir vu la légende anglaise.

Setlist THE PRODIGY :
Breathe / Omen / Spitfire / Firestarter / Roadblox / Voodoo People / Light Up the Sky / No Good (Start the Dance) / Poison / Get Your Fight On / Their Law / Smack My Bitch Up / Take Me to the Hospital / Invaders Must Die / We Live Forever / Out of Space


Retour au parking maintenant pour moi ou je dors en camion, comme de plus en plus de festivaliers j'ai l'impression. Pas de navette ce soir pour nous, trop de file d'attente comme à chaque fin de soirée. Les navettes fonctionneront parfaitement tout le weekend encore une fois, avec très peu d'attente, sauf durant cette fourchette entre 1h et 2h et quelques du matin ou il y a beaucoup trop de monde d'un coup. Mais rien de grave, les trois kilomètres qui nous séparent du parking sont bien balisés et éclairés. Et ça permet de tailler des lois et de faire le bilan de la journée avec les copains.


Samedi :

Mon samedi commence avec du gras : SANGUISUGABOGG ! On dépose son cerveau à l'entrée de la Altar et c'est parti. Il y a beaucoup de monde, je trouve, sous la tente orientée Death Metal du Hellfest, pour un groupe pas vraiment connu et en tout début d'après midi de surcroît. Étonnant. En tout cas, la foule présente va faire comme le groupe américain sur scène : elle va perdre quelques neurones dans la bagarre. Le son est très très lourd, trop même : les enceintes grésillent un peu... Mais ce n'est pas bien grave étant donné qu'il n'y a aucune subtilité à dénicher chez SANGUISUGABOGG. Ça groove à mort en mid-tempo, ça chie du riff graisseux à longueur de morceaux, ça growl façon bovin, ça tombe bien c'est bête à manger du foin. Et c'est assumé à fond par le groupe. Pour ceux qui ne connaissent pas on pense parfois à Mortician (sans les blast), à Undergang pour le son dodu... Bref que de l'intelligence (si on a un doute on jette un coup d’œil aux titres de la setlist ci-dessous).

Setlist SANGUISUGABOGG :
Black Market Vasectomy / Hungry for Your Insides / Feening for Bloodshed / Face Ripped Off / A Lesson in Savagery / Mortal Admonishment / Dragged by a Truck / Permanently Fucked / Necrosexual Deviant / Dead as Shit


Je file vers la Warzone pour THE CASUALTIES, l’expédition prend des plombes pour traverser le site surencombré. Sur scène, ça balance du punk velu comme j'aime. Bas du front, relativement bourrin pour du punk, je suis client de la musique des californiens. J'aime particulièrement le chant de David Rodriguez, râpeux et énervé comme il faut. C'est simple, direct et efficace, le son est très bon et le public à fond. Un excellent moment. Va falloir que je fasse gaffe à pas tourner punk moi, entre ce concert jouissif et celui de THE EXPLOITED l'année dernière au Motoc', je suis pas loin de rêver de crêtes vertes ou rouges la nuit.


Il y a une foule compacte et toute excitée devant la Valley pour le concert de KVELERTAK. Les norvégiens se sont construit une fanbase assez conséquente depuis quelques années à grands coups de tournées interminables partout sur terre. Et le groupe à clairement acquis encore plus de reconnaissance depuis l'arrivée au chant de Ivar Nikolaisen qui a remplacé Erlend Hjelvik en 2018. Son chant et son attitude plus Rock'n Roll n'y sont sûrement pas étranger. De mon côté, en vieux fan, je préférais Erlend, qui apportait une légère touche extrême très plaisante. Mais, vu la jeunesse du public devant la scène aujourd'hui, je me dis que nos punk-rocker-black'n roller on fait le bon choix concernant leur nouveau frontman. En tout cas, il y a de l'ambiance dans la fosse, les fans chantant même les paroles pourtant en norvégiens ! Ivar semble bien bourré mais il assure comme une bête tout comme les autres musiciens. Tout parait ultra Rock'n Roll mais ne nous y trompons pas tout est carré et mille fois répété. On sent l'expérience scénique. Les nombreux morceaux du premier fantastique album du groupe me font bien plaisir, surtout que je ne connais que très peu les albums post-Erlend.

Setlist KVELERTAK :
Krøterveg Te Helvete / Crack of Doom / Kvelertak / Motsols / Rogaland / Fossegrim / Likvoke / Blodtørst / Endling / Mjød / Bråtebrann

La foule devant la Valley


De nouveau sous la Altar pour les cousins de KATAKLYSM. C'est toujours un plaisir de les revoir sur scène. Pour plusieurs raisons : bonne humeur et bousillage de nuque sur les riffs brutaux et imparables des Québécois. Ce concert ne déroge pas à la règle : tout est parfait. Et même plus que ça, c'est certainement le meilleur show du gang de Montréal auquel j'ai assisté. Et je les ai vus un paquet de fois. Manquait juste plus de morceaux de "Serenity In Fire" peut-être. Mais bon je chipote. A noter que le matos du groupe n'est pas arrivé à temps sur le site (bloqué à l'aéroport de Paris) et que nos quatre Québécois ont donc joué sur des instruments prêtés. 

