HELLFEST OPEN AIR FESTIVAL 2019. Quatorzième du nom. Metalnews y était une fois de plus, et pas qu'un peu cette année !
Pour cette édition, c'est à 4 que nous avons couvert le plus grand fest Metal français, pour votre zine' préféré : Mold Putrefaction, Acid, Jus de cadavre et JTDP !
Retrouvez donc nos live-reports respectifs ci-dessous, on continue aujourd'hui avec la journée du samedi 22.
La suite demain ! Bonne lecture !
Jus de cadavre :
Plus petite journée niveau concert de mon côté ce samedi. Clairement moins de choses qui m'attirent pour cette journée plus "grand public" (dixit le boss du fest himself), mais ce n'est pas gênant du tout : impossible de s'ennuyer au HELLFEST, il y a toujours un truc à faire, à voir, à boire ! Donc pas de soucis ! Le samedi sera aussi la journée la plus étouffante au niveau foule... On y reviendra mais, là, c'était vraiment trop selon moi. La goutte d'eau peut-être même...
On commence la journée avec un groupe que je suis et que j'apprécie depuis ses débuts et qui ne déçoit jamais sur scène : MANTAR. Le duo allemand se produit une nouvelle fois sous la Valley (en 2016 déjà) et rien n'a vraiment changé depuis ce temps. Si ce n'est quelques nouvelles sorties (un EP et un album). Pas de surprise donc pour moi, mais une fois de plus un très bon moment en compagnie de nos 2 énergumènes. Et en particulier du chanteur / guitariste Hanno toujours drôle à voir se mouvoir sur les planches. Même si il parait moins déchaîné que d'habitude le bougre. Il ne passe plus la moitié de son concert à genoux devant ses pédales d'effets... Toujours est-il que le son est bien bon ! Je trouve aussi que musicalement le groupe a légèrement "blackmetalisé" son Sludge, alors oui son style n'a jamais été vraiment joyeux ni lumineux, mais tout de même, on relève quelques blasts et surtout des riffs en tremoli qui ne choqueraient pas sur un album de BM. En même temps ils n'ont jamais caché leur amour pour le Black et le Death Metal nos gaillards. Hanno n'a jamais caché son amour non plus pour un autre groupe : MANOWAR. Alors évidemment, nous avons le droit à quelques blagues concernant l'annulation tonitruante d'hier... Le set se termine comme souvent par le "hit" du groupe : Era Borealis, qui voit son refrain fédérateur braillé en cœur par le public. Un bon moment, une nouvelle fois.
Grosse pause de mon côté, car rien ne m'attire vraiment durant la journée... Je ne fais que regarder quelques morceaux par-ci par-là : un peu de EAGLES OF DEATH METAL, mais plus par curiosité morbide je dirais, que par intérêt pour leur musique. Un peu de WHITESNAKE aussi, que je voyais plus vieillissant que ça... Bref rien de bien sérieux quoi.
En parlant de vieillissant, je regarde le set de ZZTOP avec intérêt, car malgré leur présence tous les quatre matins en France, je n'ai jamais vu un de leur show en entier. Bon, ça tient encore la route, mais le poids des années est là. Mais on pardonne tout à des rockers de cet âge là ! Bien entendu je suis comme un ado qui découvre le "Hard Rock" quand retenti le cultissime La Grange... Sourires aux lèvres, bonne humeur, barbes qui feraient pleurer un hipster. Voilà de bons ingrédients, qui donnent un sympathique moment devant ces légendes de la musique américaine.
On enchaine avec une autre légende sur l'autre Mainstage : KISS. Le monstre américain est une nouvelle fois dans la place au Hellfest, énorme show (à l'américaine bien sûr), effets pyrotechniques, musicos qui descendent du haut de la scène pour leur arrivée sur le tube Detroit Rock City... Bref du déjà vu avec KISS, mais on ne peut s’empêcher de rire et de se dire "ouah ! Ils sont tarés ces mecs !" comme à chaque fois. On ne s'attarde quand même pas trop car du gros Death Metal qui tâche nous attend sous la Altar !
BLOODBATH lui débarque sans artifice mais avec des tronçonneuses sur scène. Ah nan, c'est leurs guitares en fait ! Son HM-2 ultra puissant et tellement Swedish... C'est toujours un plaisir. Le groupe que je vois pour la 537ème fois est aujourd'hui très rodé et on ne tilt plus quand Old Nick (de PARADISE LOST pour ceux qui n'ont vraiment rien suivi) se met à chanter. Il est comme les autres : bien affuté aujourd'hui, à croire que le Death ça conserve ! Même si les nouveaux morceaux des suédois / anglais, passent très bien en live, on ne peut s'empêcher de ricaner sadiquement quand les vieux titres font leur apparition, à l'image d'un Breeding Death énorme ou d'un Like Fire qui te ruine les vertèbres. Ou encore d'un Eaten classique balancé en fin de concert (mais qui ne le clôture pas). Les gens connaissent les paroles de ce morceau, et les chantent avec le groupe... Ce qui doit bien faire rire le père Holmes dans sa barbe, vu la dégueulasserie de celle-ci ! Un très bon concert de BLOODBATH, peut-être même le meilleur période Old Nick pour moi, mais je dois confesser qu'à force de les voir une certaine lassitude risque de s'installer. Donc au Motocultor, en août prochain, je ferai peut-être l'impasse... Enfin je dis ça là, mais je me connais...
Quand nous sortons de la Altar pour nous diriger au camping où nous comptons faire la fête, nos oreilles sont de nouveau attirées vers la Mainstage. Non nous ne rêvons pas, KISS est toujours en train de jouer ! Ça fait 2h qu'ils sont sur scène et ça continue ! Ni une ni deux nous y retournons pour assister à la fin du concert et au hit Rock and Roll All Nite noyé d'étincelles et autres paillettes. Stanley, comme à son habitude à Clisson, nous remercie un millions de fois et nous dit que nous sommes les meilleurs, etc... Tout ça peut paraître risible, mais j'ai trouvé que le grou... que la machine à fric KISS avait encore un semblant d'âme ce soir. Je ne sais pas si c'est la bière, mais bon, je me suis moi-même surpris à le penser...
Bref, pour oublier ces pensées positives, nous allons boire un ou deux verres au camping avec les potes puis passons faire un tour dans les "tentes à fiesta" au Metal Corner pour finir en beauté cette seconde journée de festival. Ensuite : retour camping-car, dodo.
A demain !
Mold Putrefaction :
Cette journée est bien trop maigre pour mes goûts, et l'enchaînement de groupes de Post-metal / Psycho / Indus ne me parle pas plus que ça. J’ai bien aimé SHAARGOT et son gros son de teuf, SKINDRED pour cette dose plus que sincère de Neo-Metal, MANTAR pour son set vicieux et hypnotique (mais clairement pas la meilleure fois pour moi) ou encore CRADLE OF FILTH qui a joué pas mal de classiques, mais pas suffisamment pour pouvoir en parler convenablement.
Par contre ce jour joue une de mes grosses attentes, celle de revoir les Japonais de ENVY.
Le groupe à l’air d’avoir un rapport particulier avec le fest, car depuis le Furyfest, ils sont souvent venus, pourtant ce n’est pas le genre de musique représenté sur le festival.
En effet le groupe pratique un mélange de Screamo et de Post-rock, et a pu influencer, à l’image de MONO beaucoup de groupes de Post-hardcore / Post-black. J’écoute beaucoup de Screamo, et un poil de Post-rock, ENVY reste pour moi le haut du panier sans que ça soit LE groupe qui me touche plus émotionnellement. Pas que je sois insensible, loin de là, mais je ne leur voue pas un culte comme beaucoup peuvent le faire.
Il n'empêche que leur live reste une expérience : malgré un son plutôt brouillon en 2015, ils avaient réussi à faire pleurer quelques festivaliers autour de moi.
C’est donc en ce début de soirée, et toujours sous la chaleur que je rentre sous la Valley ou déjà de nombreuses personnes attendent le concert. Il est clair que les conditions ne sont pas toutes réunies pour apprécier ce genre de groupe au Hellfest, pour autant je reste confiant et j’espère passer un moment fort comme ça avait pu être le cas avec DEAFHEAVEN il y a deux ans (je trouve les groupes proches dans leur approche).
Le groupe monte sur scène et entame son premier morceau avec un son plutôt brouillon et peut être trop fort, comme il y a quatre ans.
Ça s’améliore, et j’essaye de rentrer dedans et me laisser bercer par les mélodies. Difficile de ne pas succomber à des titres comme “Scene”, “A Warm Room” ou encore “Dawn and Gaze”.