Setlist KATAKLYSM :
At the Edge of the World / Goliath / Die as a King / Push the Venom / Guillotine / Manipulator of Souls / As I Slither

Je zone autour de la Altar en attendant NILE ensuite. Un des concerts de Death Metal que j’attends le plus ce weekend. Quelle ne fut pas ma surprise de voir le groupe débarquer à seulement trois sur scène sans... Karl Sanders ! "C'est quoi ce bordel ?" (ça c'est ce que je me demande, comme beaucoup de fan sans doute, durant tout le premier titre). L'explication vient très rapidement avant le second titre : Sanders est malade et ne peut donc pas jouer ce soir ! Ouah, je suis scié. Un tel groupe qui se produit sans son leader / chanteur et guitariste, ça fait bizarre. Mais gros respect aux trois musiciens qui ont assuré le show. Et question d'assurer ils savent de quoi ils causent les gaillards. C'est implacable, ultra brutal et ils nous font quasiment oublier l’absence de Sanders ! Balèze. Bon, son chant guttural inimitable nous manque un peu quand même, mais ça passe crème. NILE vient encore de gagner des points street cred Brutal Death avec ce concert une fois de plus impressionnant de maîtrise... sans leur maître à penser ! Chapeau très bas messieurs.


Les choses qui fâchent c'est maintenant. Ce n'est pas un slogan politique, c'est METALLICA. Aïe, par ou commencer ? C'est le pire concert du groupe vu pour ma pars et j'ai du les voir quatre ou cinq fois. Il y a deux ans sur la même scène pourtant les four horsemen m'avait vraiment rassuré quant à leur forme scénique. Mais là, en 2024, ça va être tout autre chose. Déjà il pleut (bon ça c'est pas de leur faute), ensuite le son n'est pas terrible du tout dès le début : il n'y a pas de basse ! Quel dommage surtout quand d'entrée de jeu ils nous balance "Creeping Death", "For Whom the Bell Tolls" et "Hit the Lights" à suivre ! Bordel avec un bon son ça aurait été l'entrée en matière du siècle... Ensuite encore, il n'y a pas d'écran géant à proprement parler. Les écrans des mainstages sont découpés en plusieurs rectangles et carrés qui quand on est à sept kilomètres de la scène ne permettent pas de voir grand chose. Puis encore ensuite : les pains avec les Mets on est habitué, mais là c'était carrément une boulangerie industrielle (Lars et Kirk putain !)... Avec les copains, on commence sérieusement à ronchonner sous notre parapluie. Et puis... vient le drame. Le groupe, du moins Kirk et Rob, reprennent "L'Aventurier" d'Indochine... Nan mais qui leur a dit en répète "ouais ça le fait les gars, allez-y !". Putain c'était un désastre absolu, tout est à jeter. Là, on ne ronchonne plus, on cri au scandale. Chant de Rob catastrophique, son digne d'un groupe locale en répétition, fausses notes, tâtonnements divers et variés... Il n'y a rien qui va, merde ! Et on va se coltiner le morceau jusqu'à la lie en plus, c'est interminable. C'est tellement affligeant que certains dans le public tournent les talons et se cassent du site, c'est dire ! Comment une telle chose peut arriver ? Jusqu'à mon dernier souffle, sur mon lit de mort, je me poserais la question. J'arrête là je vais gerber sinon. Bon, on se console comme on peut ensuite avec un "Orion" qui fait bien plaisir et avec un final "Seek & Destroy", "One" et "Master" qui envoient tout de même. Mais l'ambiance n'est pas à la fête, clairement. Le soir et tout le lendemain je n'ai pas rencontré une seule personne avec qui j'ai discuté qui ai trouvé bon ce concert. Certains semblaient même gêné d'en parler... C'était fou dans le mauvais sens du terme. A oublier au plus vite (mais ça sera pas facile !).

Setlist METALLICA :
Creeping Death / For Whom the Bell Tolls / Hit the Lights / Enter Sandman / 72 Seasons / Too Far Gone? / Indochine "L'aventurier" / The Day That Never Comes / Shadows Follow / Orion / Nothing Else Matters / Sad but True / Lux Æterna / Seek & Destroy / One / Master of Puppets


On râle donc un bon bout de temps avec les potes en se préparant à rentrer au parking et puis là, sans sommation, SAXON déboule sur la mainstage 2... Et on kiffe le concert des anglais ! Des mecs de 70 balais et plus (Biff à 73 ans !), qui font du Heavy sensé être dépassé depuis au moins 30 ans nous mettent une fessée ! C'est incroyable tout simplement. Du coup on quitte le site en ronchonnant moins que prévu et on se dit que finalement METALLICA a fait comme au début des années 80 : la première partie de SAXON ! Et c'était dans l'ordre des choses finalement !



Dimanche :

Je ne verrais que deux concerts pour ma pars en cette dernière journée de festival. Le soleil est de retour en ce dimanche et les températures sont parfaites. 

Je vais une dernière fois sous la Temple pour WIEGEDOOD. Le post-Black de belges est tout simplement taillé pour moi. Leurs albums ont beaucoup tournés à la maison. Je dis post-Black mais quand ils balancent d'entrée le morceau "FN SCAR 16" (l'ouverture du dernier album en date) je devrais dire BM tout court. Bon dieu comme ça cogne ! Le riff entêtant et ultra répétitif est tout bonnement jouissif, il me fait penser à du Funeral Mist au meilleur de sa forme. Vicieux, violent et froid. Pas de mots entre les morceaux, une ambiance glaciale et du blast en pagaille. WIEGEDOOD prouve que le BM même le plus "moderne" a encore des choses à dire. Bordel, c'était bon !



Je me décale de quelques mètres pour me retrouver devant la Altar pour THE BLACK DAHLIA MURDER. J'ai déjà vu le groupe plusieurs fois sur les planches mais c'est la première fois depuis la mort de Trevor en 2022. Celui-ci a donc été remplacé au chant par le guitariste Brian. Et pour être honnête, ça pèche un peu. Brian a moins de coffre que Trevor et rien y fait, même si le gaillard essaie d'imiter Trevor au maximum et ce jusque dans la gestuelle (les moulinets de bras de l'ex-chanteur qui était sa petit marque de fabrique par exemple). La fatigue aidant je n'arrive du coup pas à rentrer dans le concert qui pourtant est loin d'être mauvais. Je n'insiste pas et regagne le parking sous le soleil pour regagner mes pénates en évitant les bouchons du dimanche soir. Et je me dis que c'était encore des putains de bons moments au HELLFEST !