Le public, lui, a du mal à se contenir : certains, dès la moindre accélération de batterie, se lancent dans un pogo sans modération. Ce n’est pas un mal en soit, chacun vit la chose à sa manière, ce qui est déjà plus embêtant c’est quand les slammeurs ont commencé à venir. Il y avait plus d’une centaine de groupes ce week-end pour faire la fête, là ce n’était pas vraiment le moment de venir “s’éclater”. Beaucoup avaient les yeux fermés pour profiter pleinement (moi le premier), donc se prendre un gus dans le dos qui gesticule comme à un concert hardcore, pas top, ça a d’ailleurs failli partir en vrille... C’est dommage que certains n’arrivent toujours pas à s’adapter selon le concert qu’ils regardent.
ENVY est clairement un expérience personnelle qui se vit au casque ou en petit comité (une date Parisienne vient tout juste d'être annoncée d’ailleurs), c’est un événement qu’il est difficile de partager avec plusieurs centaines de personnalités aussi différentes. Un concert en demi-teinte malheureusement.
Acid :
La nuit de vendredi à samedi a été très difficile pour des raisons personnelles (non l’apéro n’est pas une raison personnelle, je vous assure). C’est donc plus tard que prévu que je me rends sur le site. SHAARGHOT a déjà presque terminé son set et c’est des toilettes de la Valley que j’entends leur hymne « Break your body ». Malgré la vibration intense des parois de plastique, le son donne envie d’en voir plus et je me note sérieusement d’aller à l’une de leurs dates l’automne prochain. Déçue d’avoir loupé ce qui semblait être un réveil-matin de qualité, je me dirige d’un pas décidé vers une valeur sûre, approuvée au Motocultor 2018 : CYPECORE. Les allemands à l’univers post-apocalyptique travaillé ne nous ménagent pas. Ils attaquent directement leur set par un de leurs titres les plus catchy : « The Alliance » avec le fameux « ‘cause we are one ! » qui résonne rapidement dans tout l’Altar. Le poing levé, l’assistance est conquise par leur melodeath furieusement efficace. On attrape au passage une combinaison futuriste pour aller les rejoindre dans leur bunker bâti à coup de riffs mécaniques bruts et de mélodies modernes. Ce que j’avais pressenti au Motocultor se dévoile : CYPECORE est l’un des nouveaux noms du Melodeath. Ils sont tout sauf une pâle copie d’IN FLAMES et cie., j’oserais peut-être même dire qu’ils redonnent un sacré coup d’anti-rides au genre. Le set est très court même s’il contient des pépites telles « Identity », « My Confession », « Reject the Stream » ou encore la touche de fin « Saint Of Zion » (ais-je quasiment cité toute la setlist en pépite ?). C’est en tout cas la nuque brisée et le sourire aux lèvres que je quitte l’Altar pour retourner au Temple.
Tout commençait bien, mais malheureusement tout ne se passe pas toujours comme prévu. Mon running-order me prédisait d’enchaîner WOLFHEART puis TREPALIUM avant de vouloir ne serait-ce que penser à manger. Mais il fait chaud ce matin, il y a du monde dans la Temple. Beaucoup de monde. La nuit a été agitée et le réveil brutal. Alors mon corps me rappelle à l’ordre. Je reste assise durant la durée de WOLFHEART, ce que je regrette beaucoup. Je ne peux pas voir la scène mais le son est excellent. Le set commence par « Everlasting Fall », me donnant envie d’automne, et surtout de fraîcheur. Malgré une position tout sauf idéale je me laisse bercer par les mélodies scandinaves. Les yeux fermés, je flotte pendant une partie du set, marchant dans la neige une lance de fortune dans la main pour participer à la chasse aux personnes qui n’arrêtent pas de fumer de la weed et qui me soufflent allègrement dans le nez. Arrachée à mon rêve arctique je profite toutefois de « Breakwater » qui clôture leur prestation avant l’aller m’oxygéner. Peut-être aurais-je du rester intoxiquée car le soleil met un terme immédiat à mes perspectives de concert imminent. Je me vois contrainte d’exécuter un repli stratégique au campement afin de laisser mon corps reprendre des forces.
La magie de l’ombre et de l’hydratation faisant des merveilles, je suis à nouveau sur pieds aux alentours de 16 heures, heure de rendez-vous avec les compatriotes Metalnews ! Un très bon moment avant que nos chemins se séparent et que mes pieds retrouvent le chemin de la Temple pour aller observer curieusement les hollandais de CARACH ANGREN. Même en ayant manqué le début, je me prends vite à leur jeu scénique à la limite du caricatural mais qui reste tout de même un show de qualité. Derrière son épais maquillage et sa langue débordante (non je ne parle pas de Gene Simons, même si il pourrait y avoir un tournoi de qui a la plus grande) le frontman Seregor happe le public grâce à un charisme envoûtant – et parfois perturbant. Je fais notamment allusion au titre « Blood Queen » où après avoir tranché la gorge d’un mannequin mutilé Seregor s’emploie à lécher consciencieusement le plastique maculé de sang. Bon d’accord, ce qui est franchement perturbant c’est sa manière de marcher en levant haut les pieds… S’ensuit un petit moment de gêne où il tente de faire parler la foule en hollandais : ce n’est pas si compliqué, « In the name of the devil, in de naam van de duivel ! » (apparemment si, c’est compliqué). Ils revisitent ensuite le mythe de Pandore avec « Pitch Black Box » qui nous tient en haleine, les yeux rivés sur le masque du roi de la mort, avant de clôturer leur set par « Bloodstain’s on the captain’s log ». Une chose est sûre : les mâchoires d’acier (la signification de CARACH ANGREN) savent donner un show digne de leur Horror Black Metal ! (La Team Metalnews sur la photo - JTDP, Acid et Jus de cadavre - ! Il manque Mold Putrefaction, qui trainait certainement devant un concert de Goregrind... Bah non, y'en avait pas !).
Après d’autres pérégrinations (notamment en passant devant la spatziflette et COMBICHRIST), le moment le plus attendu de tout le Hellfest arrive enfin. Excitée comme une puce, je me fraye un passage sous une Valley déjà bien encombrée afin d’être en face de la scène sans être trop près (psychorigidité quand tu nous tiens!). En attendant le début du concert de THE OCEAN, ma tête bouillonne et je scrute attentivement les détails – détails qui au final n’auront pas d’importance. La scène est toute simple, sans décors et il faut admettre que leur musique est tellement puissante qu’elle se suffit à elle-même. La tension est à son comble au fur et à mesure que l’heure fatidique approche. Je n’arrive pas à décrire le cocktail d’émotions qui explose en moi aux premières notes de « The Cambrian Explosion ». Faut-il réellement comprendre l’histoire géologique racontée par le groupe pour en comprendre toute la force ? Imaginer l’explosion de vie envahir la terre, la symbiose ardente entre organique et minéral ? Est-ce dont là la magie de la musique qui peut nous faire sentir en harmonie avec nos chaotiques atomes de carbone ? Je perds pied. Plus rien n’existe à par la musique, la voix de Loïc, et cette sensation de déchirement – quelque chose qui nous tiraille, quelque chose d’extrêmement humain. Et ils jouent avec mes sentiments : la quasi totalité de la setlist est composée de deux albums, leur dernier Phanerozoic I : Paleozoic et Pelagial, qui sont tous deux des œuvres d’art. Dans un premier temps sont explorés les systèmes cambrien « Cambrian II : Eternal Recurrence » et ordovicien « Ordovicium : The Glaciation of Gondwana », puis un passage par le « Firmament » (Heliocentric, le seul titre non issu des deux albums cités précédemment) avant le plonger dans l’ère du développement océanique « Silurian : Age of Sea Scorpions ». THE OCEAN nous entraîne alors dans les abysses avec « Bathyalpelagic I: impasses » et « Bathyalpelagic II : The Wish in Dreams ». Je ne connais aucun groupe qui maîtrise aussi bien la dualité entre douceur et brutalité, à l’image de notre planète dont ils essayent de peindre un portrait sincère, brut. Ils nous rappellent également notre place sur l’échelle de l’existence : infiniment petite. La Terre ne nous a pas attendu pour construire, pour détruire. C’est notamment le message de « Permian : The Great Dying » qui conte la troisième et plus sévère extinction de masse survenue sur Terre. Je refais surface après avoir frôlé le fond des mers avec « Bethic : The Origin of Our Wishes ». Pourquoi la musique s’arrête-t-elle ? Pourquoi entends-je des cris et des applaudissements ? Où suis-je ? Ah, le concert s’est déjà terminé… La prochaine fois, s’il vous plaît, prévoyez un créneau de deux heures pour THE OCEAN car le temps passe beaucoup trop vite avec eux !