Mon traditionnel top / plus / moins pour terminer :


TOP groupes : SATYRICON // FU MANCHU // WIEGEDOOD // NILE


Les + :

Le son ! Cette année j'ai trouvé le son très bon sur toutes les scènes quasiment pour tous les concerts ! A peine besoin de bouchon d'oreille la plupart du temps et ça c'est le pied !

Le dodo au parking et les navettes sans trop d'attente (sauf en fin de soirée).

La fluidité relative malgré la foule. Il faut être honnête, on attend rarement longtemps au bar par exemple et à la bouffe (oui il faut choisir et ne pas se précipiter vers le premier stand venu pour ça).


Les - :

La foule. C'est trop, beaucoup trop.

La disparition de certaines pissotières ? C'est quoi le but ? Faire un petit clin d’œil au Motocultor ?

L'ouverture ultra-grand public (assumée par le patron Ben qui dans une interview l'a confirmé : le festival va encore plus s'ouvrir au rock pour ratisser encore plus large dans les années à venir)...

L'effet (qui découle du - précédent) troupeau de bovins incultes sur le site. Impossible de discuter sérieusement de musique avec la plupart des gens aujourd'hui (certains croisés ne connaissaient PAS UN SEUL nom en dehors de Metallica et... Shaka ponk, ça fait flipper niveau culture musicale tout de même).

Je vous laisse avec mon collègue Mold Putrefaction pour son report (des quatre jours pour lui !).



Mold Putrefaction


Cette année, ça va faire dix ans que je viens ici, ma première édition étant celle de 2014, avec ce qui restera pour toujours la meilleure affiche du festival. 

Il y a dix ans, je voyais pour la première fois bon nombre de groupes parmi mes préférés : REPULSION, CARCASS, PUNGENT STENCH, TOXIC HOLOCAUST, SLAYER…

C’est donc avec une certaine nostalgie que je me dirige vers cette édition du Hellfest 2024.

Je regrette de ne pas trouver mon compte sur les gros noms de cette édition. Car oui, quitte à être dans un événement de cette ampleur, autant aller voir les gros concerts que je n’ai pas les moyens de me payer. 
C’est en effet surtout les “petits” noms qui suscitent mon intérêt cette année, même s'il s’agit de groupes que j’ai déjà vu plein de fois. 
Le festival est toujours sur le format quatre jours (ce qui reste vraiment épuisant), il est toujours à Clisson, avec une programmation toujours plus accessible et une absence de metal extrême toujours plus flagrante.

JEUDI 

Départ de Rennes en Flixbus, qui me dépose directement sur le parking du festival. Comme depuis quelques éditions les parkings sont à 30 minutes à pied du site, il est donc préférable de prendre une navette pour s’y rendre. Navette gratuite, il est important de le souligner, en cette grande fête de la consommation. Cela permet d'être directement dans l’immersion, dans l’ambiance Hellfest. 
Pèlerinage habituel avec la pose du bracelet, la pose de la toile de tente sur le camping et un tour au Metal Market avant les concerts. Comme chaque année, il y a toujours quelques vendeurs de disques cool, avec des CD bien souvent à 5/10€, de quoi faire le plein.

Le jeudi reste la journée la moins chargée, avec un début des concerts à 16H30, et c’est WORMROT que je décide d’aller voir pour commencer mon festival. 
Groupe de Singapour que j’ai du découvrir à l’époque de l'album Dirge, et qui très rapidement passé de sensation grind à un groupe plutôt bien installé dans le paysage extrême. 
A l’image de groupes comme NAILS ou MAGRUDERGRIND, les gars proposent un mash-up entre grind, hardcore et powerviolence avec une grosse production et une certaine modernité. Le line-up, comme depuis déjà quelque temps, est composé de Rasyid, membre formateur et de musiciens live. Sur cette tournée on retrouve Gabriel, plus connu dans son rôle de chanteur dans IMPLORE, épaulé d’une seconde vocaliste qui assurera une partie du set. C’est d’ailleurs elle qui viendra chanter dès le début du concert. Et c’est bien ça la nouveauté chez WORMROT, tout du moins sur cette tournée. 
Il y a en tout cas déjà beaucoup de monde sous la Altar pour ce premier concert. 
Malheureusement la formule avec une seule guitare (reliée à une HM-2), sans basse, donne un son vraiment pas terrible en début de set, c’est très très brouillon et uniquement dans les aiguës. 
J’essaye de trouver la meilleure place pour obtenir un rendu sonore pas trop dégueu, et j’en profite pour remarquer le t-shirt TITLE FIGHT de Rasyid.
C’est devant la régie que je peux profiter au mieux du concert et une fois les problèmes de son réglés je peux apprécier l’efficacité du set. Ca blast pas mal, des breaks sont bien placés, et les premiers pit ne tardent guère à arriver. 
La chanteuse reste pratiquement tout du long du set, et chante même intégralement sur certains titres, c’est plutôt intéressant. Il y a vraiment une volonté de ce groupe de régulièrement se renouveler.
On peut souligner cependant un temps de set peut-être trop gourmand (40 minutes) et une gestion de l’espace pas très optimisée sur une si grande scène, le format trio n’étant pas évident pour ça.


Comme le reste du week-end, je me promenais de scène en scène essayant de trouver mon bonheur. Je m'arrête devant MORNE, groupe Américain vendu comme du “doom/crust”. Malheureusement il s’agit plus là d’un post-hardcore/sludge qui ne me parle pas plus que ça. Je me permets juste de mentionner le t-shirt CAMERA SILENS du bassiste, c’était plutôt inattendu. Je continue ma déambulation jusqu'à la Valley, qui est une scène pleine air depuis l’année dernière, pour voir KHEMMIS. Formation Américaine dans le circuit du doom depuis une dizaine d'années, qui navigue autant dans les sphères traditionnelles que extrêmes. Je suis agréablement surpris, malgré le fait que ça soit pas du tout ma came. Il y a quelques passages très death metal par moment qui viennent réveiller l'audience. Mention au chanteur / guitariste et son look mullet / frange très médiéval. 


Première véritable attente du festival, avec les Allemands de (DOLCH) qui se produisent sous la Temple. Backdrop reprenant la dague, logo du groupe, fumée et light dans des couleurs froides : tout est réuni pour faire opérer la magie. Si vous n'êtes pas familier avec le groupe, il s’agit d’une formation plutôt énigmatique, qui a eu son petit succès dans le milieu des années 2010, avec des disques chez Van Records. 
La formule navigue entre le doom, le black et les musiques goths et je trouve ça vraiment sublime. Une musique qui peut ne pas être si facile à retranscrire en live donc, mais qui fera son effet aujourd’hui à Clisson. Ils sont six sur scène, dont deux guitaristes et la chanteuse accompagnée de ses machines, là pour sublimer l'œuvre.  
L’ambiance est plutôt solennel, et les “tubes” ne vont pas tarder à se faire entendre, comme “Das Auge” ou “Licht”. Les voix sont partagées également avec celle du guitariste, membre fondateur de l’entité. Le rendu live est vraiment chouette, notamment cette reprise de DEAD MOON en fin de set, uniquement à la guitare et au chant. Le titre, dédié à un de leur ami décédé il y a deux semaines, sera introduit en demandant au public si on connaît le groupe… j’ai dû compter 5 mains levées !



Je m'éloigne de la beauté pour aller vers le pire : c’est simple j’ai le choix entre BRUJERIA ou KERRY KING. Je choisis d’aller vers le second, car je sais qu’ils reprennent du SLAYER en live et que j’ai envie de m’amuser. Je ne vais pas m’attarder sur la direction artistique, visuel comme musical du projet, car c’est vraiment tout le mauvais goût qu’on peut attendre.

Je n’ai pas écouté l’album, et ça ne m’intéresse pas, mais je peux confirmer que sur scène on retrouve bien, entre autres, Mark de DEATH ANGEL au chant et Paul Bostaph à la batterie.
C’est vraiment pas inspiré, ça rappelle le pire de SLAYER, mais qu’importe, c’est mon premier concert en Mainstage, le temps est au rendez-vous, ça me fait marrer d'être là. Il y a des flammes, Kerry King, comme à son habitude, porte un t-shirt de son propre groupe, tout est réuni donc. 
Pour ce qui est des reprises de SLAYER, très content d’entendre “Black Magic” et très content aussi de voir la foule devenir dingue sur “Raining Blood”. Malheureusement pas de “Chemical Warfare” comme sur les autres dates. Pas grave, j'attendrai l’année prochaine pour le retour / comeback / reformation des Ricains au Hellfest. 


Fin de journée avec un retour sur scène des légendaires THURSDAY, groupe culte de post-hardcore / emo du New Jersey, pas venu en France depuis 20 ans. Surement un des concerts les plus cools du week-end, si on aime le genre, malgré quelques longueurs. 
L’énergie faisait plaisir à voir, surtout face à une Warzone très très clairsemée (constat que je ferais tout le week-end sur cette scène). Face à nous on a des darons, qui comme toute les formations de cette époque, on commencé le groupe dans leur vingtaine, et le reforme à l'âge adulte. C’est vraiment un instant nostalgique, surtout pour les quelques die-hard présents dans l’assemblée. Les quelques discours font plaisir à entendre, dans cet environnement des plus dé-politisé qu’est le Hellfest. Le chanteur, qui a vraiment l’air d'être content d'être là, indique que le prochain titre peut se retrouver sur le DVD live du Hellfest, le festival de hardcore culte Américain qui existait avant celui-ci. Le set perd un peu de saveur vers la fin, mais je suis bien content d’avoir été là. Le dernier titre est contre les guerres et les génocides, sans les nommés, c’est un peu dommage au vu de l’actualité.  

Setlist : For The Workforce, Drowning / Cross Out The Eyes / Signals Over The Air / Standing On The Edge Of Summer / Jet Black New Year / This Song Brought To You By A Falling Bomb / Fast To The End / Application For Release From The Dream / Running From The Rain / Paris In Flames / Understanding In A Car Crash / War All The Time 


Retour à quelque chose de plus metal pour conclure cette première journée avec SODOM. Groupe qu’on ne présente plus, grand habitué des festivals, mais plutôt rare en salle, tout du moins chez nous. 
La Altar est bien blindée pour accueillir les Allemands, c’est plutôt inattendu. Pas de décors de scène, juste un backdrop avec le logo, il est donc facile de deviner que ce soir nous n’aurons pas de set spécial, comme c’était le cas sur nombreux de leurs concerts depuis quelques années, mais à un best-of. Set sans grande surprise donc, mais avec une certaine énergie autant sur scène que dans le pit. En fait, la vraie surprise vient du public, beaucoup connaissent les titres joués, ça fait plaisir. Il y a vraiment un regain d'intérêt pour le metal plus extrême cette année. 
J’ai déjà vu le groupe un paquet de fois, et ce soir je décroche assez facilement, j’ai du mal à être dans le mood. Je souligne cependant l'enchaînement de “Blasphemer” / “Outbreak of Evil”, parmi mes titres préférés. 