Dur d’apprécier un concert juste après cette claque monumentale. Et pourtant… Après un moment plus décontracté devant DEF LEPPARD, je pars vers l’Altar voir DARK TRANQUILITY. Mes jambes et mon dos me boudant pour de bon, je reste assise devant l’écran, un peu déçue de ne pas pouvoir tenir un concert de plus debout. Et bien je me demande ce qui se serait passé si j’avais été proche de la scène ! DARK TRANQUILITY m’a fait pleurer via un écran. Deux fois. Alors oui, je suis hypersensible lorsqu’il s’agit de musique, mais ça ne m’arrive pas non plus à chaque fois. J’ai découvert ce groupe sur le tard car quelques années auparavant je n’avais pas accroché à un morceau et n’avais pas du tout cherché à creuser. La sortie d’Atoma m’a fait totalement changer d’avis et je me suis mise à apprécier leur discographie, sans la connaître par cœur. D’ailleurs je ne connais pas l’ensemble des morceaux joués ce soir sur l’Altar, et honnêtement ça n’a aucune importance. Seuls trois morceaux d’Atoma font partie de la setlist : « Encircled » qui ouvre le show, « Atoma » (qui fait couler mes premières larmes) et « Clearing Skies », ce qui nous fait profiter d’une large palette de DARK TRANQUILITY avec également « Monochromatic Stains » (Damage Done), « The Wonders at Your Feet » (Haven) et « The Mundane and the Magic » (Fiction). Mikael Stanne est simplement grandiose. L’amour de la musique, de son métier, de son public se ressent dans chacun de ses gestes, dans le pétillement de son regard. C’est une véritable osmose avec ses fans, un échange sincère qui n’est pas surjoué. Deux fans ont même l’opportunité de chanter au micro sur « The Mundane and the Magic », avec une justesse impressionnante ! L’émotion est intense jusqu’à la fin de « Misery’s Crown » où Mikael lui-même semble submergé par l’affection transmise par le public. Un beau concert, qui aurait pu ne pas avoir lieu : la compagnie aérienne ayant égaré le matériel de DARK TRANQUILITY, ils ont heureusement été sauvés par leurs confrères de MOONSPELL et CANDLEMASS !
Après ce rollercoaster émotionnel, il est grand temps de regarder strass et paillettes pour terminer la journée sur un ton Rock’n’roll en toute légèreté ! (Comprenez ici concert de KISS en toute dilettante!).
JTDP :
Après une première journée qui aura su lancer de la meilleure des façons cette 14e édition du HELLFEST, le deuxième jour de festivités sera beaucoup moins rempli en termes de concert mais pas niveau rencontre.
En effet, le départ du logement dans lequel nous reposons nos corps rompus de fatigue s’étant fait relativement tard, nous arrivons sur le site juste à l’heure pour préparer la première des 3 interviews de la journée. Du coup, ce sont les concerts de BANANE METALIK et TREPALIUM qui passent à la trappe, à notre grand dam. D’autant que d’après les échos glanés à droite et à gauche, il s’avère que les deux groupes français ont livrés deux excellentes prestations ! Toutefois, tout cela est largement compensé par les rencontres aussi agréables que très intéressantes avec les différents artistes vus dans l’après-midi, à savoir MANTRA, RED DAWN et F.U.C.K.
C’est finalement pile à l’heure pour l’apéro Metalnews que je m’extirpe de la zone VIP/Presse pour rencontrer IRL, comme on dit, Acid, Jus de Cadavre et leur conjoint. Après avoir pris la traditionnelle photo-souvenir, direction le bar pour enfin trinquer ensemble. A peine le temps de se raconter nos différents concerts et expériences vécus depuis 2 jours pour certains, qu’il est déjà l’heure pour moi d’abandonner mes joyeux comparses. Un moment bien trop court mais des plus agréable.