Setlist : Procession To Golgotha / Christ Passion / Jabba The Hut / The Crippler / Nuclear Winter / Blasphemer / Outbreak Of Evil / Proselytism Real / Agent Orange / Conflagration / The Saw Is The Law / Remember The Fallen / Bombenhagel



VENDREDI 

La journée commence tranquillement avec une découverte sous la Temple, IMPERIAL CRYSTALLINE ENTOMBMENT. Projet américain fondé au début des années 2000 et qui a l’air d’avoir eu son petit succès à la sortie de leur premier album. Le groupe s'est reformé récemment et a pris le temps de sortir son deuxième album l’année dernière. 
Les musiciens sont en tenues de scène comme sur la jaquette de leur premier disque, c’est à dire tout en blanc, avec des masques et des sortes de toges. Le chanteur, comme sur cette fameuse pochette, tient un bâton de givre tout le set. 
Tout le décor est sur le visuel de la glace, thème principal de cette entité. C’est très basique, très black metal seconde vague mais c’est super efficace, ça blast comme il faut, vu l’heure matinale, je n’en demande pas plus.

Seconde découverte, avec THE ACACIA STRAIN. Je connais le groupe de nom, sans jamais avoir vraiment porté une oreille dessus. C’est simple, je pensais que c’était du metalcore. Quelle fut ma surprise dès le début du set, avec un deathcore très 2000, juste ce qu’il faut. La voix est porcine, il y a quelques moshparts, le guitariste est en débardeur SKINLESS, les gars ont la banane, ça fait plaisir. J’ai vraiment pas grandi avec toute cette vague, mais preuve en est, que certains groupes de cette époque ont plutôt bien vieilli.

Place à la jeunesse maintenant, avec la dernière sensation du hardcore, avec les Australiens de SPEED
Véritable sensation, tout le monde parle d’eux actuellement, à tel point que même la marque Nike a collaboré avec eux. 
Il est difficile de ne pas s’imaginer que le groupe est américain, tant tous les gimmicks sont présents. Entre les sponsors sur les amplis, le chanteur torse nu, l’énergie… 
C’est efficace et ça réponds parfaitement au attente de la scène hardcore actuelle : ils ont tout compris à ce qui fonctionne actuellement.
“On est cinq gamins, on adore la musique, le hardcore, c’est fou d’avoir déjà joué au Leper, au Superbowl et maintenant au Hellfest” lance t’il, réalisant que pour un groupe aussi jeune c’est plutôt dingue ce qu’ils leur arrive. Il explique même avoir quitté son taff pour se concentrer sur SPEED. L’ambiance est au rendez-vous, les membres n'hésitent pas à changer d'instrument (le bassiste avec le chanteur), comme pouvait le faire TURNSTILE sur certains live. On a même le droit au passage à la flûte, moment qui fait beaucoup parler de lui sur les réseaux. On a le droit au traditionnel discours fédérateur de la Warzone “que tu sois metalhead, punk, hardcore…” car les groupes jouant sur cette scène ont bien compris que c’est pas forcément leur public cible qui est présent. 
Le set se termine dix bonnes minutes avant la fin de leur créneau, normal le groupe n’a qu’un album sous le coude. 


Le reste de la journée est plutôt mitigé, il s’agit là de la journée la moins chargée pour ma part, j’ai été déçu par FEAR FACTORY, j’ai trouvé MACHINE HEAD bien chiant et l’aspect trop metal de THE PRODIGY m’a ennuyé.




SAMEDI


Début de journée avec un groupe que j’ai vu ici même il y a dix ans pour la première fois. Il s’agit des vétérans de la scène grind, les BLOCKHEADS de Nancy. L’affluence est bien plus faible, peut être dû au temps gris et pluvieux de la journée, mais le concert n’en reste pas moins énergique et excellent. C’est plutôt frustrant car la tente d'à côté était blindée juste avant avec un truc de folk, mais qu’importe. Le chanteur, Xav, comme à son habitude est plutôt communicatif, demande des circle-pit à répétition, et demande “plus de folie” de la part du public, qui lui répond timidement. Il passe d’ailleurs une grande partie de son concert dans la fosse au photographe agrippé à la crash barrière, ou en slam. La formule, elle, reste celle d’un grind old-school très intense, avec l’exécution de pas loin de vingt titres. Les discours politiques sont fortement présents, presque entre chaque morceau. Le son, lui, est très très bon, et ce concert rappelle pourquoi les BLOCKHEADS font partie des meilleurs groupes de grind de l'hexagone. 


On reste dans les branches du punk, avec TOTAL CHAOS, groupe emblématique de la scène street punk américaine. Spike, cuir, bottine : tous les éléments sont là et le public répond présent. C’est typiquement le genre de concert qui arrive à mettre l’ambiance sur la Warzone et à attirer du monde. Même si je préfère les branches plus hardcore et DIY du genre ça fait toujours du bien de se retrouver devant quelques chose de simple et efficace. Le pit s’en donne  à cœur joie sur les hymnes tels que “Punk no Die” ou “Riot City”. Mention au chanteur qui porte un t-shirt avec un logo parodiant celui de… SARGEIST !


Changement d’ambiance, là encore avec des Américains, mais qui pratiquent le brutal death.
Véritable parodie du genre, SANGUISUGABOGG s’est affirmé en quelques années comme le nouveau leader du genre. Pendant longtemps armée seulement d’un EP, le groupe a toujours su marketer son image à l'extrême. Entre leur logo illisible, les posts humoristiques sur les réseaux ou le fait de sortir des nouveaux t-shirts chaque mois, le groupe est devenu une blague virale.
Ce qui n’a pas empêché les gars de l’Ohio de signer chez Century Media et d’avoir actuellement deux albums sous le coude. 
Le groupe passe son temps à tourner, lui qui a commencé à donner des concerts juste avant le covid. Si beaucoup comparent honteusement le groupe de MORTICIAN, en live ça sonne surtout comme du DEVOURMENT avec des influences de NYDM. Devin, le chanteur, c’est d’ailleurs fait pousser les cheveux, à l’inverse de Ruben Rosas. Si j’avoue ne pas être très client de l’entité, en live ça passe plutôt bien, avec des breaks qui font bien plaisir, c’est même relativement tout ce que j’aime dans le genre. Je suis agréablement surpris, moi qui venait sans attente.
Aujourd’hui c’est d’ailleurs l’anniversaire de Cody, le batteur, avec son jeu très Tefal. C’est groovy, et Devin n’est pas avare en communication. Ca fuse dans les propos bien gras, et les “tuez vous” à répétition. Il demande même un “human centipede” et le public s'exécute dans une chenille. Ce concert est vraiment con. Fin de set sur le déjà classique “Dead as Shit” et son riff d’intro imparable, sur lequel le public se lance dans un wall-of-death. Un des concerts les plus cools du festival !


Sanguisugabogg (photo Facebook du groupe)


Pour des raisons personnelles je m'absente du festival pour la soirée, peu après le concert des CASUALTIES. Tout comme TOTAL CHAOS, il s’agit là peut être du plus gros groupe de street punk américain. Plus “festif” que ses compères, il y a forcément plus de monde et l'ambiance là encore est au rendez-vous. Habitué des festivals, c’est pas la première fois que je les vois, et c’est toujours très sympa d'écouter leurs hymnes tel que “Punk Rock Love” (dédié à Total Fucking Chaos) ou “Riot” ou le chanteur vient directement dan la fosse la séparer en deux pour un wall-of-death. 
Chanteur qui vient en fin set avec un drapeau “Casualties United” : au delà des looks et de la musique, c’est plus du spectacle que du punk ce genre de formation.  Mention au sticker SAVAGEHEADS du bassiste, comme quoi, ils ont peut être encore un pied dans la scène et pas que dans les gros festivals.


J’essaye de me frayer un chemin juste après pour voir BRUTUS avant de partir. La Valley est bondée et il est difficile de voir quelque chose.
Il s’agit d’une des nouvelles formations phare de la scène post-quelque chose Belge. 
Le trio est emmené par Stéphanie, batteuse / chanteuse qui sur scène fait non pas face au public mais aux autres musiciens.
Elle à d’ailleurs sur elle un t-shirt OATHBREAKER, si ça peut donner une idée des influences.  J’ai beaucoup aimé leur dernier opus, qui compose la majorité de la setlist. Malheureusement le monde fait que j’ai du mal à rentrer dans le set, leur concert au Motocultor l’été dernier avait été bien plus agréable à regarder et à écouter.
C’est d’ailleurs la seule fois ou je constate cette “nouvelle” Valley aussi pleine, car des autres concerts que j’ai pu faire ici pendant le week-end c’était loin d'être le cas.


DIMANCHE


Me voilà de retour sur le site de Clisson pour cette dernière journée marathon, dictée par un soleil des plus agréables. 

C’est SORCERER qui ouvre la Warzone aujourd’hui, nouvelle formation parisienne qui a le vent en poupe. Ils font partie de toute cette nouvelle génération de groupes qui s’exportent à l’étranger et qui ne peine pas à trouver un label pour les signer.
Pas très loin de leur compère de WORST DOUBT, ils proposent un hardcore moderne, pour le coup très accessible sans tomber dans le truc mélo. Y’a suffisamment de hargne pour que ça me parle.
Dom, le chanteur, aborde un débardeur LIFELOVER, ça prête à sourire. En tout cas c’est la première fois de tout le week-end que je vois un drapeau Palestinien sur scène, posé sur un des amplis. J’ai presque fini par croire que le festival avait fait interdire de parler du conflit et d’aborder ce bout de tissu. C’est rassurant donc ! 
C’est plutôt calme ce matin, et Dom n’hésite pas à demander au Hellfest de se réveiller. Ça bouge gentiment, mais on est loin de la fureur des concerts que peuvent donner les gars dans certaines salles, notamment sur Paris. Ils s’amusent d’être là, et demandent rapidement un circle-pit : Il y a toujours un côté sarcastique quand les groupes qui ne jouent pas devant leur public cible, se présentent à la Warzone. Les discours font plaisir à entendre, comme notamment le fait que si le RN passe, il n’y a plus de culture ni d’intermittent. Rappelons que ce dimanche est le premier tour des élections législatives, avec un RN en tête des sondages à ce moment-là. Une excellente mise en bouche pour la journée qui s’annonce ! 


On continue sur la Warzone avec un groupe que j’attends de revoir, GEL. J’étais à ce fameux concert parisien sur-complet à l'Ess’pace, ou je n’ai pas pu voir grand chose. Vu la taille de la scène, je risque pas d’en louper une miette, et le public a su répondre présent pour l'occasion. GEL fait partit de toute cette nouvelle vague avec les SPY et compagnie, à proposer un hardcore punk à la fois moderne et proche des codes “old-school” des années 80. Une formule qui permet de parler à un spectre très large et qui même au Hellfest arrive à faire déplacer les foules. C’est bien fun comme concert, avec Samantha, la chanteuse, qui dynamise l'audience. Je vous recommande d’écouter Only Constant, leur premier album sorti l’année dernière et qui est plutôt efficace, ça donne une idée de ce que ça peut donner en live. Un concert plein de bonne humeur, à l’image de celui de SCOWL plus tard dans la journée.


Je retrouve quelques potes et on file se poser devant les Mainstage avant qu’il y ai trop de monde, dans l’herbe, pour profiter du soleil. 

HIGH ON FIRE se produit sur la plus grande des deux, c’est pas rempli mais c’est l’idéal pour profiter du concert. On arrive en milieu de set, et le constat c’est qu’en live c’est toujours efficace. 
Le format trio sur une aussi grande scène est toujours surprenant, mais pour le coup pas dérangeant. C’est vraiment le format parfait du concert de début d’après-midi. Le chanteur nous sort à un moment une double guitare / basse : c’est pas souvent que je vois ce genre de machin de guitar-héro. 