Toutefois, MAD SIN se produit sur la Warzone en ce samedi après-midi, et hors de question pour nous de louper le Psychobilly des allemands, tout premier groupe découvert un matin de juin 2009 à peine franchies les portes de la 3e édition du festival clissonnais. Et même avec 10 ans de plus et plus de 30 années de carrière dans les jambes, la musique et l’énergie des 5 énergumènes, toutes crêtes et bananes dehors, sont des plus réjouissantes et communicatives. Pas besoin de connaître par cœur les morceaux, tant chacun d’eux est un hymne au déhanchement, à la bonne humeur et à la pagaille. Le public, relativement nombreux mais pas trop non plus, ce qui permet de se mouvoir à son aise, est ultra réceptif et offre un accueil digne de ce nom aux germanophones. Ceux-ci semblent ravis et sincèrement touchés de voir la Warzone réagir aussi positivement à leur musique et en remettent une couche titre après titre. Sentant la fin du set approcher, je n’y tiens plus et file droit dans le pit, profiter pleinement de ces derniers instants d’énergie et de communion pures, comme seule la Musique peut en procurer. A peine ai-je le temps de m’échauffer correctement que le groupe balance un “Ace Of Spades” pas piqué des vers. Il est à parier que St. Valle, contrebassiste du groupe, a dû se faire la même réflexion que moi et vouloir profiter à fond de ces derniers instants d’éternité, puisque nous avons alors la surprise de le voir descendre de scène et foncer droit vers les crash-barrières, contrebasse à la main ! Il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour qu’il se retrouve ensuite porté par le public tout en jouant de la contrebasse qui elle-même crachait des étincelles. Épique ! Une fin de set en apothéose donc, pour un concert qui aura tenu toutes ses promesses et plus encore. Vielen Dank, meine Herren !
Afin de récupérer de nos émotions, et après avoir retrouvé fortuitement un de nos bons potes, nous nous dirigeons vers le bar dit “bières spéciales” du site. Bon, en fait de bières spéciales, ne sont proposées en plus des traditionnelles Kro et Grim, que de la Skoll et de la Bête, bière officielle du fest. A vrai dire un peu juste, je trouve, pour justifier une telle appellation. Mais pas de quoi remettre en question notre enthousiasme et c’est armé de notre précieux breuvage que nous allons nous réfugier à l’ombre du bois. Après avoir échangé sur nos différentes expériences et refait (en partie) le monde, direction l’Altar pour l’heure Doom avec CANDLEMASS. Je ne vais pas retracer ici l’histoire et les péripéties du groupe depuis 30 ans, déjà parce que je connais finalement assez mal le combo et que, sinon, ça va nous prendre 3 plombes. Tout juste est-il important de rappeler que le groupe a été fondé par Leif Edling, qui en est le bassiste et principal compositeur, sorti son dernier album, The Door To Doom, en début d’année, et vu son chanteur originel, Johann Lanqvist réintégrer ses rangs plus de 30 ans après les avoir quittés… En réalité, je n’attendais pas grand-chose du set des suédois, n’étant pas du tout spécialiste de leur musique. Mais en bon néophyte du Doom, et vu tous les aléas traversés par le groupe, j’étais curieux de vivre l’expérience CANDLEMASS en live. Premier constat, les mecs ont une classe et un charisme fous, chacun dans leur genre. Deuxième constat, Leif Edling est méconnaissable sous sa barbe fournie et son chapeau vissé sur la tête. A tel point que jusqu’au moment d’écrire ces lignes je pensais qu’il était passé...à la guitare… Enfin troisième constat, le son n’est pas excellent, saturant souvent dans les aigües. Du coup, même si à l’entrée des suédois on sent clairement que les mecs n’ont pas volé leur statut de groupe culte au vu de l’aura qui se dégage d’eux (mention spéciale à Johann Lanqvist), l’expérience n’est pas optimale pour moi qui ne connais que trop peu leurs morceaux. Quoiqu’il en soit, le public présent en nombre, lui, est clairement réceptif au Heavy Doom du groupe, headbanguant en rythme et chantant les paroles à l’unisson du frontman sur les titres les plus populaires. Quant à moi, n’arrivant pas à rentrer dans le concert, je décide de m’en extraire en promettant de combler mes lacunes discographiques sur ce monument de la scène Metal internationale.
Candlemass
N’ayant pas vraiment de grosses attentes pour les concerts de cette fin de journée du samedi, nous en profitons pour flâner dans le Hell City Square et faire le tour des différents magasins/attractions du quartier pour, inévitablement, finir à l’Extreme Market. Après s’être goulûment enfilé un sandwich Brioche/Homard/Mayo + frites, on repasse par l’espace VIP/Presse avant de prendre le chemin du retour, un peu frustré malgré tout, mais bien décidé à profiter au maximum de la dernière journée...
A suivre...
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