Après le stoner / sludge direction la Valley, revoir RENDEZ-VOUS, l’un des plus gros noms de la scène post-punk actuelle française. De mémoire, le groupe fut en pause quelque temps, avant de revenir cette année, avec une grosse tournée. 
Le groupe a commencé sa carrière avec notamment un second EP, Distance, qui a tourné en boucle chez bon nombre, moi le premier. Un six titres avec une tension tout du long et un rythme nerveux et dansant. 
Je me suis arrêté à leur premier album, Superior State, en 2018, je ne sais pas où ils en sont actuellement, mais je crois pas qu’il y ait eu grand chose de plus. 
C’est donc très impatient que je me dirige vers le concert, car je n’ai pas revu les Parisiens depuis le covid ! Premier constat, les gars ont pris un coup de vieux (désolé) et le son s’est très assagi. On est content d’entendre un “Superior State” mais ça sonne très “indie rock énervé” au frontière d’un shoegaze moderne. Surtout sur les morceaux ou ils sont à deux guitares. J’ai du mal à rentrer dedans, surtout toute la partie en milieu de set, je trouve ça malheureusement très mou, sans aucune once de tension. Comme à un concert à la Route du Rock à 14h. Le chanteur, caché derrière ses lunettes de soleil, s’amuse lui aussi d'être là et demande des wall-of-death. C’est vraiment l’attraction de jouer ici. 
La fin de set vient me réveiller avec les classiques “Euroshima” et “Distance”, introduit pour l’occasion par un “make a distance between you and fascism” de circonstance. 
Un concert qui ne va pas me marquer donc, loin de ceux que j’ai pu faire à l’époque, dans des salles moitent. Surement le format festival plein-air qui ne colle pas. 


Retour sur la scène ou je vais passer la majorité de mon dimanche, la Warzone, ou se produit un des groupes que j’attends le plus du week-end. DRUG CHURCH c’est ce groupe que j'avais loupé à Paris en début d’année 2019, lors de la sortie de leur excellent album Cheer. Et il faut dire que je n’ai jamais eu l’occasion de les revoir. 
C’est avec un nouvel album sous le coude que les New Yorkais en profitent pour faire une petite tournée par chez nous, et jouer à un créneau pas dégueux. 
Il fait beau, c’est tout ce qu’il faut pour écouter ce genre de musique, au frontière du post-hardcore et du rock alternatif. La formule est imparable, c’est efficace au possible, surtout quand le set ouvre sur “Grubby” et “Avoidarama”. Comme d’habitude, les groupes doivent se passer le mot, le chanteur demande des circle-pit et demande également au gens de slammer pour faire “bosser la sécu”. Encore une fois c’est vraiment l’attraction de jouer ici, et les groupes savent que le public est réactif. Quel plaisir en tout cas d’entendre sur scène les titres que j’ai fait tourner pendant un moment. A l’image du concert de THRUSDAY vendredi, il y a vraiment la bonne humeur d'être là, ça fait plaisir. 


Changement d’ambiance, toujours sur cette scène, avec d’autres New Yorkais, en la présence de SHOW ME THE BODY. C’est pareil, à l’image de tous les groupes de cet après-midi, c’est que des formations récentes qui ont eu le vent en poupe très rapidement et qui aujourd’hui ont un succès plutôt important au vu des scènes dans lesquelles ils évoluent. Réputée pour ses performances plutôt agressives, violentes et résolument edgy, la bande à Julian Cashwan Pratt fait parler d’elle.
Le gars à pour l’habitude d’aller frapper les gens qui filment et d'être plutôt insultant envers l'audience. Pour avoir déjà vu le groupe en salle, je peux confirmer que c’est le cas, j’avais trouvé ça ridicule, et de manière générale, je n’avais pas accroché à la formule. Car oui petite précision, pas de basse, mais un banjo, ce qui reste très atypique vu le genre joué. Au frontières du hardcore, de la noise/indus et du hip-hop, c‘est un véritable ovnis qui s’offre à nous. 
J’avais été plutôt bluffé par un live que j’avais vu à l’époque sur Youtube, de l’ambiance générale du concert. Malheureusement mon expérience live ne fut pas à la hauteur, mais je reste curieux pour aujourd’hui. Et j’ai bien fait, car j’ai assisté là à un des meilleurs concerts du week-end. 
Le backdrop, peint à l’arrache, reprend les trois cercueils, symbole de la formation. Le set débute avec juste du chant et quelques notes de synthés.
C’est cigarette à la bouche que Julian commence le concert, avant de la jeter dans le public et prendre son banjo. 
La formule trio fonctionne à merveille, il y a vraiment une énergie folle ! Les machines soulignent le côté indus et hip-hop, quand la personne derrière n'est pas derrière sa guitare. En effet, une grosse partie du set repose sur le duo batterie / machines. Ils savent vraiment tenir une scène, et Julian bouge vraiment partout, ça reste très violent comme performance.
Les énormes caméras du festival prêtent à sourire, on se demande si elles vont prendre un coup à un moment. Il y a un feeling très edgy, comme ce moment où le mec qui met la fumée sur scène se fait embrouiller, ou que le public se prend des doigts d’honneur et des réflexions. Un des titres est présenté comme “un classique de New York” avant de balancer une reprise de “Sabotage” des Beastie Boys, qui fait sens. On a le droit à un feat sur l'enchaînement des derniers titres “USA Lullaby / Body War”, ou la formule est uniquement chant / batterie / machines. 
Un discours est prononcé avec le premier “Free Palestine” du week-end, inespéré, et encore plus fort quand on connaît les origines du chanteur. Il termine le set en jetant son micro : magistrale ! La tension fut présente tout le set, avec un concert sobre basé uniquement sur l’énergie. 



Difficile de passer après ça, mais on reste sur la Warzone, pour accueillir les HIGH VIS. Groupe passé en un rien de temps de local band Anglais à tête d’affiche des festivals. 
Leur formule est imparable, mélange entre le post-punk et l’indie rock, chaque titre sonne comme un tube.
Fort de deux albums, leurs concerts sont toujours ultra fédérateur, et c’est déjà leur troisième passage en France. 
Sur le côté de scène, on peut retrouver bon nombre d'acteurs de la scène française notamment. Il faut dire que leur succès ici est assez important. 
Pourtant c’est devant une foule très éparse que le groupe rentre sur scène. Tout comme DRUG CHURCH, c’est la bonne humeur qui prend place instantanément, avec des gars content d'être là. Le set débute comme à leur habitude sur “0151”, et c’est partit pour le karaoké. A force d’écoute je connais les deux disques par cœur, et j’ai l’impression de ne pas être le seul.
L’ambiance dans le pit reste très différente de ce que ça peut donner quand les anglais jouent devant leurs fans, mais qu’importe, c’est l’expérience Hellfest. La setlist est partagée entre les deux albums plus un nouveau titre, “Mob DLA” qui n’est pas bien différent du reste. Excellent concert plein d’énergie, comme à leur habitude, avec un fin de set sur leur hit, “Choose to Loose”. Je suis bien curieux de voir jusqu'où le groupe va aller dans son ascension. 


Quatres jours c’est très long, mais on s’approche de la fin, et je choisis d’aller voir MORBID ANGEL, enfin, I AM MORBID, emmené par David Vincent et Pete Sandoval, pour finir ce pèlerinage.
Je ne suis pas le plus grand fan du groupe, mais comme tout le monde j’ai un intérêt pour leurs débuts de carrière. Surtout que cette monture se consacre au quatre premiers disques : c’est vraiment du fan service.
C’est la première fois que je vois MORBID ANGEL ou du moins ce qu’il essaye d’en faire, et je dois dire que la première partie de set m’a bien mis sur le cul. L’exécution est impeccable, c’est méchant comme il faut, ça fait du bien. 
Il y a étrangement pas grand monde, à croire qu’une partie du festival est rentré chez lui hier soir après METALLICA. 
En vrai je sais pas si c’est parce que j’ai pratiquement pas vu de metal extrême du week-end, mais je trouve le concert bien evil, je suis vraiment content d'être là.
David Vincent, qui est sans son chapeau de cowboy, demande régulièrement “are you morbid?” entre chaque morceau. D’ailleurs il ne sera jamais question de MORBID ANGEL. Le nom ne sera jamais évoqué, uniquement celui des albums et des titres. 
Malheureusement passé la première demi-heure, mon attention faiblit et il est bientôt l’heure pour moi de rentrer chez moi. En tout cas, je garde un très bon souvenir de ce concert et de cette fin de festival. 

Setlist : Immortal Rites / Visions From The Dark Side / Blessed Are The Sick / Maze Of Torment / Pain Divine / Dominate / God Of Emptiness / Where The Slime Live


Rendez-vous sûrement l’année prochaine, Clisson !



par Jus de cadavre le 15/07/2024 à 17:00
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Commentaires (5) | Ajouter un commentaire


Ivan Grozny
membre enregistré
17/07/2024, 01:16:06

Pour ma part :

Jeudi : Ashinhell / Immolation / Brujeria / Megadeth (aïe aïe) / Shining (le groupe norvégien) / Sodom / Cradle of Filth

Vendredi : Fear Factory / Savage Lands / Kanonenfieber / Satyricon / Emperor / Machine Head (la fin vite fait pour boire un coup) / Anaal Nathrakh

Samedi (journée compliquée) : Legion of the Damned / The Haunted / Kataklysm / Nile (prestation très pro du trio restant) / Metallica (c'est pas cette prestation qui me réconciliera avec le groupe... c'était nul)

Dimanche : The Black Dahlia Murder / Batushka / Suffocation / Madball / I am Morbid / Dimmu Borgir

Plus : le son globalement bon lors des concerts, le vendredi à la Temple, le réseau en nette amélioration, là où je loge qui justifie à lui seul le déplacement à Clisson (pas cher + piscine)...

Moins : la programmation des Main Stages, les discours politiques à la con (la palme à Lofofora entendu de loin), les prix, la foule

Week-end sympa malgré tout


Humungus
membre enregistré
18/07/2024, 09:35:32

"Kirk et Rob reprennent "L'Aventurier" d'Indochine"... ... ...

Le groupe qui aime à se tirer une balle dans le pied quoi !

Après l'ignominie de la reprise de Johnny il y a quelques années...

A la prochaine date française, cela sera Kendji Girac. Promis.


Jus de cadavre
@185.117.58.139
18/07/2024, 14:59:36

On me dit dans l'oreillette que la femme de Rob (qui est française) est fan d'Indochine et qu'elle ne serait pas étrangère à cette décision de reprise... L'amour rend aveugle, mais sourd aussi apparemment.


grinder92
membre enregistré
19/07/2024, 08:12:41

petite catin
@92.184.104.196
19/07/2024, 15:49:31

En même temps, fallait pas espérer qu'ils reprennent 666 millions d'esclaves et de déchets de Peste Noire.

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MorbidOM

Après vu que la même police a été utilisée pour le groupe de première partie, pas sûr que ce soit un logo définitif. 

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@Buck,le chanteur de Destroyer a bu un jour une Fosters dans le même bar qu'un type de Spear of Longinus, et en plus sa chemise était devenue brune à cause de la poussière safranée. C'est moche.@Orphan, j'attends le soutien massif de femmes,(...)

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Et plutôt bien le logo sur cette affiche 

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